Bonjour,
Axou :
Si les choses sont faites par amour, elles ne sont pas faites par contrainte et si les choses sont faites par contrainte, elles ne sont pas faites par amour. Le christianisme est une religion de l'amour, pas de la contrainte
"Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé."
- Jean 14,23
Le problème se situe de ce coté : la première des charités c'est d'aimer Dieu. Parler de l'amour chrétien c'est soulever le premier commandement. On le fera d'emblée ou inévitablement.
Les formules de l'Église :
Mon Dieu, je crois fermement tout ce que la sainte Église catholique croit et enseigne, parce que c'est vous qui l'avez dit, et que vous êtes la vérité même. (
Acte de foi)
Mon Dieu, qui êtes digne de tout amour, à cause de vos perfections infinies, je vous aime de tout mon coeur, et j'aime mon prochain comme moi-même pour l'amour de vous. (
Acte de Charité)
Prétendre qu'il n'y aurait jamais quelques privations dans l'expérience vécue de la foi risquerait de tronquer une bonne partie de la réalité d'après moi. On parle bien de jeûne, mortification, mourir avec le Chrlst (faire mourir la chair), s'adonner à des privations comme dans le régime des athlètes s'entraînant en vue de l'épreuve, etc. Il n'est pas tout à fait juste d'opposer le privatif à l'amour.
C'est vrai qu'une personne à la foi vivante dans l'Église n'est pas soumise à des "contraintes extérieures" comme un prisonnier enfermé dans le cachot, maintenu de force dans sa situation, tout à fait contre son gré. Un tel cas de contrainte n'a rien à voir avec la liberté, rien à voir avec l'amour et risque peu de changer la personne en mieux.
Aussi, les privations s'agissant de l'Église ne sont-elles que des privations librement acceptées, consenties au fors interne et justement par amour. C'est parce que l'on voudra faire davantage de place au Christ dans notre vie ("Ce n'est plus moi qui vit mais ..."). Il est profitable de se diminuer soi-même mais
si c'est au profit de Jésus.
Donc, il faut savoir ce que l'Église dit. Il est impossible de l'écouter s'il n'est pas le moyen de savoir ce qu'elle dit pour commencer.
Une impression :
Au-delà de toutes les discussions, par-delà les citations du magistère de l'Église : j'ai l'impression que le noeud réel de cette affaire concerne bien
la question du divorce en bout de ligne. Les "résistants" sont convaincus qu'à laisser aller les choses, mais l'on en arrivera bientôt par des moyens détournés à reconnaître le divorce. Un peu comme si, par
manque de foi, le but devrait être de normaliser la pratique de l'Église catholique avec la pratique des autres (orthodoxes, protestants, etc.)
Sous cette angle de vue, l'on suspectera fortement le pape François d'être tiède sur la question, et plutôt enclin lui-même à reconnaître pragmatiquement que le divorce pourrait être une option incontournable pour beaucoup. Il n'emploiera pas le mot
divorce bien entendu, mais facilitera grandement l'annulation des mariages existants d'un côté,
de l'autre côté, il reconnaîtrait la validité des nouvelles unions contractées par des divorcés ("Soyons réaliste, nul ne réussirait à reconstruire la première union ...")
en laissant symboliquement les gens approchés de l'autel pour communier.