C'est-à-dire que si pour vous, dans un débat entre catholiques, s'appuyer sur le Magistère de l'Eglise Catholique, c'est user de l'argument d'autorité, effectivement nous ne faisons pas la même théologie...
Il semblerait d'ailleurs si je suis bien la cohérence d'ensemble de ce message-ci que, pour vous, respecter la raison exclut tout désaccord.
Argument de paille. Je ne sais d'ailleurs pas ce que vous entendez ici par "respecter la raison".
La théo-logie suppose un principe de non-contradiction lors de l'examen de propositions doctrinales, et donc l'exclusion de certaines propositions comme objectivement et logiquement fausses, et l'acceptation d'autres comme objectivement et logiquement vraies. C'est la base de la théo-logie, et même du christianisme (sans principe de non-contradiction, pas de salut !!!).
Les polémiques irrationnelles ne m'intéressent pas.
Peut-être que vous aimez pratiquer la logique, mais vous n'avez malheureusement jamais pris la peine de mettre noir sur blanc votre argument déductif, logiquement valide, en faveur de l'accès à la communion des personnes civilement divorcées et remariées vivant more uxorio.
Je serais très intéressé de le connaître.
Pour donner l'exemple, voici un argument logiquement valide en faveur de la prohibition absolue de l'accès à la communion aux personnes civilement divorcées et remariées vivant more uxorio. Il y en aurait bien d'autres.
1) Les baptisés dans l'Eglise sont tenus par les obligations du droit canonique (can. 11)
2) Le Conseil Pontifical pour les textes législatifs est chargé de l'interprétation authentique du droit canonique (can. 16)
3) Dans sa déclaration officielle du 6 juillet 2000 à propos de l'accès à la communion des personnes civilement divorcées et remariées vivant more uxorio (can. 915), le Conseil Pontifical pour les textes législatifs a explicitement et légitimement déclaré une prohibition obligatoire : "le ministre de la distribution de la communion doit se refuser de la donner à qui en est publiquement indigne [...] aucune autorité ecclésiastique ne peut dispenser, en aucun cas, de cette obligation du ministre de la sainte communion, ni produire des directives qui la contredisent" (http://www.vatican.va/roman_curia/ponti ... on_fr.html)
4) Cette interprétation du can. 915 développée en 3) est toujours en vigueur [hors argument : elle ne peut d'ailleurs être légitimement contredite, de par sa nature divinement révélée, comme indiqué dans ladite déclaration]
5) Or les ministres de la sainte communion, baptisés dans l'Eglise, sont toujours tenus par les obligations du droit canonique et l'interprétation officielle en vigueur qu'en donne le Conseil Pontifical pour les textes législatifs.
Conclusion : il s'ensuit de 4) et de 5), selon la seule logique déductive, que tout ministre de la sainte communion doit toujours refuser la communion aux personnes civilement divorcées et remariées vivant more uxorio.