prodigal a écrit : ↑mar. 16 mai 2017, 21:23
Non. Je n'ai rien à objecter à ces deux citations. Ce n'est pas le problème. Et je suis bien d'accord avec saint Paul pour dire que les injustes n'hériteront pas du Royaume de Dieu. Reste à savoir qui ils sont, ces injustes. La liste donnée par saint Paul n'a pas besoin d'être amendée, donc nous sommes d'accord, n'est-ce pas? Vous n'en voulez pas trop à saint Paul d'avoir oublié les divorcés remariés ou les convertis soucieux de ne pas briser leur couple?
T-t-t-t-t-t. Trop facile, vous ne m'aurez pas comme cela.
Pour plusieurs raisons :
-un, parce que rien ne dit que cette liste est exhaustive. Si je dis "X n'héritera pas", cela ne veut pas dire que Y hérite
-deux, parce que l'on cite les impudiques, les idolâtres, les adultères, les dépravés, les gens de mœurs infâmes, Or, les divorcés remariés sont en état d'adultère
-trois, parce que Innocent IV donne l'interprétation correcte qu'il pense être la bonne
Conclusion, je pense que les divorcés remariés devraient y réfléchir sérieusement et ne pas prendre pour argent comptant votre analyse spécieuse
C'est ce que je nie. C'est un point important du débat. Vous, vous pensez que si on n'est pas passé à l'église, coucher avec sa femme ou coucher avec la voisine (je n'irai pas plus loin dans l'évocation du vice) c'est pareil. Moi je pense qu'il faut être fidèle à son conjoint même quand on n'est marié que civilement. Vous remarquerez qu'en cela je ne contredis en rien, bien au contraire, la définition de l'adultère donnée par le catéchisme de l'Eglise catholique aimablement fournie par Tristan, qui ne fait pas mention du sacrement, non pour en nier l'importance, mais parce que l'adultère n'est pas lié au sacrement lui-même, mais au contrat de mariage (comme c'est écrit).
Si maintenant vous insinuez que je suis en train de dire qu'il ne faut pas être fidèle à son conjoint, ce n'est pas très honnête de votre part. Pas plus que tenter de vous appuyer sur Tristan qui est en désaccord avec vous.
C'est même d'ailleurs complètement incohérent quand vous êtes en train de légitimer la communion pour les divorcés remariés qui ont abandonné leur conjoint qu'ils ont épousé civilement. A moins que vous ne considériez que, en cas de divorce et remariage, le contrat valable est le deuxième? En d'autres termes que l'Eglise devrait se plier aux lois humaines? Mais alors, où serait la limite? Un mariage polygame serait-il légitime aux yeux de l'Eglise sous prétexte qu'il serait légitime aux yeux de la société?
Que dit l'Eglise du mariage civil? Qu'il est indissoluble.
Que disait Pie XI dans Casti Connubii?
Que si, prévariquant, l'homme a opéré cette séparation, son acte est sans aucune valeur...Le Christ lui-même l'a souligné : "Quiconque renvoie son épouse et en prend une autre commet un adultère ; et quiconque prend la femme renvoyée par son mari commet un adultère" [LC 16,18]. Ces paroles du Christ s'appliquent à n'importe quel mariage, même seulement naturel et légitime.
Alors je sais ce que vous allez me dire ; que je me contredis puisque j'écrivais que "Et bien entendu les seuls mariages légitimes sont les mariages célébrés religieusement. ". j'en profite donc pour préciser la saine doctrine de l'Eglise :
-si deux personnes non-chrétiennes se marient, leur mariage sera légitime, même si évidemment il n'est pas religieux. Cette précision n'avait pas été apportée puisque l'on parle du cas de communion lors des messes catholiques qui évidemment concerne uniquement les catholiques. Mais ces mariages civils doivent être indissolubles.
-si deux personnes chrétiennes se marient, il faut qu'ils se marient religieusement
Donc, pour nos catholiques mariés religieusement et civilement, divorcés, puis remariés, ils sont en état d'adultère, ils ont renié les promesses de leur mariage, aussi bien civiles que religieuses, ce sont des fornicateurs, des pécheurs, ils se sont privés de la grâce divine, et au lieu de se repentir en courbant humblement la tête, ils osent exiger de communier à ce qu'ils méprisent ouvertement dans leur état de vie.
Et les subtilités n'y changeront rien, et pas même un Pape n'a le droit de modifier les Saintes Ecritures, ou d'y aller aussi ouvertement à l'encontre, fût-ce pour des prétendues considérations pastorales et autres billevesées, quand il s'agit de sauver le sacrement du mariage, le Très Saint sacrement, et l'âme des fidèles.
Que disait Pie XI également dans son encyclique? Il citait Saint Augustin :
"Dans le sacrement enfin, on a en vue le devoir, qui s'impose aux époux, de ne pas rompre la vie commune, et l'interdiction, pour celui ou celle qui se sépare, de s'engager dans une autre union, fût-ce à raison des enfants".
Saint Augustin avait donc bien anticipé, et réfuté d'avance, les misérables prétextes avancés pour tenter de contourner les paroles du Christ et de dévier de la voie droite. Et encore une fois le fait de ne pas coucher avec son prétendu conjoint ne peut en aucun cas nuire aux enfants de manière directe ; les seules possibilités sont indirectes.