Re: Fornication (rapports intimes avant le mariage)
Publié : mer. 20 juin 2018, 13:54
Salut Prodigal,
Merci pour la tentative d'échange qui ne déboucherait apparemment sur rien avec certains ou certaines. Merci quand même. Plusieurs fois, j'aurais eu l'envie de placer un mot. J'ai lu, et jusqu'ici j'aurai laissé faire.
Si ça peut vous réconforter : je serais globalement d'accord avec tout ce que vous aurez pu exprimer dans ce fil. C'est votre point de vue qui me paraît le plus sage, le plus accordé aussi à la réalité du travail d'évangélisation qui peut s'accomplir sur le terrain, avec des personnes réelles dans un monde réel marqué par des limites et le péché.
Quand Jésus affirme que "les prostituées vous précéderont dans le royaume", je pense qu'il sapait par avance le militantisme d'une certaine Église qui rêverait toujours de se voir irréprochable, avec dans son sein des soldats en santé, des "gagnants", des super-champions.
Ce n'est pas vrai que l'Église se devrait être une serre chaude pour y couver une petite talle de gens corrects, bien conformes en tout, soumis à la lettre, pour qu'on y célébrasse la gloire de de bon Jésus qui fait que ces gens corrects sont corrects, et ce, au détriment de tous les autres; c'est ici que le ver est dans le fruit à mon avis.
Parce que ...
Quand on écoute ce que certains peuvent dire sur le sujet : on entend surtout le chant de l'exclusion, la mélodie d'un perfectionnisme maladif, de l'absence de fête, de l'altitude olympienne à laquelle le champion devrait parvenir grâce à ses efforts et avant la tombée du rideau. Comme si quelqu'un pourrait jamais parvenir à régler ses dettes avec Dieu avant la fin de sa vie !
Taxer de "fornicateurs" des gens mariés (puis même de simples concubins !) ne correspond juste pas à une attitude intelligente. Un tel comportement de censeur ne sert même pas la vérité, en plus de scandaliser les gens pour rien, semer la discorde et la zizanie. Un tel comportement d'enthousiaste sert juste la gloriole personnelle de celui-là qui aimerait peut-être poser lui-même en super-catholique face à une petite audience de super-catholiques de ses rêves.
C'est tellement stupide d'aller affubler d'une soi-disant tare morale des gens que l'on ne connaît pas, dont on ne sait rien de leur histoire et au seul motif qu'ils ne se seraient pas organisés déjà pour se mettre en règle avec la loi de l'Église. Et comme si le fait de s'être mis en règle changerait quelque chose au fait que Paul et Virginie peuvent vivre une union exclusive et fidèle depuis trente ans hors l'Église, tandis que Toto avec Joséphine qui sont mariés à l'Église sont incapables de fidélité eux-mêmes.
Le problème profond qui divise les esprits tient sans doute à la représentation que l'on se fait de Dieu. Même avec tout un arsenal de dogmes pour établir une cohérence dans le discours et une certaine uniformité de vue, il va rester de la place pour que chacun puisse y glisser sa propre projection quant à la personne même de Dieu, sa personnalité.
Je persiste à penser que le mariage représente quelque chose comme un appel ou un idéal. Et le fait d'être marié soi-même le cas échéant ne signifie en rien que la réalité soit conforme à l'idéal. Parce que la marche est haute ! A l'opposite, la situation dans laquelle doit se débattre tous les vaincus de la vie et autres écrasés par toutes sortes de fatalités n'est que le lieu d'où le salut n'attend que d'éclater (cf "La création est dans les douleurs de l'enfantement"), et ce, peu importe les questions de lois, de réglements, de succès ou d'échec, de talent, de réussite, etc. Le fils prodigue est dans l'échec total. Le salut de la Samaritaine dépasse toutes les questions de convenance.
Merci pour la tentative d'échange qui ne déboucherait apparemment sur rien avec certains ou certaines. Merci quand même. Plusieurs fois, j'aurais eu l'envie de placer un mot. J'ai lu, et jusqu'ici j'aurai laissé faire.
Si ça peut vous réconforter : je serais globalement d'accord avec tout ce que vous aurez pu exprimer dans ce fil. C'est votre point de vue qui me paraît le plus sage, le plus accordé aussi à la réalité du travail d'évangélisation qui peut s'accomplir sur le terrain, avec des personnes réelles dans un monde réel marqué par des limites et le péché.
Quand Jésus affirme que "les prostituées vous précéderont dans le royaume", je pense qu'il sapait par avance le militantisme d'une certaine Église qui rêverait toujours de se voir irréprochable, avec dans son sein des soldats en santé, des "gagnants", des super-champions.
Ce n'est pas vrai que l'Église se devrait être une serre chaude pour y couver une petite talle de gens corrects, bien conformes en tout, soumis à la lettre, pour qu'on y célébrasse la gloire de de bon Jésus qui fait que ces gens corrects sont corrects, et ce, au détriment de tous les autres; c'est ici que le ver est dans le fruit à mon avis.
Parce que ...
Quand on écoute ce que certains peuvent dire sur le sujet : on entend surtout le chant de l'exclusion, la mélodie d'un perfectionnisme maladif, de l'absence de fête, de l'altitude olympienne à laquelle le champion devrait parvenir grâce à ses efforts et avant la tombée du rideau. Comme si quelqu'un pourrait jamais parvenir à régler ses dettes avec Dieu avant la fin de sa vie !
Taxer de "fornicateurs" des gens mariés (puis même de simples concubins !) ne correspond juste pas à une attitude intelligente. Un tel comportement de censeur ne sert même pas la vérité, en plus de scandaliser les gens pour rien, semer la discorde et la zizanie. Un tel comportement d'enthousiaste sert juste la gloriole personnelle de celui-là qui aimerait peut-être poser lui-même en super-catholique face à une petite audience de super-catholiques de ses rêves.
C'est tellement stupide d'aller affubler d'une soi-disant tare morale des gens que l'on ne connaît pas, dont on ne sait rien de leur histoire et au seul motif qu'ils ne se seraient pas organisés déjà pour se mettre en règle avec la loi de l'Église. Et comme si le fait de s'être mis en règle changerait quelque chose au fait que Paul et Virginie peuvent vivre une union exclusive et fidèle depuis trente ans hors l'Église, tandis que Toto avec Joséphine qui sont mariés à l'Église sont incapables de fidélité eux-mêmes.
Le problème profond qui divise les esprits tient sans doute à la représentation que l'on se fait de Dieu. Même avec tout un arsenal de dogmes pour établir une cohérence dans le discours et une certaine uniformité de vue, il va rester de la place pour que chacun puisse y glisser sa propre projection quant à la personne même de Dieu, sa personnalité.
Je persiste à penser que le mariage représente quelque chose comme un appel ou un idéal. Et le fait d'être marié soi-même le cas échéant ne signifie en rien que la réalité soit conforme à l'idéal. Parce que la marche est haute ! A l'opposite, la situation dans laquelle doit se débattre tous les vaincus de la vie et autres écrasés par toutes sortes de fatalités n'est que le lieu d'où le salut n'attend que d'éclater (cf "La création est dans les douleurs de l'enfantement"), et ce, peu importe les questions de lois, de réglements, de succès ou d'échec, de talent, de réussite, etc. Le fils prodigue est dans l'échec total. Le salut de la Samaritaine dépasse toutes les questions de convenance.