Bonjour Sartasiris,
Enfin vous accouchez!(au sens socratique, hein)
Vous vous apercevez qu'un plus grand talus que prévu nous sépare. quand je dis nous, cela ne veut pas dire que je cautionne tout ce qu'ont dit ceux que vous accusez, mais ce courant de pensée fidèle à la foi de l'Eglise.
Enfin, on s'aperçoit que l'Eglise ne se dit pas "un chemin comme les autres", une organisation humanitaire, une pensée un peu ringarde qu'on délaisse peu à peu.
Vous devriez savoir que c'est une religion dogmatique. Certes pas binaire, mais dogmatique. A première vue, voir quelqu'un qui affirme: "c'est comme ça et pas autrement!", ça a l'air totalitaire. Je suis d'accord avec vous. Mais vous partez sur des principes de base, qui sont tellement présent dans notre milieu que vous les pensez universels, sauf pour les quelques radicaux de quelques religions. Des principes comme:
-On n'est jamais sûr de rien
-Les hommes ont le droit de penser ce qu'ils veulent
Sauf que dès qu'il y a religion dogmatique, c'est faux. Certes, de nos jours, l'Eglise semble s'ancrer dans le monde et penser comme tout le monde... Mais il suffit e voir le discours des papes pour voir qu'ils ont toujours crié le contraire. Franchement, que voulez-vous attendre d'une religion qui vous dit:
Que votre oui soit oui, que votre non soit non!
Quand on te frappe sur la joue gauche, tends-lui la droite!
je vomirais les tièdes de ma bouche!
Aime ton ennemi!
Le décalage est abyssal avec la pensée ambiante! Mais pas seulement du 21e siècle: de toutes les époques. Donc oui le catolicisme est une religion radicalle!
Quant à ce que vous croyez, je vous avez déjà répondu: par votre étonnement face à des réactions si étrangères, vous pensez que c'est extrémiste. Mais peut-être êtes vous, à votre insu, intolérant avec ces idées? Combien de fois dans ce sujet quelqu'un a -t-il posté: "ce que vous dites là me choque"; c'est là une intolérance: ce qu'on dit choque, dérange, mais une vraie tolérance demanderait qu'on accepte l'idée de l'autre, si choquant soit-elle. C'est là le problème de toute pensée trop libérale: jusqu'où affirme-t-on que la tolérance s'arrête? N'est-ce pas chose subjective de donner une limite? Et ne serait-ce pas une certaine pensée unique (à prendre avec précaution tant ce terme est galvaudé) qui déterminerait où s'arrêterait ce qui choque ou pas?
Vous nous citez encore et toujours cette répression des hérétiques. A quoi sert-il de donner deux exemples? L'Eglise temporelle n'est pas exempte de fautes, on l'a dit et redit, bien battu notre coulpe; qui a demandé pardon à l'Eglise en revanche pour tous les exactions qu'on a commise contre elle? Mais ce que pense la véritable Eglise est bâti sur ce que pense les saints, (enfin pas tous mais c'est une autre histoire). Saints, qui, parfois, ont du subir l'inquisition; mais saints qui dénoncèrent tous le péché, qui étaient tous empreint de cette radicalité qui leur aurait fait choisir le cas que décide l'Eglise, même en cas de divorce, d'avortement, d'homosexualité, etc.
Je voulais juste vous faire remarquer ceci; je vous fais peut-être, comme d''habitude
, un procès d'intention, mais si jamais vous avez eu cette sensation soudaine que le catholicisme contient aussi des extrémistes, je voulais vous répondre que oui, être catho c'est une forme de radicalité.
Mais il ne vous a pas échappé qu'aucun catho ne se pointera avec une kalach au nom de Jésus-Christ pour assassiner des gens. C'est que cette radicalité à laquelle est appelée l'homme, si l'Eglise l'incite, elle ne l'oblige jamais -du moins plus de nos jours-. Mais elle est bien obligée de dire: "Dieu est Amour. Dieu demande à l'Homme de répondre à Son Amour, et pas à faire ce qu'il veut. C'est comme ça et pas autrement qu'il trouvera Dieu. "Si vous voulez, c'est borné, c'est extrémiste, c'est réducteur, mais c'est comme ça.
Pour finir, je citerais de mémoire cette anecdote que rapporte Joinville dans son histoire de St Louis: il rapporte l'histoire de cette vieille femme, en Terre Sainte, qui se baladait avec un bol d'eau et un bol de braise. Joinville lui demande à quoi ça sert; elle répond:
"Le bol d'eau, c'est pour noyer l'enfer afin que les hommes n'aiment pas Dieu seulement par crainte de l'enfer;
Le bol de braise, c'est pour brûler le paradis afin que les hommes n'aiment pas Dieu seulement pour aller au ciel"
Cette histoire n'a pas grand intérêt ici mais elle m'a toujours frappée et je voulais vous la partager.
PS: je ne pourrais répondre tout de suite à votre réaction, veuillez m'en excuser, que voulez vous:
"Le temps mange la vie"