Salut Axou,
Sur le plan psychologique (sur le plan de l'inconscient) : l'homosexualité provoque chez les autres une angoisse inconsciente qui est sans doute à la source de son rejet. Les humains comme les animaux tendent à se reproduire. Tout être vivant est programmé pour donner la vie. A la différence des animaux, l'Homme sait qu'il va mourir et il a peur de la mort. Donner la vie est une manière pour lui, outre de répondre à l'appel de la nature, de conjurer la mort qui approche inéluctablement. Hors, l'union homosexuelle est intrinsèquement stérile. Les Anciens ont du rejeter violemment les homosexuels pour des raisons officielles (immoralité...) ET pour des raison inconscientes : la peur de la mort, la peur de laisser vivre des témoins de la mort, une "espèce" humaine qui ne donne pas la vie ,: si tous les humains devenaient homosexuels, l'espèce humaine se détruirait.
La modernité occidentale dépasse peu à peu cette peur mais je crois qu'elle demeure enfouie et que les plus tolérants envers les homosexuels ne le sont que parce les homos demeurent très minoritaires : ils ne menacent donc pas la survie de l'espèce.
L'Eglise a peut-être "épousé" ces angoisses de mort en les habillant de principes moraux...
Mais là je ne parle que de ce provoque l'homosexualité dans la psyché des hétéros.
L'homosexualité des uns n'a jamais provoqué la moindre angoisse chez moi. Votre hypothèse me paraît fragile. Parler de stérilité au sujet de l'homosexualité? Pas nécessairement.
On peut facilement imaginer une ancienne société (ou post-moderne maintenant) où les femmes s'arrangent entre-elles, les hommes entre-eux, hormis les seuls cas de nécessité dû au facteur reproductif. Un "je" souverain peut être marié officiellement, être tout aussi bien père de trois enfants, et y vivre des relations homosexuelles à l'année longue, c'est à dire l'époux aussi bien que l'épouse. Ce semble être le rêve aussi de nos technocrates actuels, ceux moussant des techniques reproductives dissociées d'une quelconque moralité judéo-chrétienne classique.
Dire que la considération de l'homosexualité devrait provoquer des angoisses profondes? Pourquoi donc? Nous sommes dans une société qui ne fait pas d'enfants justement, ou le minimum du minimum. C'est bien maintenant que les hétérosexuels devraient être inquiets, tourmentés par l'irruption de la cause homosexuelle sur le devant de la scène. Or qu'est-ce qu'on voit? Les hétérosexuels applaudissent à tout rompre la cause homosexuelle. La masse des hétéros semble-t-elle angoissée par le fait de pratiques sexuelles hérérodoxes? Que nenni! On en redemande!
Je crois que la plus grande crainte des gens reste celle du stigmate sociale. Les homosexuels craignent comme la peste d'être stigmatisés, eux. Et les hétéros craignent comme la peste de se faire jeter par les idoles de leur société, de se faire bouder par leurs voisins, d'y perdre leurs 1500 amis facebook et de ne plus jamais trouver la moindre compagne dans le monde, la journée où ils devraient confesser qu'ils n'approuveraient pas l'homosexualité. "You are fired!", pour paraphraser une ancienne émission américaine de Donald Trump.
Hier ...
Hier, le père qui battait comme plâtre son fils homosexuel n'est qu'une conséquence de la crainte du stigmate social. Qu'est-ce que les voisins vont dire! Quel déshonneur! Je vais être aussi la risée du village! C'est la peine d'avoir un enfant qui ne peut pas constituer un motif de fierté. La honte! Mais si la société dans son ensemble nous présente l'homosexualité comme une marque du génie, une chance insigne, que le premier ministre puisse même venir y confesser son homosexualité à mi-temps, pendant que le patron de Google fait des conférences pour dire que l'homosexualité c'est très bien : la réaction du paternel hétéro risque de ne plus être la même par rapport aux autres. Le comportement des hommes est éminemment
plastique dans la réalité. Moi, c'est la leçon numéro 1 que je retiens du XXe siècle. On peut facilement faire croire, reconnaître et approuver n'importe quoi, mais absolument n'importe quoi, du moment que le pouvoir en place est prêt à y mettre le temps, les efforts et les moyens : ce sera dans le sac! On rejoindrait ici le vidéo de Paxetbonum, pensant à un phénomène d'entraînement.
Et chez les jeunes ...
Je ne vois pas non plus que les jeunes hétéros de moins de vingt ans devraient être obsédés d'une question comme celle de la mort, Tout le contraire! Les jeunes ne sont même pas capables de se représenter réellement la chose mortuaire comme si ça devait les concerner vraiment. Ce sera pourtant chez ces mêmes jeunes que les réactions hostiles à l'homosexualité seront monnaie courante. On le voit dans les écoles. Je crois que ce phénomène réactionnel à surtout à voir avec un phénomène de groupe plus qu'autre chose. Pour s'Identifier au groupe A, le jeune sujet doit conspuer le groupe B.
Je ne vois pas que ce soit une affaire d'
angoisse de mort à proprement parler. Je penserais plus à une sorte de conditionnement dans un sens ou dans l'autre.