En ayant réfléchit encore à la remarque d'Hélios ...
Un coup d'oeil superficiel pourrait peut-être suggérer à certains que je voudrais faire de pauvres bougres des
boucs émissaires chargées de tous les péchés d'Israël et parmi les plus noirs. S'il fallait tout plaquer sur le dos d'un seul, ce serait bien épouvantable.
Je voulais juste amener le détail que lorsqu'on parle de "tendances" : il se trouve aussi que l'humanité est capable de tout. La palette des comportements possibles est assez large.
J'ai remarqué comment, dans tous ces débats relativement récents sur l'homosexualité, on s'y borne à projeter l'Image la meilleure possible d'un petit couple exemplaire, propre, bien rangé, de quoi faire honte à Roger dans ses relations avec Ginette. Comme si l'identité homosexuelle devrait se résumer à vouloir "mimiquer" l'idéal bourgeois des femmes de ministres conservateurs. Pourtant? Depuis la nuit des temps, le sel de l'aventure homo aura toujours consisté à transgresser la loi, faire sauter le tabou, être au-delà de ce que Roger ou Ginette aurait voulu que vous soyez.
Là, on nous propose sans trop d'imagination que la condition homo devrait équivaloir simplement au fait que des individus seraient dépourvus de toute liberté au départ (Pas le choix! Je peux rien décidé). Que malgré tout, les homosexuels rêveraient tous de s'accomplir en se conformant au rêve de prince charmant d'Yvonne, bien que pour le conjuguer par défaut (c'est malgré nous) au masculin seulement.
Sans se complaire à projeter des scénarios du pire sur le premier venu, au simple motif d'une tendance avouée ou d'un aveu de sa condition, on peut imaginer au moins que la tendance homosexuelle tire l'individu à l'écart de l'Église, le repousse de ses règles, instille un dégoût pour l'autorité de l'Église ou de la figure du Père. Un "quelque chose" qui est blessé. Et ce serait une difficulté pour la vie de foi de la personne touchée.
Dans une lettre de 1986, un certains Monseigneur Joseph Ratzinger alors à la tête de la
Congrégation pour la doctrine et la foi écrivait :
- 10. Respect de la dignité des personnes
[...]
Cependant la saine réaction contre les injustices commises envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune manière conduire à affirmer que la condition homosexuelle n'est pas désordonnée. Quand on accueille de telles affirmations et dès lors admet comme bonne l'activité homosexuelle, ou quand on introduit une législation civile pour protéger un comportement auquel nul ne peut revendiquer un droit quelconque, ni l'Eglise ni la société dans son ensemble ne devraient s'étonner que d'autres opinions et pratiques déviantes gagnent également du terrain et que croissent les réactions irrationnelles et violentes.
Nul ne devrait s'étonner que d'autres pratiques déviantes gagnent du terrain avec une recrudescence de réactions irrationnelles et violentes, dès lors que l'on admet comme bonne l'activité homosexuelle.
Eh bien, ce n'est quand même pas si loin de ce que je voulais faire ressortir plus haut.
http://www.vatican.va/roman_curia/congr ... ns_fr.html