L'euthanasie pour les malades psychiques?

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antoine75
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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par antoine75 » dim. 15 oct. 2017, 16:18

Dominus vobiscum a écrit :
sam. 14 oct. 2017, 18:24
Je suis profondement contre.

Pourquoi vouloir euthanasier les personnes qui ont des maladies mentales??? :mal:
Parce qu'il coûtent cher à la société et à leur entourage par exemple. Et aux yeux de la société, ils sont parfois dangereux. De plus, on peut considérer à leur place qu'ils n'ont plus de dignité. Mais c'est le raisonnement du troisième Reich, il ne faut pas l'oublier.
D'ailleurs, même Marine Le Pen voulait augmenter l'allocation adulte handicapé, l'extrême droite française semble éloigné de l'eugénisme fascisant d'Hitler. Et pourtant, notre société capitaliste semble parfois écarté les personnes non rentables. La libération des mœurs amène à se donner le droit de mourir avec les dérives possibles que l'on sait. Toute vie est précieuse, ne l'oublions pas !

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Dominus vobiscum » dim. 15 oct. 2017, 20:21

antoine75 a écrit :
dim. 15 oct. 2017, 16:18
Dominus vobiscum a écrit :
sam. 14 oct. 2017, 18:24
Je suis profondement contre.

Pourquoi vouloir euthanasier les personnes qui ont des maladies mentales??? :mal:
Parce qu'il coûtent cher à la société et à leur entourage par exemple. Et aux yeux de la société, ils sont parfois dangereux. De plus, on peut considérer à leur place qu'ils n'ont plus de dignité. Mais c'est le raisonnement du troisième Reich, il ne faut pas l'oublier.
D'ailleurs, même Marine Le Pen voulait augmenter l'allocation adulte handicapé, l'extrême droite française semble éloigné de l'eugénisme fascisant d'Hitler. Et pourtant, notre société capitaliste semble parfois écarté les personnes non rentables. La libération des mœurs amène à se donner le droit de mourir avec les dérives possibles que l'on sait. Toute vie est précieuse, ne l'oublions pas !
Un tel raisonnement m’écœure profondément.
Il faut avoir touché le fond pour penser une chose pareille.
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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par antoine75 » dim. 15 oct. 2017, 22:19

Dominus vobiscum a écrit :
dim. 15 oct. 2017, 20:21
Un tel raisonnement m’écœure profondément.
Il faut avoir touché le fond pour penser une chose pareille.
C'est peut-être le raisonnement que je fais du pire mais qui n'est pas la réalité (j'espère).
Tout le monde peut être amené à avoir dans sa famille une personne malade psychique.

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Dominus vobiscum » mar. 17 oct. 2017, 11:48

antoine75 a écrit :
dim. 15 oct. 2017, 22:19
Dominus vobiscum a écrit :
dim. 15 oct. 2017, 20:21
Un tel raisonnement m’écœure profondément.
Il faut avoir touché le fond pour penser une chose pareille.
C'est peut-être le raisonnement que je fais du pire mais qui n'est pas la réalité (j'espère).
Tout le monde peut être amené à avoir dans sa famille une personne malade psychique.
Oui.
Ils ont tellement a nous apporter.
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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Cinci » sam. 21 oct. 2017, 19:28

Pourquoi vouloir le développement du suicide assisté?

Il faut croire qu'il y a là une sorte d'effet secondaire de l'adultère spirituelle. On commence par embrasser l'idole. Tous ceux qui ne sont pas "à la hauteur" doivent s'effacer à la fin sans même attendre le Jugement. Pour certains c'est les pauvres qui doivent s'effacer, d'autres les infirmes, les moches physiquement, les vieux improductifs, les indignes qui sont un poids, les malades chroniques qui ne retrouveront pas la santé,

Le suicide assisté est présenté comme une "oeuvre de compassion" pour l'autre. Qu'en est-il réellement? Il est permis d'en douter. On peut voir un beau mensonge là-dedans la plupart du temps.

Le suicide assisté et rendu confortable apparaît plutôt comme la séquelle d'une philosophie athée dans son principe, d'un monde qui n'a pas de grande espérance à offrir à Marius, à Cossette ou à Gavroche.

Car si Dieu n'existe pas, si aucun rétablissement n'est à attendre grâce à un quelconque Jésus ressuscité, si la communion des saints est une blague et que la souffrance représente un scandale absolu, la défaillance du système la chose impardonnable et sans la moindre utilité et profit pour personne : on croirait trouver un allègement dans l'idée de supprimer le problème à sa source, c'est à dire en supprimant l'Individu malheureux.

L'idée de faire disparaître les "individus à problème" peut ressortir d'une sorte de péché qu'on pourrait appeler l'orgueil de la vie, la vanité.

On se refuse à devoir subir soi, même indirectement, la peine d'un autre. On refuse d'envisager l'idée de pouvoir être perçu soi-même comme un "poids" dans le regard d'un autre. Je ne veux pas reconnaître que l'autre en situation d'échec pourrait être moi-même ("C'est tout ou rien. J'ai la richesse et le succès ou je me tire une balle, je tire la chaîne, saute en bas de l'avion.") L'idole de la richesse, du succès, de la bonne fonctionnalité, de la perfection, du mérite, du plaisir, de l'honneur à sauver, de la correction, etc. Désespérance et suicide font vraiment bon ménage.

Utilitaire?

A quoi ça sert de continuer? A quoi bon? l'Inutilité et le mal comme seule perspective devant soi. Quel avantage?

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Cinci » ven. 24 nov. 2017, 19:45

Le Père Barron cause athéisme et suicide assisté :

http://www.unfeusurlaterre.org/qehelata ... barron-22e

Une brève dont il nous fait part d'emblée : pour la première fois de son histoire, la très célèbre université Harvard aux États-Unis accueillera plus d'agnostiques et d'athées en 2017, sur son campus, que d'étudiants chrétiens ou Juifs. Le Père pourrait y pressentir un certain lien entre ce basculement du mode de pensée présent parmi ceux appelés à former les leaders de demain, et puis la décision de l'État de Californie qui vient d'autoriser le suicide assisté.

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Cinci » mar. 06 mars 2018, 19:33

Quand la journaliste Josée Blanchette du Devoir fait de la publicité en faveur du suicide assisté, et fait même appel accessoirement au patronage de Jean-Paul Sartre et de Hans Küng.

http://www.ledevoir.com/opinion/chroniq ... r-en-douce

"Ce n’est pas tout de mourir, il faut mourir à temps"
- Jean-Paul Sartre



Elle écrit :
Depuis que la Loi sur les soins de fin de vie a été adoptée, en décembre 2015, les demandes montent en flèche, mais les médecins doivent se plier à bien des tracasseries administratives (des formulaires de neuf pages) qui décourageraient les plus convaincus. Notre passé judéo-chrétien nous rattrape toujours et nous devons expier d’une façon ou d’une autre. À genoux de préférence.
Donc, elle souhaiterait faciliter l'accès au service, rendre la tâche "plus aisée" pour le personnel médical. Pensons qu'il s'agit de tuer le patient; pour ce dernier de s'administrer la mort quand lui-même l'aura décidé. La dignité consisterait à pouvoir disposer de sa vie comme de sa mort.

L'Église y est présentée en toile de fond comme une marâtre désagréable, inhumaine et qui exigerait que les enfants souffrent au maximum et le plus longtemps possible.

Le charme de la propagande ...

Le bon gars, le gars cool, sympa, le grand humaniste, l'ami de l'humanité, celui qui vous veut du bien c'est celui-là qui vous injecte le sérum mortel sans se soucier ni de Dieu ni du diable. Pourvu que vous ayez décidé d'une façon libérale : " Je le veux."

- Bravo !

Non, non, le cancer ne laisse aucun choix à personne. "Pas le choix !" Si vous voulez, vous avez le choix entre défendre une position de nazi arriéré et qui consiste à aimer voir les gens souffrir ou promouvoir le progrès et l'amour des hommes en optant pour la reconnaissance légale d'une plus grande dignité humaine, l'élimination des souffrances inutiles.

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L'euthanasie, c'est rentable!

Message non lu par Fleur de Lys » mer. 07 mars 2018, 0:03

Révoltant de lire ça.

Bon, et alors que se passera-t-il pour les malades qui ne veulent pas mourir à temps?
Faudra-t-il être riche pour aller en soins palliatifs? Mourir naturellement sera un luxe inutile?

Les unités de soins palliatifs me semblent peu connues du grand public. En tout cas, autour de moi personne ne connaissait. Car elles sont bien trop rares. Certes, je n'en ai connue qu'une, d'unité. C'était formidable.

Trois semaines que le docteur avait réclamé une place! Trois jours à en "profiter". Il est là, le vrai scandale.
Mais chut, les gens pourraient se mettre à réclamer de telles unités, cela ruinerait nos gouvernants.

Il n'est même pas question de Dieu dans tout ça. Seulement d'amour et d'humanité.
Est-ce faire preuve d'humanité de ne pas accompagner un mourant, de le considérer comme "fini" avant l'heure?

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Kerniou » mer. 07 mars 2018, 13:18

oui, vous avez raison, les services de "soins palliatifs" sont très bien sur tous les plans: soins, bien être du malade et, surtout relations avec avec la famille. les places sont peu nombreuses, certes mais souvent les familles comme le malade souhaitent qu'il revienne mourir chez lui, dans sa famille. Notre fille a terminé sa vie en soins palliatifs où elle a rendu l'âme. Elle et nous, sa famille, y avons été TRES bien entourés.
Nous ne connaissons pas ces services dans la psychiâtrie, mais si le fonctionnement y est le même, je trouve cela TRES rassurant pour tout le monde ...
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Cinci » mer. 07 mars 2018, 16:03

Dans la même page du Devoir :
... aimé (Josée Blanchette qui le dit) le livre du Dr Atul Gawande, Nous sommes tous mortels. Ce chirurgien américain, très connu pour ses prises de position sur l'acharnement en fin de vie et notre rapport occidental à la mort, signe ici un ouvrage que tous les médecins devraient lire, sans compter les baby-boomers qui formeront bientôt une vague de death-boomers. Le Dr Gawande donne maints exemples de famille qui refusent au malade le droit de partir, alors que la médecine peut désormais prolonger la vie d'un corps sans égard à la déchéance. Citant une étude sur la qualité de vie des cancéreux en phase terminale, il mentionne que cette qualité de vie de ceux à qui l'on imposait une ventilation assistée [...] était largement inférieure au cours de leur dernière semaine de vie à celle des malades à qui l'on épargnait toutes ces interventions. Et six mois après leur mort, ceux qui avaient accompagné les mourants pendant cette période avaient trois fois plus de risques de souffrir de dépression grave.
Commentaire :

La présentation du suicide assistée comme une panacée ressemble à s'y méprendre à une opération mensongère de pure propagande. On veut rendre la chose séduisante en dissimulant le mensonge par de petites confusions opportunes, en enrobant le tout d'un délicieux caramel fondant.

Pour commencer, le bon docteur américain parle d'un droit de partir ... comme si le suicide devrait participer d'un droit positif et juridique quelconque ayant pu être reconnu depuis des lunes, comme si le droit de se suicider ferait partie des "droits de l'homme" ou encore d'une activité normale et attendue qui devrait juste découler de notre nature humaine. "J'ai le droit !" Mais ce ne fut jamais le cas en Occident ...

Le bon docteur américain évoque la déchéance prononcée du corps ou le déclin de la santé du corps en guise d'argument pour le suicide. Il parle de cancéreux en phase terminale, sans mentionner le fait que son argument s'appliquerait bien à tout le monde. Il n'y a pas de raison pour limiter arbitrairement cette panacée ou "libération" aux seuls agonisants.

Il est fait mention de l'acharnement médical en fin de vie mais comme si la seule alternative possible à cela serait le suicide volontaire. N'est-ce pas un peu étrange ? Comme si le refus de traitement ne pouvait pas exister ! Comme si une personne ou une famille ne pourraient faire choix de laisser la nature suivre son cours. C'est à croire qu'Il n'existerait pas des moyens de soulager efficacement la douleur et y compris celui de plonger la personne dans un coma artificiel si besoin est. Non, il faudrait torturer les grands malades avec des aiguilles, des tubes et de l'électricité ou alors les tuer.

Le mensonge pointe encore le bout de son nez avec cette histoire d'accompagnateurs qui se porteraient "mieux" après six mois, dans le cas où l'accompagné aurait bu volontairement la cigüe. Pas possible !

En règle générale, je pense que le suicide d'un proche est chose qui laisse un bleu à l'âme des survivants. Parce que ce n'est jamais une opération très normale. Le fait de choisir volontairement la mort n'est pas une entreprise qui s'effectue sous le patronage de la religion. Et le message philosophique envoyé aux survivants est désespérant au possible. Faudra oublier ici toute notion de don fait à Dieu de sa personne, de sa misère, de sa souffrance. On ne parle pas d'espoir mis en Dieu (espoir de guérison, espoir d'un allègement de la souffrance à la suite de prières, espoir d'une libération au travers de la mort chrétiennement assumée, etc.).

L'article de Josée Blanchette forme comme une représentation caricaturale de la "bonne mort" d'antan. C'est dans cette imitation grossière de la bonne mort qu'on risque de trouver la tromperie pour les lecteurs du journal.

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Fleur de Lys » jeu. 08 mars 2018, 10:57

Kerniou,
Je suis vraiment désolée que vous ayez perdu votre fille. :coeur:
Nous ne connaissons pas ces services dans la psychiâtrie, mais si le fonctionnement y est le même, je trouve cela TRES rassurant pour tout le monde ...
Je parlais aussi de soins paliatifs pour maladies non psychiatrie, m'éloignant un peu du sujet.

Par contre, j'ai eu aussi un proche atteint de démence. Et là, le corps aurait pu encore tenir bon s'il n'y avait eu un bien venu petit accident. (Mon Dieu, j'en pleure encore et pourtant c'était mieux ainsi).
L'euthanasie, j'en "rêvais" depuis mes 15 ans. Comme dans ces films où le héros tue son ami blessé pour lui éviter la capture et les tortures de l'ennemi.
Il y a des situations extrêmement délicares et douloureuses où l'euthanasie paraît être une bonne chose, un moindre mal plutôt. Je dis bien "paraît". Ce sont justement ces situations extrêmes qu'on nous montre comme généralités.

Mon dément à moi est mort loin de moi, dans une maison de retraite médicalisée de m... alors oui la mort provoquée aurait mieux vallu.
Mais en fait, ce qu'il aurait mieux vallu, c'est de l'Amour, de la compassion de la famille et des voisins, de la charité, de l'entre-aide et mieux que des auxiliaires de vie mal payées et blasées qui font mal leur travail pour nous aider à le garder à la maison. Ensuite juste l'aider à dormir très profondément s' il le fallait. Mais là encore ça coûte cher, très cher, et nos riches pays n'en ont paraît-il pas les moyens??!
(Apparté: j'étais alors athée, crachant sur l'idée même de Dieu, et quand j'ai compris ce que l'Eglise aurait conseillée dans ma situation, j'ai été très émue)

Un reportage (diffusé très tardivement) sur france 3 présentait la vie d'une femme ayant laissé travail et enfants pour prendre en charge sa vieille maman ayant Alzheimer. Beau à pleurer.
Les enfants étaient étudiants à Paris, venait le week end, le mari patient et aisé, et la maison de famille normande assez grande pour s'équiper de lit médicalisé etc. Bref, des conditions matérielles rares de nos jours. La vieille femme est morte sereinement 2 ans plus tard. Bel exemple d'Amour véritable, de volonté, de solidarité familiale. Mais qui ferait cela de nos jours?

Les africains et les arabes sont très très choqués de voir ce qu'on fait de nos parents malades ou déments. Chez eux, l'Etat ne fait rien, donc à eux la débrouille. La vie est dure, mais au moins ils ne perdent pas le sens de la Vie. Et ils gardent leur vieux malades du mieux qu'ils peuvent.
Nous sommes quant à nous noyés dans notre petit confort abrutissant. Nous sommes loin de nos familles. Est-ce là le Progrès? Moi en tout cas, je ne veux pas de ce progrès là.


Cinci,
Vous avez malheureusement 1000x raisons. Mensonge et propagande.

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Cinci » ven. 09 mars 2018, 2:06

Je lisais ces lignes d'Erich Fromm il y a peu :
"... le fantasme du suicide est le dernier espoir lorsque tous les moyens ont échoué à vaincre ce fardeau qu'est la solitude. [...] Le comportement humain peut être motivé par des compulsions causées par l'anxiété ou d'autres états d'esprit insupportables; ces compulsions ont pour objectif de dominer cet état émotionnel mais, quand elles y parviennent, elles ne font qu'en dissimuler les manifestations les plus visibles. [...] Dans l'activité rationnelle, le résultat correspond à la motivation d'une activité - on agit dans le but d.atteindre un certain résultat. Dans les forces névrotiques, on agit à partir d'une compulsion qui a un caractère essentiellement négatif : échapper à une situation insupportable. Mais la solution vers laquelle tendent ces forces n'est qu'une solution fictive. En réalité, le résultat est contraire à ce que la personne veut atteindre.

[...]

Nous devons reconnaître la différence entre les idéaux authentiques et les idéaux fictifs, qui est tout aussi fondamentale que celle entre la vérité et le mensonge. Tous les idéaux authentiques ont une chose en commun : ils expriment le désir de quelque chose qui n'est pas encore accompli mais qui est désirable pour atteindre le développement et le bonheur de l'individu.

[...]

Sans aucun doute la souffrance, la soumission ou le suicide sont l'antithèse des objectifs positifs de la vie. Pourtant ces buts peuvent être vécus de façon subjective comme gratifiants et attractifs. Cette attirance pour ce qui est nuisible à la vie est le phénomène qui mérite, plus que tout autre, le nom de perversion pathologique.

E, Fromm, La peur de la liberté, p. 251

je ne sais pas pourquoi mais je sens que ces lignes disent quelque chose de vrai au sujet de ce nouvel engouement pour le suicide assisté.

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Kerniou » ven. 09 mars 2018, 18:18

J'y vois plutôt une exploration des motivations du suicide chez certains individus.
En effet, chez certaines personnes, ce que nous appelons "l'instinct de vie" est entravé par des pulsions mortifères qui les envahissent.
Dans une vie qui semble vide de tout espoir, de toute espérance et de toute raison de vivre, la pulsion de mort est la plus forte.
Mais les équipes soignantes doivent prendre soin et accompagner, pas seulement donner des médicaments. Les équipes avec les familles, parfois épuisées de lutter contre la maladie doivent réveiller l'envie de vivre, malgré, l'incapacité des malades à se battre et parfois contre les refus des patients.
Mais là, Cinci, nous sommes dans la pathologie, dans la maladie mentale, dans le dysfonctionnement psychique installés depuis des années et qui évoluent en s'aggravant ; pas dans une déprime ni un état de grand cafard ...
Dans les services, les malades "suicidaires" font l'objet d'une surveillance accrue.
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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par invité2 » sam. 10 mars 2018, 11:37

www.pelerin.com/A-la-une/Fin-de-vie-que ... euthanasie


En Belgique, le père Gabriel Ringlet apporte un accompagnement chrétien jusqu'à la fin pour des personnes qui demandent l'euthanasie. Il veut apporter une présence d'Eglise auprès de ceux qui souffrent et qui en viennent à souhaiter la fin.000000

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Re: L'euthanasie pour les malades psychiques?

Message non lu par Kerniou » dim. 11 mars 2018, 20:05

Très bonne initiative ... à ma connaissance, pas encore expérimentée en France
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