Bonjour à tous,
Edouard1 a écrit :Je ne vois aucune comparaison possible entre ce désir de "matter des fesses" et un désir de tomber amoureux, de vivre à deux...
Si j'étais taquin je vous dirais que votre phrase manifeste un profond dédain pour les mateurs de fesses. Elle tend à dévaloriser leur orientation et se situe à la limite de la mateur-de-fessophobie. Après tout, un mateur de fesses n'est jamais que quelqu'un qui apprécie la beauté des femmes à sa manière, qui les aime à sa manière. Laissons les vivre selon leur norme, ne les jugeons pas.
Marie du 65 a écrit :Votre fils n'a pas choisi son homosexualité, aimez le du plus profond de votre être.
Le fils d'Edouard1 n'a pas choisi de naître dans un monde où dès qu'un pré-ado fait l'expérience d'une vague tendresse pour un garçon, on lui affirme qu'il est homosexuel, que c'est comme ça, que c'est inscrit dans sa nature profonde et qu'il doit s'y résoudre.
En ce sens on peut le dire, il "n'a pas choisi son homosexualité". Elle lui a été imposée par notre société.
Mais il aurait aussi pu naître dans un monde où l'homosexualité n'est pas considérée comme une caractéristique essentielle de la personne, mais comme un désordre circonstanciel. Il aurait alors eu le choix entre s'abandonner à ses tentations homosexuelles et s'en défaire peu à peu en faisant usage de la raison et de la prière.
Depuis quelques temps, les hommes et les femmes ne veulent surtout pas entendre parler de maîtriser leurs pulsions. Dans le champ sexuel la tendance est à l’abandon total aux tentations qui nous travaillent. Dès qu’un désir s’empare de nous il s’agit de se vautrer dans son assouvissement. Mais comme l’a souligné Jeremy43, notre conscience est là pour nous rappeler que nous faisons le mal. Dans le but de la faire taire, deux stratégies sont couramment mises en place.
Premièrement, nous empaquetons nos péchés sexuels dans un emballage que nous appelons « amour ».
« Certes, j’ai forniqué mais c’était avec amour, donc ce n’est pas grave. »
« Je convoite la femme de mon voisin, mais il y a beaucoup d’amour dans mon désir alors pourquoi me priver ? »
« L’acte homosexuel est beau quand il est réalisé avec amour. »
J’ai démontré ici même que cette invocation de l’amour permet de tout justifier. Absolument tout, même des choses qui se situent bien au delà de ce que nous pouvons imaginer.
[Supprimé]
Dans l’espoir d’étouffer les remontrances que nous fait notre conscience, nous mettons en œuvre une autre stratégie qui consiste à présenter nos comportements sexuels comme une fatalité inscrite dans les lois de la nature.
« Ce sont les hormones. »
« C’est l’instinct. »
« On est des animaux après tout. »
« Je n’y peux rien, j’ai des besoins, je suis un homme. »
« Je n’ai pas choisi. »
Et là nous retombons sur cette vision de l’homosexualité que défendent Marie du 65, Edouard1 et à peu près tout le monde aujourd’hui.
Disons le franchement, l'idée que l'on puisse se libérer de l'homosexualité est insupportable à beaucoup de gens parce qu'elle condamne le laisser-aller dont ils ont fait preuve dans leur propre sexualité.
Et pendant ce temps, génération après génération, on explique à des enfants de 13 ans que parce qu'ils ont ressenti un léger émoi en regardant un camarade jouer au foot, ils sont condamnés à avoir une vie sexuelle semblable à celle de Pierre Bergé.
Bien à vous.