Re: Le point sur la pornographie
Publié : sam. 06 juin 2015, 18:30
Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, il faut s’intéresser à la pornographie parce qu’elle est un ennemi et que pour avoir une chance de l’emporter sur l’ennemi il faut le connaître.
On m’a demandé en quoi la connaissance de l’ennemi pornographique peut concrètement nous aider à le combattre. Je vais commencer à répondre à cette question.
Il y a un problème parce qu’il existe une offre et une demande en matière de pornographie. Théoriquement, il suffirait de se débarrasser de l’une ou de l’autre pour régler le problème. Alors, faut-il s’attaquer à l’offre ou à la demande ? Eh bien, il me semble évident que toute solution qui ne s’en prendrait pas simultanément à l’une et l’autre serait vouée à l’échec. Si la demande reste forte, l’offre ne cessera de renaître et de se réinventer pour contourner les bâtons que nous lui mettrons dans les roues. La demande engendre l’offre, mais l’offre crée aussi la demande (comme dans le cas du tabac ou de l’héroïne). C’est pourquoi nous ne pouvons pas non plus nous contenter d’œuvrer pour une baisse de la demande. Il faut donc attaquer simultanément l’offre et la demande, en ayant à l’esprit qu’aucune des deux ne peut être éradiquée complètement, en particulier dans le contexte de la société technologique.
C’est à la demande que je vais m’en prendre dans un premier temps. Il y a une demande parce qu’il y a un désir, un désir masculin (les hommes restent largement majoritaires parmi les consommateurs de pornographie). Pour savoir en quoi consiste ce désir, le mieux est de s’intéresser à son objet, c’est à dire au contenu pornographique. Savoir ce que les hommes consomment nous renseigne sur ce qu’ils désirent.
Si, par ignorance du phénomène, on est persuadé que pornographie rime avec Marilyn Monroe en maillot de bain, on ne peut que se tromper concernant le désir masculin. On en viendrait à conclure que les hommes consomment de la pornographie parce qu’ils apprécient la beauté des courbes féminines.
Mais la pornographie n’a rien à voir avec Marilyn Monroe en maillot de bain. Dans le cas où vous auriez encore un doute à ce sujet, je vous suggère de relire mon message du 28 mai.
Il faut partir des faits et tâcher d’en tirer un enseignement concernant le désir à l’origine de la consommation de pornographie. Parmi les faits marquants relatifs à la pornographie, il faut souligner l’omniprésence de la sodomie et autres pratiques anales.
A priori, il paraît étrange que le désir masculin se détourne autant du sexe de la femme et prenne à la place pour objet son anus. En réalité ce n’est que l’aboutissement d’un long processus, qui devient limpide dès lors que l’on a compris de quoi est réellement fait ce que l’on appelle communément le désir sexuel.
Le développement de la question du désir et de son incidence sur l’évolution des pratiques sexuelles mérite un sujet séparé.
On m’a demandé en quoi la connaissance de l’ennemi pornographique peut concrètement nous aider à le combattre. Je vais commencer à répondre à cette question.
Il y a un problème parce qu’il existe une offre et une demande en matière de pornographie. Théoriquement, il suffirait de se débarrasser de l’une ou de l’autre pour régler le problème. Alors, faut-il s’attaquer à l’offre ou à la demande ? Eh bien, il me semble évident que toute solution qui ne s’en prendrait pas simultanément à l’une et l’autre serait vouée à l’échec. Si la demande reste forte, l’offre ne cessera de renaître et de se réinventer pour contourner les bâtons que nous lui mettrons dans les roues. La demande engendre l’offre, mais l’offre crée aussi la demande (comme dans le cas du tabac ou de l’héroïne). C’est pourquoi nous ne pouvons pas non plus nous contenter d’œuvrer pour une baisse de la demande. Il faut donc attaquer simultanément l’offre et la demande, en ayant à l’esprit qu’aucune des deux ne peut être éradiquée complètement, en particulier dans le contexte de la société technologique.
C’est à la demande que je vais m’en prendre dans un premier temps. Il y a une demande parce qu’il y a un désir, un désir masculin (les hommes restent largement majoritaires parmi les consommateurs de pornographie). Pour savoir en quoi consiste ce désir, le mieux est de s’intéresser à son objet, c’est à dire au contenu pornographique. Savoir ce que les hommes consomment nous renseigne sur ce qu’ils désirent.
Si, par ignorance du phénomène, on est persuadé que pornographie rime avec Marilyn Monroe en maillot de bain, on ne peut que se tromper concernant le désir masculin. On en viendrait à conclure que les hommes consomment de la pornographie parce qu’ils apprécient la beauté des courbes féminines.
Mais la pornographie n’a rien à voir avec Marilyn Monroe en maillot de bain. Dans le cas où vous auriez encore un doute à ce sujet, je vous suggère de relire mon message du 28 mai.
Il faut partir des faits et tâcher d’en tirer un enseignement concernant le désir à l’origine de la consommation de pornographie. Parmi les faits marquants relatifs à la pornographie, il faut souligner l’omniprésence de la sodomie et autres pratiques anales.
A priori, il paraît étrange que le désir masculin se détourne autant du sexe de la femme et prenne à la place pour objet son anus. En réalité ce n’est que l’aboutissement d’un long processus, qui devient limpide dès lors que l’on a compris de quoi est réellement fait ce que l’on appelle communément le désir sexuel.
Le développement de la question du désir et de son incidence sur l’évolution des pratiques sexuelles mérite un sujet séparé.