Page 2 sur 4

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : ven. 15 nov. 2013, 12:34
par Fée Violine
Le dernier billet de Koztoujours:
http://www.koztoujours.fr/avorter-pas-un-acte-banal

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : ven. 15 nov. 2013, 15:45
par salésienne05
Ah ! Les femmes ! Que de mauvaises mères qui ne désirent pas être mères... Tous ces discours ne répondent en rien aux questions légitimes : qui financera le logement nécessaire ? Qui permettra financièrement à la mère de pouvoir être mère et femme en même temps (donc pas enfermée chez elle dans son rôle de mère isolée) ? Qui s'occupera de l'enfant si la mère a besoin de travailler ou de poursuivre ses études (et qui financera la garde donc)? Quid de la "vraie" présence du père (pas seulement un père sur le papier mais un père qui prend son rôle à coeur : couches, bains et nuits compris) ?

Je suis contre l'avortement mais dans le cas des violences sexuelles (conjugales ou non), la faute à qui ? Au père. Dans les cas où des jeunes femmes se retrouvent seules abandonnées lorsqu'elles se retrouvent enceintes, la faute à qui ? Au père. Quand deux étourdis mineurs se croient assez grands pour jouer avec le feu : la mère est en faute certes, mais et le père dans tout ça ?

Croyez-moi, messieurs, il y aurait beaucoup moins d'avortements si les femmes n'étaient pas obligées de garder le fruit de leurs actes (volontaires et/ou involontaires) de manière visible durant 9 mois, et si les pères étaient dans l'obligation, au moins financière et morale, d'assumer.

Mais la faute retombe toujours sur la femme. L'homme, en dehors du fait qu'il sera peut-être un jour jugé par Dieu, rien jamais ne l'inquiètera.

Il restera toujours des femmes qui avorteront pour un oui ou pour un non mais généralement, les avortements sont dus au fait que l'on est pas soutenu par ses proches, par la société, par le conjoint, etc.

Fraternellement.

Cécile

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : ven. 15 nov. 2013, 18:16
par Belin
je vous comprend salésienne05, vous êtes dans une logique d'exception face à l'avortement, mais les gauchos sont dans une logique idéologique, tout se passe comme s'ils veulent faire de l'avortement un acte "bien", qu'il faudrait même instruire aux enfants à l'école.

Je ne sais pas, mais qui va dire aux gauchos que l'embryon est génétiquement un être humain et que par conséquent l'avortement de ce point de vue est un homicide? il ne s'agit pas d'abord d'une question de moral ou d'opinion, mais d'un problème scientifique.

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : ven. 15 nov. 2013, 19:13
par Suliko
Bonjour,
qui financera le logement nécessaire ?
Qui le finançait autrefois, lorsque les veuves ne recevaient rien de l'état et que les conditions de vie étaient plus simples qu'aujourd'hui?
Quid de la "vraie" présence du père (pas seulement un père sur le papier mais un père qui prend son rôle à coeur : couches, bains et nuits compris) ?
Les hommes de la génération de mes parents s'occupaient rarement de changer les couches et de laver leurs petits enfants et je ne crois pas qu'ils étaient pour autant de moins bons pères que ceux d'aujourd'hui ou qu'ils étaient moins présents (Ils l'étaient, mais de manière souvent un peu différente, ils symbolisaient plutôt l'autorité, sans vouloir toutefois trop généraliser les choses...)
Dans les cas où des jeunes femmes se retrouvent seules abandonnées lorsqu'elles se retrouvent enceintes, la faute à qui ?
Et bien, la faute un peu aux deux partenaires quand même, bien que l'homme soit encore plus fautif. Et certes, en cas de faute identique, la femme se trouvera toujours plus défavorisée, de par la nature, qui veut que ce soit elle qui porte l'enfant et s'en occupe quand il est tout petit. La société peut réduire les inégalités (par exemple en aidant les femmes enceintes et abandonnées ou tout simplement pas encore autonomes), mais non toutefois les abolir totalement.
Croyez-moi, messieurs, il y aurait beaucoup moins d'avortements si les femmes n'étaient pas obligées de garder le fruit de leurs actes (volontaires et/ou involontaires) de manière visible durant 9 mois
Je ne comprends pas le sens de votre phrase. Que signifie "ne pas être obligée de garder le fruit de leurs actes" si ce n'est avorter?
Il restera toujours des femmes qui avorteront pour un oui ou pour un non mais généralement, les avortements sont dus au fait que l'on est pas soutenu par ses proches, par la société, par le conjoint, etc.
Il est clair que si l'état et la société ne soutiennent pas la famille mais la permissivité sexuelle et présentent l'avortement comme un droit, les choses ne risquent pas de s'améliorer...Au contraire, plus l'avortement deviendra facile et anodin, plus il sera aisé à un conjoint de pousser sa partenaire à avorter! Vous n'avez pas l'air de comprendre cet aspect-là des choses...

Suliko

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 11:03
par Kerniou
Suliko, je n'ai pas la même compréhension que vous ce la phrase. Pour moi, elle signifie que ce sont les femmes qui,"obligatoirement", portent les enfants et que la grossesse est visible ...

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 11:20
par Fée Violine
Tout à fait ! Il faut lire la phrase en entier, Suliko : "garder le fruit de leurs actes de manière visible pendant 9 mois".

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 11:48
par Suliko
Fée Violine a écrit :Tout à fait ! Il faut lire la phrase en entier, Suliko : "garder le fruit de leurs actes de manière visible pendant 9 mois".
J'ai bien lu! Je cite salésienne:
il y aurait beaucoup moins d'avortements si les femmes n'étaient pas obligées de garder le fruit de leurs actes (volontaires et/ou involontaires) de manière visible durant 9 mois
La tournure est négative. Ce que l'on comprend, c'est donc qu'il y aurait un moyen pour que les femmes ne soient pas obligées de garder le fruit de leurs actes. Deux solutions se présentent à l'esprit: soit changer la nature pour permettre aux hommes aussi de porter des enfants (science-fiction), soit avorter, ce qui ne s'accorde pas vraiment avec le début de la phrase de salésienne. D'où mon incompréhension (car je sais que salésienne est contre l'avortement). Et je ne sais toujours pas que signifie cette phrase, car on ne peut pas changer la nature!

Bien à vous!

Suliko

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 13:00
par Fée Violine
Mais non ! "garder visible", pas "garder" tout court.

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 13:34
par Peccator
Suliko, vous interprétez à tort les propos de Salésienne.

Ce qu'elle dit, c'est que selon la nature, quand il y a fécondation, c'est la femme qui se retrouve enceinte. C'est la femme qui porte le bébé, pas l'homme. Et c'est la femme qui, dans toute une partie de la vie sociale aujourd'hui, et notamment au travail, doit en subir les conséquences.

Salésienne ne dit pas que l'avortement est une solution. Elle ne plaide pas pour que les hommes puissent porter les bébés (science fiction). Elle constate qu'il y a une différence naturelle entre hommes et femmes, et que seule la femme porte les signes visibles de la maternité ("est obligée de porter", mais obligée par la nature, pas par la question de l'avortement), pendant que les hommes peuvent aller librement voir ailleurs sans que personne ne voie rien.

J'ai des amis qui ont avorté, et si je compatis à leur douleur (car cela n'a pas été anodin pour elles), il ne faut pas non plus se voiler la face sur ce qui les y a mené : les mecs étaient bien content de prendre leur pied au lit, mais quand il y a eu "accident" (qui pour autant que je sache, est autant la responsabilité du mec que celle de la nana, si ce n'est plus) et que la nana tombe enceinte, le mec se barre en courant et la laisse seule assumer les conséquences.

Moi, homme, je trouve lamentable qu'on ne parle que des femmes, sur qui on jette volontiers l'opprobre parce qu'elles choisissent l'avortement, et qu'on ne parle pas de la responsabilité de l'homme sans qui la situation ne serait pas arrivée.

Oui, il y a des femmes qui militent pour une idée totalement corrompue de la soi-disant propriété qu'elles auraient de leur corps et donc le droit à utiliser l'IVG comme contraception. Mais il ne faudrait pas oublier qu'il y a aussi beaucoup d'hommes que ça arrange bien, parce que ça leur permet de continuer à être encore moins responsables.




Maintenant, regardons un peu ce que fait l'Eglise, concrètement. Quand une femme tombe enceinte et que le mec n'assume pas, que font les chrétiens ? Est-ce qu'ils apportent solidarité et entraide fraternelle, ou est-ce qu'ils la mettent au ban parce qu'elle a péché, et que cette grossesse n'est jamais qu'une punition de ce péché ? L'Eglise a vite fait de condamner les femmes violées qui choisissent d'avorter plutôt que de devoir porter et élever l'enfant du violeur. Mais que fait-elle pour aider et accompagner ces femmes ?

L'analyse morale de l'avortement ne fait pour moi pas un pli : c'est un homicide, dans tous les cas. Mais quand je me retrouve dans des problèmes trop lourds pour moi, je sais que je peux compter sur ma famille pour m'aider (ce qui est une chance, toutes les familles ne se soutiennent pas ainsi, malheureusement). Ces femmes sont nos soeurs en Christ : quelle est notre responsabilité quand nous les jugeons, mais ne faisons rien pour les aider à porter un problème trop lourd pour elles ?

Rappeler la morale, c'est bien, il faut le faire sinon nous perdons nos repères. Mais avant de vouloir la voir respectée, il faudrait déjà que l'Eglise (et donc, vous et moi, pas le Pape, les évêques et le Secours catholique) assume ses responsabilités familiales envers ses soeurs (et frères) qui ont besoin de notre soutien.

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 13:58
par Belin
Très bonne remarque Paccator

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 14:46
par Fée Violine
Peccator a écrit :L'Eglise a vite fait de condamner les femmes violées qui choisissent d'avorter plutôt que de devoir porter et élever l'enfant du violeur. Mais que fait-elle pour aider et accompagner ces femmes ?
Non, Peccator, je ne pense pas que l'Eglise condamne les femmes qui avortent ! D'abord l'Eglise ne condamne personne, et surtout pas les personnes qui souffrent. Et puis il y a des tas de mouvements d'Eglise (mais sûrement pas assez, certes) qui aident les femmes qui sont dans cette situation.

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 15:13
par Belin
Fée Violine a écrit : Non, Peccator, je ne pense pas que l'Eglise condamne les femmes qui avortent ! D'abord l'Eglise ne condamne personne, et surtout pas les personnes qui souffrent. Et puis il y a des tas de mouvements d'Eglise (mais sûrement pas assez, certes) qui aident les femmes qui sont dans cette situation.
Le problème c'est que Elle excommunie en faisant comprendre à ces femmes qu'elles ont fait quelque chose de très graves ( ce qui est vrai), mais on l'entend très peu dire quelque chose comme ceci. "Les femmes violés, abandonnés, et en difficultés peuvent recourir à tels services de notre diocèse pour rechercher de l'aide".

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : sam. 16 nov. 2013, 21:48
par Suliko
Fée violine et Peccator:

Comme je l'écris, j'ai bien compris et je sais que salésienne est contre l'avortement. Ce que je ne saisis pas, c'est où elle veut en venir par la phrase que j'ai citée. Car Peccator, vous écrivez:
Ce qu'elle dit, c'est que selon la nature, quand il y a fécondation, c'est la femme qui se retrouve enceinte. C'est la femme qui porte le bébé, pas l'homme. Et c'est la femme qui, dans toute une partie de la vie sociale aujourd'hui, et notamment au travail, doit en subir les conséquences.
..ce qui revient à dire que le ciel est bleu...C'est une évidence et je ne vois pas en quoi cela fait avancer le débat...Et comme vous l'écrivez très justement, les hommes profitent parfois bien du fait que l'avortement est légitimé et poussent leur compagne à se débarrasser de leur enfant. Ce n'est donc en tout cas pas en défendant une loi inique que les choses s'amélioreront...

Mais nous n'allons pas nous disputer sur une page pour une question de vocabulaire. J'ai bien compris les propos de salésienne, même si je ne suis pas d'accord avec tout.

Suliko

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : lun. 18 nov. 2013, 12:06
par Altior
Je lis souvent les pages des différentes organisation pro-vie. J'ai l'impression qu'on cherche a victimiser. Celles qui pratiques des avortement sont des victimes. Sauf elles, tout le monde est fautif: leurs conjoints parce qu'ils les poussent à avorter, leur parents parce qu'ils ont des idées moyenâgeuses, leurs médecins parce qu'ils tirent profit de ça, leur employeurs parce qu'ils abhorrent que les employées enceintes arrivent à terme, l'Etat qui promue la culture de la mort et même l'Eglise Catholique, car les prêtres osent parler aussi d'autres choses que de l'avortement.

La réalité est beaucoup plus simple. Comme médecin, je peut dire que la plupart de mes patientes qui avortent le font parce qu'elles veulent avorter et finir le plus vite possible avec "ce truc" qui est leur enfant. Si j'ose leur dire quelque chose comme "c'est dommage!" elles me regardent comme si je serais un extraterrestre et si j'insiste, alors je suis "enclin à juger l'autrui". C'est pourquoi je n'insiste plus. Chacun utilise la liberté dans le sens qu'il veut.

Re: I.V.G. : le totalitarisme idéologique du gouvernement

Publié : mer. 08 mars 2017, 17:00
par Galilée
Si on regarde les forums sur l'IVG, (comme doctissimo) c'est terrible de voir comment des personnes qui ne veulent pas avorter y sont contraintes par leur mari, par leur compagnon, amant, parents...

La violence psychologique qu'ils leurs infligent est grande, j'ai pu lire :
"si tu le gardes je te met dehors" (le papa de la jeune fille enceinte)
"je prend le premier mais le deuxième n'existe pas pour moi" (un père en train de divorcer déjà père et qui a recouché avec sa futur ex femme)
"j'en veux pas maintenant on en fera un dans deux ans" (un jeune papa accro aux jeux video)

...sans compter celui qui en voulait faire le deuxième, le "programme" et qui décide une fois s’être réjoui de sa femme enceinte après deux jours que finalement il n'en veut plus.

C'est violent ce qu'elles entendent ces femmes, de la part de quelqu'un sensé les aimer.

Je crois que ça me fait peur tout ça.
Le monde actuel me choque beaucoup.