L'Église et la peine de mort

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gerardh
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L'Église et la peine de mort

Message non lu par gerardh » lun. 12 août 2013, 14:14

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Bonjour,

Je vais vous donner mon avis (non catholique) : cette question, relevant des affaires du monde, ne devrait pas concerner le chrétien, lequel n'est pas du monde.


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etienne lorant
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L'Église et la peine de mort

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 août 2013, 15:16

Jhomme20 a écrit :Bonjour,

Je me demandais quelle était, clairement, la position des chrétiens à l'égard de la peine de mort. Je suis a priori contre. Cela dit je voulais savoir s'il y avait une règle précise.
Le Seigneur soit avec vous,
Jhomme20
Je suis catholique et contre la peine de mort. Et il me semble que c'est l'avis du cathéchisme de l'Eglise catholique.

(J'ajoute : ... tout comme je suis contre l'avortement (et d'autant plus contre cette forme de "mise à mort" que le "coupable" est un'enfant à naître !)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par Aldous » lun. 12 août 2013, 15:42

gerardh a écrit :Bonjour,

Je vais vous donner mon avis (non catholique) : cette question, relevant des affaires du monde, ne devrait pas concerner le chrétien, lequel n'est pas du monde.
"Si quelqu'un dit: "j'aime Dieu" et qu'il déteste son frère, c'est un menteur. Celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, ne saurait aimer Dieu qu'il ne voit pas." (Première épitre de Jean)
Pensez-vous qu'étant dans ce monde (et non du monde), on peut aimer son prochain sans se soucier de la justice?

"Vous n'êtes pas de ce monde" (Evangile Jean ) mais "Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a envoyé son fils unique" (Evangile Jean). C'est cet amour du monde qu'il faut avoir. L'autre amour, celui du monde superficiel, du pouvoir, de la richesse, etc... nous devons nous en éloigner.
Et l'amour du monde c'est participer à sa meilleure marche possible (donc y cultiver la justice du mieux possible), la question de la peine de mort (et les questions morales en général) légitime ou pas concerne donc le chrétien qui si il n'est pas du monde est dans le monde.

etienne lorant
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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 août 2013, 16:24

Un cas intéressant, celui de Jacques Fesch, coupable, condamné, exécuté et dont le procès de béatification est en cours :

ROME, Lundi 1er octobre 2007(ZENIT.org) – Une messe à la mémoire de Jacques Fesch a été célébrée ce soir en l'église Saint Germain de Saint Germain-en-Laye, à l'initiative de la famille et des amis de Jacques Fesch, cérémonie commémorant le cinquantenaire de son décès.

Cette célébration voulait « rendre hommage, dans un esprit de communion, à la personne de Jacques Fesch, à sa conversion et à son parcours spirituel », indique un communiqué du diocèse de Versailles.

L’itinéraire de Jacques Fesch, né le 6 avril 1930 à Saint-Germain-en-Laye - mort guillotiné le 1er octobre 1957 à Paris, a parlé à des lecteurs du monde entier après la publication de son journal de prison intitulé « Dans cinq heures je verrai Jésus » et de sa correspondance, sous le titre « Lumière sur l'échafaud ». Un travail d’édition effectué avec l’aide d’une carmélite, Sœur Véronique.

Il y apparaît comme un témoin de l’action de l’Esprit Saint dans un cœur droit. Sa veuve, Pierrette, et sa fille très aimée ont défendu courageusement sa mémoire. Ses écrits ont été au cours de ces 50 ans, une source de soutien, moral ou spirituel à leurs lecteurs.

Le 21 septembre 1987, une instance en béatification est mise en place afin d'étudier les faits relatifs à la vie et à la conversion de Jacques Fesch. En décembre 1993, le cardinal Lustiger, archevêque de Paris, a ouvert l'enquête préliminaire à la béatification de Jacques Fesch : « J'espère, a-t-il dit, qu'il sera un jour vénéré comme une figure de sainteté. »

Fils de Georges Fesch, banquier et artiste belge, descendant du cardinal Joseph Fesch, oncle maternel de Napoléon Bonaparte, Jacques Fesch épousa Pierrette à Strasbourg, le 5 juin 1951. Ils eurent une fille, Véronique. Jacques Fesch est aussi le père d’un fils d’une autre union, Gérard.

Projetant d'acheter un voilier, il attaqua, le 25 février 1954 à Paris, le changeur Sylberstein pour lui voler des pièces d'or, en tentant de l'assommer. Mais la victime réussit à appeler à l'aide, et Jacques Fesch fut poursuivi par un agent de police, M. Vergne. Se retournant, Jacques Fesch qui gardait son revolver dans sa poche, tira au jugé, étant très myope et ayant perdu ses lunettes. C’est le drame. Le policier est atteint en plein cœur. Jacques Fesch est arrêté.

Son procès a lieu dans un climat terrible : l'opinion publique et les journaux se prononcent pour l’exécution.

Mais pendant son incarcération, Jacques Fesch manifeste un profond regret de ce crime commis dans un moment de panique, et se tourne vers Dieu, retrouvant la foi perdue dans sa jeunesse. Il vit trois ans et demi d’un véritable cheminement mystique.

Il s’en ouvre dans sa correspondance avec des proches, notamment le frère Thomas et sa belle-mère, et recueille ses pensées dans son journal.

Puis, la demande de grâce ayant été rejetée par le président de la République, René Coty, il accepta son sort avec un courage exceptionnel.

Il accueillit la nouvelle de sa condamnation à mort avec une sérénité surnaturelle et se maria religieusement avec son épouse Pierrette la veille de son exécution.
( 1 octobre 2007) © Innovative Media Inc.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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L'Église et la peine de mort

Message non lu par Invité » lun. 12 août 2013, 17:01

Bonjour,

Je ne suis pas pour la peine capitale et je pense qu'il faut mettre hors d'état de nuire dans un souci de protection. C'est du cas par cas.

Je ne connaissais pas le cas de Jacques Fesh. Merci Etienne Lorant de le soumettre.

J'arrive à comprendre que l'Eglise ne juge pas, ne condamne pas et propose même un parcours spirituel si cet homme en ressentait le besoin.

Par contre, l'instance en béatification me laisse pantoise.

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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par gerardh » lun. 12 août 2013, 17:09

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Bonjour Aldous,

Il ne s'agit pas de récuser la justice, car les magistrats sont établis de par Dieu pour juger justement. Il faut cependant bien reconnaître les imperfections de la justice, notamment dans beaucoup de pays non démocratiques, mais aussi dans les nôtres. Mais, justement pour cela respecter les juges ne veut pas dire pour un chrétien se mêler de la justice des hommes.

Il ne s'agit pas non plus de ne pas aimer son prochain, mais de considérer que la position du chrétien est céleste et non terrestre. Le message précédent nous en donne un exemple


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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par Aldous » lun. 12 août 2013, 17:16

gerardh a écrit : Mais, justement pour cela respecter les juges ne veut pas dire pour un chrétien se mêler de la justice des hommes.
Bonjour,
Mais si. A supposer que votre meilleur ami que vous aimez soit victime d'une injustice, est-ce que vous ne vous en mêleriez pas?
gerardh a écrit : Il ne s'agit pas non plus de ne pas aimer son prochain, mais de considérer que la position du chrétien est céleste et non terrestre. Le message précédent nous en donne un exemple
Le chrétien est terrestre et il fait tout pour aller au Ciel par sa vie terrestre (s'y bien comporter). Le chrétien comme tous les hommes est pécheur (terrestre), mais il poursuit un chemin vers le Ciel entamée (le Royaume est déjà commencé) à son baptême.
On pourrait dire: il est terrestre avec un pied déjà dans le Ciel, ou il est au Ciel avec un pied encore sur terre.

gerardh
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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par gerardh » lun. 12 août 2013, 17:29

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Hello Aldous,

Dans le cas que vous citez, je m'efforcerais bien sur de plaider sa cause avec les arguments en ma possession, mais in fine je ne combattrais pas la justice, que je sais être imparfaite voire pervertie. Par ailleurs je porterais le cas devant notre Dieu qui est le juge suprême par la prière.

Le cas le plus patent est celui du Seigneur lui-même, qui ne s'est pas défendu devant ses juges, alors qu'il aurait pu faire appel à plus de 12 légions d'anges.

Le chrétien vit sur la terre mais sa position devant Dieu est céleste. Ephésiens 2, 6: Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. Pour le chrétien, la mort n'est pas un problème et même "déloger 'c'est à dire mourir) et être avec le Christ est de beaucoup meilleur", mourir étant pour lui un gain (Philippiens 1, 21-23).

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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 août 2013, 17:34

gerardh a écrit :_________

Il ne s'agit pas de récuser la justice, car les magistrats sont établis de par Dieu pour juger justement. Il faut cependant bien reconnaître les imperfections de la justice...
Le problème de la justice des hommes, c'est qu'elle intervient trop tôt ou trop tard. Jack Fesh, converti, redevenu un agneau, était-il toujours nécessaire de lui couper la tête ?!?

Sur ce thème je reprends ce qu'en dit Bernanos:

La semence du mal et du bien vole partout. Le grand malheur est que la justice des hommes intervienne toujours trop tard; elle réprime ou flétrit des actes, sans pouvoir remonter plus haut ni plus loin que celui qui les a commis. Mais nos fautes cachées empoisonnent l’air que d’autres respirent, et tel crime, dont un misérable portait le germe à son insu, n’aurait jamais mûri son fruit, sans ce principe de corruption.

« Je crois que si Dieu nous donnait une idée claire de la solidarité qui nous lie les uns aux autres, dans le bien et dans le mal, nous ne pourrions plus vivre."
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par Aldous » lun. 12 août 2013, 17:49

gerardh a écrit :Dans le cas que vous citez, je m'efforcerais bien sur de plaider sa cause avec les arguments en ma possession, mais in fine je ne combattrais pas la justice, que je sais être imparfaite voire pervertie.
Si vous ne faites pas tout pour rétablir la justice vis à vis de votre ami, votre enfant ou votre femme (peut-être même injustement condamné à mort) est-ce que vous les aimez vraiment?
Si vous plaidez leur cause c'est déjà vous vous melez de justice.
gerardh a écrit :Le cas le plus patent est celui du Seigneur lui-même, qui ne s'est pas défendu devant ses juges, alors qu'il aurait pu faire appel à plus de 12 légions d'anges.
Est-ce que ça nous dispense de vouloir la justice pour notre prochain?

------------
« Le chrétien est appelé à toujours chercher la justice »
Benoît XVI
« justice et charité sont deux aspects inséparables de l’unique engagement social du chrétien ».
Benoît XVI
http://news.catholique.org/7956-le-chre ... hercher-la

vous êtes je crois protestant:
http://www.christophstueckelberger.ch/d ... ustice.pdf

Être chrétien c'est combattre l'injustice.

C'est ce qu'a fait Jésus Christ. Il n'a pas seulement condamné l'injustice, rejetant l'ordre, les relations et les situations injustes. Il a lutté pour la justice en combattant l'injustice. Le but de l'Incarnation divine était précisément l'établissement de la justice. Jésus a dit: " Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés " (Mat. 5:6) et " Le Royaume de Dieu est à ceux qui sont persécutés pour la justice " (Mat. 5:10). Les hymnes sacrées de l'Église Arménienne présentent le Christ comme " Champion de la Justice ". Faire justice et ouvrer pour la justice doivent donc être au cour de l'engagement chrétien. Est-ce que nous sommes conscients de cette responsabilité dans notre société déchirée et divisée par tant d'injustices, visibles et invisibles? Est-ce que nous sommes sérieusement engagés pour un ordre mondial basé sur les principes de justice ?

http://www.entraidefraternelle.com/arti ... les003.htm
Dernière modification par Aldous le lun. 12 août 2013, 18:12, modifié 2 fois.

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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par etienne lorant » lun. 12 août 2013, 18:09

gerardh a écrit :_________
Le cas le plus patent est celui du Seigneur lui-même, qui ne s'est pas défendu devant ses juges, alors qu'il aurait pu faire appel à plus de 12 légions d'anges.
________
Que le Seigneur ne s'est pas défendu ne l'a pas empêché de parler. En réalité, le jugement n'a pas eu lieu dans une salle de tribunal, mais dans le temple, et la défense de Jésus ne s'est arrêtée que lorsqu'il eût dit clairement "Avant qu'Abraham fût, moi, je suis".
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: PEINE CAPITALE

Message non lu par Aldous » lun. 12 août 2013, 18:50

gerardh a écrit :Le cas le plus patent est celui du Seigneur lui-même, qui ne s'est pas défendu devant ses juges, alors qu'il aurait pu faire appel à plus de 12 légions d'anges.
Il me semble bien que Jésus se défend (il défend, il garde sa position) puisqu'à aucun moment il ne fait volte-face de sa position (Fils de Dieu) ou acquiesse dans le sens de ses accusateurs c'est-à-dire de reconnaître qu'il n'est pas le roi des juifs ou le fils de Dieu.

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L'Église et la peine de mort

Message non lu par Toto » lun. 12 août 2013, 20:15

etienne lorant a écrit : Je suis catholique et contre la peine de mort. Et il me semble que c'est l'avis du cathéchisme de l'Eglise catholique.
Le catéchisme de l'Eglise catholique n'est pas de manière formelle et absolue contre la peine de mort. Je reprends un texte de la FIACAT qui justement s'émeut de cela :
http://www.fiacat.org/-l-eglise-catholi ... -mort,100-
et qui cite le CEC :
L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie des êtres humains.

Mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ses moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine.

Aujourd’hui, en effet, étant donné les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement les crimes en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilité de repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer les coupables sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants.

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L'Église et la peine de mort

Message non lu par Fée Violine » lun. 12 août 2013, 21:57

J'ai fusionné le nouveau fil avec les 15 pages de l'ancien. Voir aussi ici:
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... peine+mort

et ici:
http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... peine+mort

Merci de tout lire avant de poster de nouveaux arguments.

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L'Église et la peine de mort

Message non lu par Guillaume C. » lun. 22 févr. 2016, 13:20

Livre du Lévitique. Traduction en français du Chanoine Crampon. Chapitre 20 a écrit : 1 Yahweh parla à Moïse, en disant: " Tu diras aux enfants d'Israël:
2 Quiconque d'entre les enfants d'Israël ou d'entre les étrangers qui séjournent en Israël donne à Moloch l'un de ses enfants, sera puni de mort: le peuple du pays le lapidera.
3 Et moi, je tournerai ma face contre cet homme, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu'il aura livré un de ses enfants à Moloch, pour souiller mon sanctuaire et profaner mon saint nom.
4 Si le peuple du pays ferme les yeux sur cet homme quand il donnera de ses enfants à Moloch, et ne le fait pas mourir,
5 moi, je tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant à Moloch.
6 Si quelqu'un s'adresse à ceux qui évoquent les esprits et aux devins, pour se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme et je le retrancherai du milieu de son peuple.
7 Vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis Yahweh, votre Dieu.
8 Vous observerez mes lois et vous les mettrez en pratique. je suis Yahweh, qui vous sanctifie.
9 Quiconque maudit son père ou sa mère sera puni de mort; il a maudit son père ou sa mère: son sang est sur lui.
10 Si un homme commet adultère avec une femme mariée, et s'il commet adultère avec la femme de son prochain, ils seront tous deux punis de mort, l'homme et la femme adultères.
11 Si un homme couche avec la femme de son père, et découvre ainsi la nudité de son père, ils seront tous deux punis de mort: leur sang est sur eux.
12 Si un homme couche avec sa belle-fille, ils seront tous deux punis de mort; ils ont fait une chose honteuse: leur sang est sur eux.
13 Si un homme couche avec un homme comme on fait avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable, ils seront punis de mort: leur sang est sur eux.
14 Si un homme prend pour femmes la fille et la mère, s'est un crime; on les livrera au feu, lui et elles, afin que ce crime n'existe pas parmi vous.
15 L'homme qui aura commerce avec une bête sera puni de mort, et vous tuerez la bête.
16 Si une femme s'approche d'une bête pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête; elles seront mises à mort: leur sang est sur elles.
17 Si un homme prend sa soeur, fille de son père ou fille de sa mère, s'il voit sa nudité et qu'elle voie la sienne, c'est une infamie; ils seront retranchés sous les yeux des enfants de leur peuple . Il a découvert la nudité de sa soeur, il portera son iniquité.
18 Si un homme couche avec une femme qui a son indisposition menstruelle, et découvre sa nudité, il a découvert son flux, et elle a découvert le flux de son sang; ils seront retranchés tous deux du milieu de leur peuple.
19 Tu ne découvriras point la nudité de la soeur de ta mère, ni de la soeur de ton père, car c'est découvrir sa propre chair: ils porteront leur iniquité.
20 Si un homme couche avec sa tante, il découvre la nudité de son oncle; ils porteront leur péché: ils mourront sans enfants.
21 Si un homme prend la femme de son frère, c'est une impureté; il a découvert la nudité de son frère: ils seront sans enfants.
22 Vous observerez toutes mes lois et toutes mes ordonnances et vous les mettrez en pratique, afin que le pays où je vous mène pour y habiter ne vous vomisse pas.
23 Vous ne suivrez pas les usages des nations que je vais chasser de devant vous; car elles ont fait toutes ces choses,. et je les ai en dégoût.
24 Je vous ai dit: C'est vous qui posséderez leur terre; je vous la donnerai pour la posséder; c'est un pays où coulent le lait et le miel. Je suis Yahweh, votre Dieu, qui vous ai séparés des autres peuples.
25 Vous distinguerez entre les animaux purs et impurs, entre les oiseaux purs et impurs, et vous ne vous rendrez pas abominables par des animaux, par des oiseaux et par tout ce qui se meut sur la terre, que je vous ai appris à distinguer comme impurs.

26 Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi Yahweh, et je vous ai séparés des autres peuples, afin que vous soyez à moi.
27 Tout homme ou femme qui évoque les esprits ou s'adonne à la divination sera mis à mort; on les lapidera: leur sang est sur eux. "
Livre du Deutéronome. Traduction en français du Chanoine Crampon. Chapitre 22 a écrit : 13 Si un homme, après avoir pris une femme et être allé vers elle, vient à éprouver pour elle de l'aversion,
14 et lui impute des choses déshonorantes et porte atteinte à sa réputation, en disant: «J'ai pris cette femme et, quand je suis venu vers elle, je ne l'ai pas trouvée vierge»,
15 le père et la mère de la jeune femme prendront les signes de sa virginité, et les produiront devant les anciens de la ville, à la porte.
16 Le père de la jeune fille dira aux anciens: «J'ai donné ma fille pour femme à cet homme et, l'ayant prise en aversion,
17 il lui impute des choses déshonorantes en disant: Je n'ai pas trouvé ta fille vierge. Or voici les signes de virginité de ma fille.» Et ils déploieront son vêtement devant les anciens de la ville.
18 Alors les anciens de la ville saisiront cet homme et le châtieront;
19 en outre, ils lui imposeront une amende de cent sicles d'argent, qu'ils donneront au père de la jeune femme, pour avoir porté atteinte à la réputation d'une vierge d'Israël. Elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu'il vivra.
20 Mais si ce fait est vrai et que la jeune femme ne soit pas trouvée vierge,
21 on fera sortir la jeune femme à l'entrée de la maison de son père, et elle sera lapidée par les gens de sa ville, jusqu'à ce qu'elle meure, parce qu'elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
22 Si l'on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l'homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël.
23 Si une jeune fille vierge est fiancée à quelqu'un, et qu'un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle,
24 vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, et vous les lapiderez, jusqu'à ce qu'ils meurent: la jeune fille pour n'avoir pas crié dans la ville, et l'homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
25 Mais si c'est dans les champs que cet homme rencontre la jeune fille fiancée, et qu'il lui fasse violence et couche avec elle, l'homme qui aura couché avec elle mourra seul.
26 Tu ne feras rien à la jeune fille; il n'y a pas en elle de crime digne de mort, car c'est comme lorsqu'un homme se jette sur son prochain et le tue;
27 le cas est le même. L'homme l'a rencontrée dans les champs, la jeune fille fiancée a crié, mais il n'y avait personne pour la secourir.

A quel moment Jésus/l'Eglise a t-il/elle aboli la peine de mort qui avait cours chez le peuple de l'Ancienne Alliance pour certains péchés graves ? Merci par avance.
Il n'y a qu'une Église, une par l'unité de la doctrine comme par l'unité du gouvernement, c'est l'Église catholique (Léon XIII, lettre Testem benevolentiæ sur la condamnation de l'américanisme)

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