C'est quoi la morale laïque?

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Fernandin
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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par Fernandin » ven. 28 sept. 2012, 18:46

La laïcité, concept completement dénaturée, transformée en religion anti-religion a complètement perdu son sens et son essence pour devenir un drapeau revendicatif porté par des gens inquiets.

Que l'on veuille imposer une morale à l'école, pourquoi pas, même si la question de sa position se pose: doit-elle être le fruit de l'éducation parentale ou scolaire?

Mais que vient faire le concept de laïcité (celle dénaturée, réduite à l'absence de fait religieux ou à la rélégation de la sphère religieuse confinée à la sphère de l'intime) avec la morale? Et qu'est ce que cela donnera? La morale très bien, mais la morale laïque, qu'est ce c'est?

Distinguer le bien du mal nous dit le ministre mais en fonction de quels repères?
En l'absence de définition de ce qui est "bien" et ce qui est "mal", cela ne presage rien de bon.

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nic nac
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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par nic nac » jeu. 11 oct. 2012, 6:13

Pour ceux que ça intéresse, voici les programmes des cours de morale laïque en Belgique pour l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire.

http://www.profsdemorale.be/profsdemora ... programmes

Comme je l'ai déjà expliqué, il s'agit plus de morale universelle, applicable à tous : respect de soi, des autres, tolérance, générosité, partage, bon esprit, etc.

Certes on aborde les questions épineuses comme l'avortement, l'euthanasie, la recherche embryonnaire, etc. mais dans un esprit d'échanger des opinions et également de nous former au débat, aux échanges d'info argumentés, structurés, polis... aucune morale, vérité ou quoi que ce soit, n'en sont déduites.

Après, chacun est s'arrange avec son éducation parentale et/ou religieuse.
Il y a ceux qui ne savent plus dire pardon, il y a ceux qui pensent qu'un "je t'aime" s'achète, il y a ceux qui s'en vont s'en regarder derrière, ceux qu'ils ont blessés. Il y a ceux qui ne se contentent de rien, il a ceux qui sont captifs de leur fierté, quand on joue de l'orgueil pour se sentir moins seul, on se souvient qu'ils nous ont aimés

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par jean_droit » jeu. 11 oct. 2012, 10:46

Lors de son discours sur l'Education Nationale le président Hollande a parlé et maintenu le projet de cours de "morale laïque".
Tout dépend, bien sûr, de ce que l'on met là dedans.
Mais c'est extrèmement dangereux.
Cela permet à l'état d'insufler dans nos jeunes têtes des idées qui peuvent être en contradiction avec la morale des parents et la morale chrétienne.

Le cas de la Belgique est tout à fait éclairant :
Certes on aborde les questions épineuses comme l'avortement, l'euthanasie, la recherche embryonnaire, etc. mais dans un esprit d'échanger des opinions et également de nous former au débat, aux échanges d'info argumentés, structurés, polis... aucune morale, vérité ou quoi que ce soit, n'en sont déduites.
Une fois que les sujets sur l'avortement, l'euthanasie etc ... auront été abordés par les professeurs avec leur autorité naturelle il sera très difficile de contrer dans nos petites têtes blondes ce qui aura été dit.

Très, très dangereux !

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par nic nac » ven. 12 oct. 2012, 6:45

Bonjour Jean Droit,

Vous dites que ces idées peuvent être en contradiction avec la morale chrétienne et que c'est donc dangereux.
Que préconisez-vous?

Honnêtement, je ne pense pas que ce que j'ai appris au cours de morale laïque dans mon enfance et adolescence soit en contradiction avec la morale chrétienne.
Il y a ceux qui ne savent plus dire pardon, il y a ceux qui pensent qu'un "je t'aime" s'achète, il y a ceux qui s'en vont s'en regarder derrière, ceux qu'ils ont blessés. Il y a ceux qui ne se contentent de rien, il a ceux qui sont captifs de leur fierté, quand on joue de l'orgueil pour se sentir moins seul, on se souvient qu'ils nous ont aimés

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par jean_droit » ven. 12 oct. 2012, 7:59

Sauf erreur de ma part vous avez eu, comme moi, des cours d'instruction civique dans votre enfance.
Et non des cours de "morale" laïque.
C'est tout à fait différent.
Un des gros problèmes de notre monde contemporain est cette prétention de l'Etat de vouloir tout régir et même nos consciences.
A travers les médias et, déjà, à travers la loi nous sommes invités ou obligés à "bien penser".
Et cela me semble le contraire de la liberté dont on nous rabache les oreilles.
Chacun a le droit d'avoir sa propre opinion et de la défendre.

Tout dépend, bien sûr, de ce qu'il y aura dans ces fameux cours de "morale laïque".
On peut être certain que les partis politiques, les associations en tout genre et les groupes de
pression n'auront de cesse d'y exposer leurs théories et revendications.
A qui ?
A des jeunes qui sont particulièrement influençables.

Des cours obligatoires d'instruction civique : Oui !
Des cours de morale laïque : Non !

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par nic nac » ven. 12 oct. 2012, 10:49

Je vous assure et garantis que ce sont bien des cours de morale laïque que j'ai reçu, en Belgique, à partir de ma 1ère année de primaire en 1991, à l'âge de 6 ans jusqu'à l'âge de 16 ans (parce que j'ai suivi le cours de religion catho pendant 2 ans)

Vous dites "nous sommes invités ou obligés à bien penser"...

Je vais vous expliquer ce que moi j'ai retenu de ces cours (dans le désordre) :

- je dois respecter la nature, éviter le gaspillage, ne pas polluer, etc.
- je dois être poli
- je dois faire ce que j'ai à faire, mes devoirs, aider mes parents, etc.
- je dois avoir un respect tout particulier pour les personnes âgées, les handicapés
- je dois être tolérant et gentil avec tout le monde, malgré les différences de couleur, de richesse, de religion, de sexe,etc.
- je connais les très grandes lignes des 3 religions monothéistes et je sais que d'autres gens croient en plusieurs divinités
- je dois partager
- je suis sensibilisée à la misère du monde, à la famine
- je ne dois pas être violent
- je ne dois pas mentir ni colporter des ragots
- on ne m'a jamais dit : dieu n'existe pas, la religion est de la connerie
- je dois persévérer
- je dois développer un esprit critique, ne pas tirer de conclusions hâtives, etc. Je me souviens que le prof avait introduit le cours en nous montrant une photo d'un enfant africain qui grimaçait (de douleur semble-il). La photo s'arrêtait au milieu du bras et la prof nous a demandé à chacun de lui dire pourquoi l'enfant semblait souffrir... La plupart des élèves ont répondu qu'on le torturait, qu'on lui coupait le bras. La prof nous a ensuite montré la photo dans son entièreté et l'enfant sur la photo était en train de se faire vacciner
- je dois vérifier les informations que j'avance
- etc, etc.

Je ne crois pas que c'est nous mettre dans le moule de la pensée unique, dirigée par l'état et détournée par quelque parti politique, organisation ou lobby, que de nous apprendre ces choses, qui je le répète ne sont pas contraires au valeurs chrétiennes. Je pense mais que ça y ressemble beaucoup, même si la morale chrétienne, ce n'est pas que ça.

Ce sujets abordés, je ne vois pas comment on peut être contre... Que l'on soit chrétien, athée, juif, musulman ou autre, c’est dans l'intérêt de tous que nos enfants intègrent ces valeurs.

Les sujets plus délicats, qui eux peuvent porter à débat (parce que tout le monde n'est pas chrétien), sont abordés eux à titre informatif.

Prenons l'exemple par excellence : l'avortement.

Le professeur nous explique ce qu'est l'avortement, comment il est pratiqué, ce que dit la loi belge sur le sujet, nous explique que ceux-ci sont pour, ceux là sont contres et nous invite ensuite à en discuter entre nous.

Aucune conclusion ne sont retirées de ses débats sur ces sujets "sensibles".

Voilà, j'espère vous avoir éclairé sur nos cours de morale laïque en Belgique dans l'enseignement officiel. Ce cours est un cours au choix, qui peut être fréquenté par n'importe quel élève de n'importe quelle confession, mais qui peut être remplacé par un cours de religion au choix (catho, protestante, musulmane, etc.).

La France étant un état laïc, je suppose qu'aucun cours de religion n'est dispensé à l'école et que les élèves reçoivent donc une éducation religieuse à la maison, en fonction de sa confession.

Je suis donc persuadée que ce cours, qui ne fera qu'apprendre des valeurs essentielles pour mieux vivre ensemble, n'est pas une mauvaise chose et rien n'empêche qu'il soit complété à la maison avec des spécificités morales religieuses, comme c'est probablement déjà le cas, puisque aucune éducation religieuse n'est donnée à l'école.

Bien à vous,
Il y a ceux qui ne savent plus dire pardon, il y a ceux qui pensent qu'un "je t'aime" s'achète, il y a ceux qui s'en vont s'en regarder derrière, ceux qu'ils ont blessés. Il y a ceux qui ne se contentent de rien, il a ceux qui sont captifs de leur fierté, quand on joue de l'orgueil pour se sentir moins seul, on se souvient qu'ils nous ont aimés

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par nic nac » ven. 12 oct. 2012, 10:58

Et d'ailleurs, quand le professeur de morale était absent et que nous allions donc dans la classe de religion catho, je me disais qu'en fait, nous apprenions les mêmes choses, si ce n'est qu'ici ils rajoutent Jésus.


Vous parlez des jeunes qui sont particulièrement influençables et que donc, la morale laïque, c'est non

Quelqu'un de non religieux peut dire la même chose au sujet de l'enseignement d'une religion à de jeunes enfants ou des gens en situation délicates... Et là on s'embarque dans un autre débat.
Il y a ceux qui ne savent plus dire pardon, il y a ceux qui pensent qu'un "je t'aime" s'achète, il y a ceux qui s'en vont s'en regarder derrière, ceux qu'ils ont blessés. Il y a ceux qui ne se contentent de rien, il a ceux qui sont captifs de leur fierté, quand on joue de l'orgueil pour se sentir moins seul, on se souvient qu'ils nous ont aimés

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par jean_droit » dim. 14 oct. 2012, 12:57

Voilà ce qui risque d'arriver avec la "morale laïque".

La manipulation idéologique.

Du Salon beige :
Des manuels d'histoire orientés

Dans un ouvrage intitulé L'Histoire fabriquée ? Ce qu’on ne vous a pas dit à l’école... (le blog), Vincent Badré, professeur d'histoire depuis 10 ans, décrypte chapitre après chapitre les fabrications d'idées reçues inculquées aux élèves de collège et de lycée.

Sur chaque période étudiée, il montre comment les manuels fabriquent une idée reçue, dans leur contenu et dans la façon de le présenter (notamment par le choix des illustrations), ce à quoi il ajoute "ce qu'on dit moins souvent" et "ce qu'il faut aussi savoir" sur le sujet donné. Une bonne façon à la fois de comprendre les dessous de la désinformation scolaire et de se remettre les idées en place. Exemple éloquent avec la vie de Jésus :

"La fabrique d’une idée reçue :

Qu’en dit-on ? Une histoire avec de nombreux points d’interrogation. Sept verbes au conditionnel en sept phrases, c’est ce qu’il faut au manuel Belin pour présenter la vie de Jésus. Ce livre oublie en revanche le conditionnel pour affirmer dans la même page que les Evangiles « ont été écrits des années après sa mort».

Comment le dit-on ? Les manuels choisissent les théories historiques qui éloignent les textes dont nous disposons des événements. L’un d’entre eux affirme qu’il « n’y a pas de témoignage direct de la vie de Jésus », un autre demande aux élèves si Flavius Josèphe « a connu les faits qu’il rapporte » alors qu’il écrivait vers la « fin du Ier siècle ». Le livre du maître répond que cela n’est « probablement » pas possible alors que cet historien et homme politique juif a été un acteur et un témoin de la révolte de l’an 67 contre l’empire romain, une trentaine d’années après la vie publique de Jésus.

Ce qu’il y a de vrai. Peu de textes extérieurs au christianisme. On peut dire qu’il y a « très peu de sources historiques» sur la vie de Jésus, mais uniquement en réduisant ces sources aux quelques brefs textes écrits par des non chrétiens à propos de Jésus, de Flavius Josèphe à des « historiens romains » comme Tacite ou Pline le Jeune.

L’histoire à découvrir

Ce qu’on dit moins souvent. Le témoignage de l’archéologie. Peut-on faire confiance au témoignage historique des Evangiles ? Les manuels émettent des doutes, les recherches archéologiques montrent que les auteurs des Evangiles sont bien renseignés. Un seul manuel présente cette idée avec une photo de la « pierre Ponce Pilate, retrouvée en 1961 » à Césarée Maritime. Cette inscription confirme le titre de « Praefectus Judae » accordé à Ponce Pilate par les Evangiles alors que l’historien romain Tacite lui donnait celui de procurateur.

Les enquêtes de Vittorio Messori, Hypothèses sur Jésus et Il a souffert sous Ponce Pilate, contiennent d’autres exemples de passages du Nouveau Testament qui correspondent avec des découvertes archéologiques tels que celui de la piscine des « cinq portiques ». Ce lieu était considéré comme l’invention d’un rédacteur tardif qui ne connaissait pas les lieux jusqu’à la mise à jour à Jérusalem d’une piscine en deux bassins avec quatre portiques sur les côtés et un entre les deux bassins.

Ce qu’il faut aussi savoir. L’exégèse historique oubliée. Alors que les travaux de certains historiens et archéologues sont très rapidement pris en compte dans les manuels, les trois siècles d’exégèse historique de la Bible sont très peu utilisés. On ne montre par exemple pas leur étude de la cohérence interne des Evangiles qui affirme que les auteurs des Evangiles n’avaient aucun intérêt à falsifier les discours de Jésus quand leur contenu est un « scandale pour les Juifs et [une] folie pour les païens ».

Les manuels choisissent les hypothèses historiques qui allongent le temps qui sépare la vie de Jésus de la rédaction des Evangiles. Ils ne citent donc pas celles qui affirment que certaines lettres de Paul qui résument l’essentiel de la foi chrétienne n’ont pu être écrites qu’avant la destruction du Temple de Jérusalem en 70 car elles parlent au présent des sacrifices qui y étaient pratiqués. Ils ignorent aussi des recherches actuelles telles que celles de Pierre Perrier sur la transmission orale et la présence de l’araméen dans l’écriture des Evangiles.

Si les manuels laissent planer le doute sur l’existence de Jésus, ils ont une manière bien à eux de présenter sa nature et son enseignement. A les croire on peut avoir des doutes sur l’existence de Jésus mais pas sur le contenu presque « socialiste » de son enseignement."

Néanmoins, l'auteur rappelle que le professeur reste maître de son cours et qu'il peut éveiller l'esprit critique de ses élèves sur les documents présentés et les faits relatés et leur apporter des éléments complémentaires nécessaires à la compréhension de l'histoire.

Michel Janva

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Contact :

Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par Frédo MB38 » dim. 14 oct. 2012, 17:09

Qu'on me pardonne si je suis redondant avec des interventions antérieures : je n'ai lu que le message initial.
jean_droit a écrit :Voilà que le gouvernement pense à la mise en place de cours de "morale laïque" (...) Le tout est de savoir si cette matière deviendra obligatoire dans les écoles catholiques sous-contrat.
Je suis professeur dans l'enseignement catholique sous contrat, et j'ai cru avaler ma croix huguenote vendredi soir en entendant, en conseil de professeurs, le directeur dire que tel élève qui a besoin d'un créneau pour aller chez l'orthophoniste pourrait aller le faire à la place de l'heure hebdomadaire de pastorale...
Je suppose que quelle que soit la position du chef d'établissement local, le cours de "morale laïque", s'il est institué par le gouvernement, s'imposera à l'enseignement sous contrat au même titre que la culture religieuse version humaniste et que les programmes de SVT incluant le "planning familial" et le gendérisme...
C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus (Apocalypse 14:12)

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par jean_droit » mer. 17 oct. 2012, 22:04

Pas trop catholique Vincent Peillon :

Du Salon beige :
"Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, est né dans une famille de communistes purs et durs : il est le fils d’un cadre du parti communiste et dirigeant de la banque soviétique en France (Eurobank), le neveu d’Etienne Baulieu (né Blum), militant communiste, père de la pilule abortive et président de l’Académie des sciences en 2003-2004. Vincent Peillon dit avoir été très marqué par sa grand-mère maternelle « juive et républicaine, avec la passion de la France » (« La Croix », 6 mars 2009), mais surtout fervente militante féministe. Il milite dans sa jeunesse aux Comités communistes pour l’autogestion, et fait son entrée au PS dans les années 1990, d’abord auprès de Lionel Jospin, alors ministre de l’Education nationale, puis du président de l’Assemblée nationale, Henri Emmanuelli, dont il fut la plume. Il a épousé en secondes noces Nathalie Bensahel, ancien chef adjoint du service économique de « Libération ». Agrégé de philosophie, il enseigne jusqu’en 1997, date à laquelle il est élu député. Non réélu en 2002, il est détaché pendant 2 ans comme directeur de recherches au CNRS."

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par mike.adoo » lun. 22 oct. 2012, 11:08

Bonjour à tous

Nic nac ( que je salue ) a écrit : " Et d'ailleurs, quand le professeur de morale était absent et que nous allions donc dans la classe de religion catho, je me disais qu'en fait, nous apprenions les mêmes choses, si ce n'est qu'ici ils rajoutent Jésus. "

On peut dire aussi que la morale laïque enseigne "les mêmes choses" que le catéchisme , si ce n'est qu'on supprime Jésus .

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Re: Formation à la "morale laïque"

Message non lu par Isabelle47 » lun. 22 oct. 2012, 11:42

Il me semble au contraire que la morale chrétienne n'est pas un ajout ou une soustraction mais que morale humaniste et morale chrétienne se rejoignent très souvent sur le fond et dans les faits et actes. Mais là où la morale humaniste (ou laïque) met l'homme au centre de ses préocupations dans le but d'une vie harmonieuse ici bas, le chrétien a une visée plus haute: une vie de sainteté et la vie éternelle.
"Aussi, croyez-moi, vous pratiquerez beaucoup mieux la vertu en considérant les perfections divines, qu'en tenant le regard fixé sur votre propre limon"
(Thérèse d'Avila)

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Dès 2015, cours de morale laïque en primaire

Message non lu par etienne lorant » lun. 22 avr. 2013, 14:02

Le sujet occuperait au moins une heure par semaine en primaire et au collège, et 18 heures par an au lycée.

Par AFP
Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a confirmé lundi que la morale laïque serait enseignée à partir de 2015, et préconisé qu’elle le soit à raison d’au moins une heure par semaine en primaire et au collège, et de 18 heures par an au lycée.

Le Conseil national des programmes définira la mise en œuvre de cet enseignement, qui bénéficiera d’horaires dédiés et sera évalué. «Ma préconisation, c’est une heure minimum dans le primaire (par semaine, ndlr), une heure minimum au collège, et pour le lycée, au minimum 18 heures annuelles», a précisé le ministre à la presse après la remise d’un rapport sur cet enseignement.

Le rapport, commandé en octobre 2012, a été remis lundi par Alain Bergounioux, historien et inspecteur général de l’Education nationale, Laurence Loeffel, professeur de philosophie de l’éducation à l’université de Lille-3 et Rémy Schwartz, conseiller d’Etat.

«Il y aura bien un enseignement dédié», au sens où les élèves ne feront «que ça pendant une heure», mais ce ne sera «pas une discipline», au sens où il n’y aura pas de Capes ni d’agrégation spécifique, comme il y a des concours pour devenir professeur de maths ou d’anglais, a précisé le ministre, agrégé de philosophie.

«Ce devrait être dans les programmes à la rentrée 2015», a-t-il ajouté. «On ne peut pas faire plus vite», a-t-il fait valoir. «Ce n’est pas la morale du ministre», mais un enseignement qui sera précisé par le Conseil supérieur des programmes, indépendant. En primaire, cet enseignement sera dispensé par les professeurs des écoles, comme les autres matières. Dans le secondaire, il pourrait passer par des «travaux interdisciplinaires», a-t-il dit.

«Tous les professeurs seront formés à pouvoir assurer» cet enseignement, et ceux qui le choisiront le feront, a-t-il précisé, souhaitant que ce ne soit pas «la chasse gardée» des philosophes et des historiens. «Quelle que soit la forme, cela doit être évalué», a-t-il assuré. Cela pourrait passer par exemple par une «forme de contrôle continu au bac».
[+] Texte masqué
http://www.liberation.fr/societe/2013/0 ... 015_898019
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Belin
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C'est quoi la morale laïque?

Message non lu par Belin » lun. 22 avr. 2013, 14:55

Morale laïque: Peillon préconise au moins une heure par semaine dès 2015(http://fr.news.yahoo.com/morale-la%C3%A ... 23375.html)

jeanbaptiste
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Re: C'est quoi la morale laïque?

Message non lu par jeanbaptiste » lun. 22 avr. 2013, 15:26

La morale laïque selon Peillon :
« La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français.
1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi

La Révolution française n’est pas terminée, 2008, le Seuil

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