Sur le suicide et l'Église

« Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache discerner le bien du mal » (1R 3.9)
Règles du forum
Forum de discussions entre chrétiens sur les questions morales et éthiques. Certaines discussions de ce forum peuvent heurter la sensibilité des jeunes lecteurs.
Avatar de l’utilisateur
Fée Violine
Consul
Consul
Messages : 12400
Inscription : mer. 24 sept. 2008, 14:13
Conviction : Catholique ordinaire. Laïque dominicaine
Localisation : France
Contact :

Re: Suicide

Message non lu par Fée Violine » lun. 28 mai 2012, 23:51

NihilEstInHomine a écrit :Bref, admettons que je sois sur mon lit de mort, à l'hôpital, en train de mourir lentement d'une maladie que l'on sait incurable. Rien ne peux plus me sauver, mais je souffre pendant des jours, et je sais qu'il me restes encore beaucoup de temps à souffrir avant ma mort. Pourquoi un acharnement thérapeutique qui me fera souffrir ("vivre" est le terme officiel) le plus longtemps possible ? Qu'en pensez-vous, et quelle est la position de l'Église là-dessus ?
(...)
Je pense juste que pour en arriver au suicide, il faut ressentir énormément de souffrances. La compassion et la miséricorde sont les fondements de votre Église, et je suis heureux de lire ces sentiments dans vos messages. De plus, je pense qu'il faut beaucoup de courage pour se suicider, tout comme il en faut beaucoup pour rester en vie.
Bonjour Nihil,

La loi française (loi Léonetti) interdit l'acharnement thérapeutique et recommande les soins palliatifs. C'est aussi le point de vue de l'Église, qui recherche toujours la solution la plus humaine.

Avatar de l’utilisateur
plume88
Barbarus
Barbarus

Re: Suicide

Message non lu par plume88 » mar. 29 mai 2012, 0:01

chers tous, d'avance pardon pour ce post qui fait MP, mais je ne pouvais pas me laisser ainsi rabaisser sans rien dire!.
************************************************************************

cher ti hamo',

donc, vous laissez supposer que vous êtes mèdecin (ou "assimilé")?...
eh bé encore une fois, bravo!: vous êtes bel et bien en train de tenir le même discours "politiquement correct" que tous ces "fous" qu'on prétend mèdecins, et qu'on nomme psychiatres! :furieux: :bomb:

confondriez-vous psychologues ("qui soigne les maux par les mots!") et psychiatre <: (qui lui, gagne sa croûte en vous gavant de cachets aux effets dévastateurs!)?.... car hélas, plein de gens font l'amalgame!, les 2 commencant par "psy" :-D

tout à fait entres nous!: AVEZ-VOUS VECU EN TANT QUE PATIENT, LA PSYCHIATRIE?, NE SERAIT-CE QUE 5 JOURS DE VOTRE VIE?.
si oui, alors vous avez dû avoir bien de la chance!: peut-être alors, avez-vous été entouré par la famille (qui "veillait au grain"), ou été dans une clinique psy' "de luxe"?....

toujours est-il que moi!, en 6 ans de psychiatrie!, j'ai fait pas moins de 10 HP et cliniques psy différentes!, 15 psychiatres différents.... TOUJOURS LA MEME METHODE QUI CONSISTE A FAIRE L'APOLOGIE DES DROGUES LEGALISEES NOMMES "CACHETS PSYCHIATRIQUES"!! (d'ailleurs, dans un témoignage ailleurs sur le forum, concernant le deuil, une d'entres nous nous démontre bien, une fois de plus!, LA DANGEROSITE ELEVEE DES CACHETS PSYCHIATRIQUES! (et que ca vous flatte ou vous vexe, le fait demeure là!: J'AI CROISE TROP DE GENS COMME MOI DE TOUS AGES, QUI ONT VECU LA MEME EXPERIENCE DE LA PSYCHIATRIE!: BOURRES DE CACHETS, QUI LES POUSSE A SE DETRUIRE!!).
ti'hamo a écrit :@Plume
Sur la seule base de vos émotions, que vous avez pris pour vérité d'Évangile, et sans aucune réflexion, vous avez attaqué, jugé, condamné, sali et accusé ceux qui se sont efforcé, un jour, de vous permettre au moins de survivre pour que vous puissiez guérir un jour
mon vécu n'est pas vérité d'Evangile, je ne l'ai jamais dit ni écrit! ; par contre, je hurle haut et fort que mon vécu a vraiment été vécu!, que j'en porte les séquelles indélibiles jusque dans mon âme!, et que PERSONNE A LE DROIT DE LES RENDRE ILLEGITIMES ET DE LES DICREDITER (NI MEME D'ESSAYER!).

seriez-vous modérateur sur ce beau forum, avec le droit de me bannir "à cause" de mes idées, de mes opinions, et de mon vécu?.
si oui, alors allez-y, banissez-moi!: votre ardent désir ne changera pas (hélas!) mon trop lourd vécu! (et vous ne serz pas le seul, à me faire sentir même à demi-mot, que mon trop lourd vécu est choquant et dérange).

en outres, j'ai ma conscience pour moi, et de par mon vécu, je sais que je n'accuse pas à tord ni sans savoir de quoi je parle!.
si ma franchise vous choque, qu'y puis-je?.

être chrétien(ne) est compatible avec la dépression (et heureusement!), mais si parce que on abruti de cachets pour "faire tenir dans l'espoir qu'il y ai un déclic", en sachant que ca ne viendra jamais des cachets!?, ca vous parait normal et sain!, moi je hurle au scandale!: ca met bien en lumière le côté vénal de cette fausse compassion!!. :furieux: :furieux: :bomb:

une fois de plus, vous apportez de l'eau à mon moulin!:
VOUS NE SAVEZ PAS CE QU'EST LA DEPRESSION (SEVERE), LA PSYCHIATRIE ET SES HORREURS!!.

sur ce, puisque vous êtes meilleur que moi en tous points, allez-y!:
continuez de nier le fait que encore aujourd'hui, trop de HP et cliniques psy' sont des prisons!, que trop de patients y endurent des atrocités!!.
(il est vrai que l'esprit humain, préfère renier ce qui est trop choquant :-D
en ca, je ne peux vous en vouloir :/ ).
:clown: faites comme ma famille et tous ces "bien pensants" qui croient dur comme acier trempé, que seuls les cachets psy "m'ont sauvée"!!. :clown:

JE SAIS QUE LA SEULE CHOSE QUI PEUT SAUVER, MEME LE PIRE DES SALOPS, C'EST L'AMOUR!! ; CECI ETANT, IL SE VIT DANS L'INTIMITE DU COEUR ET NE PEUT NI SE DECRIRE, NI SE QUANTIFIER!!.
ET IL N'Y A PAS DE CONCOURS POUR DECERNER LE PRIX DU MEILLEUR AMOUR!! (HEUREUSEMENT D'AILLEURS!!).


je sais que je dois ma vie d'abord à Dieu certes, mais aussi et surtout!, à mon ami mamar et mon "papa choco" (meilleur ami qui est comme un père pour moi).


enfin, j'estime perso que vos commentaires sur mon vécu, vous devriez me les adresser en MP! (puisqu'ils ne sont pas désactivés!, et qu'ils servent à ca!).

que Dieu vous garde

PS: SI JE SUIS SI INDESIRABLE, MERCI DE FAIRE SUPPRIMER AU PLUS VITE MON COMPTE

SI ETRE SENSIBLE ET "ECORCHEE VIF/VE" A CAUSE DE SON VECU, C'EST ETRE BISNOUNOURS, ALORS OUI JE SUIS UN GROS BISNOUNOURS!, ET JE L'ASSUME!
Dernière modification par plume88 le mar. 29 mai 2012, 0:18, modifié 2 fois.

Avatar de l’utilisateur
plume88
Barbarus
Barbarus

Re: Suicide

Message non lu par plume88 » mar. 29 mai 2012, 0:04

Fée Violine a écrit :Bonjour Nihil,

La loi française (loi Léonetti) interdit l'acharnement thérapeutique et recommande les soins palliatifs. C'est aussi le point de vue de l'Église, qui recherche toujours la solution la plus humaine.
alors il semblerait qu'elle soit trop souvent bafouée et baillonnée, cette loi?...
inadmissible!.

j'estime que mon vécu en est le triste reflet bien vivant!!....

Avatar de l’utilisateur
Fée Violine
Consul
Consul
Messages : 12400
Inscription : mer. 24 sept. 2008, 14:13
Conviction : Catholique ordinaire. Laïque dominicaine
Localisation : France
Contact :

Re: Suicide

Message non lu par Fée Violine » mar. 29 mai 2012, 0:15

Plume,

j'ai supprimé de vos derniers messages les propos injurieux et injustes que vous adressiez à votre interlocuteur.
Certes, vous souffrez, mais ce n'est pas une raison pour vous en prendre aux autres qui n'y sont pour rien.
Autant que je sache, ce que vous dites sur les méfaits des médicaments chimiques est souvent exact. Cependant, ces médicaments ont tout de même parfois une certaine utilité. Pourquoi ne pas le reconnaître?

Vous ne vous sentirez pas forcément mieux si vous vous défoulez sur nous.
Comme disait plus haut Ti Hamo : les émotions c'est bien, mais les arguments rationnels c'est pas mal non plus (je cite de mémoire).

Personne ne veut vous exclure, mais je vous rappelle que ce forum a une charte, qui interdit les insultes, la diffamation, et qui recommande les échanges courtois et constructifs.

Je vous rappelle aussi que le sujet de ce fil est "le suicide".

Avatar de l’utilisateur
plume88
Barbarus
Barbarus

Re: Suicide

Message non lu par plume88 » mar. 29 mai 2012, 0:41

comment contourner et éviter le sujet douloureux (et le mot est faible!) de la psychiatrie et de ses horreurs et abbérations, en évoquant le suicide?!. :sonne: :sonne: :incertain: :incertain:

immanquablement!, qui dit suicide (râté!) dit psychiatrie!, eh oui....
bref, passons.

en l'occurence, je ne vois pas où j'ai été injurieuse...
mais si rappeler à son interlocuteur qu'il n'est pas en position de juger (ou dénigrer!, pour moi c'est pareil) le vécu de quelqu'un, c'est être injurieux?.... alors oui!, je l'ai bel et bien été :-D

(que je sache!, les mots "fous", "coeur dur" _pour ne citer que ca!_ ne sont pas des injures!. ou alors dans ce cas, le simple mot "suicide" est une insulte abominable! ; dans ce cas, pourquoi en parler?)


être rationnel oui!, mais faut-il encore maîtriser le sujet!, et ne pas se contenter de répéter ce que la plupart des gens croient et disent, sans jamais l'avoir vécu! (à commencer par les mèdecins eux-même!: croyez-moi ou non!, mais si les mèdecins étaient à leur tour patients, et traités avec les même abbérations et négligences qu'ils traitent leurs patients, soyez assurée que les HP et cliniques psy auraient été réhumanisées depuis longtemps!.... et que la Loi contre l'acharnement thérapeutique serait respectée!.
SI!: ILS COMPRENDRAIENT ENFIN CE QU'ILS INFLIGENT!).

car, "faire tenir en attendant le déclic" c'est de l'archanement thérapeutique!!, si fait!. (et pourtant, je viens de lire plus haut, que l'Eglise est contre l'acharnement thérapeutique?....)

si je réagis parfois si violemment, c'est bien parce que j'ai trop souffert! :-D
(si je ne m'abuse, je n'ai jamais accusé nominativement qui que ce soit ici, d'avoir trop souffert?... ou alors dans ce cas, qu'on me cite le(s) posts incriminés!).

sur ce, comme je constate que, si on ne rentre pas dans un "moule" de vécu-type attendu d'un chrétien (donc des opinions "non conformes"), le dialogue est jugé "stérile".... ok!, vous avez gagné!: je m'en vais!!.

merci à ceux et celles qui m'ont aidée à cheminer, qui m'ont conseillée...
que Dieu vous garde.

Avatar de l’utilisateur
ti'hamo
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2880
Inscription : sam. 17 mai 2008, 0:04

Re: Suicide

Message non lu par ti'hamo » mar. 29 mai 2012, 10:27

@Plume
La mauvaise foi, je la croise un peu trop tous les jours, ça ne me passionne pas vraiment, et ça rend toute discussion impossible. Donc, non, je ne discuterai pas avec vous en privé.

Et, oui, j'ai bien écrit "mauvaise foi" : refusant de répondre à la moindre remarque ni à la moindre objection, refusant d'au moins envisager que vous ayez pu mal juger autrui, vous prétendez être bannie de la discussion pour des opinions "non conformes" qui ne rentreraient pas dans "le moule" (lequel ??) : pure invention, comme tout le monde peut le vérifier, puisque personne ici ne vous a rien reproché à ce sujet, et que personne ne vous a rien reproché de votre vécu ni de votre parcours ni de vos souffrances.

Les seuls reproches que nous vous avons fait concernent vos propos : le fait d'inventer les intentions d'autrui alors que vous ne pouvez pas les connaître, le fait de juger et condamner autrui alors que vous affirmez vous-même que personne ne devrait se permettre de juger les autres, le fait de poster des accusations graves sans accepter de les voir remises en question et en refusant toute discussion.

Visiblement vous préféreriez être persécutée pour vos idées, mais, désolé, ce n'est pas le genre de la maison, ici. Vous ne serez blâmée que pour votre manque de rigueur, d'honnêteté, ou votre trop grande agressivité.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression

Avatar de l’utilisateur
ti'hamo
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2880
Inscription : sam. 17 mai 2008, 0:04

Re: Suicide

Message non lu par ti'hamo » mar. 29 mai 2012, 10:50

. Pour revenir au sujet :

A été évoquée la question de savoir si le suicide était un acte de courage ou non. Il me semble que cela illustre bien, justement, la question de jugement moral porté sur le suicide par l'Église :


. parler d'un acte de courage, cela implique un acte volontaire, accompli en connaissance de cause.
Ainsi par exemple celui qui risque sa vie pour sauver quelqu'un d'autre.

. si on parle d'une personne poussée au suicide par la dépression, il ne s'agit pas d'un acte pleinement volontaire : on a suffisamment rappelé ici la déformation, par la maladie, de la perception de la réalité par la personne dépressive, pour voir qu'elle n'agit plus, à ce moment là, de son propre chef, en pleine conscience.
(de même qu'une personne schizophrène qui décapite ses parents, persuadé qu'ils sont des démons déguisés qui vont conquérir le monde, n'est pas pleinement responsable de ses actes).



Il me semble donc que parler de "courage" à propos du suicide, évoque une toute autre sorte de suicide que le suicide par dépression. Le suicide de la personne dépressive n'est pas un acte posé en pleine conscience avec une volonté libre - on ne peut donc pas parler de "courage". Ce n'est pas un suicide par courage, mais par désespoir, et sous l'emprise d'une réelle maladie.

Le suicide qui se veut "courageux", c'est le suicide volontaire, donc revendiqué. Par exemple, le suicide "pour l'honneur" : le général qui se suicide vaincu en est le meilleur exemple (on retrouve cela dans l'Empire romain, chez les japonais jusqu'à la dernière guerre mondiale, chez les officier nazis...).

Ou bien le suicide revendiqué par certains comme leur "ultime liberté".

Ce type de suicide est donc bien différent du suicide par dépression (avec cette difficulté qu'il peut très bien s'agir parfois d'une dépression, qui s'auto-"justifie" par une apparence de prise de décision, mais bon) : c'est un suicide revendiqué, qui se veut même un exemple pour autrui, et qui se donne même une apparence de vertu (courage, honneur, liberté...).


Il est clair que, dans ce type de suicide, la responsabilité de la personne est bien plus engagée, et la faute bien plus grave (surtout qu'il vient s'ajouter la responsabilité d'entraîner d'autres personnes dans cette voie).


L'Église rappelle qu'elle ne peut se prononcer sur la damnation de personne, et que le pardon de Dieu est toujours offert jusqu'à l'ultime instant, jusqu'à ce qu'il ait été définitivement refusé et rejeté.
Cependant, concernant le jugement moral de l'acte, certains suicides sont réellement des fautes très graves, alors que d'autres sont la conséquence d'une maladie - exactement comme pour l'homicide, en fait.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]

Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression

Avatar de l’utilisateur
Nanimo
Prætor
Prætor
Messages : 2751
Inscription : sam. 15 avr. 2006, 16:21
Conviction : Catholique
Localisation : CANADA
Contact :

Re: Suicide

Message non lu par Nanimo » mer. 30 mai 2012, 22:48

ti'hamo a écrit :Il me semble que sur ce point l'Église héritait aussi d'un rejet social des personnes suicidées (...) rejet qui avait semble-t-il une motivation e protection spontanée du groupe social : le sort réservé au corps des personnes suicidées était sans doute sensé dissuader les vivants de se donner la mort. Éviter une "épidémie de suicide", quoi.

Il faudrait donc, pour y voir clairement sur cette question, étudier précisément la conception du suicide dans la société occidentale avant et après la christianisation, l'évolution de cette conception, du sort réservé aux suicidés, l'influence de l'Église sur la société et de la société sur les règles de l'Église.

Je n'ai pas assez étudié la question, mais il est tout à fait possible qu'à l'origine, le fait de refuser l'enterrement en terre chrétienne, bien que ce soit une peine très dure selon les critères de l'époque, ait été une évolution vers une sanction plus douce - visant à protéger les vivants, du moins dans l'esprit de l'époque, sans pour autant porter atteinte à leur corps - un peu comme la lente évolution dans le domaine de la guerre (trêves de Dieu, droit d'asile...) ou du mariage.(...)
Bonjour ti'hamo,
C'est la seule raison qui me paraît valable en ce qui concerne l'Église sur le suicide par le passé : protéger les vivants. Qu'on l'admette ou non, nous avons tous un point de rupture (il se situe très différemment d'un sujet à l'autre). Ce serait, comme vous le dites, contre une "épidémie de suicides" que l'Église aurait voulu nous protéger. Plausible. Nous avons tendance à nous copier les uns les autres.
Lest we boast
[couleur de la modératrice]

Avatar de l’utilisateur
ma7
Ædilis
Ædilis
Messages : 46
Inscription : dim. 09 déc. 2012, 10:12
Conviction : Catholique

Le suicide pour sauver son honneur.

Message non lu par ma7 » dim. 03 févr. 2013, 19:33

Bonsoir à tous,

Je voulais savoir si le suicide constitue un pecher grave, si c'est pour sauver son honneur ou si c'est pour mourrir dans la dignité ? Je veux dire par la si quelqu'un commet un acte ignoble est regretant sont acte ne pouvant rien faire pour racheter sa peine decide mettre fin à sa souffrence morale et se suiside, ou meme si cette acte est commis par quelqu'un d'autre (torture morale ou phisique) decide de cette solution, bien que son intention ne soit pas mauvaise, est-il condamné à l'enfer ?


"Il s'agissait alors pour l'Église de marquer une différence avec la mentalité héritée de la civilisation romaine qui voyait dans le suicide une mort comme une autre pour le désespéré et une voie honorable, un moyen de rachat pour le criminel. Pour les catholiques, reconnaître ses fautes et accepter de rendre des comptes à la justice des hommes était la seule voie pour un criminel. Le désespéré, quant à lui, n'ayant plus la claire vision de son acte, son suicide n'était pas une opposition choisie à Dieu, un péché mortel."

"Dans la Bible, Saül, voulant échapper aux incirconcis, se suicide en se transperçant le cœur, et son écuyer fait de même. D'autres personnages de la Bible mettent fin à leurs jours sans que cela soit pour autant considéré par les exégètes comme des suicides. La mort de Samson n'est pas considérée comme un suicide mais comme une vengeance contre les Philistins. Eléazar fils de Mattathias aurait fait, quant à lui, preuve de « courage » lors de son « sacrifice », lorsqu'il tua l'éléphant pour libérer son peuple selon certains catholiques[8]."

Source: Wikipédia.

Merci d'avance pour vos réponses.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. [Jean 3:16]

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Le suicide pour sauver son honneur.

Message non lu par PaxetBonum » lun. 04 févr. 2013, 9:23

ma7 a écrit :Bonsoir à tous,

Je voulais savoir si le suicide constitue un pecher grave, si c'est pour sauver son honneur ou si c'est pour mourrir dans la dignité ? Je veux dire par la si quelqu'un commet un acte ignoble est regretant sont acte ne pouvant rien faire pour racheter sa peine decide mettre fin à sa souffrence morale et se suiside, ou meme si cette acte est commis par quelqu'un d'autre (torture morale ou phisique) decide de cette solution, bien que son intention ne soit pas mauvaise, est-il condamné à l'enfer ?
Le suicide est un péché contre l'Espérance, c'est toujours un péché grave.

Se suicider parce que l'on fait quelque chose de mal est un non-sens : on ne peut plus se racheter on se condamne soi-même comment pourrait-on dés lors accepter le pardon de Dieu ?
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

on_y_arrive
Censor
Censor
Messages : 58
Inscription : mar. 30 oct. 2012, 17:00

Re: Le suicide pour sauver son honneur.

Message non lu par on_y_arrive » ven. 15 févr. 2013, 12:37

Quelle est la différence entre pêché grave et les autres pêchés ?

De quelle manière peut-on être pardonné de ces 2 sortes de pêchés ?

Merci

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Le suicide pour sauver son honneur.

Message non lu par PaxetBonum » lun. 18 févr. 2013, 9:20

Un péché grave ou mortel est un péché qui nous coupe de la grâce de Dieu
Ce péché est un péché concerne une matière grave commis en toute connaissance de cause
Ce péché nous interdit la communion sacramentelle et demande réparation dans la confession pour retrouver la grâce de Dieu
Un péché "léger" ou véniel blesse le Seigneur mais ne nous coupe pas totalement de Dieu, un acte de contrition sincère, une pénitence nous permet de nous relever, ce qui n'interdit pas de s'en accuser à notre prochaine confession.

Voici ce qu'en dit le Catéchisme de l'Eglise Catholique :
[+] Texte masqué
IV. La gravité du péché : péché mortel et véniel

1854 Il convient d’apprécier les péchés selon leur gravité. Déjà perceptible dans l’Écriture (cf. 1 Jn 5,16-17), la distinction entre péché mortel et péché véniel s’est imposée dans la tradition de l’Église. L’expérience des hommes la corrobore.

1855 Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.

Le péché véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.

1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation :

Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel... qu'il soit contre l'amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l'amour du prochain, comme l'homicide, l'adultère, etc ... En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n'est cependant pas contraire à l'amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu, etc., de tels péchés sont véniels (S. Thomas d'A., s. th. 1-2, 88, 2).

1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).

1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10,18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.

1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3,5-6 ; Lc 16,19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.

1860 L’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave.

1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu.

1862 On commet un péché véniel quand on n’observe pas dans une matière légère la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement.

1863 Le péché véniel affaiblit la charité ; il traduit une affection désordonnée pour des biens créés ; il empêche les progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et la pratique du bien moral ; il mérite des peines temporelles. Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. Cependant le péché véniel ne rompt pas l’Alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce de Dieu. " Il ne prive pas de la grâce sanctifiante ou déifiante et de la charité, ni par suite, de la béatitude éternelle " (RP 17) :

L'homme ne peut, tant qu'il est dans la chair, éviter tout péché, du moins les péchés légers. Mais ces péchés que nous disons légers, ne les tiens pas pour anodins : si tu les tiens pour anodins quand tu les pèses, tremble quand tu les comptes. Nombre d'objets légers font une grande masse ; nombre de gouttes emplissent un fleuve ; nombre de grains font un monceau. Quelle est alors notre espérance ? Avant tout, la confession ... (S. Augustin, ep. Jo. 1, 6).

1864 " Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis " (Mt 12,31 ; cf. Mc 3,29 ; Lc 12,10). Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint (cf. DeV 46). Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Avatar de l’utilisateur
Olivier C
Consul
Consul
Messages : 1291
Inscription : jeu. 13 août 2009, 22:44
Conviction : Catholique
Localisation : Forum Segusiavorum
Contact :

Re: Le suicide pour sauver son honneur.

Message non lu par Olivier C » jeu. 21 févr. 2013, 8:45

À propos du péché contre l'Esprit dont il est question dans l'un des posts, voici ce qu'en disait Jean-Paul II : Le péché contre l’Esprit – Jean-Paul II
Je suis un simple serviteur, je ne fais que mon devoir.

on_y_arrive
Censor
Censor
Messages : 58
Inscription : mar. 30 oct. 2012, 17:00

Re: Le suicide pour sauver son honneur.

Message non lu par on_y_arrive » ven. 22 févr. 2013, 11:25

PaxetBonum a écrit :Un péché grave ou mortel est un péché qui nous coupe de la grâce de Dieu
Ce péché est un péché concerne une matière grave commis en toute connaissance de cause
Ce péché nous interdit la communion sacramentelle et demande réparation dans la confession pour retrouver la grâce de Dieu
Un péché "léger" ou véniel blesse le Seigneur mais ne nous coupe pas totalement de Dieu, un acte de contrition sincère, une pénitence nous permet de nous relever, ce qui n'interdit pas de s'en accuser à notre prochaine confession.

Voici ce qu'en dit le Catéchisme de l'Eglise Catholique :
[+] Texte masqué
IV. La gravité du péché : péché mortel et véniel

1854 Il convient d’apprécier les péchés selon leur gravité. Déjà perceptible dans l’Écriture (cf. 1 Jn 5,16-17), la distinction entre péché mortel et péché véniel s’est imposée dans la tradition de l’Église. L’expérience des hommes la corrobore.

1855 Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.

Le péché véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.

1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation :

Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel... qu'il soit contre l'amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l'amour du prochain, comme l'homicide, l'adultère, etc ... En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n'est cependant pas contraire à l'amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu, etc., de tels péchés sont véniels (S. Thomas d'A., s. th. 1-2, 88, 2).

1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).

1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10,18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.

1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3,5-6 ; Lc 16,19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.

1860 L’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave.

1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu.

1862 On commet un péché véniel quand on n’observe pas dans une matière légère la mesure prescrite par la loi morale, ou bien quand on désobéit à la loi morale en matière grave, mais sans pleine connaissance ou sans entier consentement.

1863 Le péché véniel affaiblit la charité ; il traduit une affection désordonnée pour des biens créés ; il empêche les progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et la pratique du bien moral ; il mérite des peines temporelles. Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. Cependant le péché véniel ne rompt pas l’Alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce de Dieu. " Il ne prive pas de la grâce sanctifiante ou déifiante et de la charité, ni par suite, de la béatitude éternelle " (RP 17) :

L'homme ne peut, tant qu'il est dans la chair, éviter tout péché, du moins les péchés légers. Mais ces péchés que nous disons légers, ne les tiens pas pour anodins : si tu les tiens pour anodins quand tu les pèses, tremble quand tu les comptes. Nombre d'objets légers font une grande masse ; nombre de gouttes emplissent un fleuve ; nombre de grains font un monceau. Quelle est alors notre espérance ? Avant tout, la confession ... (S. Augustin, ep. Jo. 1, 6).

1864 " Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis " (Mt 12,31 ; cf. Mc 3,29 ; Lc 12,10). Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint (cf. DeV 46). Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle.
Pouvez-vous me donner des exemples de pêchés graves et pêchés legers ?

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Le suicide pour sauver son honneur.

Message non lu par PaxetBonum » ven. 22 févr. 2013, 19:22

on_y_arrive a écrit : Pouvez-vous me donner des exemples de pêchés graves et pêchés legers ?
Tout péché peut être véniel ou mortel
Ce qui fait la différence se sont les circonstances, l'intention, la conscience de l'acte…
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 244 invités