La masturbation, péché mortel ou véniel ?

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Message non lu par Métazét » dim. 23 juil. 2006, 15:12

Salut popeye et Christophe,

Merci popeye pour la référence qui confirme donc le point de vue que je présentais quant au jugement par l'Eglise de la masturbation.

Christophe, si vous voulez, je pourrai vous donner quelques cours de catéchisme à l'occasion... ;-)

Je note quelque chose d'assez rigolo :
Les enquêtes sociologiques peuvent indiquer la fréquence de ce désordre selon les lieux, la population ou les circonstances qu’elles prennent en observation ; on relève ainsi des faits. Mais les faits ne constituent pas un critère permettant de juger la valeur morale des actes humains.
En effet (voir Hume). Néanmoins, il me semble qu'il y a une contradiction dans le discours de l'Eglise sur ce point. L'existence de Dieu et sa révélation à travers la Bible ne sont-ils pas considérés par elle comme des faits ? Or, n'est-ce pas parce que Dieu semble condamner la masturbation au travers des Ecritures que l'Eglise a cette position à l'égard de cette pratique ?

Pour ma part, si je devais être amené à croire en Dieu, en la Bible, et en la justesse de l'interprétation catholique romaine de la Bible, je continuerais à considérer que la masturbation n'a rien d'immoral, et en conséquence de quoi, je considérerais au contraire que c'est Dieu qui est immoral (malthéisme). Toutefois, il est vrai que j'éviterais peut-être de me masturber, mais uniquement par crainte de l'Enfer (encore que si j'ai bien compris, ce dernier consiste essentiellement en une séparation définitive d'avec Dieu, et pas nécessairement en une torture éternelle avec des flammes et des démons cornus nous piquant de leur fourche ;-), or, puisque Dieu serait pour moi immoral s'il condamnait la masturbation, on peut considérer, dans cette perspective, que cela serait plutôt un bien pour moi d'en être définitivement séparé).

Bien cordialement,

Mikaël
Dernière modification par Métazét le dim. 23 juil. 2006, 18:08, modifié 1 fois.
« La majorité des philosophes n'a pas de courage ; ils commencent par avaler les principes essentiels du code actuel : monogamie, structure familiale, continence, tabous corporels, restrictions concernant l'acte sexuel et la suite, puis ils chipotent sur les détails… jusqu'à des sottises telles que de savoir si la vue de la poitrine féminine est obscène ou non. » (Robert Heinlein, En terre étrangère)

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Péché mortel, péché véniel

Message non lu par Christophe » dim. 23 juil. 2006, 17:45

Popeye a écrit :Désordre moral intrinsèquement grave, c'est un péché mortel.
FAUX EN DIABLE !
Compendium de l'Eglise catholique a écrit :394. Comment se distinguent les péchés en fonction de leur gravité?

1854

On distingue le péché mortel et le péché véniel.

395. Quand commet-on le péché mortel?

1855-1861
1874

On commet le péché mortel quand il y a à la fois matière grave, pleine conscience et propos délibéré. Le péché mortel détruit en nous la charité, nous prive de la grâce sanctifiante et conduit à la mort éternelle de l’enfer s’il n’y a pas de repentir. Il est pardonné ordinairement par les sacrements du Baptême, de la Pénitence ou Réconciliation.

396. Quand commet-on le péché véniel?

1862-1864
1875

Le péché véniel, qui est radicalement différent du péché mortel, est commis quand sa matière est légère, ou même si elle est grave mais sans qu’il y ait pleine conscience ou total consentement. Il ne rompt pas l’alliance avec Dieu, mais il affaiblit la charité. Il traduit un attrait désordonné pour les biens créés. Il empêche les progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et dans la pratique du bien moral. Il mérite des peines temporelles purificatoires.
C'est le cas notamment pour la masturbation qui peut, en fonction du degré de conscience et/ou de consentement du sujet qui s'y adonne, constituer un péché véniel ou mortel car si l'acte est objectivement grave, il peut - bien qu'il ne faille pas le présumer - ne pas être subjectivement grave comme le rappelle la déclaration que vous citez : "La psychologie moderne [...] aide à voir comment l’immaturité de l’adolescence, qui peut parfois se prolonger au-delà de cet âge, le déséquilibre psychique ou l’habitude prise peuvent influer sur le comportement, atténuant le caractère délibéré de l’acte et faire que, subjectivement, il n’y ait pas toujours faute grave. Cependant, en général, l’absence de grave responsabilité ne doit pas être présumée ; ce serait méconnaître la capacité morale des personnes."

Christophe
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Message non lu par Métazét » dim. 23 juil. 2006, 18:02

D'accord Christophe, mais en ce cas, il me semble qu'aucun pêché n'est mortel, puisque ce que vous dites au sujet des circonstances de réalisation de l'acte, peut s'appliquer à tous les actes.

Ex. : L'homicide n'est plus un pêché mortel.

En effet, dans certains cas, on peut être conduit à tuer son prochain à cause d'un ensemble de circonstances (légitime défense, folie passagère, culture [je pense aux cannibales], etc.)

Ce que popeye (avec lequel, malgré nos divergences évidentes, je suis au moins d'accord sur ce point précis) et moi voulions dire, c'est que la masturbation, intrinsèquement, commise avec pleine connaissance (ou supposée connaissance, selon moi) de son caractère (soi-disant) "gravement désordonné" et plein consentement (de manière délibérée) est un pêché mortel (selon l'Eglise à laquelle vous adhérez...). Autrement dit, si un jour vous vous êtes masturbé de manière délibérée en sachant ce que votre religion enseigne à ce sujet et en y adhérant, alors, à moins que vous ne confessiez cette faute et demandiez pardon à Dieu : lorsque vous mourrez, vous irez en Enfer (et non pas juste au Purgatoire). Du moins si l'on en croit les enseignements de votre Eglise.

Cordialement,

Mikaël
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Discernement moral

Message non lu par Christophe » dim. 23 juil. 2006, 19:57

Bonsoir Mikaël
Métazét a écrit :D'accord Christophe, mais en ce cas, il me semble qu'aucun pêché n'est mortel, puisque ce que vous dites au sujet des circonstances de réalisation de l'acte, peut s'appliquer à tous les actes.
Tout d'abord, je n'ai rien dit : je n'ai fait que citer un texte du magistère en complément d'un autre texte cité par Popeye.
Il faut distinguer les actes abstraits dans l'absolu des actes concrets et circonstanciés. Je vous renvoie à la distinction opérée par Popeye dans un autre de ses messages entre le péché matériel et le péché formel : "Un acte constitue matériellement un péché en tant qu’il viole la Loi de Dieu. En tant que cet acte a un auteur, le péché matériel est imputable à son auteur, ce péché est matériellement imputable à son auteur, en tant précisément qu’il en est l’auteur. Mais l’imputation matérielle ne consiste qu’à dire que l’acte en cause en l’acte de quelqu’un, pas que ce quelqu’un est coupable d’avoir commis cet acte mauvais (péché). Pour que l’acte mauvais soit formellement imputable, autrement dit imputable à péché (imputation de culpabilité), il faut une advertance suffisante de la raison et de la volonté de l’agent quant à l’acte qu’il pose."
Ce serait trahir les textes cités que de dire "qu'aucun pêché n'est mortel" puisqu'un péché est mortel dès lors qu'il y a à la fois matière grave, pleine conscience et propos délibéré ; et qu'il n'y a aucune raison de croire que cet ensemble soit vide.
Mikaël a écrit :Ex. : L'homicide n'est plus un pêché mortel.

En effet, dans certains cas, on peut être conduit à tuer son prochain à cause d'un ensemble de circonstances (légitime défense, folie passagère, culture [je pense aux cannibales], etc.)
Il faut distinguer entre la moralité d'un acte, et la responsabilité de son auteur.
Un acte constitue objectivement un péché s'il contrarie la Loi de Dieu. Il existe des actes dont la moralité peut varier en fonction des circonstances elles-mêmes ; mais il existe aussi des actes dont l'immoralité est intrinsèque : "Or, la raison atteste qu'il peut exister des objets de l'acte humain qui se présentent comme « ne pouvant être ordonnés » à Dieu, parce qu'ils sont en contradiction radicale avec le bien de la personne, créée à l'image de Dieu. Ce sont les actes qui, dans la tradition morale de l'Eglise, ont été appelés « intrinsèquement mauvais » (intrinsece malum) : ils le sont toujours et en eux-mêmes, c'est-à-dire en raison de leur objet même, indépendamment des intentions ultérieures de celui qui agit et des circonstances." (Jean-Paul II, Veritatis splendor).

Un acte objectivement péccamineux - tel l'homicide - ne constitue un péché n'est mortel que si le péché est grave - ce qui est bien sûr le cas pour l'homicide - et que celui qui le commet en porte la pleine responsabilité. Dire qu'un péché est mortel (ou même véniel) signifie la culpabilité de son auteur, ce qui ne peut être établie que pour des actes concrets et ne constitue pas une propriété intrinsèque de l'acte. Ce qui est une propriété intrinsèque de l'acte, c'est la gravité du péché, gravité qui est une condition nécessaire mais non suffisante de la mortalité du péché.

Il est donc effectivement des circonstances où l'homicide ne constitue pas un péché mortel, malgré que cet acte - dans les mêmes circonstances - puisse constituer un péché grave.

Je ne suis pas expert en théologie morale, et j'espère ne pas dire trop de bêtises. En attendant, je vous invite à la lecture du second chapitre de Veritatis splendor.
Mikaël a écrit :Ce que popeye (avec lequel, malgré nos divergences évidentes, je suis au moins d'accord sur ce point précis) et moi voulions dire, c'est que la masturbation, intrinsèquement, commise avec pleine connaissance (ou supposée connaissance, selon moi) de son caractère (soi-disant) "gravement désordonné" et plein consentement (de manière délibérée) est un pêché mortel (selon l'Eglise à laquelle vous adhérez...).
Intrinséquement, la masturbation n'est pas un péché mortel mais un péché grave. Donc, dans les circonstances que vous décrivez, elle constitue un péché mortel.

Bien à vous
Christophe
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Message non lu par zora » dim. 23 juil. 2006, 21:28

Bonsoir Métazét.
(…) mais uniquement par crainte de l'Enfer (encore que si j'ai bien compris, ce dernier consiste essentiellement en une séparation définitive d'avec Dieu, et pas nécessairement en une torture éternelle avec des flammes et des démons cornus nous piquant de leur fourche , or, puisque Dieu serait pour moi immoral s'il condamnait la masturbation, on peut considérer, dans cette perspective, que cela serait plutôt un bien pour moi d'en être définitivement séparé).
Je trouve que vous prenez cette chose un peu trop à la légère, Métazét.

La séparation définitive avec Dieu n’est pas comme la séparation avec une personne humaine quelconque ! C’est aussi séparation avec nous-même, notre être intérieur, tous nos désirs, tous nos espoirs, toutes les choses, les concepts, les idées, les croyances (pas seulement celles religieuses parce que l’homme croit toujours en quelque chose : amour, amitié, justice, progrès, intelligence, instruction, … même s’il se croit un athée : c’est la part de Dieu en nous tous, catholiques ou pas, athées ou croyants…).
Selon moi c’est un état psychologique très difficile, sombre et sans issue ; un vide total sans aucun espoir de s’en sortir et même sans capacité de vouloir et pouvoir y remédier et changer les faits ; un état sombre, éternel et irréparable où chaque moment représente le comble de la souffrance !
En cet état vous (et tous les autres naturellement), nous n’aurions même plus des désirs charnels ou le sens de rébellion. Des idées fortes qui avaient porté les gens dans la vie mortelle (et qui venaient de Dieu lui-même aussi même si les personnes les ont interprétés d'une manière erronée et limitée vu la limitation humaine et notre propre situation personnelle et différente pour chaque personne, nos espérances, nos rancunes soit personnelles soit héréditaires d’une famille, peuple, milieu social ou économique… se dissiperont et il ne restera que le désespoir, impuissance et vide complets !

Cordialement
zora
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Message non lu par Métazét » dim. 23 juil. 2006, 21:54

Bonsoir zora,

Il me semble que si c'est un état de souffrance intense, alors par définition, c'est un état dont je voudrais me sortir mais dont je ne pourrais pas me sortir. Nonobstant ce petit point de détail, il est vrai que si ce que vous dites est vrai, un athée comme moi, qui plus est adepte délibéré et assumé de l'onanisme, de la fornication, de la contraception, du choix en matière d'IVG, défenseur de la cause homosexuelle et transsexuelle, et même blasphémateur de temps en temps (mais pas sur les forums chrétiens car je sais me tenir, hein !) risque fort de ne pas passer d'agréables moments pour le restant de l'éternité (laquelle est très longue, surtout vers la fin, comme dirait Woody Allen). Mais comme je ne crois pas une seule seconde à ce scénario, c'est sans crainte de représailles divines que j'estime pouvoir continuer de vivre comme je vis et de défendre les idées que je défend. Mais je respecte votre choix différent du mien.

Bien cordialement,

Mikaël
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Message non lu par zora » dim. 23 juil. 2006, 22:39

Bonsoir Métazét,

Mes paroles étaient en général et pas adressés à vous personnellement, Métazét! Après tout il n'y a que Dieu qui portera le jugement final sur les âmes (pas les hommes, même pas l'Église) seulement Lui en personne. Après vous êtes jeune et vous avez toute une vie devant vous pour changer vos opinions.

cordialement
zora
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Message non lu par Miles Christi » mar. 25 juil. 2006, 13:26

Sur l'aspect social:


Deutschland wird zur "Masturbationsgesellschaft


Hamburg (rpo). Oswalt Kolle, Deutschlands berühmtester Aufklärer, sorgt sich um das Liebesleben der Deutschen. Immer mehr Männer würden dank Internet lieber Pornos downloaden als eine Partnerin suchen. Kolle: "Wir steuern auf eine Masturbationsgesellschaft zu."

Durch das Internet habe Pornografie eine andere Qualität und vor allem Quantität bekommen, sie sei so leicht zugänglich wie nie. Oswald Kolle in der Frauenzeitschrift "Woman": "Ich mache mir Sorgen um Männer, die mit runtergelassener Hose vor dem PC sitzen, schnell per Mausklick ihre Befriedigung bekommen und kein Interesse mehr an Partnerschaft haben!"

Es gebe Websites, die einen Orgasmus in 30 Sekunden versprechen. Solche Garantien gibt es im echten Leben nicht. Oswald Kolle: "Viele Männer verlieren das Interesse daran, rauszugehen und zu verführen oder verführt zu werden. Warum sollten sie auch, wenn sie schon befriedigt sind?"

Wie die Zeitschrift "Woman" weiter berichtet fanden Forscher der Uni Bonn heraus, dass 90 Prozent der Männer und 86 Prozent der Frauen sich regelmäßig selbst befriedigen. Eine Untersuchung der Uni Hamburg verzeichnete in den vergangenen 30 Jahren bei Männern einen Anstieg von 22 Prozent, bei Frauen sogar um 50 Prozent.

Es sei illusorisch sich in die Vorstellung zu retten, ungezügelte Web-Pornografie habe keinen Einfluss auf eine Beziehung. Der bekannte Heidelberger Paartherapeut Ulrich Clement warnt: "Das Internet kann zu einem Fluchtbereich für Männer werden. Sie schaffen sich eine Welt jenseits der Partnerschaft."

Eine weitere alarmierende Aussage vor dem Hintergrund, dass 33 Prozent aller deutschen Männer regelmäßig Internet-Sexsites ansteuern und geschätzte 30 000 Deutsche süchtig nach Web-Pornos sind.



L'Allemagne en passe de devenir une société de la masturbation


Hambourg (rpo). Oswalt Kolle, le plus célèbre des "progressistes" d'Allemagne, est préoccupé au sujet de la vie amoureuse des Allemands. De plus en plus d'hommes vont sur Internet pour télécharger des pornos au lieu de se chercher une partenaire. Kolle: "Nous nous dirigeons vers une société de la masturbation."...Oswald Kolle dans le journal "Woman": "je me fais du souci pour ces hommes qui s'assoient devant leur PC avec leur pantalon baissé et rapidement à coup de souris trouvent leur satisfaction, ne manifestant plus le moindre intérêt pour avoir de la compagnie". Il y a des sites qui garentissent un orgasme en 30 secondes. De telles garanties n'existent pas dans la vraie vie. Oswald Kolle: "Beaucoup d'hommes perdent l'envie de sortir, de draguer ou d'être dragués. Pourquoi s'obligeraient-ils à le faire alors qu'ils sont déjà satisfaits?" Comme le rapporte ensuite le journal "Woman" les chercheurs de l'université de Bonn ont trouvé que 90% des hommes et 86% des femmes se masturbent régulièrement. Une enquête de l'université de Hambourg montre qu'en l'espace de 30 ans le nombre d'hommes se masturbant a augmenté de 22% et pour les femmes ce nombre a augmenté de 50%. Il serait illusoire de se réfugier dans l'explication que la pornographie du Web n'affecte pas le relationnel... Un autre constat alarmant, 33% des hommes consultent régulièrement des sites pornos et l'on estime à 30 milles le nombre d'allemands pour lesquels le porno est devenu une drogue.


Je crois que tous les problèmes de la modernité sont imbriqués et s'enchaînent dans un cercle terriblement vicieux: perte de la foi, perte du sens moral, toute forme d'autorité réduite à néant, dissociation entre sexualité et procréation, séparation entre amour et sexualité, contraception, avortement, onanisme, immigration massive pour compenser l'infécondité... Et tout cela pour arriver à quoi? pour arriver au degré zéro de l'humanité, pour arriver à une société atomisée, vieillissante et en pleine deliquescence. Décidémment la société moderne n'est pas viable, et la meilleure critique qu'elle pourrait exercer c'est vis-à-vis d'elle-même.




Mat 12 22-32

Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister.

Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même; comment donc son royaume subsistera-t-il?


In cruce salus. In cruce vita. In cruce protectio ab hostibus. In cruce robur mentis. In cruce gaudium spiritus. In cruce virtus summa. In cruce perfectio sanctitatis. Non est salus animae, nec spes æternæ vitæ, nisi in cruce. Tolle ergo crucem et sequere Jesum, et ibis in vitam æternam.


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Message non lu par LumendeLumine » mar. 25 juil. 2006, 15:03

Miles Christi a écrit :Je crois que tous les problèmes de la modernité sont imbriqués et s'enchaînent dans un cercle terriblement vicieux: perte de la foi, perte du sens moral, toute forme d'autorité réduite à néant, dissociation entre sexualité et procréation, séparation entre amour et sexualité, contraception, avortement, onanisme, immigration massive pour compenser l'infécondité... Et tout cela pour arriver à quoi? pour arriver au degré zéro de l'humanité, pour arriver à une société atomisée, vieillissante et en pleine deliquescence.
Heureusement que Dieu nous aime! :yes:

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Message non lu par Christophe » mar. 25 juil. 2006, 20:05

popeye a écrit :Reste donc à savoir si la masturbation est "mortelle de tout son genre".
Kesako ? :blink:
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Message non lu par DeLesdiguieres » mar. 25 juil. 2006, 21:29

Cette discution sur la masturbation, c'est se masturber le cerveau ! (vanne très facile !!!! en espérant que vous apprécierez l'humour sudiste !)
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Message non lu par Popeye » mer. 26 juil. 2006, 11:32

Christophe a écrit :
popeye a écrit :Reste donc à savoir si la masturbation est "mortelle de tout son genre".
Kesako ? :blink:
zako est moralis theologagagis distingo ky veu dir péché toujours mortel, formel ou matériel, mais pas réduktible à véniel par circonstanses. Pour l'exemple, zako ne sé pas, et doit étudier enkor.

Zalutations orthographikes.

:elephant:

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Message non lu par Christophe » mer. 26 juil. 2006, 22:01

Comment un péché "matériel mais pas formel" pourrait-il être mortel si, par définition, il n'y a péché mortel que quand il y a à la fois matière grave, pleine conscience et propos délibéré (c'est à dire un péché formel - avec pleine responsabilité - portant sur une matière grave) ?

Il me semble manifeste, à la lumière des textes cités dans ce fil, que la masturbation n'est pas un péché "mortel de tout son genre" (si l'on entend par là qu'il ne serait "pas réductible à véniel par circonstances") puisque "l’immaturité de l’adolescence, qui peut parfois se prolonger au-delà de cet âge, le déséquilibre psychique ou l’habitude prise peuvent influer sur le comportement, atténuant le caractère délibéré de l’acte et faire que, subjectivement, il n’y ait pas toujours faute grave" (réduisant ainsi le péché à véniel).

Il me semble que la pratique de l'avortement est un exemple de péché "mortel de tout son genre" puisqu'aujourd'hui "qui procure un avortement encourt l'excommunication latae sententiae", c'est-à-dire d'une exclusion automatique du simple fait de l'acte, sans que l'autorité cléricale ait à se prononcer (canon 1398). On peut noter que c'est la seule infraction de « droit commun » qui entraîne une excommunication du fait même; ce n'est pas l'Église qui décide d'excommunier, mais c'est l'acte même qui produit l'excommunication, ce qui montre la force de l'interdit pour l'Église catholique". Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Avortement
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Message non lu par Métazét » sam. 29 juil. 2006, 1:53

Bonsoir,
Miles Christi a écrit :L'Allemagne en passe de devenir une société de la masturbation


Hambourg (rpo). Oswalt Kolle, le plus célèbre des "progressistes" d'Allemagne, est préoccupé au sujet de la vie amoureuse des Allemands. De plus en plus d'hommes vont sur Internet pour télécharger des pornos au lieu de se chercher une partenaire. Kolle: "Nous nous dirigeons vers une société de la masturbation."...Oswald Kolle dans le journal "Woman": "je me fais du souci pour ces hommes qui s'assoient devant leur PC avec leur pantalon baissé et rapidement à coup de souris trouvent leur satisfaction, ne manifestant plus le moindre intérêt pour avoir de la compagnie". Il y a des sites qui garentissent un orgasme en 30 secondes. De telles garanties n'existent pas dans la vraie vie. Oswald Kolle: "Beaucoup d'hommes perdent l'envie de sortir, de draguer ou d'être dragués. Pourquoi s'obligeraient-ils à le faire alors qu'ils sont déjà satisfaits?" Comme le rapporte ensuite le journal "Woman" les chercheurs de l'université de Bonn ont trouvé que 90% des hommes et 86% des femmes se masturbent régulièrement. Une enquête de l'université de Hambourg montre qu'en l'espace de 30 ans le nombre d'hommes se masturbant a augmenté de 22% et pour les femmes ce nombre a augmenté de 50%. Il serait illusoire de se réfugier dans l'explication que la pornographie du Web n'affecte pas le relationnel... Un autre constat alarmant, 33% des hommes consultent régulièrement des sites pornos et l'on estime à 30 milles le nombre d'allemands pour lesquels le porno est devenu une drogue.

Je pense qu'Oswald Kolle se trompe largement dans son analyse. Pour être passé, à une époque de ma vie, dans l'engrenage de l'onanisme compulsif et de l'addiction aux sites pornos, je peux garantir - au moins en ce qui me concerne, et même, en ce qui concerne un certain nombre d'autres personnes dans cette situation avec qui j'ai pu en discuter - que c'est une conséquence, et non pas une cause.

Une conséquence de quoi ? Précisément de ce qu'Oswald Kolle prend pour la conséquence de la masturbation devant son écran d'ordi : la perte de l'envie de draguer et de sortir.

Donc, des éléments que cite Oswald Kolle, la cause est la perte de l'envie de draguer et de sortir, la conséquence est la masturbation frénétique (pour compenser tant bien que mal cette vie sexuelle déficiente).

Ce sur quoi il importe de se pencher, c'est non pas sur les conséquences de la dépendance à la pornographie et aux plaisirs solitaires (pour ma part : un vague sentiment de spleen encore préférable au pétage de câble qui aurait pu avoir lieu sans), mais bien plutôt sur la cause de la perte de l'envie de draguer et de sortir (vous noterez que je ne parle pas - du moins en ce qui me concerne, ainsi que quelques autres - de perte d'envie de se faire draguer, toutefois on peut parler de perte d'envie de se faire des illusions et de voir des signes où il n'y en n'a pas, perte d'envie d'être soumis à des désirs inassouvables et donc frustrants...).

Je pense que de nos jours, de nombreuses personnes ont tout simplement peur d'aller vers l'autre sexe, peur de l'aborder, peur de tenter leur chance, peur de lui faire part de leurs sentiments, car ils ont peur de se faire rejeter, d'essuyer un refus, de briser une amitié qui, finalement, est mieux que rien, même si elles espèrent autre chose, peur d'avoir l'air faible et ridicule avec leurs beaux sentiments non partagés, etc. Ces craintes ne sont pas, le plus souvent, des appréhensions irrationnelles et a priori. Elles portent le plus souvent la dure marque de l'expérience vécue de nombreuses fois dans la douleur, et qu'on ne veut pas renouveler, car on en a marre de souffrir. Alors on s'ampute volontairement de cette partie de nous-même qui nous fait mal, on s'arrache ce coeur qui nous torture (parfois on a envie de se l'arracher pour de bon...), et au lieu d'avoir à affronter de vrais êtres humains pour lesquels on a perdu tout espoir de plaire, on se rabat avec frénésie sur les petits plaisirs faciles et factices du genre de ceux décrits dans l'article.

Quant à la perte de la foi, c'est aussi une conséquence, non une cause. Une conséquence de tant de prières restées sans réponses, dans la détresse de la solitude affective. Le moindre des paradoxes n'étant pas qu'un Dieu, soi-disant d'amour, soi-disant tout-puissant, refuse, ou soit incapable, d'apporter à ses enfants l'amour dont ils ont besoin, à travers un alter ego à aimer et qui nous aime, surtout lorsque ses enfants l'implorent de tout leur coeur.

Bien cordialement,

Mikaël
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Message non lu par Exupère » sam. 29 juil. 2006, 11:01

Bonjour Métazét,
Métazét a écrit : Je pense que de nos jours, de nombreuses personnes ont tout simplement peur d'aller vers l'autre sexe, peur de l'aborder, peur de tenter leur chance, peur de lui faire part de leurs sentiments, car ils ont peur de se faire rejeter, d'essuyer un refus, de briser une amitié qui, finalement, est mieux que rien, même si elles espèrent autre chose, peur d'avoir l'air faible et ridicule avec leurs beaux sentiments non partagés, etc. Ces craintes ne sont pas, le plus souvent, des appréhensions irrationnelles et a priori. Elles portent le plus souvent la dure marque de l'expérience vécue de nombreuses fois dans la douleur, et qu'on ne veut pas renouveler, car on en a marre de souffrir. Alors on s'ampute volontairement de cette partie de nous-même qui nous fait mal, on s'arrache ce coeur qui nous torture (parfois on a envie de se l'arracher pour de bon...), et au lieu d'avoir à affronter de vrais êtres humains pour lesquels on a perdu tout espoir de plaire, on se rabat avec frénésie sur les petits plaisirs faciles et factices du genre de ceux décrits dans l'article.
Pourquoi, pourquoi tout cela? la réponse c'est l'idôlatrie, le culte de l'orgueil. Ce jeu tragique de la séduction, magistralement décrit par Stendhal dans le Rouge et le Noir, où pour séduire l'autre il faut s'engager dans un rapport de forces qui consiste à réussir à cacher au mieux ses sentiments et plus longtemps que lui/elle, pour le/la voir enfin tomber à genoux brisé(e) - ce jeu donc est à la base des rapports déshumanisés et idôlatres qui prévalent largement aujourd'hui et qui ne sont que les ancêtres de ceux qui ont germé très tôt dans les sociétés aristocratique, puis bourgeoise, désoeuvrées du XVIIIe/XIXe. Réaliser l'hypocrisie de ce que vous appelez "la drague" et s'en détourner est certainement un refus de l'idôlatrie et donc - soit une plongée dans une forme d'isolement nihiliste et de déprime - soit un premier pas dans la foi.

La réalité, que vous jugerez impossible certainement, est que la séduction est un jeu cruel où les plus faibles sont broyés, un jeu qui reproduit immanquablement le duo maître/esclave passés les premiers moments d'incertitude. La seule façon de briser ce cercle vicieux c'est la fin de la séduction et le début de l'Amour, placé sous le signe de Dieu (=mariage). A cet égard le mariage est extraordinairement libérateur.

Pour faire le lien avec ce que vous écrivez sur d'autres fils, je considère ce qui précède comme la Vérité ayant été largement empiriquement et théoriquement démontrée.

Je me désole d'avoir quelques amis, pour la plupart prisonniers de cette capitale du désir mimétique et de l'idôlatrie qu'est Paris, incapables à nos âges (la trentaine) de sortir de cette quête éperdue de séduction, tantôt bourreaux, tantôt victimes mais toujours malheureux hormis pendant la courte période d'incertitude de ce jeu cruel où ils ne savent pas encore de quel côté de la barrière ils vont se retrouver. J'ai tout essayé pour les sortir de leur malheur mais ils y sont tellement enfoncés qu'ils se sont fait une raison. Ils sont incapables de constance, d'Amour qui ne soit pas Passion mimétique, de fidélité et en tirent la conclusion (tout à leur honneur quelque part) qu'ils ne doivent jamais enfanter et fonder de famille; ils en sont incroyablement peinés mais ne voient pas comment en sortir. Je leur ai parlé du Christ mais c'est comme un mot qui les brûle. Mais je ne les laisserai pas tomber et ils finiront par comprendre le sens de la vie.
Métazét a écrit : Quant à la perte de la foi, c'est aussi une conséquence, non une cause. Une conséquence de tant de prières restées sans réponses, dans la détresse de la solitude affective. Le moindre des paradoxes n'étant pas qu'un Dieu, soi-disant d'amour, soi-disant tout-puissant, refuse, ou soit incapable, d'apporter à ses enfants l'amour dont ils ont besoin, à travers un alter ego à aimer et qui nous aime, surtout lorsque ses enfants l'implorent de tout leur coeur.
La perte de foi est une cause, c'est la cause de l'idôlatrie. Aimer Dieu et échapper à l'enfer du désir mimétique est la clé, le seul échappatoire aux tentations qui vous enchaînent. Attendre quoique que ce soit d'autre de Dieu en retour que son Amour c'est déjà de l'idôlatrie. Lorsque je prie Dieu je n'attends rien en retour et surtout pas son Amour qui je le sais m'est déjà acquis. J'envoie ma prière, je sais qu'elle est entendue et je passe à autre chose.

En Christ,
Ex
- Quiconque donc écoute les paroles que je viens de prononcer et les met en pratique ressemblera à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc -
Mt 7, 24

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