Mel Gibson prépare la suite de son film "La passion du Christ"

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MariaMagdala
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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par MariaMagdala » mar. 11 sept. 2012, 10:31

Isabelle47 a écrit :J'ai été élevée durant les années soixante avec cette culpabilité écrasante, occultant l'idée même de rédemption : le Christ a subi une mort infamante à cause de moi! Or, j'avais six ou sept ans ou dix ans et je ne voyais pas ce que j'avais bien pu faire et ce que pourrais bien faire pour que le Christ n'ait pas mérité cette mort terrible.
Vous allez me dire que je n'avais rien compris où qu'on m'avait mal expliqué. C'est possible. J'étais dans une école tenue par des soeurs dominicaines et peut-être n'avaient-elles pas la pédagogie adéquate, peut-être était-ce une autre époque, où alors je manquais probablement de maturité, je ne sais pas. Toujours est-il que l'accent mis sur horreur de la mort du Christ et non sur sa résurrection et le salut que cette résurrection nous apportait, m'a éloignée de la religion durant de longues années et ce n'est qu'une fois devenue adulte que j'ai compris (car je me suis donné les moyens de comprendre et d'apprendre) le sens de cette mort : l'amour, la résurrection, la rédemption.
Moi j'ai eu mon éducation religieuse fin des années 80 et pendant les années 90.... Autant dire que je n'ai pas été très marqué par ces enseignements.... Les cour de cathéchisme, ce n'était que Jésus est ton ami, il faut lui parlé.... Oui sauf que moi je ne le connaissais pas et je n'avais pas envie de lui dire quoique ce soit. A oui, et des ateliers sur l'amitié, sur la tolérance; que je pose des questions, elles étaient éludées. Bref, complètement autre chose que ce que vous avez vécu. Peu abordée la question du péché, de la souffrance, du sacrifice et la vision du Christ en croix était presque aussi émouvante que de voir un jambon qui sèche.... Et de tout ceux qui ont grandi dans le même petit village que moi, je crois que je suis la seule qui aille à l'Eglise.

Maintenant je suis adulte, j'ai beaucoup péché et j'ai commencé a me convertir. Le visionnage du début de ce film insoutenable m'a profondément marqué et j'ai pris conscience de ce que notre Salut a impliqué....


God bless you!
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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par Isabelle47 » mar. 11 sept. 2012, 15:18

@Mariamagdala,
Merci de votre témoignages.
Mes enfants qui doivent avoir à peu près votre âge, ont aussi appris au caté que Jésus était leur copain, un grand frère à qui ils pouvaient se confier et demander conseil :) Et, comme cela a été le cas pour vous, cette familiarité imposée leur était impossible car un Jésus copain, c'est tout de même un peu insuffisant, même pour un enfant.

@Girovaque
Il semblerait, en effet que l'apprentissage de la religion soit difficile à mettre en pratique sans tomber dans un excès ou un autre :)
Dans l'un et l'autre cas, que l'on accentue volontairement l'aspect sacrificiel ou qu'on l'évacue au profit d'un amour tiède et "de proximité" c'est un peu limité!
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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par Cinci » mar. 11 sept. 2012, 16:11

Bon...

«Quelle conclusion devrait-on pouvoir tirer du film sinon que c'est à cause des juifs si Jésus fut tué, son sang répandu ? qu'est-ce qu'un jeune visionnant ce film pourrait penser d'autre ?»

- Franco Zeffirelli, sur le film de Mel Gibson


«Zeffirelli, who directed Gibson in his 1991 version of Hamlet, adds that "once I knew that Gibson had decided to make a film on the Passion of Christ I began to get worried. I knew well that the family culture in which he was raised, dominated by a father who considers the Vatican (news - web sites) councils the tomb of Christianity, and suspected already that rather than the divine message of Christ, what pushed Mel into this difficult project was (an obsession) with strips of flesh, his own torments and blood."»


... aussitôt que j'ai su que Gibson s'était résolu à réaliser un film sur la Passion du Christ, j'ai commencé à m'inquiéter. J'étais bien au courant du genre de culture familiale dans laquelle il aura été élevé, avec un père qui considérait le dernier Concile du Vatican comme le tombeau du christianisme, j'aurai soupçonné qu'au lieu du message divin délivré par le Christ en tant que tel, Mel aura été attiré dans ce genre de projet à cause de sa propre obsession pour le morbide, ses propres tourments et le sang. (traduction maison, je m'essaie ici à traduire pour le confort du lecteur)

http://www.freerepublic.com/focus/f-news/1086171/posts


Le problème chez Gibson avec son film de 2004 portant sur la Passion : c'est l'absence de dramaturgie. C'est le manque assez criant d'intériorité. Les effets spéciaux (ralenti, image de synthèse par ordi, etc) dans un film à thème historique : je ne suis pas capable. L'esthétique du film ? Imbuvable. Trop d'images du film de 2004 me font songer à des oeuvres vus en peinture et réalisées par des artistes protestants américains. C'est un style artistique que je n'aime vraiment pas. Son oeuvre me faisait penser à une chimère mariant à la fois un style d'art visuel américain (donc protestant essentiellement) à une pensée catholique traditionnaliste (la croix tout d'un bloc, les hectolitres d'hémoglobine, le baroque espagnol surchargé, etc.) Tiens, c'est un peu ça ! Son film est comme un concentré de divers styles que je n'aime pas beaucoup. Beaucoup trop dérangé et placé moi-même dans une position d'inconfort mental par vingt côtés différents de la chose : il m'était bien impossible de méditer pendant le déroulement de la séance, de prier, pleurer ou je ne sais quoi, d'éprouver de la sympathie pour le personnage principal (Jésus m'est resté un total inconnu avec Gibson; aucun lien, aucune attache; on m'aurait substitué Mahomet pour plusieurs séquences je n'y aurais vu que du feu), pas de dialogue consistant, des apôtres inexistants, une brutalité frustre et comme sans profondeur, unidimensionnel ... je pense que le meilleur du film doit se concentrer dans les 15 ou 20 premières secondes avec la scène d'ouverture dans le jardin.

L'idée de tout concentrer sur un Jésus isolé, comme pour biffer tout l'univers autour, absolument mais absolument aucune interaction avec ses contemporains juifs de la foule avec ça : très mauvaise idée. Il donne un film froid. Si Gibson voulait représenter l'isolement du Christ dans sa Passion avec son film, il aurait surtout réussi à m'isoler, moi, de tout ce que le Christ aurait été sensé faire. Non, je n'ai absolument pas l'impression que le type anonyme, celui en avant et tout ensanglanté, ferait ''quelque chose'' pour moi, tout le temps qu'on lui tape dessus, avant, pendant ou après. Le pain n'a pas levé en ce qui me concerne.

P.S. : Je n'ai jamais eu à subir la moindre parcelle d'enseignement catéchétique du temps de Pie-XII, de l'ère pré-Vatican II en général. Je n'ai jamais été personnellement traumatisé par des représentation de 1950 que j'imagine facilement. Il n'en fait rien que je n'ai pas aimé le film de Gibson pour tout un tas de raisons, dont plusieurs tiendront tout simplement à ma propre personnalité, sensibilité propre, mes goûts. Ce n'est pas plus compliqué que cela.

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par MariaMagdala » mar. 11 sept. 2012, 17:03

ça y est j'ai fait l'effort de finir la fin de la Passion du Christ....
Dur dur!

La photo est très belle, des couleurs magnifiques et la souffrance est bien traitée et réaliste. La musique très belle, mais trop prenante.

Le jeu de l'acteur principal et de l'actrice qui incarne Marie sont impressionnant. L'intensité des regards..... Les autres personnages sont par contre d'un vide abyssal et les ralentis incessants, insupportables. Franchement ça donne envie de couper des bouts et fait que le film tire en longueur.

Et comme vous dites Cinci, où sont les apôtres????
Et malheureusement, sous couvert d'être proche du texte, il n'y a presque aucun dialogue. Mais pourquoi avoir mis une espèce de goule/pseudo Voldemort alors??? Totalement inutile, voire même ridicule. ça enlève de la crédibilité à l'ensemble... Dommage.

Il n'empêche qu'il vaut le peine d'être vu, tout n'est pas a jeter, bien au contraire.

La je me suis lancée dans le visionnage de "Jesus de Nazareth" de Franco Zeffirelli.... Et suis assez impressionnée alors que je n'en suis qu'a une heure de visionnage. Marie et Joseph sont magnifiques et juste, les costumes, les décors.... Pour un film de 77, je dirais wahou!


Plus que 5 heures, ouf! ;)

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par PaxetBonum » mar. 11 sept. 2012, 17:27

Cinci a écrit :Bon...

«Quelle conclusion devrait-on pouvoir tirer du film sinon que c'est à cause des juifs si Jésus fut tué, son sang répandu ? qu'est-ce qu'un jeune visionnant ce film pourrait penser d'autre ?»

- Franco Zeffirelli, sur le film de Mel Gibson
A se demander si M Zefirelli avait vu le film de Gibson quand il a dit cela…?
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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par PaxetBonum » mar. 11 sept. 2012, 17:31

MariaMagdala a écrit : Le jeu de l'acteur principal et de l'actrice qui incarne Marie sont impressionnant. L'intensité des regards.....
Oui, je pense que Gibson a tout fait passer par les regards pour ne pas rajouter du texte hors évangiles.
Le regard du Christ au moment du reniement de Pierre en dit plus qu'un long discours.

MariaMagdala a écrit : Et comme vous dites Cinci, où sont les apôtres????
Mais dans les évangiles, où sont-ils ?
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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par MariaMagdala » mar. 11 sept. 2012, 17:46

PaxetBonum a écrit :
MariaMagdala a écrit:
Et comme vous dites Cinci, où sont les apôtres????


Mais dans les évangiles, où sont-ils ?
Tout juste... Je crois que tout film sur la vie du Christ sera frustrant en lui-même, parce qu'on n'apprendra jamais rien de plus que ce qu'on lit dans les Evangiles. :(

Sauf, si le CERN réussit à nous faire voyager dans l'espace-temps.

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par Cinci » mar. 11 sept. 2012, 20:16

Gyrovague,
Comme quoi représenter Jésus au cinéma n'est pas tâche facile...
C'est faisable. La chose a déjà été fait.

Il n'est pas plus difficile en soi de représenter le Christ au cinéma que de représenter Socrate, Néron ou Jules César. Il se trouve juste des réprésentations qui vont nous parler ou pas, nous émouvoir de la bonne façon ou nous laisser assez indifférents. Il dépend de la personnalité du client, la construction de son propre imaginaire, ses goûts, ce jeu d'association d'idées en lien avec des souvenirs propres, etc.

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par PaxetBonum » mar. 11 sept. 2012, 21:46

Cinci a écrit :Gyrovague,
Comme quoi représenter Jésus au cinéma n'est pas tâche facile...


Il n'est pas plus difficile en soi de représenter le Christ au cinéma que de représenter Socrate, Néron ou Jules César.
:?: :?: :?: :?:
Représenter Dieu fait homme serait aussi facile que de représenter n'importe quel homme célèbre ?
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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par elenos » mar. 11 sept. 2012, 22:20

Le commentaire de Mgr André-Mutien Léonard me suffirait :
" La scène admirable où Marie tient dans ses bras le corps de Jésus ensanglanté, après la descente de croix, indique bien l’intention du film. Après avoir regardé le corps de son Fils, comme dans toute évocation de la Pietà, Marie lève longuement son regard vers la salle et nous fixe. Comme pour nous dire : «Qu’avez-vous fait de lui ? Qu’as-tu fait, toi, de lui, dans ta vie ?» Il est malaisé de résister à ce regard. Difficile de ne pas pleurer de confusion…"

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par Cinci » mar. 11 sept. 2012, 22:58

Paxetbonum,
Représenter Dieu fait homme serait aussi facile que de représenter n'importe quel homme célèbre ?
C'est la même chose. C'est le même niveau de difficulté.

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par Cinci » mar. 11 sept. 2012, 23:37

elenos,
" La scène admirable où Marie tient dans ses bras le corps de Jésus ensanglanté, après la descente de croix, indique bien l’intention du film. Après avoir regardé le corps de son Fils, comme dans toute évocation de la Pietà, Marie lève longuement son regard vers la salle et nous fixe. Comme pour nous dire : «Qu’avez-vous fait de lui ? Qu’as-tu fait, toi, de lui, dans ta vie ?»
L'intentionnalité principale du film serait donc de culpabiliser le spectateur ? Ce serait votre avis ?

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par elenos » mer. 12 sept. 2012, 10:27

Cinci a écrit :elenos,
" La scène admirable où Marie tient dans ses bras le corps de Jésus ensanglanté, après la descente de croix, indique bien l’intention du film. Après avoir regardé le corps de son Fils, comme dans toute évocation de la Pietà, Marie lève longuement son regard vers la salle et nous fixe. Comme pour nous dire : «Qu’avez-vous fait de lui ? Qu’as-tu fait, toi, de lui, dans ta vie ?»
L'intentionnalité principale du film serait donc de culpabiliser le spectateur ? Ce serait votre avis ?
OUI et totalement oui. Culpabiliser parce que nous nous reconnaissons tous coupables mais surtout rachetés par le sang du Christ. J'ajouterai un fait personnel. On raporte qu'un des anciens de la Communauté des Frères moraves se convertit en regardant un tableau de la Crucifixion portant ces mots : "Voici ce que j’ai fait pour toi. Et toi qu’as-tu fait pour moi ? " Les moraves dans cette partie de l’empire austro-hongrois de François Joseph (devenue en 1918 la Tchécoslovaquie) publiait avant la guerre de 14, une petite revue. Quand j’avais 11 ans mon frère ainé (mon demi-frère en fait) retrouva en fouillant dans les multiples greniers de notre très grande et antique maison des Cévennes une de ces vieilles revues traduite du tchèque. Nous n’avions que peu "d’instruction religieuse " et des parents assez indifférents sur ce point car trop préoccupés par leurs différents. L’image de la Crucifixion et les paroles ci-dessus nous frappèrent. Nous étions des " baptisés " nous nous sommes retrouvés des " chrétiens " rachetés par le sang du Christ.
J’ajoute que c’est dans cette revue que nous avons trouvé le verset de Jean Chap. III verset 16 et cette phrase adaptée. " Pourriez-vous mettre vos noms et prénoms sur ces pointillés : "Dieu a tant aimé ............qu’il a donné son Fils Unique afin que si .............croit en lui il ne périsse pas mais qu’il ait la Vie Eternelle "
Ce n'était pas du cinéma. Cela suffisait.

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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par Isabelle47 » mer. 12 sept. 2012, 11:46

Encore faut-il que la culpabilisation ne soit pas écrasante, médusante, paralysante.
Encore faut-il qu'elle soit contrebalancée par l'espérance de la rédemption et du salut.
Au risque de me répéter, toute une époque a appuyé lourdement sur cette culpabilité essentielle et fondamentale de la créature humaine.
Et, au risque de me répéter, Gibson en a rajouté encore une bonne couche avec son film où chaque image appuyée, chaque ralenti, chaque répétition nous assène, si besoin était, cette culpabilité tandis que la liberté, l'amour et le salut ne sont évoqués que peu ou pas du tout.
C'est le parti pris "artistique" de Gibson, probablement motivé aussi, comme tout cinéma hollywoodien par un fort impact commercial et financier, ce n'est pas non plus "parole d'Evangile".
Il serait peut-être raisonnable de prendre ce film pour ce qu'il est: une production artistico-commerciale et non la reproduction fidèle et imparable de la Passion.
(Je suis étonnée de la naïveté de nos regards, prenant pour argent comptant ce que nous voyons sur nos écrans; probablement une des faiblesses de notre société dans laquelle nous sommes envahis par les images sans avoir vraiment la formation suffisante et nécessaire pour le recul, l'analyse et l'esprit critique).
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Re: La Passion du Christ de Mel Gibson

Message non lu par elenos » mer. 12 sept. 2012, 11:49

Note conjointe à mon message ci-dessus
En fait le personnage qui se convertit et pleura face au tableau de la Crucifixion était bien le fondateur des Eglises moraves. C'était le comte de Zinzendorf (1700–1760) qui, après sa conversion donna tous ses biens, devint évêque de l’Église des Frères Moraves et Supérieur (Ordinarius) des communautés de Frères de l’Unité (Unitas fratrum) . Il était né à Dresde, fils d'un attaché d'Auguste II de Saxe roi de Pologne. Il fait des voyages en France et aux Pays-Bas. il pense à des possibilités d'union entre les Églises. Parmi les personnalités Zinzendorf était en étroite relation avec le cardinal de Noailles. Supérieur (Ordinarius) des communautés des Frères de l’Unité (Unitas fratrum), il commence alors à penser à des possibilités d'union entre les Églises. J'ai vu sa statue à Dresde (Dresde totalement détuite en 1945 a été reconstruite "à l'identique").

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