Sur les icônes religieuses

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moimarie
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Sur les icônes religieuses

Message non lu par moimarie » dim. 01 août 2010, 23:07

Afficher des icones chez soi! Pourquoi faire?

Bonjour,

Je suis allée chez des personnes que je connais avec lesquels je ne parle jamais de religion. Ce sont 2 garçons, célibataire de tout juste 30 ans, qui vivent en colocation. En visitant leur appartement j'ai été très surprise de voir dans leur chambre respective des icônes accrochés aux murs.

Et la je me pose la question: à quoi ca sert de mettre des ce genre de représentation religieuse dans sa chambre? Pour moi Dieu est partout et tout le temps présent alors à quoi ca sert d'accrocher ce type d'image qui ne sont pas forcément esthétique et qui ne vont avec la décoration du reste de la pièce?

Merci de votre explication

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Raistlin
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Re: Afficher des icones chez soi! Pourquoi faire?

Message non lu par Raistlin » lun. 02 août 2010, 8:52

Bonjour Marie,

Une seule question : Pourquoi accrochez-vous des photos de vos amis ou de votre famille ?

Voilà qui pourra vous aider à comprendre.

Bien à vous,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

Supermarin
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Re: Afficher des icones chez soi! Pourquoi faire?

Message non lu par Supermarin » mar. 03 août 2010, 3:22

La plus belle des réponses.

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lmx
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Re: Afficher des icones chez soi! Pourquoi faire?

Message non lu par lmx » sam. 07 août 2010, 2:45

Bonjour,

J'aimerais vous dire à quel point les icônes sont importantes.

Dans la Tradition chrétienne, St Luc étant dans la tradition le premier peintre d'icône, l'icône fait partie de l'art sacrée et c'est pourquoi il y a chez les orthodoxes une véritable théologie de l'icône.

L'art sacré s'oppose dans son essence à l'art représentatif dont la fonction première est de re-présenter (présenter une réalité une seconde fois) bien souvent de la façon la plus esthétique possible. Généralement donc dans l'art représentatif on peut dire qu'il n'y a rien d'autre à voir que ce qui se montre.

Au contraire dans l'art sacré, et celui de l'icône, les considérations esthétiques passent au 2nd plan car c'est un art symbolique où tous les éléments sont là pour signifier autre chose qu'eux mêmes. Ils sont là pour orienter l'intellect vers quelque chose d'autre. Par exemple quand on voit une croix , on ne doit pas voir une simple croix, un simple morceaux de bois et le vénérer comme tel sinon c'est de l'idolâtrie (donc aller vers le sensible au lieu de l'intelligible , donc prendre l'inférieur pour le supérieur). Le symbole par l'intermédiaire du sens qu'il possède arrache donc l'intellect de l'ordre de la représentation sensible pour l'amener vers un tout autre univers.

Dans l'eucharistie forme sensible (du simple pain) se rend véritablement présent son archétype, c'est à dire le vrai pain (le Christ) dont il est la copie sensible. Le symbole comme forme sensible suppose donc une véritable relation ontologique, un vrai lien, avec son archétype dont il est la copie sensible. En cela le symbole est comme un vestige sensible d'une réalité supérieure, c'est véritablement signe de rassemblement entre l'homme et le divin. En ce sens l'eucharistie est vraiment un pure symbole car non seulement la présence de l'archétype se réalise parfaitement dans le sensible, en tant qu'il réalise l'unité du signifiant (le pain comme forme sensible) avec le signifié (le Corps du Christ, le vrai Pain présent dans le pain) mais il rassemble encore les hommes dans le Corps du Christ;
le symbole étant étymologiquement un signe de rassemblement.

Le sens ancien du symbole est donc un sens réaliste qui n'a rien à voir avec son sens moderne irréaliste. Quand les protestants ont commencé à attaquer l'eucharistie en affirmant que ce n'était qu'un symbole , ils avaient perdus la vrai signification du terme et l'entendait dans un sens irréaliste. C'est pourquoi l'eucharistie a longtemps été qualifié de symbole et que les orthodoxes usent encore de ce terme à son sujet. De même le concile de Trente affirme :
La très sainte eucharistie a, certes, ceci de commun avec les autres sacrements qu'elle est "le symbole d'une réalité sainte et la forme visible d'une grâce invisible ". Mais ce que l'on trouve en elle d'excellent et de particulier est que les autres sacrements ont la vertu de sanctifier lorsque quelqu'un y a recours, alors que dans l'eucharistie se trouve l'auteur même de la sainteté avant qu'on ne la reçoive
On peut donc dire que le véritable symbole (l'icône, l'eucharistie etc) est comme une fenêtre sur le monde divin.

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Re: Afficher des icones chez soi! Pourquoi faire?

Message non lu par coeurderoy » sam. 07 août 2010, 11:30

"Dieu est partout", certes mais s'Il s'est incarné c'est pour nous permettre de Le connaître,Le rencontrer, goûter son Amitié, c'est qu' Il sait que notre faiblesse a besoin de ces images de Lui ou de ses saints. La réponse de Raistlin est merveilleuse : combien d'exilés, de prisonniers tiennent le coup en posant leur regard sur une photo de leurs parents ou de leurs enfants...
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Les icônes religieuses

Message non lu par Unsimplehomme » jeu. 27 janv. 2011, 21:20

Images pieuses, icônes, dessins religieux,...

Bonjour,
Les personnes faisant des représentations de Jésus, Marie, la Trinité, les anges et autres doivent elles être formées par l'Eglise?

Concrètement est-ce un péché si je dessine le Sacré-Coeur de Jésus et le Coeur Immaculé de Marie pour orner un cahier dans lequel j'écris des prières?
-Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi.
-Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers.
(Mt 5:11et12)

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Re: images pieuses, icônes, dessins religieux,...

Message non lu par jeanbaptiste » jeu. 27 janv. 2011, 22:29

Bonjour,

Non, il n'y a aucun péché là-dedans, bien au contraire.

Bien à vous.

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Re: Images pieuses, icônes, dessins religieux,...

Message non lu par steph » ven. 28 janv. 2011, 0:32

Par contre, pour peindre une icône (comme pour tout objet de dévotion), il vaut mieux avoir suivi une petite formation technique et théologique avant de se lancer dans l'écriture de l'icône... L'art étant au service de l'expression de la foi. Mais si on le fait sans, il n'y a pas péché non plus...
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Re: Images pieuses, icônes, dessins religieux,...

Message non lu par Unsimplehomme » ven. 28 janv. 2011, 23:49

Bonjour,
Merci à tous pour vos réponses!
-Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi.
-Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on a persécuté les prophètes, vos devanciers.
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Les icônes religieuses

Message non lu par NinaC » ven. 12 août 2011, 19:48

J'ai une question concernant l'art iconographique. Pourquoi, sur les icônes sacrées, les visages n'ont pas des yeux identiques ? Quelqu'un peut me renseigner ?

Je suis une artiste dans l'âme et j'aimerais -pourquoi pas- apprendre à les peindre.
« Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre jusqu’à la fin du monde. » (JEV, 85).
Ste Thérèse de Lisieux

"Charité sans vérité n'est que laxisme, vérité sans charité n'est que dureté."


"Père, je m'abandonne à toi
Fais de moi ce qu'il Te plaira...
Je remets mon âme entre tes mains"
(Bx Charles de Foucault)

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Re: Les îcones religieuses

Message non lu par lmx » ven. 12 août 2011, 20:24

Je ne connais pas les détails de l'art de l'icône et donc je ne peux répondre à cette question précise, mais je vous livre ce qu'a écrit le pape Benoît XVI qui expose la théologie de l'icône dans son livre "L'esprit de la liturgie"

"L'icône est d'abord une image intérieure perçue par les sens spirituels.
...
Regarder une icône c'est apprendre, grâce à la vision intérieure qui a pris forme dans l'icône, à contempler dans le sensible ce qui va au delà du sensible, et qui néanmoins est entré dans la sphère des sens
."


L'art de l'icône n'obéit pas à des considérations naturalistes modernes et donc ne vise pas à être représentatif.
C'est, en effet, un art qui obéit à une conception complètement différente de l'art que celle qui prévaut depuis la renaissance et qui peut donc nous paraitre étrange.

Sur le regard des personnages dans les icônes :
http://christophe.levalois.free.fr/fichier/Regard_I.pdf

voilà aussi ce que j'avais écris au sujet de l'icône
[+] Texte masqué
L’art de l’icône chez les orthodoxes est un art symbolique. L’art dans cette vision à une fonction essentiellement liturgique et sacramentel. Il est là pour créer un environnement propice à la contemplation, pour orienter par des formes sensibles signifiantes les âmes vers l’invisible. Les orthodoxes disent à ce propos que les icônes sont des fenêtres vers l’invisible.
Aussi, selon le théologie orthodox Vladimir Lossky les icônes sont « des centres matériels où repose une énergie, une vertu divine qui s’unit à l’art divin » et d’une façon générale, les symboles comme le signe de croix, l’eau bénite, l’encens, le chant sacré, la lumière des cierges sont « des symboles dans le sens le plus réaliste de ce mot, des signes matériels de la présence du monde spirituel ». De même, Hilarion Alfeyev indique que tout symbole chrétien, une icône, une église, un signe de croix, a deux faces, une sensible et une divine. Pour St Maxime le Confesseur « l’icône et le symbole sont reliés ontologiquement à ce qu’ils représentent, y participent et sont à même d’y faire participer dans une certaine mesure ceux qui les contemplent » ce pourquoi « on peut parler à cet égard d’un symbolisme efficace » précise aussi Jean Claude Larchet.
Si les églises orthodoxes sont parfois couvertes d‘icônes, c’est tout simplement parce que celles-ci rendent présent le monde divin et font de l’église un lieu éminemment sacré où le ciel et la terre se rejoignent. L’église n’est plus, par la vertu des icônes qui rendent présent le monde spirituel, tout à fait dans le monde, c‘est le ciel rendu présent. De ce point de vue l’icône a d’abord une fonction spirituelle.
A ce propos, la haine du sacré est tout à fait incompréhensible, car loin d’éloigner les fidèles de Dieu, le sacré est bien plutôt, comme l’a expliqué Louis Bouyer, la prise de conscience de l’immanence de Dieu dans le monde. Le sacré manifeste la proximité de Dieu aux hommes, la dignité du sensible qui devient support des réalités célestes, en même temps qu’il répond aux exigences d’un individu normal qui n’étant pas un pur esprit se sert aussi de ses sens. Aussi permet-il de créer une ambiance propice à l’intériorisation et à la prière. Pour ma part, difficile de voir dans ce rejet du sacré, un quelconque signe de maturité spirituel.

En tant qu’art sacré, la réalisation d’une icône est aussi un moyen de sanctification. L’iconographe doit se préparer par la prière, et recevoir l’Esprit Saint, car c’est en réalité l’Esprit Saint qui peint l’icône. Et c’est pourquoi toute icône authentique est « achiropite » , c’est-à-dire non faite de main d’homme. En ce sens, la réalisation d’une icône est un véritable exercice spirituel où la personne met son moi de côté et se soumettant à la volonté divine, se fait le support de celle-ci . « Rien dans l’icône authentique ne relève du hasard. Elle ignore le naturalisme, évacue le décoratif qui distrait de l’essentiel et rejette l’émotionnel qui traduit les passions. Chaque trait véhicule une énergie et il importe pour cela que l’iconographe se laisse traverser par l’Esprit Saint. » dit l’iconographe Michel Quenot.
Avec encore plus de force, Ludmilla Garrigou souligne la différence qu’il y a entre un art profane et l’art sacrée de l’icône : « L’artiste, en général, essaie de trouver son style, sa manière propre de s’exprimer et de traduire ses états d’âme. L’iconographe, lui, recherche l’effacement le plus total de son être, de sa personne, l’abnégation de soi : il se vide pour être mieux rempli».

L’art de l’icône en tant qu’art symbolique parle du monde transfiguré, déifié, et de l’état spirituel des personnages de l’histoire sainte. Elle traite donc d’un espace céleste dépourvu de temps et d'espace "séparatif" "extensif" où évoluent des êtres transfigurés n’ayant plus la physionomie contingente et accidentelle qui est la notre. Ce que l’icône manifeste ainsi, c’est l’homme qui vit dans le cœur (1 P3:4) et qui n’est pas visible à l’œil de chair. Par là, l’icône nous rappelle aussi notre destinée qui est d’être déifié.
C’est pourquoi une icône ne peut pas être représentative, car représenter c‘est essentiellement imiter.
Le monde transfiguré constituant une réalité supérieure, il ne peut être exprimé que de façon symbolique, par une icône faisant appel à notre faculté contemplative et proprement spirituelle.

L’icône, en tant que symbole, c'est donc une fenêtre sur le monde divin qui constitue un support pour la prière. En effet, les formes de l’icône fixées par la Tradition et exprimant un contenu théologique et dogmatique précis, signifient des choses divines et ont donc en tant que telles une correspondance analogique en Dieu. Il faut donc qu’il y ait conformité à un prototype pour que celui-ci puisse être rendu présent dans le support sensible. N’importe quelle forme produite par l’activité humaine ne peut pas symboliser un aspect divin ou une réalité spirituelle.
Contrairement à l’art profane qui généralement ne renvoie à rien d’autre qu’à une réalité profane ou qui représente des réalités sacrées de manière naturaliste, l’art sacré qui est symbolique (et donc analogique) a au contraire pour but de permettre de nous élever en entrevoyant des réalités d’ordre supérieur.
L’icône (et tout symbole chrétien authentique), que des docteurs de l'Eglise comme St Jean Damascène ont défendu contre les hérétiques iconoclastes, en tant que fenêtre sur le monde divin est là pour inviter à traverser le miroir du sensible, à effectuer une ascension qu’on appelle anagogie et qui suppose l’analogie entre la forme signifiante et le prototype signifié.
« corrélative à l’analogie, l’anagogie qui permet de circuler de manière ascensionnelle à travers tous les degrés du réel, un réel de structure foncièrement hiérarchique. » explique le Fr. François CASSINGENA-TREVEDY dans un article sur la liturgie chez St Maxime le Confesseur http://www.abbaye-liguge.com/uploads/115.pdf

« La vue symbolique des choses intelligibles par le moyen des choses visibles est science spirituelle et intellection des choses visibles par les invisibles. Il faut en effet que les choses se manifestent les unes par les autres se réfléchissent les unes dans les autres en toute vérité et en toute clarté et qu’elles aient entre elles une relation qui ne soit pas brisée. » St Maxime le Confesseur

On peut conclure ces considérations sur l’icône avec celui qui fut le grand théologien de l’icône au 20è siècle, Léonide Ouspensky :
« L’icône représente non la chair corruptible destinée à la décomposition, mais la chair transfigurée, illuminée par la grâce, la chair du siècle à venir (voir 1 Co 15, 35-46). Elle transmet par des moyens matériels, visibles aux yeux charnels, la beauté et la gloire divine. C’est pour cela que les Pères disent que l’icône est vénérable et sainte précisément parce qu’elle transmet l’état déifié de son prototype et porte son nom, c’est pour cela que la grâce, propre à son prototype, s’y trouve présente. Autrement dit, c’est la grâce de l’Esprit-Saint qui suscite la sainteté tant de la personne représentée que de son icône, et c’est en elle que s’opère la relation entre le fidèle et le saint par l’intermédiaire de l’icône de celui-ci. L’icône participe, pour ainsi dire, à la sainteté de son prototype et par l’icône, nous participons, à notre tour, à cette sainteté dans notre prière. »

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Re: Les îcones religieuses

Message non lu par NinaC » ven. 12 août 2011, 21:01

Merci lmx pour votre réponse et vos pistes de réflexions...

En effet j'avais bien compris que ce n'était pas un art représentatif, pour autant faut-il être dans les ordres pour être autorisé à les peindre ?
Car il y a bien deux choses différentes, une de les contempler et l'autre de les peindre.

Puisse Dieu aussi m'inspirer pendant ce temps de silence sur cela...
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Re: Les îcones religieuses

Message non lu par lmx » ven. 12 août 2011, 22:08

En effet j'avais bien compris que ce n'était pas un art représentatif, pour autant faut-il être dans les ordres pour être autorisé à les peindre ?

Il existe des ateliers de peinture d'icônes ouverts à tous. Vous devriez voir s'il en existe un à côté de chez vous.

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Re: Les icônes religieuses

Message non lu par Göreme » dim. 04 sept. 2011, 7:20

Bien longtemps avant d'hériter d'une représentation de l’icône "Notre-Dame de Bon Secours" qui se trouve à St.Jean de Latran à Rome, je m'étais souvent demandé pourquoi dans de nombreux foyers, on trouvait des cadres avec cette vierge à l'enfant. Après avoir accroché mon héritage dans notre maison, à un endroit propice à la prière , j'ai rapidement constaté qu'il était plus facile de se recueillir en admirant ce beau visage de Marie portant l'enfant Jésus. La prière prenait un sens plus profond. Le spoiler de Imx explique très bien ce que peuvent nous apporter les icônes.

Depuis que j'ai visité à Czestochova l’icône "La Vierge Noire" j'ai du mal à comprendre pourquoi les polonais rajoutent, tous les ans, une nouvelle parure à cette vierge et à son enfant : des couronnes et des vêtements d'or et de pierres précieuses. Un art totalement profane, qui fait, à la limite, disparaître les traits si intensifs des visages.

Par ailleurs, dans une église de Cracovie, j'ai vu que l'on avait également chapeauté d'une couronne, Notre-Dame de Bon Secours et son enfant Jésus.

D'où ma question : est-ce la ferveur polonaise qui est seule responsable de ces attributs ? Est-ce qu'en France quelqu'un a déjà constaté ce genre d' "embellissement" sur des icônes ?
" Pour moi la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie; enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus "
Ste. Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

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Macédoine: des icônes se mettent à briller...Miracle ?

Message non lu par katolik » lun. 09 avr. 2012, 22:07

(AFP)

SKOPJE — Des centaines d'habitants de Skopje faisaient la queue lundi devant l'église Sveti Dimitrije pour voir des icônes et des fresques qui se sont mises à briller sans explication apparente, un phénomène que le pope de ces lieux n'a pas hésité à qualifier de miracle.

"C'est réellement un miracle, cela a commencé hier (dimanche) dans la partie centrale de l'iconostase. La couleur dorée est très visible et le phénomène se poursuit", a déclaré à l'AFP le pope, Dimce Malinov.

Le prêtre a expliqué que les icônes et les fresques ont commencé à briller, comme si elles avaient été soigneusement et systématiquement polies par une main invisible.

"Depuis ce matin j'ai continué à observer le phénomène, la moitié des icônes sont déjà nettoyées. D'abord apparaît une couleur rouge qui se transforme en couleur dorée (...) vous pouvez voire les icônes s'autonettoyer de haut en bas", a dit le pope.

"Les gens affluent en masse et font la queue pour voir ce miracle", a-t-il ajouté.

Le chef de l'église orthodoxe macédonienne (MPC) l'archevêque d'Ohrid, Stefan, s'est rendu en personne dimanche à l'église Sveti Dimitrije, qui date du 18e siècle, pour observer le phénomène. La MPC, interrogé par l'AFP, s'est néanmoins refusé lundi à commenter cet événement inhabituel.

Une journaliste de l'AFP qui s'est rendue aussi sur place a confirmé que des icônes semblaient effectivement devenir de plus en plus claires sous ses yeux.

Quelque 80% des deux millions d'habitants de l'ex-république yougoslave de Macédoine professe la religion orthodoxe.

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Bernadette Soubirous : "Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire"

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