La présidence d'Emmanuel Macron

« Par moi les rois règnent, et les souverains décrètent la justice ! » (Pr 8.15)
etienne lorant
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La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par etienne lorant » mer. 21 juin 2017, 15:33

Paris - Fort de sa victoire électorale en France et du soutien d'Angela Merkel, mais handicapé par le départ surprise de ministres clés, Emmanuel Macron se lance dans l'arène européenne pour tenter de relancer l'UE, en commençant par l'Europe de la défense.

Pour son premier Conseil européen, jeudi et vendredi à Bruxelles, le chef de l'Etat plaidera pour un ministre des Finances de la zone euro, une vraie défense européenne, des frontières communes mieux protégées, des armes anti-dumping plus efficaces et la lutte contre le "dumping social" interne en Europe, en durcissant les règles sur les travailleurs détachés.

Une Europe renforcée mais "qui protège", selon lui le seul rempart aux populismes et au rejet de l'UE.

Le premier résultat concret du sommet, espère l'Elysée, devrait concerner la défense, avec la création du fonds européen de la défense proposé par la Commission européenne le 7 juin.

Ce projet doit mobiliser 5,5 milliards d'euros par an pour la défense européenne, avec des scénarios d'intégration militaire renforcée. "La France et l'Allemagne soutiennent activement ces propositions ambitieuses. Nous espérons que le Conseil européen validera ce choix", a indiqué l'Elysée mardi.


Source : L'Express

http://www.lexpress.fr/actualites/1/pol ... 20098.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Christophe67
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Re: La présidence d'Emmanuel Marcron

Message non lu par Christophe67 » mer. 28 juin 2017, 15:40

Bonjour,

Ce n'est pas pour demain !

Entre l'Eurofighter européen et le Rafale qui se concurrencent, l'Airbus A400M qui peine malgré le besoin impératif de se doter d'un avion de projection d'une force d'intervention et de sa logistique, l'embryon d'armée européenne qui se trouve à côté de chez moi avec l'Eurocorps (500 hommes) et la brigade franco-allemande (5000 hommes) avec "quelques moyens" (blindés légers), on est plus dans le symbolisme qu'une véritable volonté de défense européenne.

Le budget proposé ? 5 milliards !

Environ 15% du budget 2017 de la défense française ( Projet de loi de finances pour 2017 : Défense : équipement des forces), et on connait l'état de déliquescence auquel elle est réduite pour renouveler ses matériels. Le tout pour "défendre" une superficie 20 fois plus grande que notre pays.


A titre indicatif quelques chiffres ( et je passe sur le poste budgétaire salariale) :

1 rafale dans sa dernière version : 125 millions d'euros et environ 135 millions pour un Eurofighter Typhoon.
1 char Leclerc : environ 10 millions d'euros et presque autant pour la version dépannage.
1 hélicoptère Tigre (Eurocopter) : entre 28 et 37 millions d'euros selon la version
1 Airbus A400M : environ 135 millions d'euros
1 frégate : de 280 à 600 millions d'euros selon la version ( FREMM / FREDA)
1 satellite militaire Osiris : 2,2 milliard d'euros , 1,5 milliard pour un satellite d'alerte et plus de 660 millions pour un satellite d'écoute.
1 système de défense sol-air de type crotale : 50 millions d'euros
1 simple canon AUF155 : 2 millions d'euros et 2.000 euros pour sa munition de base et 25.000 euros pour sa munition intelligente (et il en faut pas mal dans l'année juste pour l'entrainement d'un régiment d'artillerie).
etc etc ...

Equiper une armée européenne à peu près convaincante nécessiterait un budget 75 fois supérieur rien que pour l'entretenir, donc beaucoup plus pour l'équiper en première cape.

Classement des budgets de la défense en 2015 et 2016

Combinés, les pays de l'UE atteignent 219 milliards (1 570 milliards pour le monde et en forte augmentation), soit un peu plus d'un tiers du budget américain (env. 600 milliards), et la Chine devrait dépasser l'UE en 2020 avec un budget de 230 milliards.
La Russie déclare un budget d'environ 50 milliards, on peut s'interroger sur sa capacité à rester confiante face à cette course tout autour d'elle.

L'OTAN préconise un budget de 2% du PIB d'un pays pour assurer sa défense. Le PIB de l'UE en 2016 était de 18.812 milliards d'euros , donc l'effort budgétaire devrait être de 376 milliards d'euros , alors qu'il est de 219 ! En ajouter 5 cela reste encore nettement insuffisant aux besoin réels (et encore, s'ils ne sont pas eux-mêmes ponctionnés sur les budgets militaires des états, ce qui ne ferait pas 224).

Si on trouve ce chiffre rassurant ou encourageant, alors c'est encore l'effet hypnotique de la poudre de perlinpinpin.


Cordialement.

etienne lorant
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Trump à Paris pour le 14 juillet

Message non lu par etienne lorant » mer. 28 juin 2017, 18:54

Le président américain Donald Trump a accepté l'invitation de son homologue français Emmanuel Macron d'assister au traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris, ont annoncé Paris et Washington dans deux communiqués distincts.

"A cette occasion, des soldats américains participeront à ce défilé aux côtés de leurs camarades français", a indiqué la présidence française,
rappelant que le défilé commémorerait cette année "le centenaire de l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale".
"Le président Trump est impatient de réaffirmer les liens d'amitié forts entre l'Amérique et la France", a réagi la Maison Blanche dans un communiqué.

A l'occasion de leur rencontre à Paris, "les deux dirigeants accentueront le solide partenariat économique et en matière de lutte antiterroriste qui unit leurs deux pays et discuteront de nombreuses autres questions d'intérêt commun", a détaillé la présidence américaine.

Selon l'Elysée, Donald Trump n'accompagnera pas son homologue français le 14 juillet après-midi à Nice, dans le sud-est de la France.
Emmanuel Macron doit y rendre hommage aux victimes de l'attentat jihadiste qui avait fait un an plus tôt 86 morts et 434 blessés.
Le président français avait renouvelé mardi lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain une invitation lancée lors de leur rencontre en marge d'un sommet de l'Otan, fin mai à Bruxelles.
La présence à Paris de Donald Trump, qui sera sans doute accompagné de son épouse Melania, le jour de la fête nationale promet d'être un nouveau temps fort diplomatique du début de mandat d'Emmanuel Macron, après son sommet avec le président russe Vladimir Poutine, le 29 mai sous les ors du château de Versailles.

Les relations entre les dirigeants français et américain ont été jusqu'à présent rugueuses, Emmanuel Macron défiant son homologue américain qui a décidé de sortir de l'accord de Paris sur le climat en parodiant son slogan de campagne par cet appel : "Make our planet great again" (rendez sa grandeur à notre planète).


Le président français avait aussi fait couler beaucoup d'encre en résistant à la poignée de main virile de Donald Trump lors de leur rencontre à Bruxelles. ( :clap: )

Publié le mercredi 28 juin 2017 à 17h33 à Paris (AFP)
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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par Christophe67 » mer. 28 juin 2017, 23:53

Je suis pour réaffirmer l'amitié franco-américaine, mais je reste prudent envers cet engouement pour la récente Présidence.
Historiquement les Français sont en permanence dans le culte de l'homme providentiel, cela nous a déjà coûté par le passé.

Prudence, wait and see.

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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par AdoramusTe » jeu. 29 juin 2017, 9:20

La quasi totalité des média lèche les bottes de Micron, mais cela ne suffit pas, il faut en plus que des membres de ce forum viennent en rajouter. Tant pis si lui et sa clique sont nos ennemis et veulent nous détruire. On continue de faire aveuglément son éloge.

De même, La quasi totalité des média crache sur Trump, il faut en plus que des membres de ce forum viennent en rajouter. Qu'il essaie de se battre pour défendre la vie dans son pays, pour protéger les habitants de son pays, pour lutter contre les puissances cosmopolites qui imposent leurs diktats, ce dont on rêve pour la France, on continue à le diaboliser aveuglément.
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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par Cinci » dim. 02 juil. 2017, 0:38

Adoramus te :
La quasi totalité des média lèche les bottes de Micron, mais cela ne suffit pas, il faut en plus que des membres de ce forum viennent en rajouter. Tant pis si lui et sa clique sont nos ennemis et veulent nous détruire. On continue de faire aveuglément son éloge.
Personnellement, je suis d'accord sur le fait que le citoyen français moyen n'aurait rien de "tellement" bon à attendre des politiques de Monsieur Macron. Sauf qu'il semble bien que le même Français moyen ne soit pas tellement convaincu non plus qu'il devrait exister une alternative qui puisse être réellement supérieure.

- Argnh!?£@!


Je peux sympatiser avec le bon peuple de France et de Navarre. Je peux sympatiser avec la "douleur" éprouvée par certains catho-citoyens, à la vue de membres inscrits se réjouissant alors beaucoup - peut-être? - des opérations publiques du jeune Rastignac, celui qui occupe désormais le palais de l'Élysée.

Quoi qu'il en soit ...

Avec Rastignac, on semblerait s'y trouver en bien meilleure compagnie qu'avec la tornade orange, mieux qu'avec Trump le défiolateur ("Là où Donald passe, l'herbe ne peut plus reverdir"); s'il faudrait se fier aux réactions communes, je veux dire. Mais je ne voudrais pas décider ici, moi, lequel serait meilleur à fréquenter en privé, hein? On fait gaffe, svp.

;)

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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par etienne lorant » lun. 03 juil. 2017, 17:41

Macron promet un "changement profond" pour répondre à "l'impatience" des Français

Emmanuel Macron a solennellement promis lundi à la tribune du Congrès, à Versailles, de répondre à "l'impatience" des Français par un "changement profond", symbolisé par une multitude de réformes institutionnelles comme la "réduction d'un tiers" du nombre de parlementaires ou l'introduction d'une "dose de proportionnelle".

"Ce qui nous est demandé par le peuple, c'est de renouer avec l'esprit de conquête", a lancé le chef de l'Etat qui a choisi de devancer de 24 heures la déclaration de politique générale de son Premier ministre Edouard Philippe, une "nécessité", a-t-il répondu à ceux qui lui reprochaient une "dérive monarchique".

Devant le congrès qui lui a réservé de timides et rares applaudissements, Emmanuel Macron a confirmé un certain nombre de promesses de campagne comme cette réduction du nombre de parlementaires qui s'étendra, a-t-il précisé, au-delà de l'Assemblée et du Sénat, au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

Confirmée aussi, l'introduction d'une "dose de proportionnelle" qui doit, selon lui, permettre à "toutes les sensibilités" d'être représentées mais dont les modalités restent à préciser tout comme celles de la limitation "dans le temps" du nombre de mandats parlementaires.

Pour "renforcer" le Parlement, il s'agit également de "mettre un terme à la prolifération législative" et de soumettre les "textes importants" à une "évaluation", deux ans après leur mise en oeuvre.

Le chef de l'Etat entend mener ces réformes au pas de charge pour qu'elle soient "parachevées d'ici un an". A cette fin, il compte les soumettre "au vote du Parlement" mais, a-t-il prévenu, "si cela est nécessaire, je recourrai au vote de nos concitoyens par voie de référendum".

Autre annonce majeure: "la suppression de la Cour de Justice de la République", une "juridiction d'exception", selon lui. "Les ministres doivent devenir comptables des actes accomplis" dans l'exercice de leurs fonctions, a-t-il souligné, même s'il s'agit sur ce point aussi de "trouver la bonne organisation".

Quant au Cese, que "le temps avait "figé", il doit être profondément réformé.

Peu disert sur la lutte contre le chômage qui a atteint "des niveaux insupportables", Emmanuel Macron a pris des accents libéraux pour estimer que l?État, en protégeant les plus faibles, ne devait pas les transformer "en mineurs incapables" ou "en assistés permanents".

- "Faux procès" -

"Nous devons substituer à l'idée d'aide sociale, à la charité publique, aux dispositifs parcellaires, une vraie politique de l'inclusion de tous", a insisté le chef de l?Etat.

Dans son discours d'une heure et demie, Emmanuel Macron s'est élevé aussi contre les "nombreux (...) faux procès".

"S?agit-il de libéraliser le code du travail? On nous dira qu?il s?agit de répondre aux diktats de Bruxelles. S?agit-il de réduire nos dépenses publiques pour éviter que nos enfants paient le prix de nos renoncements? S?agit-il sortir de l?état d?urgence? On nous dira qu?on brade nos libertés. Rien de tout cela n?est vrai", a-t-il assuré.

Dans un climat marqué par les affaires, il a appelé parallèlement les médias à "en finir avec cette recherche incessante du scandale".

Cette adresse solennelle aux parlementaires des deux chambres et, à travers eux, aux Français, a vocation à devenir un rendez-vous annuel pour "rendre compte".

Le visage grave, le chef de l'Etat avait parcouru auparavant, hiératique, la longue galerie menant à la salle du Congrès entre deux rangées de Gardes républicains, sabre au clair, dans le cadre fastueux du château de Versailles.

La séance a été ouverte ensuite par une minute de silence recueillie en mémoire de Simone Veil, décédée vendredi.

Première expression à large spectre d'un mandat entamé depuis un mois et demi, l'événement était attendu avec d'autant plus d'intérêt qu'Emmanuel Macron a fait de la parole rare l'une des marques de son quinquennat. Il a ainsi fait savoir qu'il ne se prêterait pas à la traditionnelle interview du 14 juillet.

Si les 577 députés et 348 sénateurs ont été conviés à Versailles où ils ont pris place par ordre alphabétique dans l'hémicycle, une cinquantaine de sièges sont rester vacants, à commencer par ceux des députés du groupe La France insoumise (LFI) et des parlementaires communistes qui ont décidé de boycotter l'événement.


Publié le lundi 03 juillet 2017 à 17h25 à Versailles (AFP)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par etienne lorant » mer. 19 juil. 2017, 17:28

Le général François Lecointre, 55 ans, conseiller militaire du Premier ministre Edouard Philippe, a été nommé à son poste.

La démission du chef d'état-major des Armées, un fait sans précédent sous la Ve République, intervient alors qu'Emmanuel Macron a multiplié ces derniers jours les rappels à l'ordre sévères à son égard.

A l'origine de la colère présidentielle, les critiques formulées par le général sur les 850 millions d'euros d'économies réclamés cette année aux armées, dans un contexte de serrage de vis budgétaire global, avec une baisse prévue de 4,5 milliards d'euros des dépenses de l'État en 2017.

Après avoir sèchement recadré le général de Villiers la veille du défilé militaire du 14 juillet devant un parterre militaire interloqué, en reprochant à son chef d'état-major, sans le nommer, d'avoir mis de façon "indigne" une polémique budgétaire "sur la place publique", le président a enfoncé le clou dimanche.

"Si quelque chose oppose le chef d'état-major des Armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change", a-t-il asséné dans une interview.

Personnalité intègre et rugueuse, apprécié de ses hommes, Pierre de Villiers, 60 ans, s'était exprimé dans un langage fleuri quelques jours auparavant à huis clos devant des députés à l'Assemblée nationale, assurant qu'il n'allait pas se "laisser baiser" et que la situation des Armées françaises n'était "pas tenable".

En poste depuis 2014, il se plaignait régulièrement de l'insuffisance des moyens alloués aux militaires à l'heure où la France est engagée sur plusieurs fronts contre le jihadisme et la menace terroriste, du Sahel (opération Barkhane, 4.000 hommes) au Moyen-Orient (mission Chammal, 1.200) en passant par le territoire national (opération Sentinelle, 7.000).

'Crise de confiance' -

Pour les militaires, l'arbitrage budgétaire annoncé la semaine passée est d'autant plus dur à digérer que le président Macron, élu le 7 mai, avait multiplié les signaux favorables en leur direction depuis son arrivée au pouvoir.

Remontée des Champs-Élysées à bord d'un command car puis visite à des blessés de guerre le jour de son investiture, déplacement sur la base militaire française de Gao, au Mali, ou encore, plus récemment, hélitreuillage à bord d'un sous-marin nucléaire...

Au-delà des symboles, le chef de l'État, qui est aussi chef des Armées de par la Constitution, s'est engagé à consacrer 2% du PIB à l'effort de défense d'ici à 2025.

A gauche comme à droite, de nombreux politiques ont rendu hommage mercredi à Pierre de Villiers tout en critiquant le recadrage présidentiel qui l'a poussé vers la sortie.

"L'excès d'autoritarisme d' aboutit à la démission du chef d'état-major Pierre de Villiers, une mauvaise nouvelle pour nos armées", a tweeté le député du parti de droite Les Républicains (LR, opposition) Damien Abad. "Je regrette profondément que ce départ sonne comme une sanction à ses propos tenus dans l?enceinte du Parlement", a renchéri Cédric Perrin, également du parti LR, vice-président de la commission Défense du Sénat, en saluant un "défenseur sincère et lucide des intérêts de nos armées".

"Cette démission illustre les dérives très graves et les limites très inquiétantes de Monsieur Macron, aussi bien dans son attitude que dans sa politique", a affirmé la présidente du parti d'extrême droite Front national, Marine Le Pen, dans un communiqué.

© 2017 AFP.


Jusqu'ici chef du cabinet militaire du Premier ministre Édouard Philippe, le général Lecointre prendra ses fonctions jeudi et accompagnera le chef de l'État et la ministre des Armées Florence Parly, lors d'un déplacement sur la base aérienne 125 d'Istres (Bouches-du-Rhône).

Le général Lecointre, "c'est un officier général issu de l'armée de terre et qui dispose d'une solide expérience inter-armées. C'est un militaire qui a une expérience reconnue des opérations et qui a pu dans sa carrière démontrer cette capacité dans le contexte que nous connaissons aujourd'hui. Son expérience de terrain, son expérience de combat est évidemment quelque chose dans la période actuelle qui est particulièrement importante pour nous", a déclaré M. Castaner.

"Et puis enfin, c'est un général jeune, dont l'action pourra s'inscrire justement dans la durée, ce qui est important au moment où nous allons actualiser la loi de programmation militaire. Elle doit être discutée et votée en 2018 pour guider les armées dans les années à venir et donc, ça nous paraît essentiel aussi d'avoir quelqu'un qui est né en 1962 et qui pourra accompagner évidemment le grand projet que nous venons de porter pour notre armée", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

http://www.lexpress.fr/actualites/1/pol ... 28662.html
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Christophe67
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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par Christophe67 » jeu. 20 juil. 2017, 15:22

Bonjour,


C'est l'ancien militaire qui parle à cette occasion.

L'ancien chef d'Etat major a parfaitement tenu son rôle en mettant en garde sur l'impossibilité pour l'armée de tenir ses missions à cause des coupes budgétaires (et c'est déjà le cas depuis un moment ce n'est donc une réaction épidermique à une demande exceptionnelle) et plus particulièrement la sécurité de ses personnels à travers elles.

Il aurait été parfaitement criminel envers ses hommes, mais aussi envers la nation, de taire ce fait sous seul prétexte d'ambitions carriéristes ou autres, voir d'un devoir de réserve qui a été respecté.

Je rends hommage à son respect de la droiture militaire, témoignage de la valeur d'un chef contrairement aux agitations de ce qu'on appelle dans ce milieu "la tyrannie des petits chefs", et dont nous avons eu un exemple national digne d'un caporal de semaine en mal de se faire obéir. Et encore d'un petit chef n'ayant pas partagé l'expérience du service nationale, alors qu'il en avait l'âge (19 ans); à une époque où il était encore obligatoire (1996), que la fin progressive des contingents devait s'étaler jusqu'en 2003 mais les appelés on tous été libérés en 2001 (il avait 24 ans). Cela sent à plein nez la demande de report pour y couper !

A titre de comparaison, même François Hollande a souhaité effectuer son service militaire alors qu'il était réformable !!!

Le chef d'Etat major des armées n'a pas jeté cela en pâture aux micros, mais l'a fait dans un cadre légal devant des parlementaires dans un lieu duquel l'information n'a pas vocation à être publiquement diffusée sous cette forme.

Devant les soubresauts portés en ce moment au sein même des institutions, par une certaine branche de parlementaires que je surnomme "les black blocs parlementaires", je m'interroge non pas sur l'origine mais plutôt sur le désir de déstabiliser les institutions pour pérenniser un état pré insurrectionnel amorcé par les récentes élections.

La rentrée risque d'être chaude et pas forcément du fait de la canicule.

Cordialement.

Cinci
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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par Cinci » sam. 29 juil. 2017, 3:34

Retour sur le discours du président Macron évoquant les responsabilités de la France pour la rafle du Vel d'Hiv : je suis tombé sur ce commentaire de Jacques Sapir

Un Président ignorant du droit

Ce discours d’Emmanuel Macron est bien entendu particulièrement malencontreux non seulement par ce qu’il foule aux pieds le droit constitutionnel, un droit dont le Président devrait être le premier garant. Mais, il va même à l’encontre de la Convention de La Haye de 1907 sur le droit de la guerre, une convention dont tout féru de mémoire que soit Emmanuel Macron, il semble ignorer le texte. Ce dernier, en effet, stipule que les forces de police sont placées sous l’autorité de la puissance occupante dans le cas d’une occupation. Cette convention précise en effet dans sa section III « DE L’AUTORITE MILITAIRE SUR LE TERRITOIRE DE L’ETAT ENNEMI. » à l’article 43 :

« L’autorité́ du pouvoir légal ayant passé de fait entre les mains de l’occupant, celui-ci prendra toutes les mesures qui dépendent de lui en vue de rétablir et d’assurer, autant qu’il est possible, l’ordre et la vie publics en respectant, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays. »

On peut donc en déduire que la responsabilité des actes commis par l’Etat Français de Vichy dans la « zone occupée » renvoie directement à la responsabilité de l’occupant, c’est à dire de l’Allemagne nazie.

L’Etat Français de Vichy ne jouissait d’aucune liberté, si ce n’est celle d’aller au-devant des demandes de l’occupant. Mais, cela signifie que les demandes de l’occupant déterminaient, de manière directe ou indirecte, les décisions de l’Etat Français de Vichy. Ce dernier ne devant être ici considéré que comme une dépendance, pour les territoires occupés, de l’Allemagne nazie.


http://vigile.quebec/Bir-Hakeim-le-Vel-d-Hiv-et
C'est bien ce que je pensais.

A raison du traité d'Armistice du 22 juin 1940, les forces de l'ordre du pays occupé deviennent dépendantes de la puissance occupante. La république française n'a rien à voir avec une quelconque volonté politique de déporter des Juifs en masse vers l'Est, et encore bien moins vers des camps de la mort.


Enfin, l'article pointe vers d'autres commentaires ou sources.

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axou
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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par axou » sam. 29 juil. 2017, 16:00

Le gouvernement de Vichy était violemment antisémite, et n'a pas attendu l'occupation pour discriminer les Juifs. Attitude qui, bien sur, a favorisé la collaboration avec le nazisme et la déportation.

http://www.lemonde.fr/societe/chat/2010 ... _3224.html

Les horreurs commises sous le régime de Vichy étaient-elles commanditées par l'Allemagne nazie ?
Il n'y a pas de demande allemande directe pour que Vichy adopte un statut des juifs.
D'ailleurs, les travaux de Christopher Browning ont montré que dans chacun des pays alliés ou défendant la politique nazie, les Allemands n'avaient pas eu besoin de demander expressément l'adoption de lois raciales.
On est dans un jeu d'influences indirectes : faisant le choix de collaborer Vichy se devait, comme tous les autres Etats fascistes ou autoritaires d'Europe - Italie, Roumanie, Hongrie ou Bulgarie -, d'avoir un statut des juifs.


Il ne faut pas se voiler la face ! Le Danemark aussi était occupé et le gouvernement danois a protégé ses Juifs !!!!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sauvetage ... u_Danemark

Emmanuel Macron se situe dans la lignée de jacques Chirac en assumant la responsabilité du gouvernement français concernant cette tache ignoble de notre histoire. Ce faisant, il rétablit l'honneur de la France et des Français.



Concernant l'attitude des autorités catholiques sous Vichy et et lors du statut des Juifs en 1940 , un article passionnant de wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89gli ... e_mondiale

Les autorités religieuses n'approuvèrent pas le statut du 3 octobre 1940, mais il ne suscita pas la moindre réaction publique de leur part :

« Dans le silence actuel des documents, il parait incontestable que le premier statut ne suscita pas d'intervention de la part des évêques. »52
Asher Cohen résume ainsi la position des évêques français : « ils donnaient carte blanche pour le statut et la loi contre les Juifs étrangers, mais aussi, sans le savoir, lançaient un avertissement contre les déportations »53.

L'allocution pascale de Mgr Alexandre Caillot, évêque de Grenoble, en 1941 comporte un passage clairement antisémite :

« [L'affaiblissement de l'âme nationale française] a été l'œuvre de la franc-maçonnerie, aidée par cette autre puissance, non moins néfaste, des métèques, dont les juifs offraient le spécimen le plus marqué, sinon le plus gros contingent. »54
La terminologie employée dans le compte-rendu de l'ACA révèle l'antijudaïsme latent qui subsiste dans certains milieux catholiques et qui culmine chez les catholiques proches de l'Action Française d'où sera issu Xavier Vallat qui avait milité à l'Association catholique de la jeunesse française (ACJF) avant de devenir en mars 1941 le premier responsable du Commissariat général aux questions juives, chargé de mettre en application les lois d'exclusion.

L'historien François Delpech analyse en détail les raisons de cette attitude et de ces propos des évêques en les resituant dans la mentalité socio-religieuse de l'époque, fortement travaillée par l'antisémitisme traditionnel ambiant :

« Il est clair que les milieux catholiques traditionnels étaient particulièrement exposés à la contagion de l'antisémitisme, en raison de la persistance du vieil antijudaïsme religieux et des liens qui unissaient encore le monde catholique et les milieux de droite hostiles à la République et à la laïcité [...]. La presse évoluera [...], mais cet antisémitisme, indissociablement économique, social et politique, a persisté et s'est aggravé avec la crise et la montée de la xénophobie. »55

En 1997, 16 évêques de l'Église de France ont exprimé publiquement la repentance pour les silences vis-à-vis de la situation des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale56.


La rafle du Vel d'Hiver va provoquer un sursaut (enfin) chez les évêques en faveur des Juifs :

. Le 23 août, alors que la police française prépare des rafles de Juifs étrangers en zone libre, Mgr Saliège, archevêque de Toulouse fait lire dans son diocèse une lettre pastorale qui condamne les rafles le plus clairement qui soit :

« [...] Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine, qui impose des devoirs et reconnaît des droits [...] Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d'une famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle [...] Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n'est pas permis contre eux [...] un chrétien ne peut l'oublier [...] »

Le préfet avait usé de toutes sortes de pressions pour empêcher la lecture de la lettre. Après les rafles qui ont lieu le 26 et 28 août, l'évêque de Montauban, Mgr Théas fait lui aussi lire une lettre en chaire. Le 6 septembre, c'est au tour du cardinal Gerlier, à Lyon, dont la lettre est un peu plus circonscrite, et Mgr Delay, à Marseille, qui tout en affirmant « que notre pays a le droit de prendre toutes mesures utiles pour se défendre contre ceux qui, en ces dernières années surtout, lui ont fait tant de mal » condamne les déportations « peut-être à la mort » avec le même fermeté que Mgr Saliège.

Bien à vous,

Axou

Cinci
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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par Cinci » dim. 30 juil. 2017, 20:25

Il s'agit de comprendre la nature du point soulevé. Merci pour l'effort.


Le geste politique d'Emmanuel Macron accrédite la thèse selon laquelle la "personnalité morale de la France" serait coupable.

La collectivité nationale française devrait donc, - tous les citoyens d'extraction française par association, - battre sa coulpe, s'estimer moralement en dette à l'égard des Juifs, et au sujet du crime par excellence du XXe siècle, non pas la xénophobie, la bêtise ou quelque vague antisémitisme mais bien la volonté de faire disparaître tout un peuple comme les nazis le souhaitaient.

En tant que président de la république française, Emmanuel Macron accrédite l'idée que le "vrai gouvernement légitime de la France" aurait été d'accord avec le plan d'extermination des hitlériens. Il serait parfaitement naturel, normal et correct, pour des politiciens français de l'an 40, d'expédier aux abattoirs des femmes et des enfants et des citoyens français d'origine israélite mais simplement du fait de la qualité d'être israélite.

:!:

Le gouvernement légitime de la France sera celui du Maréchal en rétrospective, d'après Emmanuel Macron. Un gouvernement désireux de faire plus et mieux, en 1942, que celui des maîtres à Berlin. C'est le message que va capter la planète entière (au mépris de la vérité historique) à la suite de performances comme celles d'Emmanuel Macron au sujet de la fameuse rafle de 1942.

Ainsi, tous apprendront que les Français sont coupables ... pas les Anglais, pas les Américains ... Non, les Français... Axou, faites excuses pour vos crimes racistes et ceux congénitaux hérités de vos parents naturellement enclin au national-socialisme ! - Pas d'accord? Vous ne mangez pas de ce pain-là? On veut bien vous croire, à la condition que vous adhériez d'abord au magnifique programme du multiculturalisme , comme tous les gens respectables et fréquentables du regroupement en marche vont faire. "There is no alternative", comme disait l'autre.

- Bienvenue dans le merveilleux monde politique de la propagande!


Le geste de mémoire d'Emmanuel Macron représente pour moi un avatar du film Le chagrin et la pitié. Un film que Simone Veil aura pu condamner à l'époque, comme on le sait. Nous avons affaire ici, avec monsieur Macron, au même terreau idéologique et propagandiste que chez Marcel Ophul (ou Cohn-Bendit), et visant essentiellement à liquider moralement des adversaires politiques (cf. conservateurs, nationalistes, catholiques).

Les historiens Léon Poliakov, Gerald Reitlinger (en) et Alain Michel émettent un avis différent de [l'américain] Paxton et considèrent que le régime de Vichy, bien qu'antisémite, a cherché à amortir l'impact de la déportation des Juifs de France, et réussi à le faire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Paxton
Qui est Léon Poliakov?

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Poliakov

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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par axou » mer. 02 août 2017, 14:15

Cher Cinci,

j'ai déja répondu dans mon précédent post à vos propos. rien à rajouter.
Vous ne comprenez pas ce dont ils s'agit. il ne s'agit pas de battre sa coulpe et de se vautrer dans la culpabilité, il s'agit de reconnaissance des faits. Et c'est justement la reconnaissance en vérité des faits qui permet de libérer de la culpabilité. M Macron, à la suite de J Chirac (rappelons le) a agi comme les autorités catholiques en 97 ; reconnaître la responsabilité du gouvernement français dans mise en place de la solution finale.
Ce n'est pas les Français qui sont coupables !!! tout le monde sait bien le nombre de personnes engagées dans la Résistance (à commencer par mes grand-parents ) ou simplement résistants humblement à leur manière en aidant qui pouvait l'être, au quotidien). D'ailleurs, des milliers de Juifs devant être arretés le jour du Vel d'Hiv ont été cachés par leurs voisins.

Vous ne faites donc pas la différence entre le gouvernement français et les Français ? de nombreux Français ont sauvé l'honneur de la France alors même que leur gouvernement sombrait dans le déshonneur.

Que vouez vous qu je vous dise si vous ne reconnaissez pas les faits historiques et si vous confondez des notions bien distinctes .
J'imagine que vous ne supportez pas non plus la repentance de l'Eglise de France en 1997....

Vous avez bien lu que le gouvernement danois occupé a protégé ses Juifs ?
Vous avez bien lu que le gouvernement français occupé a collaboré avec le pouvoir nazi et déversait une propagande ignoble sur les Juifs avant d'aider à leur arrestation ?

Alors ? que rajouter de plus ? Je vous rappelle que la vérité rend libre !


Bien à vous,

Axou

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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par prodigal » mer. 02 août 2017, 14:50

Chère Axou,
je crois justement qu'en l'occurrence ce ne sont pas les faits qui sont remis en question, mais leur interprétation.
Il existe en effet en France deux grandes manières concurrentes de situer le régime de Vichy dans l'histoire de France.
La première, celle de De Gaulle et de Mitterrand, est de considérer que le régime de Pétain n'avait aucune légitimité, et qu'il a représenté un abandon de souveraineté au profit de la puissance occupante. Il s'ensuit que tout ce qui s'est fait au nom de la collaboration n'engage pas la responsabilité de la France, mais seulement des mauvais Français, traîtres à leur pays, et soumis à l'Allemagne.
La seconde, celle de Chirac et Macron, est de considérer que le gouvernement légitime de la France durant la collaboration était celui de Pétain, ce qui, bien évidemment, a pour conséquence le devoir de repentance.
A vrai dire, aucune de ces deux visions ne me semble totalement satisfaisante. Je pense que la posture adoptée varie selon l'utilité politique. Actuellement, il semblerait que la vision De Gaulle-Mitterrand passe mal, qu'elle est vue comme un déni plutôt que comme une affirmation de la grandeur de la patrie. C'est pourquoi Macron a préféré mettre ses pas dans ceux de Chirac, à mon avis.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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Re: La présidence d'Emmanuel Macron

Message non lu par axou » mer. 02 août 2017, 14:54

prodigal a écrit :
mer. 02 août 2017, 14:50
Chère Axou,
je crois justement qu'en l'occurrence ce ne sont pas les faits qui sont remis en question, mais leur interprétation.
Il existe en effet en France deux grandes manières concurrentes de situer le régime de Vichy dans l'histoire de France.
La première, celle de De Gaulle et de Mitterrand, est de considérer que le régime de Pétain n'avait aucune légitimité, et qu'il a représenté un abandon de souveraineté au profit de la puissance occupante. Il s'ensuit que tout ce qui s'est fait au nom de la collaboration n'engage pas la responsabilité de la France, mais seulement des mauvais Français, traîtres à leur pays, et soumis à l'Allemagne.
La seconde, celle de Chirac et Macron, est de considérer que le gouvernement légitime de la France durant la collaboration était celui de Pétain, ce qui, bien évidemment, a pour conséquence le devoir de repentance.
A vrai dire, aucune de ces deux visions ne me semble totalement satisfaisante. Je pense que la posture adoptée varie selon l'utilité politique. Actuellement, il semblerait que la vision De Gaulle-Mitterrand passe mal, qu'elle est vue comme un déni plutôt que comme une affirmation de la grandeur de la patrie. C'est pourquoi Macron a préféré mettre ses pas dans ceux de Chirac, à mon avis.
Vous résumez bien les choses cher Prodigal.

Axou

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