[Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

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Milla
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[Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Milla » ven. 13 janv. 2017, 1:05

Bonsoir,

je me permets de signaler sur ce forum un long article qui cherche à expliquer pourquoi le Brexit, l’élection de Donald Trump et même la victoire de François Fillon à la primaire de la droite en France, s'ils ont surpris nombre de commentateurs et de journalistes, n'étaient pas si imprévisibles que cela.
C'est à lire sur le blog d'Henrik Lindell (La Vie) : http://www.lavie.fr/blog/henrik-lindell ... -2017,4819

Beaucoup de ses observations sont, de mon point de vue, pertinentes. Sur le fait que de nombreuses américaines ont voté pour Trump malgré son image de macho vulgaire, par exemple :
Du coup, l’explication n’est-elle pas plutôt que celles qui ont dit oui à Trump au détriment de Clinton l’ont fait parce qu’elles ne se sentaient vraiment pas à l’aise avec la politique de la candidate ? Il semble en effet que le problème n’était pas le genre. Le problème, c’était vraiment Clinton, fût-elle une femme. Une chose est sûre : la candidate elle-même a insisté sur le fait qu’elle était une femme et que le fait de voter pour elle serait en soi un vote pour le progrès des droits des femmes. Et c’est donc exactement ce type de « politique d’identité » (identity politics) de Hillary Clinton qui n’a pas fonctionné. Une grande partie des électrices, notamment blanches, n’ont pas marché, même quand le candidat en face semblait effectivement sexiste. Voilà le constat, somme toute assez surprenant, voire dérangeant.

En l’occurrence, Hillary Clinton était associée au pouvoir en place depuis plusieurs décennies. Avocate, riche, bourgeoise, ancienne secrétaire d’Etat, l’ex-première dame n’était pas populaire même si elle avait vécu des problèmes de couple triviaux et douloureux et suscité une certaine sympathie pour ce qu'elle avait dû endurer en tant qu'épouse. Au total, il était assez difficile de s’identifier à elle en tant que femme. Et, de toute façon, pour beaucoup de femmes issues de conditions modestes, le principal enjeu n’est tout simplement pas l’amélioration de la condition spécifiquement féminine, mais l’économie, le salaire et l’emploi. Ces femmes ont donc voté aussi « populiste » que leurs maris.

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prodigal
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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par prodigal » ven. 13 janv. 2017, 12:59

Je me permets cependant une petite observation : Hillary Clinton a obtenu plus de voix que son adversaire, et donc (je ne suis pas allé vérifier) je suppose qu'en nombre de voix son score est plus qu'honorable, et ne correspond pas à un rejet. L'explication de l'élection de Trump par le rejet des élites me semble donc un petit peu courte, trop facile en quelque sorte, même si elle fait le bonheur de la sphère des commentateurs.
En revanche il y a quelque chose qui me paraît digne d'être souligné, c'est le non-rejet de Trump, malgré le fait que les media aient préféré Clinton. Ce n'est pas tout à fait la même chose.
Mais le fait est, qu'on s'en félicite ou qu'on s'en lamente, Trump, mégalomane, menteur et vicieux, si l'on en croit ce qui est dit partout sur lui, n'a pas été jugé indigne d'exercer la fonction de président des Etats-Unis. C'est ceci qui me pose question personnellement.
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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Cinci » ven. 13 janv. 2017, 15:28

Un petit résumé :


A) Le politiquement correct

C’est à partir de ce moment que l’électorat américain lui prêtera une oreille de plus en plus attentive, peu importent ses excès, dit Laure Mandeville. Mais le dernier ingrédient de la recette Trump, dit-elle, fut son côté antipolitiquement correct.

« Ceux qui ont vécu aux États-Unis savent combien la dictature du politiquement correct est omniprésente et à quel point l’ultragauche a pris le contrôle des idées dans les universités. Je pense qu’au fond, même si Trump exagère et en dit toujours trop, même s’il est parfois très inquiétant, le peuple américain se dit que seul un personnage aussi indomptable pourra renverser la vapeur. »

B) Le mondialisme qui sacrifie la nation ou le culte politique des apatrides faisant l'Impasse sur les projets collectifs ou la notion de bien commun

Selon la correspondante du Figaro, Trump a saisi le désarroi de ces gens dont on ne parle jamais, la classe blanche paupérisée abandonnée par les démocrates. « Depuis des années, les libéraux étaient convaincus que les minorités leur assureraient la victoire électorale. Ils avaient complètement oublié la question de classe. » Or, les inégalités se sont creusées de manière spectaculaire sous Obama.


C) Le manque d'indépendance des médias ou leur asservissement aux intérêts de Wall Street

La correspondante [...] s’inquiète de l’opposition systématique des grands médias qui ont largement dépassé leur mission d’informer, dit-elle, en faisant tout pour abattre Trump. « Les grands médias l’ont d’abord pris pour un clown, dit-elle. Il était tellement à l’opposé de leur doxa idéologique sur la globalisation heureuse. À partir du moment où ils ont compris qu’il allait gagner, ils ont basculé dans un parti pris absolu qui les aveugle toujours sur ses capacités et sur le mouvement de colère qu’il représente. »

[...]

Cet épisode laisse un goût amer à la journaliste, qui s’inquiète du discrédit radical dont jouissent aujourd’hui les médias américains dans la population. « J’ai le sentiment que les Américains ne croient plus dans leurs médias. C’est très dangereux, car ils se précipitent vers des médias alternatifs parfois complètement dingues ou qui donnent carrément dans la propagande. On a d’un côté des médias qui refusent obstinément la légitimité du président. Et de l’autre, de nouveaux médias qui lui permettent de passer outre. Cette rupture totale entre les élites, les médias et Trump est inquiétante. Surtout dans un contexte international qui demeure terriblement fragile. »


http://www.ledevoir.com/international/e ... on-blanche

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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Relief » ven. 13 janv. 2017, 15:28

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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Cinci » ven. 13 janv. 2017, 15:50

Dans l'article de La Vie :
Le vote FN, comme le Brexit, est d’abord, faut-il le rappeler, un vote de classe. Et face à lui s’érige parfois un véritable mépris de classe, voire un « racisme de classe » venant notamment de la gauche. Le vote Fillon est, lui, surtout un vote de la droite catho, conservatrice (mais économiquement libérale) et provinciale, issue de la « France périphérique », donc également peu pris en compte par des observateurs (puisque la plupart d’entre eux sont tout sauf cathos, conservateurs, venant de la France périphérique, etc..)

Quant au vote Trump, c’est plus compliqué, mais il correspond à l’évidence à une sociologie qui est aux antipodes de la culture qui domine dans les médias (milieux urbains, diplômés, habitués à la diversité et souvent économiquement aisés), alors que le personnage lui-même est un produit de la bourgeoisie new-yorkaise devenu multimilliardaire.
En un mot : la plupart de ces observateurs patentés, grands commentateurs, journalistes et autres sont aveuglés par l'idéologie qui les imprègne. De là, un manque de respect prononcé pour toute expression qui n'entrerait pas dans le cadre de leur schéma de pensée pré-conçu.

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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par prodigal » ven. 13 janv. 2017, 18:26

Qui aveugle qui?
Comme vous le dites, Cinci, Trump n'a rien à voir avec ses électeurs, d'un point de vue sociologique. Comme je l'ai dit plus haut, il est selon toute apparence mégalomane, menteur et vicieux. Ajoutons que Relief rappelle à juste titre l'impopularité d'Hillary Clinton, mais cela ne fait que confirmer mon message précédent : obtenir tant de voix quand on est impopulaire, et pas franchement convaincante, cela ne peut pas s'appeler un "rejet des élites" sauf pour des analystes paresseux.
En fait, je ne vois aucune raison de penser que ceux qui ont voté Trump l'ont fait malgré eux, en se bouchant le nez, par volonté révolutionnaire anti système. Ils ont voté Trump, me semble-t-il, parce que ce personnage mégalomane menteur et vicieux leur a plu. C'est cela que désire une partie importante du peuple américain.
Ce n'est évidemment pas rassurant parce que c'est le signe que le suffrage universel ne joue plus son rôle conservateur, qui naguère tempérait les passions et préférait les politiques sérieux, prudents et crédibles aux aventuriers. Cela rappelle un peu la situation des années 30.
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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Relief » ven. 13 janv. 2017, 22:32

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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par prodigal » sam. 14 janv. 2017, 11:34

Relief a écrit :
ven. 13 janv. 2017, 22:32
A une femme, les Américaines blanches ont majoritairement préféré un harceleur sexuel, mégalomane menteur et vicieux. C'est curieux ! Que penser d'elles ? Qu'elles sont toutes des perverses et qu'on n'aurait jamais dû donner le droit de vote aux femmes ? Ou bien y a-t-il une analyse plus sérieuse à faire du pourquoi de leurs votes ?
Mais c'est la question que je vous pose, à vous comme aux autres. Les jugements de valeur sur l'électorat sont de vous (même si j'ai bien compris qu'ils étaient ironiques), pas de moi. Je constate les faits, et constate aussi que je n'ai pas l'explication, mais que l'explication qui tourne en boucle partout ("c'est parce que le peuple est opposé aux élites") est un peu courte, et ne rend pas compte des faits.
Relief a écrit :
ven. 13 janv. 2017, 22:32
prodigal a écrit :Cela rappelle un peu la situation des années 30.
La réduction Ad Hitlérium pour comprendre l'élection américaine de 2016, est-ce vraiment sérieux ? ;)
Le peuple est sot à chaque fois qu'il ne vote pas comme le souhaitent ses élites ?
Cela n'a absolument rien à voir avec ce que j'ai dit, s'il vous plaît restez sérieux et objectif dans la discussion.
Le point commun avec la situation des années 30, c'est que des élections démocratiques ont conduit à élire des personnages reconnus comme répugnants, et "risqués". C'est tout. Je ne prétends pas l'expliquer, je dis que cela me pose question.
Bien sûr, une hypothèse rassurante est de se dire que ces personnages ne sont en fait pas répugnants du tout (ou seulement l'un d'entre eux, Trump peut-être). C'est peut-être la vôtre. Il en faudra plus que cet élan de tolérance et d'optimisme pour me convaincre cependant, mais si Trump se révèle un bon président à l'épreuve des faits, eh bien je changerai d'avis, voilà tout.
Quant à faire du souhait des "élites" le critère du juste et du bien, rien n'est plus éloigné de ma pensée je vous assure. Je n'accepte d'ailleurs même pas cet emploi fautif du mot "élite".
Mais cela ne m'oblige pas à sacraliser le suffrage universel. Je ne me sens pas tenu d'adhérer à une opinion avec comme seule raison qu'elle soit majoritaire. Vous non plus avais-je cru comprendre, mais peut-être me suis-je trompé.
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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Cinci » dim. 15 janv. 2017, 1:21

Ce n'est évidemment pas un rejet "massif" du Parti démocrate et d'Hillary Clinton vu que les résultats ont été serrés. En plus, il faudrait bien compter avec l'usure du pouvoir. N'importe quel parti politique réussira difficilement à se faire élire pour plus de deux mandats consécutifs.

L'étonnement c'est bien que Trump soit parvenu à devenir le chef du Parti républicain, pour commencer. Et ensuite qu'il ait pu remporter l'élection malgré le fait qu'il avait tous les commentateurs sérieux contre lui, avec le tout Hollywood et l'ensemble des médias. Cette surprise qui n'est pas mince fait songer qu'une portion quand même appréciable de l'électorat souhaiterait un changement de cap significatif dans des domaines comme ceux que je mentionnais. Normalement, avec le discours que Trump répétait partout, même les gens du Parti républicain aurait dû s'Inquiéter, en le sens que l'on se serait attendu à ce qu'ils auraient pu craindre de mordre la poussière avec un tel candidat. Normalement, Trump n'aurait pas pu franchir les étapes de la convention de son parti.

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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Cinci » lun. 16 janv. 2017, 17:20

Chère Milla,
En l’occurrence, Hillary Clinton était associée au pouvoir en place depuis plusieurs décennies. Avocate, riche, bourgeoise, ancienne secrétaire d’Etat, l’ex-première dame n’était pas populaire même si elle avait vécu des problèmes de couple triviaux et douloureux et suscité une certaine sympathie pour ce qu'elle avait dû endurer en tant qu'épouse. Au total, il était assez difficile de s’identifier à elle en tant que femme. Et, de toute façon, pour beaucoup de femmes issues de conditions modestes, le principal enjeu n’est tout simplement pas l’amélioration de la condition spécifiquement féminine, mais l’économie, le salaire et l’emploi. Ces femmes ont donc voté aussi « populiste » que leurs maris.
Je serais également d'accord avec cette observation d'Henrik Lindell. Je pense qu'il y avait là un facteur. Ça ne veut pas dire que des femmes sont incapables de s'identifier à Hillary Clinton ou à ses thèmes les plus populaires. Mais qu'Il n'existe pas un vote monolithique comme celui de tous les femmes du pays en faveur d'Hillary Clinton simplement parce que ce serait une femme.

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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Cinci » lun. 16 janv. 2017, 19:48

Pourquoi les pauvres votent à droite ...

http://www.lemonde.fr/elections-america ... 29254.html

C'est le genre d'ouvrage que je devrais lire un jour. L'article donne un bon aperçu du problème. Au final, il recoupe une observation de Prodigal sur ce que voudrait une partie de l'électorat à quelque part soit une société réellement inégalitaire. Brrrr ...

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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par prodigal » mer. 18 janv. 2017, 15:45

Cher Cinci,
je ne me souviens plus des circonstances où j'aurais fait cette observation mais je m'y reconnais assez je l'avoue.
La raison en est pour moi assez générale : on part du faux principe républicain selon lequel si on donne le droit de vote aux gens ceux-ci l'exerceront en manifestant le meilleur d'eux-mêmes, à savoir leur intelligence, leur impartialité, leur souci de fraternité, etc.
Mais je ne vois pas de raison majeure pour qu'il en soit ainsi, et je conçois plutôt que ce sont des hommes réels qui votent, chargés de tous les péchés et peu désireux de s'amender. C'est pourquoi je ne vois hélas rien de vraiment étonnant à ce que beaucoup votent en priorité pour sauvegarder leurs intérêts égoïstes, voire, très fréquemment, votent en pensant d'abord au voisin à qui le candidat choisi a promis de nuire! (c'est le mécanisme aujourd'hui bien connu du bouc émissaire) :(
Ce douloureux phénomène ne peut que s'accentuer dans une société médiatique, où la politique est un spectacle et l'occasion de supporter ses champions (on ne dit plus candidat au deuxième tour, mais qualifié pour la finale!).
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Re: [Article] Cinq observations sur le "populisme" pour 2017

Message non lu par Cinci » ven. 20 janv. 2017, 20:01

Salut Prodigal,

Merci pour le commentaire.

Oui, je ne trouve rien à redire à votre observation.

Ici :
[...] je conçois plutôt que ce sont des hommes réels qui votent, chargés de tous les péchés et peu désireux de s'amender. C'est pourquoi je ne vois hélas rien de vraiment étonnant à ce que beaucoup votent en priorité pour sauvegarder leurs intérêts égoïstes, voire, très fréquemment, votent en pensant d'abord au voisin à qui le candidat choisi a promis de nuire! (c'est le mécanisme aujourd'hui bien connu du bouc émissaire)
ou
Ce douloureux phénomène ne peut que s'accentuer dans une société médiatique, où la politique est un spectacle et l'occasion de supporter ses champions (on ne dit plus candidat au deuxième tour, mais qualifié pour la finale!).
Je fais le constat comme vous. C'est un facteur de l'équation.

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