Élections américaines : Donald Trump et Hillary Clinton

« Par moi les rois règnent, et les souverains décrètent la justice ! » (Pr 8.15)
poche
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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par poche » mer. 10 août 2016, 11:54

Trump lui-même a déclaré en faveur de la torture.
Il a parlé en faveur du racisme contre les citoyens américains d'origine mexicaine.
Il a insulté la famille d'un militaire qui est mort dans la bataille.

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Héraclius
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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par Héraclius » mer. 10 août 2016, 20:59

Trump n'est pas anti-avortement non plus, loin de là.

http://trumporjesus.com/
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par etienne lorant » jeu. 11 août 2016, 10:24

Wow !


Que pensez-vous de ceci ?


Les cinq plus gros mensonges de Donald Trump
Le milliardaire américain, candidat à l'investiture républicaine, accumule les énormités. Francetv info revient sur ses sorties mensongères les plus mémorables de la campagne en cour :


http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/pr ... 70183.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: L'inspecteur Harry s'est prononcé enfin

Message non lu par etienne lorant » jeu. 11 août 2016, 17:33

Relief a écrit :
cielbleu a écrit :Le Pape françois aurait dit que Trump n'était pas Chrétien. Trump n'en a peut rien à faire du Christianisme. Dans l'autre cas, je crois qu'il se trompe. Il serait juste pécheur.
Le Pape françois aurait dit ...- ce serait plus simple de citer intégralement ce que le Pape a pu dire, avec la référence, ou bien de s'abstenir de se fonder sur des "on-dit"...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par etienne lorant » ven. 12 août 2016, 17:28

Il me semble qu'il y a, sur ce thème, beaucoup de "katos" pur et dur qui voteraient Donald Trump. Si ce dernier est à l'image du fiston de Bush, qui a ravagé l'Irak pour cacher ses relations toutes particulières avec les Saoudiens, il y aura de nouveau du sang, de la sueur et des larmes.


Un document classifié prouve le rôle financier des Saoudiens dans les attentats du World Trade Center, assure l'ex-sénateur Bob Graham.

Ce texte, qui pose la question du rôle de l'Arabie saoudite dans l'organisation des attentats du World Trade Center, faisait partie du fameux rapport sur le 11 septembre 2001, supervisé par le Comité du renseignement du Sénat, et son ancien président Bob Graham. Mais au moment de sa publication en 2002, ce sénateur démocrate de Floride, qui a depuis quitté le Congrès, a découvert avec stupéfaction que les 28 pages avaient été supprimées et classifiées à la demande de l'Administration Bush. «Raisons de sécurité nationale», avait expliqué à l'époque l'équipe de George W. Depuis toutes ces années, c'est ce même argument qui a empêché la déclassification du texte, malgré les efforts de Graham, l'un des rares à avoir lu le document, même s'il peut être accessible aux élus qui en font la demande.

«C'est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris.»
L'ancien sénateur Bob Graham

«Ce rapport montre la participation directe du gouvernement saoudien dans le financement du 11 Septembre», déclare l'ancien sénateur au Figaro. «Nous savons au moins que plusieurs des 19 kamikazes ont reçu le soutien financier de plusieurs entités saoudiennes, y compris du gouvernement. Le fait de savoir si les autres ont été soutenus aussi par l'Arabie saoudite n'est pas clair, car cette information a été cachée au peuple américain», ajoute Graham. «On nous dit que cela ne peut être fait pour des raisons de sécurité nationale, mais c'est exactement le contraire», poursuit-il.

«Publier est important précisément pour notre sécurité nationale. Les Saoudiens savent ce qu'ils ont fait, ils savent que nous savons. La vraie question est la manière dont ils interprètent notre réponse. Pour moi, nous avons montré que quoi qu'ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir al-Qaida, puis plus récemment dans l'appui économique et idéologique à l'État islamique. C'est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d'extrémisme qui a frappé Paris», martèle l'ancien sénateur. Un autre élu qui a lu le document a confié au New Yorker que «les preuves du soutien du gouvernement saoudien pour les événements du 11 Septembre étaient très dérangeantes» et que la «vraie question est de savoir si cela a été approuvé au niveau de la famille royale ou en dessous».

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -riyad.php
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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par etienne lorant » ven. 12 août 2016, 17:37

Relief a écrit :Trump accuse Obama d'avoir «créé» le groupe État islamique
C'est parce qu'il ne peut pas dire ouvertement que le Président est un "sale nègre"... évidemment !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par poche » dim. 14 août 2016, 12:32

Donald Trump a dit qu'il allait commander les soldats américains à commettre des crimes de guerre.

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Message non lu par Cinci » lun. 15 août 2016, 4:16

John R. Mac Arthur, un correspondant américain, francophile, plutôt progressiste*. Il est connu des lecteurs québécois du prestigieux quotidien montréalais Le Devoir. Il réside à Paris en ce moment. Dans son numéro du mois d'août 2016, le journal Le Monde diplomatique publie un grand article de lui et au sujet de madame Hillary Clinton. Il s'efforce alors d'expliquer aux lecteurs pourquoi son impopularité serait assez marquée aux États-Unis.

Il décline une petite recension des éléments qui fâchent et qui se rattachent à son dossier.

Tiré de son article :

... ses trois discours rémunérés 225 000 dollars chacun devant les banquiers de Goldman Sachs, son soutien indéfectible aux accords de libre-échange, son appui au renversement du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi [...]

Il y en a d'autres :

... de retour d'un voyage dans le sud des États-Unis effectué en 2013 et 2014, l'écrivain Paul Theroux disait avoir vu, dans l'Arkansas, "des villes qui ressemblent à des villes du Zimbabwe, aussi négligée et assiégée". Il raillait la Fondation Clinton, "ambitieuse quand il s'agit de sauver des éléphants d'Afrique" - c'est l'un de ses programmes phares - mais qui se désintéresse des familles noires pauvres dans l'État natal de M. William Clinton.

Dès le début de son premier mandat, soucieux d'améliorer le financement des campagnes électorales [...] s'était attelé à tirer le parti vers la droite. Pour cela, il [Bill Clinton] avait tout misé sur la promulgation de l'accord de libre-échange nord-américain, aussi apprécié des multinationales que détesté des électeurs démocrates. Mme Clinton ne s'y est jamais opposée.

Enhardi par ce succès libre-échangiste, M. Clinton allait progressivement revenir sur les principes essentiels de l'État-providence américain, en vigueur depuis les années 1930 et le New Deal de Franklin D. Roosevelt. Il imposa une réforme de l'assistance publique qui privait d'aides plus de onze millions de familles pauvres.

En signe de protestation , M. Peter Edelman - époux de la fondatrice du Children's Defense Fund cher à Mme Clinton - démissionna de son poste de sous-secrétaire à la planification et à l'évaluation : "... cette loi va pénaliser des millions d'enfants pauvres", déclarait-il en mars 1997 dans le mensuel The Atlantic. Des enfants, surtout noirs et latinos, pénalisés par les politiques menées par son mari? Une fois de plus, Mme Clinton resta muette.

Il poursuit :

En novembre 1999, William Clinton a abrogé la loi Glass-Steagall, qui séparait depuis 1933 les fonctions de banque commerciale et de banques d'affaires afin de décourager la spéculation avec l'argent des petits épargnants. Certains, à l'instar du républicain John McCain proposent aujourd'hui de revenir sur cette abrogation. Pas la candidate démocrate : "Il n'y aura pas de retour à la loi Glass-Steagall", a tranché son conseiller économique Alan Blinder, interrogé par Reuters le 13 juillet 2015.

En fait, voter pour Mme Clinton en novembre, c'est opter pour un couple inséparable, dont chaque membre est le plus proche conseiller de l'autre. D'ailleurs, l'ancienne secrétaire d'État a d'ores et déjà annoncé la couleur. Si elle remporte l'élection, c'est son époux qui conduira sa politique économique : "Il aura la charge de revitaliser l'économie, parce qu'il sait comment faire", a-t-elle déclaré lors d'un meeting dans le Kentucky, le 15 mai 2016.

Encore :

Le 10 octobre 2002, au Sénat, elle affirme son soutien à l'invasion de l'Irak, relayant tous les mensonges de la Maison Blanche sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein.

Au sujet de la Libye :

Avec le président Obama, elle précipite les États-Unis dans une nouvelle guerre, sans demander l'autorisation au Congrès, comme l'exige pourtant la Constitution


Source : John R. McArthur, "Le rejet du candidat républicain étouffe les critiques. Union forcée autour de Hillary Clinton", Le Monde diplomatique , août 2016

* Directeur du Harper's Magazine, auteur de L'illusion Obama. Chronique d'un intellectuel libéral aux États-Unis, Les Arènes, Paris, 2012

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par Cinci » lun. 15 août 2016, 15:19

On peut considérer Trump le candidat versus Hillary, ensuite le propos de Philippe Muray.



La réflexion de l'auteur :
  • "... il ne va pas rester grand chose si ça continue à ce train-là. Tout est certifié hypocalorique, la vie, la mort, les supposées idées, les livres, les conflits "propres" dans le Golf, l'art, les pseudo-passions, la prétendue information, les émissions télé.

    On décrète des "journées sans tabac". Pourquoi pas des journées sans femme? Des femmes garanties sans cholestérol? Des idéologies sans matière grasse? Avec quoi pourrions-nous assouvir le besoin de négatif en nous, depuis que le négatif a été décrété hors-la-loi? si ce n'est avec les dangers du passé? Nous sommes bien trop fragiles, désormais, bien trop privés d'immunités [...] Plus de surprises autres qu'organisées [...] L'Imprévisible ne viendra plus, nous pourrions en tomber malade. Le spontané arrive sous vide,

    [...]

    Il n'y a pas que les cigarettes qui soient mild, la bière light et les charcuteries extra-maigres. Toute virulence est effacée. L'Histoire ne s'accélère pas, comme on le prétend, elle galope de plus en plus vite dans le déjà-vu le plus domestiqué, le déjà-pensé le plus somnambule. Nous sommes si fragiles qu'on nous ménage. On nous épargne les vrais dangers. [...]

    Les moindres événements sont si bien téléphonés, des années parfois à l'avance, qu'ils ont l'air de leur propre commémoration quand ils osent enfin se présenter, Par la grâce anticipante des sondages, une élection présidentielle n'est plus qu'un gag minable réchauffé, une histoire drôle éculée. Le Bicentenaire en 89, avait l'air de sa rediffusion. Les intolérables illuminations de Noël commencent trois mois plus tôt chaque année. La galette des rois s'étend sur les oeufs de Pâques. Les collections d'hiver bavent jusqu'aux soldes de l'année suivante, Ce principe d'anticipation gagne même les plagieurs professionnels, ils ne peuvent plus attendre qu'un livre soit sorti pour en pomper toute la moelle, en livrer une version réchauffée.

    Les périls du "premier degré" s'effacent sous les félicités du marché définitivement planifié. Le Bien est la vieillesse du monde, l'interminable troisième âge de la planète.

    L'éclipse du principe maléfique, de la part maudite, du "négatif", est la grande énigme du temps. Que se passe-t-il sous cette couche de laque, sous ces glacis de pureté, de litotes sucrées, sous ces glaçages d'innocence au sirop? sous ces lessivages sans phosphates?

    La Bienfaisance est une manière de parler, la Charité un effet de style. Tout ce qu'on vous demande est d'y croire. D'avoir la foi qui sauvera le Spectacle [...]

    Et puis surtout de dire bien haut. De répéter chaque fois qu'il faut que vous adorez ce qu'il faut adorer, que vous condamnez ce qu'Il faut condamner, le racisme un peu partout, les régionalismes terroristes, les intégrismes islamiques, les populismes, les poujadismes, le trafic d'Ivoire ou de fourrure, la sponsorisation du Paris-Dakar et la renaissance des nationalismes dans les pays de l'Est délivrés. Dilige et quod vis fac, écrivait saint Augustin : "Aime et fais ce que tu veux". De nos jours, ce serait plutôt : Dis que tu aimes, et fais du business.

    Le Bien a toujours eu besoin du Mal, mais aujourd'hui plus que jamais. Le faux Bien a besoin d'épouvantails; moins pour les liquider, d'ailleurs, que pour anéantir à travers eux ou au-delà d'eux, ce qu'il pourrait rester encore, de par le monde, d'irrégularités inquiétantes, d'exceptions, de bizarreries insupportables, enfin les vrais dangers qui menacent, quoique l'on n'en parle jamais.


    Source : P. Muray, L'empire du bien, p. 36
Dernière modification par Cinci le lun. 15 août 2016, 15:37, modifié 1 fois.

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par Cinci » lun. 15 août 2016, 19:02

Je reprend :

Enhardi par ce succès libre-échangiste, M. Clinton allait progressivement revenir sur les principes essentiels de l'État-providence américain, en vigueur depuis les années 1930 et le New Deal de Franklin D. Roosevelt. Il imposa une réforme de l'assistance publique qui privait d'aides plus de onze millions de familles pauvres.

En signe de protestation , M. Peter Edelman - époux de la fondatrice du Children's Defense Fund cher à Mme Clinton - démissionna de son poste de sous-secrétaire à la planification et à l'évaluation : "... cette loi va pénaliser des millions d'enfants pauvres", déclarait-il en mars 1997 dans le mensuel The Atlantic. Des enfants, surtout noirs et latinos, pénalisés par les politiques menées par son mari? Une fois de plus, Mme Clinton resta muette.


Il poursuit :

En novembre 1999, William Clinton a abrogé la loi Glass-Steagall, qui séparait depuis 1933 les fonctions de banque commerciale et de banques d'affaires afin de décourager la spéculation avec l'argent des petits épargnants. Certains, à l'instar du républicain John McCain proposent aujourd'hui de revenir sur cette abrogation. Pas la candidate démocrate : "Il n'y aura pas de retour à la loi Glass-Steagall", a tranché son conseiller économique Alan Blinder, interrogé par Reuters le 13 juillet 2015.

En un mot, Clinton est largement responsable de la catastrophe de 2008 aux États-Unis,


Explication :
La commission Pecora a été crée par le Comité de la banque et de la monnaie du Sénat le 4 mars 1932 afin de cerner les causes du krach boursier de 1929. Elle a découvert toute une série de pratiques abusives des banques et de leurs filiales, et, à la suite de ces constats, le Congrès a voté le Glass Steagall Banking Act de 1933, le Securities Act de 1933 (qui fixait des sanctions pour fausses informations, dans les offres d'actions) et la U.S. Security and Exchange Commission pour réglementer les Bourses

Quand j'étais président du Comité des conseillers économiques sous l'administration Clinton, j'ai participé à un comité qui comprenait tous les hauts responsables de la réglementation financière fédérale, notamment Alan Greenspan et le secrétaire au Trésor Robert Rubin. Dès cette époque, il était clair que les dérivés constituaient un danger. Pourtant, malgré tous les risques, les partisans de la déréglementation qui dirigeaient le système financier - Federal Reserve comprise - ont décidé de ne rien faire, car ils craignaient trop que la moindre mesure ne gêne par ses interférences, l'innovation du système financier. Ils semblaient penser que mieux valait nettoyer les décombres après l'accident qu'étouffer l'économie dans l'immédiat - le même argument qui servira plus tard pour éviter de crever la bulle immobilière.

- Leon Stiglitz cf infra
Et en 2008
Quelqu'un allait devoir payer les pertes. Qui? Le contribuable américain ou Wall Street? Quand les conseillers d'Obama, si intimement liés au secteur financier et aux échecs du passé, assurent qu'ils ont fait pression sur les banques avec la dernière rigueur, qu'ils leur ont imposé le plus de sacrifices possibles sans compromettre leur capacité à prêter, va-t-on les croire? Le peuple américain pense-t-il que ces hauts responsables travaillent pour lui ou pour Wall Street?

C'est une question d'équité et de principes économiques, qui exigent que les entreprises paient les conséquences de leurs actes [...] mais elles affirment qu'en les y contraignant on compromettrait leur reprise.

L'administration Obama a pris le parti des banques. Elle peut toujours dire que ce n'était pas parce que Obama voulait les couvrir de cadeaux, mais parce qu'il n'y avait pas d'autres solutions pour sauver l'économie. Les Américains ne sont pas convaincus, et ils ont raison parce qu'il y avait d'autres solutions, qui auraient préservé et renforcé le système tout en faisant davantage pour relancer le crédit, des solutions qui, à long terme, auraient laissé notre pays avec moins de dettes - des centaines et des centaines de milliards en moins - et plus de sentiment de justice. Mais elles auraient appauvri les actionnaires et les créanciers des banques. Ceux qui critiquent le plan de sauvetage d'Obama n'ont nullement été surpris que son équipe, si intimement liée à Wall Street, n'ait préconisé ces solutions.

Leon Stiglitz, Le triomphe de la cupidité,New York, Babel, 2010, p. 114
Leon Stiglitz est prix Nobel d'économie.

  • Wall Street et la City ont été les principaux ordonnateurs des politiques néolibérales qui ont essaimé aux quatre coins de la planète. Grandes banques d'investissement et d'affaires, lobbyistes, banquiers reconvertis dans la politique, à l'image des hauts cadres de la banque Goldman Sachs repliés dans leur base arrière du département du Trésor américain, tous ont âprement défendu, et obtenu, la libéralisation des flux de capitaux, la généralisation du libre-échange et le repli des États en matière de droits sociaux.

    Comme l'explique M. Georges Blakey, un ancien courtier devenu spécialiste de l'histoire des marchés financiers :" ... argent facile, golden boys flamboyants, déconnection par rapport à l'économie réelle, quelle meilleure illustration de cette dérive que les 3 millions de dollars dépensés en février 2007 par M.Stephen Schwarzman, le président du fonds Blackstone, pour son soixantième anniversaire? Une sauterie où le gotha de Wall Street avait été convié alors qu'un tsunami nommé subprime s'apprêtait déjà à submerger la finance mondiale. (Akram Belkaïd, Manière de voir, décembre 2008, no 102

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par Cinci » lun. 15 août 2016, 19:13

(bis.)
  • "En fait, voter pour Mme Clinton en novembre, c'est opter pour un couple inséparable, dont chaque membre est le plus proche conseiller de l'autre. D'ailleurs, l'ancienne secrétaire d'État a d'ores et déjà annoncé la couleur. Si elle remporte l'élection, c'est son époux qui conduira sa politique économique : "Il aura la charge de revitaliser l'économie, parce qu'il sait comment faire", a-t-elle déclaré lors d'un meeting dans le Kentucky, le 15 mai 2016."
cf. extrait de l'article de John R. MacArthur cité plus haut.

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par Cinci » lun. 15 août 2016, 19:41

Pour les intéressés : parlons ici d'un commentaire historique, une sorte de bref survol à propos du libre-échange qu'affectionne tant les époux Clinton entre autres.
"... depuis la mondialisation du XIXe siècle, et même avant, le commerce mondial a surtout profité à une minorité de grands intérêts qui lui étaient liés. Le rapport positif entre le libre-échange et la croissance économique est même nié par plusieurs observations."

http://www.ledevoir.com/economie/actual ... gme-tenace

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par poche » mar. 16 août 2016, 11:43

Relief a écrit :
poche a écrit :Donald Trump a dit qu'il allait commander les soldats américains à commettre des crimes de guerre.
Ce sont des paroles, pendant qu'Obama, lui, a prouvé par des actes qu'il s’accommodait parfaitement de l'illégalité et de la torture : c'est en effet seulement au début de cette année, soit sept ans et demi après le début de son mandat présidentiel qu'il a décidé de fermer le centre de détention illégal de Guantánamo, où, je le rappelle, tout est permis puisque très officiellement les lois américaines n'y ont pas cours.

Obama a également montré, par son soutien à Al Quaïda et à DAESH (cf. mon message précédent où j'informais du fait qu'une partie de l'armée américaine s'était mise en rébellion contre ce soutien) combien il n'avait aucune morale - pas même politique - n'hésitant pas à aider les partisans du groupe islamique qui a tué des milliers d’Américains dans les attentas du 11 septembre 2001.

Hillary nous prépare la même politique mais en version apocalyptique : l'Amérique d'Obama malgré ses alliances nauséabondes ne réussissant pas à vaincre les Russes en Syrie , Hillary veut leur faire directement la guerre ! :zut:
L'objectif déclaré d'Obama a toujours été de fermer la prison de Guantanamo.
En ce qui concerne la torture, Obama pourrait très bien être comme tant de dirigeants qui disent: «Je n'autorisé la torture." mais en réalité créé l'environnement propice à elle. Au moins, il a démenti.
Trump a dit très explicitement à plusieurs reprises qu'il ordonnerait les soldats à la torture et à commettre d'autres crimes de guerre.

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par Cinci » mer. 17 août 2016, 4:59

... et puis tout ça pour dire ... être un Américain, je ne pourrais me résoudre à voter Hillary ... mais quant à Trump ? Je pense que le Parti républicain ne s'écarte pas tellement du même système qui est celui de Wall Street, Les deux Partis sont comme les deux mamelles du même organisme. Je pense que c'est la démocratie qui ne va pas bien.

Quel jeu peut jouer Donald Trump dans tout cela?

Pour moi, ce n'est pas très clair. Son rôle de composition consiste-t-il à jouer le bouffon, l'épouvantail à moineaux afin d'assurer l'élection des époux Clinton? Est-ce que les propos apparemment outranciers de Donald servent d'exutoire pour la foule? servent à donner l'illusion aux masses populaires que la démocratie existe encore aux États-Unis? Il s'agit d'amuser les prolétaires?

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Re: Donald Trump en accusation ?

Message non lu par Cinci » mer. 17 août 2016, 5:12

Faut voir :
  • "... Monsieur Trump a donné à la boutique des Clinton : plus de 100 000 dollars en 2009. Il faut dire que le milliardaire s'est longtemps montré chaleureux envers le couple Clinton, qu'il avait invité à son troisième mariage en janvier 2005. A l'église, Bill et Hillary y étaient installés au premier rang et, à voir leur sourire radieux, ils ont passé un excellent moment. "
Source : John R. MacArthur, "Le rejet du candidat républicain étouffe les critiques. Union forcée autour de Hillary Clinton", Le Monde diplomatique, août 2016

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