Le dernier message constituait une parenthèse - Pour la petite histoire, je suis en train de suivre un cycle de conférences sur l'extrême-droite au Canada donné par Jean-François Nadeau.
Je dis une parenthèse parce qu'il y a toujours une certaine correspondance entre l'idéologie multiculturaliste et l'idéologie suprématiste blanche. Une correspondance? Je veux dire que l'une se pose en réaction à l'autre.
Les patriotes ou les nationalistes comme moi vont toujours se trouver en bute à des accusations de racisme ou d'antisémitisme, placés qu'Ils sont entre l'arbre et l'écorce, parce que les idéologues de la diversité ne font pas la différence entre le nationalisme et les mouvements totalitaires fascisants des années 1930.
Enfin
L'idéologie du multi ou le trudeauisme sont devenu tellement "prégnants" dans la mentalité des gens que personne n'est plus à l'abri de ces associations d'idées infamantes. Faudra toujours se rappeller que le multiculturalisme a été spécifiquement retenu au Canada anglais pour dissoudre la force relative d'une poussée d'affirmation nationale au Québec, dans la foulée des années 1960.
Avant 1960, le Canada était compris comme une entité politique crée et fondée par deux nations soit les descendants de la Nouvelle France et soit les descendants de colons britanniques. Ce n'est plus vrai aujourd'hui. Pas dans les livres officiels. Depuis Trudeau, à cause du multiculturalisme, le pays est dit détaché de toutes nationalités particulières. Le pays n'a plus d'identité propre. On dira que le pays se compose plutôt d'une mosaïque d'immigrants ou d'une pluralité d'ethnies différentes.
A raison de cette pluralité, les Québécois ne pourraient pas jouir d'un quelconque statut particulier au Canada et y compris au Québec même! Non, aucun droit collectif admissible. Rien qui soit solide sur le long terme, rien qui ne puisse être remis en cause demain, en fonction des aléas de la démographie, de la décision de juges à Ottawa ou de l'évolution des mentalités.
Autre aspect :
Avec le doublement prévu du budget du Conseil des arts (Ottawa, fédéral) : je voulais surtout souligner de quelle façon le gouvernement canadien travaille en douce, pour faire avaler la pillule.
http://conseildesarts.ca/conseil/plan-strategique
Dans les faits, le gouvernement canadien va investir des sommes pour mousser la visibilité de cette fameuse diversité, par exemple, en subventionnant des artistes appartenant à des communautés ethniques, pour créer une vitrine, pour créer un attachement envers ce Canada si généreux, pour s'y attacher les minorités ethniques. C'est un élément de la stratégie fédérale pour étouffer ou contenir les prétentions nationales du Québec, alors que le financement se trouve réduit, en parallèle, dans les universités, dans le domaine des sciences humaines (histoire, philosophie, théologie, etc.) Aucune bourse n'est accordée à des chercheurs pour étudier l'histoire du Québec. Les facilités vont se trouver du côté de la recherche pouvant déboucher sur des applications commercialisables ou des études pouvant faire valoir les besoins des minorités.
Le réflexe conditionné
Le multi, ceux qui le critiquent et l'odeur de soufre :
En 2011 :
Le tabou de l’immigration est tel au Québec que celui qui ose porter sur lui l’ombre d’un regard critique est voué aux gémonies. Mario Dumont en sait quelque chose, lui qu’on a comparé à Jean-Marie Le Pen pour avoir simplement évoqué un gel des quotas d’immigration.
http://vigile.quebec/Des-affaires-ben-laides
En 2016 :
Aujourd'hui, il est temps que la société majoritaire fasse appel à cette indignation au service des minorités ici : si nos politiciens tiennent des propos aussi graves [...] il est temps que les Québécois nomment cette intolérance, la dénoncent sans détour et interdisent à nos politiciens de casser du sucre sur le dos des minorités.
http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... onne-place
Lors de la campagne pour l'élection d'un nouveau chef à la tête du parti souverainiste, le nouvel élu avait fait remarquer que l'immigration au Québec pourrait possiblement être sujet à une réévaluation en fonction de certains critères, pour assurer une meilleure intégration des nouveaux arrivants.
Ce nouveau chroniqueur fraîchement engagé du journal
Le Devoir, issu lui-même des minorités visibles, ne perd pas de temps pour officier à la tribune. Il réclame ni plus ni moins qu'une censure totale à l'égard du moindre discours critique pouvant apparaître tant soit peu éloigné de la bonne doctrine multiculturelle.
Ce chroniqueur fédéraliste et trudeauiste vient sommer pratiquement les Québécois, pensez donc, de se refuser à eux-mêmes la nomination d'un chef pouvant menacer de ne pas oeuvrer suffisamment bien au service des minorités ethniques (Grecs, Italiens, Chinois, etc.)
Pour apprécier le sel de l'affaire : il faut savoir également que ces mêmes minorités dont il est question refusent de jouer le jeu démocratique, au Québec, depuis plus d'une dizaines d'élections consécutives, en plus de deux référendums sur la souveraineté du Québec, où ces communautés votent dans une fourchette numérique comprise entre 80 et 95% à l'encontre de l'intérêt national des Québécois. Les immigrants prennent fait et cause pour le Canada anglais. Ils refusent d'apprendre le français, même pour vivre au Québec, dans une proportion qui s'élève à 60% d'entre eux, selon des études de l'Office de la langue française.
Ajoutez ceci :
"Imaginez le Canada avec une population de 100 millions d'habitants - ce qui représente trois fois sa taille actuelle. Ce n'est pas une prédiction fantaisiste, c'est l'objectif réel de deux conseillers économiques importants du gouvernement de Justin Trudeau.
L'une des premières recommandations, publiée la semaine dernière, est d'augmenter graduellement le seuil d'immigration à 450 000 personnes par années d'ici 2021 - ce serait une hausse de 50% par rapport au seuil actuel d'environ 300 000 immigrants."
http://www.ledevoir.com/politique/canad ... d-ici-2100
Ce qu'Il faut savoir et qui n'apparaît pas dans l'article naturellement : plus le nombre de nouveaux citoyens canadiens augmente à Montréal et dans différentes circonscriptions électorales au Québec, plus la démocratie recule.
Des études sérieuses existent à ce sujet, comme celles de Pierre Serré en 2009 intitulé
L'évolution de la dynamique électorale de 1991 à 2006. Le recul du pouvoir francophone. Il ressort de son étude qu'il nécessite des circonscriptions comptant un nombre d'électeurs français suffisamment élevé (80% et plus) pour que la circonscription y soit compétitive, donc susceptible de représenter un enjeu lors des élections.
En d'autres termes, aussitôt qu'il y a moins de 80% de Québécois inscrits comme électeurs dans une circonscription électorale, celle-ci devient une forteresse imprenable pour les partis politiques autres que le Parti libéral du Québec (anglophone, pro-immigrant, anti-souverainiste, etc,) Ainsi, il y a de plus en plus de circonscriptions où il n'existe tout simplement plus de bataille électorale. Et c'est le règne du parti unique. La conséquence c'est la corruption de la vie politique, des affaires publiques.
Mario Dumont (ex-politicien, fédéraliste, ancien libéral) s'en était ouvert dans une chronique, le 8 avril 2014, le lendemain de l'élection du gouvernement libéral actuel.
Ici :
Pour combien de temps les libéraux sont-ils maintenant au gouvernement? Grosse question. Depuis quelques années, je me suis fait à l'idée qu'à partir du milieu des années 2020, le Parti libéral était destiné à s'installer au pouvoir pour une très longue période. Quand je dis longue, je parle de ne plus revoir d'autre parti au pouvoir de mon vivant. J'ai 43 ans.
[...]
Je sais que le sujet du vote des communautés culturelles est délicat. [...] mais laissons parler froidement les chiffres : le vote des non-francophones et des communautés culturelles s'exprime en faveur du Parti libéral dans des proportions renversantes. Compte tenu du vieillissement et de l'immigration, il s'ajoute
grosso modo une circonscription libérale chaque années et demie au Québec. A chaque élection, de nouvelles circonscriptions tombent dans le camp libéral automatiquement.
http://www.journaldemontreal.com/2014/0 ... permanents
Le gouvernement canadien et le gouvernement libéral au Québec qui travaillent main dans la main sont en mode attaque à l'heure actuelle. Ils sont extrêmement agressifs et attachés à reconduire la population du Québec en l'état où elle se trouvait avant les années 1960. Le gouvernement
canadian travaille très activement et avec coeur à déconstruire absolument tous les progrès que la collectivité franco-québécoise aura pu réaliser depuis cinquante ans. Et ce n'est pas de la blague! L'immigration et l'Idéologie du multi sont des éléments importants du dispositif. L'offensive est menée simultanément sur tous les fronts à la fois : économique, sociale, linguistique, culturelle, etc. L'ennemi profite à plein de l'état de faiblesse du mouvement souverainiste présentement.
Cette faiblesse est dû principalement à la position de force du néo-libéralisme à l'échelle mondiale, lequel met de l'avant l'Individualisme extrême, le refus maladif du nationalisme, l'économisme avant tout, le régime d'austérité ... ce qui entraîne le cynisme, le désabusement, la démobilisation populaire, etc. Ceux qui sont touchés le plus salement par les mesures vexatoires des néo-libéraux sont les personnes qui composent principalement la clientèle du parti souverainiste soit les gens modestes, le milieu coopératif, communautaire, groupes de femmes, travailleurs syndiqués, etc. A raison des pressions médiatiques (les patrons de presse travaillent au service du Capital, idéologie néo-libérale actuelle), les politiciens souverainistes (même eux) sont entraînés à tenir un discours semblable à celui des exploiteurs (conseil du patronat, agence Moody, Wall Street Journal, etc.) juste pour avoir l'air sérieux aux yeux des notables; ce qui les placent en porte-à-faux par rapport à leur clientèle électorale.
Le souverainisme se porte mal au Québec à cause de tous les Sarkozy de la terre, toute la hollanderie. Je ne dis pas cela à la légère. On se souviendra que le grand parrain de Nicolas Sarkozy était nul autre que Paul Desmarais, un des principaux piliers de l'anti-souverainisme québécois.