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La France va s'engager davantage en Centrafrique
La France se prépare à aider les pays africains à remettre de l'ordre en République centrafricaine, un pays en déshérence plongé dans le chaos et l'anarchie depuis le début de l'année.
Un minisommet des chefs d'État de la région convoqué par François Hollande s'est tenu jeudi après-midi à Bamako en marge de la cérémonie d'investiture du président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Le président français a encouragé le Tchad, le Gabon et le Cameroun à s'engager davantage, avec le soutien de Paris, dans les forces déjà déployées sur le terrain sous la bannière de l'Union africaine.
Il a expliqué à ses homologues que la France élaborait un nouveau cadre juridique pour permettre à la mission de prendre de l'ampleur. Le projet sera au menu des discussions de l'Assemblée générale des Nations unies, dont les travaux commencent mardi à New York, avant d'être présenté au Conseil de sécurité.
Il se heurte, dans son volet financier, aux réticences des Anglo-Saxons, qui restent polarisés sur la Somalie en matière d'opérations extérieures onusiennes en Afrique.
À Bamako, François Hollande a abordé à plusieurs reprises ce sujet qu'il juge prioritaire. «Nous aurons sans doute à être davantage présents en Centrafrique», a-t-il affirmé devant les soldats français de l'opération Serval. «Je ne resterai pas sur la réserve, parce que le chaos engendre le terrorisme», a prévenu le chef de l'État au cours d'une conférence de presse, estimant que le conflit commençait à basculer «dans une confrontation religieuse».
Bien qu'il se refuse à se comporter «en gendarme de l'Afrique», François Hollande est prêt «à faire quelque chose». «Il y a des femmes victimes de viols, des enfants déplacés perdus, des villages anéantis», «des massacres». «Ce qui se passe là est peu connu. Il n'y a pas d'image. Personne ne s'en occupe et ne s'y intéresse», note-t-on dans son entourage.
Pour l'Élysée, le coup de pouce français devrait prendre la forme d'un soutien logistique et financier mais aussi d'un «encadrement» des troupes africaines. Environ 450 militaires français sont actuellement déployés à Bangui où ils sécurisent l'aéroport. Leur nombre pourrait passer à terme à 750