guelfo a écrit :Franchement, je dois me creuser l'esprit pour trouver ne serait-ce que quatre ou cinq rois de France qu'on peut considérer comme raisonnablement compétents et qui ont mené une politique qui n'ait pas été axée uniquement sur l'accroissement de leur pouvoir. Et encore, je suis gentil.
[align=justify]Désolé de vous contredire, mon cher Guelfo, mais les rois de France "compétents" (encore faut-il se mettre d'accord sur ce qu'on met derrière ce terme...) sont très nombreux. Dans l'ordre chronologique, voici une liste non exhaustive : Philippe II Auguste, Saint Louis, Philippe IV le Bel, Charles V le Sage, Charles VII, Louis XI, François Ier, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV. La plupart des autres monarques, s'ils n'eurent pas toujours des qualités éminentes, furent cependant assez intelligents pour généralement bien s'entourer.
Il ne faut pas oublier aussi que, le Royaume étant en quelque sorte la propriété du monarque (mais pas de manière absolue comme le prouvent les lois fondamentales), un prince qui augmente son pouvoir augmente
de facto la puissance de son Etat. C'est là une des vertus éminentes du système monarchique : le prince, qui gouverne son Etat comme son bien propre et le lègue à son héritier, a tout intérêt à prendre un soin tout particulier des affaire ; l'homme politique républicain, au contraire, ne fait que passer, et n'est souvent que la créature d'un parti dont l'intérêt passe trop souvent avant celui de l'Etat.
Pour terminer sur Maurras, je crois qu'il faut préciser que ce n'est pas l'ensemble de son oeuvre qui a été condamné, mais sa volonté de se servir de l'Eglise comme d'un simple instrument politique, somme toute contingent. C'est tout. En dehors de cet aspect justement condamné, je pense qu'on peut interpréter dans un sens catholique l'oeuvre de Maurras. Il suffit pour cela de passer du "politique d'abord" au "spirituel d'abord".
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