A mon tour de vous inviter à me relire : je ne dis pas que les ABCDblabla sont LA solution au harcèlement de rue, je dis que c'est certainement un bon début pour lutter contre les violences sexistes dont le harcèlement de rue fait partie. Et en tout cas cela prouve que l'appareil politique a pris conscience et en compte ce problème de société ce qui est une très bonne chose (après ils viennent d'envoyer cette initiative aux oubliettes et je ne comprends vraiment pas pourquoi). Cela ne peut pas faire de mal de faire de la pédagogie sur ces sujets dès l'enfance. C'est comme apprendre aux enfants à ne pas taper ou tirer parti de ses camarades, c'est sain.James a écrit : Et puis quand bien même l'ABCD de l'égalité serait mis en application à la rentrée 2014, et quand bien même il aurait l'effet que vous escomptez, il va falloir un bon nombre d'années avant que les mentalités changent. En attendant, vous continuerez à subir. Ce serait le cas pour toute tentative d'éducation de toute manière...
Regretter l'abandon de l'ABCD (un système d'éducation de masse) en se disant que c'est LA solution pour que les harcèlements de rue diminuent/cessent (votre discours ainsi que celui de Silica), sachant qu'ils sont perpétrés quasiment exclusivement par les hommes, oui, c'est présenter une sale image de l'homme ipso facto. Surtout si la perspective est le viol, on met dans la tête de la femme dés son plus jeune âge une peur : la peur que l'homme qu'elle va croiser dans la rue est un potentiel agresseur, un potentiel violeur.Désolé je ne vois pas le rapport logique. Est-ce que regretter l'abandon de l'ABCD de l'égalité c'est présenter l'homme comme un macho? c'est là votre lecture.
Je signale enfin que les hommes sont aussi victimes des portes qu'ils se ferment.
Purement français non parce que je sais que cela a aussi beaucoup cours en Belgique francophone (c'est d'ailleurs une vidéo d'une bruxelloise qui avait jeté un pavé dans la mare) mais culturel (et donc changeable !) assurément, oui. Je ne sais pas ce qu'il en est au Québec, et pour ce qui est des autres pays je ne voyage pas tellement seule donc c'est difficile à dire. Lorsque je suis allée en Egypte c'était vraiment épouvantable (harcèlement verbal incessant et attouchements éhontés) mais le contexte est tellement différent (choc de deux cultures/manières d'être alors qu'en France rien nulle part n'indique qu'il est déplacé qu'une femme évolue seule dans l'espace public) que c'est délicat de comparer.James a écrit :Vous voulez dire que les harcèlements de rue sont un phénomène purement français?
Ce qui est certain c'est qu'au Royaume Uni c'est complètement absent (peut-être que la particularité culturelle est là aussi, mais je n'ai pas eu l'impression que cela se produisait en Allemagne et en Hollande non plus par exemple).