Référendum sur la Constitution européenne

« Par moi les rois règnent, et les souverains décrètent la justice ! » (Pr 8.15)

Quelle serait votre intention de vote pour un référendum portant sur la ratification du projet de Constitution de l'UE ?

Le sondage est terminé depuis le jeu. 15 juil. 2004, 23:24

Voter POUR
7
19%
Voter CONTRE
28
78%
Voter BLANC, NUL ou s'ABSTENIR
1
3%
 
Nombre total de votes : 36

mgls
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Histoire d'une grenouille

Message non lu par mgls » mar. 24 mai 2005, 22:02

Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite... l'eau chauffe doucement.

Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que ne l'apprécie la grenouille...ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant.

L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle semble supporter et ne fait rien... La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose pour s'extraire de la marmite.

Si la même grenouille avait été plongée directement dans de l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite...!

Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière
suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.

Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons (Politique, économie, santé, Programmes Télé !... Etc.)

Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

AU NOM DU PROGRES, de la MODERNITE et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à sa beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes (conditionnées par des gens qui savent très bien ce qu’ils font), ignorantes ou démunies.

Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES.

Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses entre les films et la réalité, entre le réel et le virtuel.

Olivier Clerc, écrivain et philosophe

Le vote du 29 mai est peut-être notre dernière chante de nous réveiller pour ne pas sombrer dans un sommeil léthargique…
"France, qu'as-tu fait de ton baptême ?" Jean-Paul II (Le Bourget - 1er juin 1980)

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VexillumRegis
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7 raisons de voter NON

Message non lu par VexillumRegis » jeu. 26 mai 2005, 8:21

[align=center]Sept raisons de voter NON[/align]

[align=justify]:arrow: I - REFUS DE L’HÉRITAGE CHRÉTIEN

Préambule : « s’inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe ... »

Refuser de mentionner l’héritage chrétien de l’Europe, c’est révéler « une tentation autoritaire de réécrire l’histoire. » (Mgr Tauran) Cette attitude traduit une volonté laïque militante. En effet, le christianisme a façonné l’Europe. « Il s’agit d’un simple fait de l’histoire. (...) Se taire sur cette réalité est une chose très étrange et aussi dangereuse. (...) Je crains que derrière cette opposition se cache une haine de l’Europe contre elle-même et contre sa grande histoire. » (Cardinal Ratzinger) En aucun cas, « on ne peut renoncer aux racines chrétiennes de l’Europe. » (Benoît XVI) Il est impossible de construire l’avenir sur des bases saines en niant le passé. Les grandes idéologies du XXème siècle l’ont fait, elles ont conduit a la formation d’univers totalitaires.

:arrow: II - LA DIGNITÉ HUMAINE MENACÉE

Charte des droits fondamentaux de l’Union Préambule : « il est nécessaire (...) de renforcer les droits fondamentaux à la lumière de l’évolution de la société, du progrès social et des développements scientifiques et technologiques. »

La dignité humaine est inviolable.

Aucun être humain ne peut en être privé. Or la Charte des droits fondamentaux ne donne « pas de définition claire d’un droit aussi fondamental que celui de la vie. (...) Elle n’exclut ni la recherche impliquant la mort d’embryons, ni l’avortement, ni l’euthanasie, ni le clonage en vue de l’expérimentation et de la thérapie. » (Eveques d’Espagne)

La dignité humaine est intangible et universelle. Elle ne peut dépendre d’une quelconque « évolution » de la société ou de la science. « La fixation par écrit de la valeur et de la dignité de l’Homme (...) implique une image de l’homme, une option morale et une idée du droit qui constituent des facteurs fondamentaux pour l’identité de l’Europe. » (Cardinal Ratzinger)

La valeur sacrée de toute vie humaine doit être définitivement reconnue. Ne pas le faire c’est ouvrir la porte à toutes sortes de dérives éthiques.

:arrow: III - LA FAMILLE SACRIFIÉE

Art III-124 : « ... Une loi ou loi-cadre du Conseil peut établir les mesures nécessaires pour combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race (...) ou l’orientation sexuelle. »

« C’est par la famille que se déploie l’histoire de l’Homme, l’histoire de l’Humanité. » (Jean-Paul II) Le mariage monogamique est la structure fondamentale de la famille. Il doit être protégé et non pas assimilé à toutes sortes d’unions. Or sous couvert de « non-discrimination », les droits au mariage et à l’adoption des enfants seront automatiquement accordés aux couples homosexuels.

Dévaluer le mariage et la famille « cellule de base de la société », c’est sacrifier notre avenir.

:arrow: IV - LE DÉNI DE LA NATION

Préambule : « Persuadés que les peuples d’Europe, tout en restant fiers de leur identité et de leur histoire nationale, sont résolus à dépasser leurs anciennes divisions et, unis d’une manière sans cesse plus étroite, à forger leur destin commun. »

Réalité incontournable, la nation n’est évoquée qu’une seule fois dans la Constitution. Le fait national reste aujourd’hui indispensable. « Grande éducatrice des hommes, la nation existe par la culture et pour la culture. (...) Le XXème siècle ne témoigne-t-il pas d’une incitation diffuse à avancer dans la direction de structures supra-nationales, ou même du cosmopolitisme ? Et cette incitation n’est-elle pas la preuve que, pour survivre, les petites nations doivent se laisser absorber dans des structures politiques plus grandes ? Il semble toutefois que, comme la famille, la nation et la patrie demeurent des réalités irremplaçables. » (Jean-Paul II)

Ignorer les nations, c’est exposer l’Europe a une profonde crise d’identité.

:arrow: V - CONFISCATION DE LA SOUVERAINETÉ NATIONALE

Art I-6 : « La Constitution et le droit adopté par les institutions de l’Union, dans l’exercice des compétences qui sont attribuées à celles-ci, priment le droit des Etats membres. »

Confisquer la souveraineté des nations, c’est confisquer la liberté des peuples et condamner l’Europe à une balkanisation généralisée.

L’article I-6 « veut dire très exactement que n’importe quel acte juridique européen, prévaut contre n’importe quel texte juridique français, même contre la Constitution française. Car c’est l’ensemble du droit européen qui prime sur l’ensemble du droit français. » (Romain Rochas - Chef de division honoraire de la Cour des comptes européenne)

L’Europe doit se construire « dans le respect de la souveraineté de chaque peuple » rappelait Jean-Paul II en 1979 au Président de l’Assemblée européenne. A nouveau en 1980, il revenait sur le sujet et exhortait à « veiller par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède chaque nation en vertu de sa propre culture. Protégez-là comme la prunelle de vos yeux pour l’avenir de la grande famille humaine. »

Prétendre construire la paix en supprimant la souveraineté des nations est un très dangereux paradoxe.

:arrow: VI - LA SUBSIDIARITÉ TRAVESTIE

Art I-12-2 : « Lorsque la Constitution attribue à l’Union une compétence partagée avec les Etats membres dans un domaine déterminé (...), les Etats membres exercent leur compétence dans la mesure où l’Union n’a pas exercé la sienne ou a décidé de cesser de l’exercer. »

Repris dans la Constitution, le principe de subsidiarité est totalement inversé. C’est une imposture. L’Union s’intéresse d’abord à ce qu’elle peut faire pour déléguer ensuite des pouvoirs aux Etats. En réalité, « La subsidiarité réclame que l’autorité supérieure intervienne dans le seul cas où l’autorité inférieure est insuffisante. » (Chantal Delsol, in Le principe de subsidiarité, PUF, 1993)

Parce qu’en intervenant abusivement, l’Etat ou le super-Etat « prive la société de ses responsabilités (...), provoque la déperdition des forces humaines et l’hypertrophie des appareils publics animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d’être au service des usagers. » (Jean-Paul II)

Ce n’est pas la subsidiarité qui prévaut dans la constitution, mais une conception jacobine du pouvoir.

:arrow: VII - PORTE OUVERTE A LA TURQUIE

Laisser la Turquie rejoindre l’Union européenne actuelle c’est, par l’effet de son poids démographique, livrer l’Europe à l’influence d’un pays musulman. Elaborée par Kemal Attaturk, la République laïque turque garde son fondement islamique. Au-delà du risque institutionnel, le danger turc est avant tout musulman. « L’entrée de la Turquie dans l’Union européenne serait anti-historique. Ce serait aller à l’encontre de l’âme européenne et des réalités, et donc une grande erreur. » (Cardinal Ratzinger)

Dans l’ordre des moyens, dire non a la constitution est la seule façon d’empêcher la Turquie d’adhérer a l’Union.[/align]

NON POINT FINAL

http://www.chretiente.info

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Un petit lien à propos de la Contitution européenne

Message non lu par Francoise » ven. 27 mai 2005, 10:58

Ces arguments me semble d'autant plus intéressants qu'ils ont été établis par une des personnes nommée par le gouvernement pour affiner son argumentation en faveur du oui.
Thibaud de la Hosseraye, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est pour une Constitution européenne. Il a étudié celle-ci de l'intérieur et voilà ce qu'il en dit :

http://www.ineditspourlenon.com

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Union Européenne

Message non lu par Ecossais » dim. 10 juil. 2005, 15:17

Le Luxembourg vote aujourd'hui par référendum. D'ailleurs les bureaux de vote viennent de fermer. Comme pour la France, j'espère que le NON l'emportera.
Ce projet de traité Constitutionnel est truffé de pièges, qu'à lévidence le contribuable citoyen comme moi et d'autres, sont incapables de dénicher. Des journalistes très avisés l'ont fait et je les en remercie.

Voici ce que cache en rélité cette parodie de Constitution.


La Constitution européenne offre des libertés en trompe-l'oeil et prépare le terrain à une dérive totalitaire et policière de l'Europe par le biais "d'annexes" ignorées du public et dont les médias ne parlent jamais. Ces annexes vident de son contenu la "Charte des droits fondamentaux" incluse dans la constitution et présentée par les partisans du "oui" comme un grand progrès...

La Constitution contient de nombreuses annexes dont le rôle est d'indiquer de quelle façon les différents articles doivent être interprétés et appliqués.
Ces annexes font juridiquement partie de la Constitution:
article IV-442:
"Les protocoles et annexes du présent traité en font partie intégrante."
De plus, les annexes sont désignées comme référence pour l'interprétation devant éventuellement être faite par un tribunal:
article II-112, 7:
"Les explications élaborées en vue de guider l'interprétation de la Charte des droits fondamentaux sont dûment prises en considération par les juridictions de l'Union et des États membres."
Or, dissimulées parmi ces annexes, on trouve des "explications" qui permettent tout simplement de ne pas appliquer la Charte des Droits fondamentaux (la partie II de la Constitution) dans des cas dont la définition est délibérément floue et extensible.
Ces annexes à la Charte des Droits fondamentaux figurent à l'article 12 de la section A de "l'acte final" de la partie IV, à la fin du texte constitutionnel, à l'abri du regard des nombreux électeurs qui auront abandonné la lecture avant la fin.

Peine de mort en cas d'émeute, d'insurrection, ou de "menace de guerre"

En apparence, la Constitution reconnait le droit à la vie, et interdit la peine de mort:
article II-61
1. Toute personne a droit à la vie.
2. Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté.
Mais dans le paragraphe 3-a de l'article 2 de l'annexe 12 (intitulée "Déclaration concernant les explications relatives à la Charte des droits fondamentaux", section A de l'acte final de la partie IV), on peut lire une "explication" qui limite sérieusement la portée de l'article II-61:
"Les définitions «négatives» qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte:
a) l'article 2, paragraphe 2 de la CEDH:
«La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire:
a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale;
b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue;
c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.»
b) l'article 2 du protocole n° 6 annexé à la CEDH:
«Un État peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions»."
Ces limitations contestables instaurées par la CEDH (Convention Européenne des Droits de l'Homme) se trouvent ainsi constitutionnalisées.
En clair, les droits fondamentaux établis par la Charte ne s'appliquent pas en cas d'insurrection ou d'émeute. Mai 1968, une grève générale, une occupation d'usine ou une manifestation peuvent être assimilés à une insurrection ou une émeute, et peuvent donc servir de prétexte à l'annulation des droits civiques.
La Charte ne s'applique pas non plus en temps de guerre ou en cas de "danger imminent de guerre", ce qui est une définition très subjective et qui ouvre la porte à tous les abus. Demain, un Bush européen (Sarkozy ?) pourrait utiliser comme prétexte une "guerre contre le terrorisme", ou un "danger de guerre" pour ne pas appliquer la Charte.

Réquisition de citoyens pour des travaux forcés

On ne peut qu'approuver la Constitution quand on lit:
article II-65
1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.
2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire.
Trop beau pour être vrai... Et effectivement, les "explications" en annexe précisent que le travail forcé n'est pas interdit si il s'applique à des prisonniers. Les travaux forcés, tels qu'ils se pratiquaient il y a un siècle et tels qu'ils se pratiquent à nouveau aux Etats-Unis, sont donc possibles en Europe avec cette Constitution. N'importe quel citoyen est concerné depuis que les récentes lois répressives permettent d'emprisonner une personne sans jugement et pour une durée indéterminée si elle est soupçonnée de "terrorisme". Il est donc devenu très facile de passer du statut de "citoyen libre" à celui de prisonnier.
Les annexes de la Constitution vont même jusqu'à autoriser la réquisition de citoyens pour un travail forcé dans le cas "de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté". Encore une fois, ces conditions sont suffisamment vagues pour être interprétées de façon très extensives par des dirigeants du type Sarkozy ou Bush.
article 5 de l'annexe 12
"Au paragraphe 2, les notions de «travail forcé ou obligatoire» doivent être comprises en tenant compte des définitions «négatives» contenues à l'article 4, paragraphe 3, de la CEDH:
N'est pas considéré comme "travail forcé ou obligatoire" au sens du présent article:
a) tout travail requis normalement d'une personne soumise à la détention dans les conditions prévues par l'article 5 de la présente Convention, ou durant sa mise en liberté conditionnelle;
b) tout service de caractère militaire ou, dans le cas d'objecteurs de conscience dans les pays où l'objection de conscience est reconnue comme légitime, à un autre service à la place du service militaire obligatoire
c) tout service requis dans le cas de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté;
d) tout travail ou service formant partie des obligations civiques normales"

Emprisonnement arbitraire

Les "explications" relatives à l'article II-66 (qui affirme que "toute personne a droit à la liberté et à la sûreté") justifient d'ailleurs implicitement la détention sur simple soupçon, ou encore pour des personnes "contagieuses", des "aliénés", des "toxicomanes" ou des "vagabonds":
paragraphe 1 de l'article 6 de l'annexe 12
"Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales:
(...)
c) s'il a été arrêté et détenu en vue d'être conduit devant l'autorité judiciaire compétente, lorsqu'il y a des raisons plausibles de soupçonner qu'il a commis une infraction ou qu'il y a des motifs raisonnables de croire à la nécessité de l'empêcher de commettre une infraction.
(...)
e) s'il s'agit de la détention régulière d'une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d'un aliéné, d'un alcoolique, d'un toxicomane ou d'un vagabond;"
Le paragraphe 3 des mêmes "explications" semble néanmoins fixer des limites à la détention arbitraire, mais encore une fois, ces limites sont formulés dans des termes suffisamment imprécis pour laisser toute liberté d'interprétation à un futur régime autoritaire ou policier:
paragraphe 3 de l'article 5 de l'annexe 12
"Toute personne arrêtée ou détenue, dans les conditions prévues au paragraphe 1.c du présent article, doit être aussitôt traduite devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires [c'est à dire par un policier, ou un "juge de proximité" sans aucune formation judiciaire] et a le droit d'être jugée dans un délai raisonnable" [quel délai précisément?...]
paragraphe 4 de l'article 5 de l'annexe 12
"Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal, afin qu'il statue à bref délai [quel délai précisément?] sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale." [mais compte-tenu des dispositions précédentes, peu de détentions pourront être déclarées illégales, puisque justifiées par la Constitution]

Surveillance électronique de la vie privée

On continue dans le même esprit avec la protection de la vie privée.
Ainsi, la Constitution semble protéger les citoyens de l'espionnage de leur ligne téléphonique et de leurs courriers électroniques, ou la pose de micros et de caméras au domicile (comme le prévoit la loi Perben en France). Au passage, on s'en étonne un peu car depuis le 11 septembre 2001, la plupart des états européens ont adopté des lois qui officialisent la "big-brotherisation" générale. Si l'on en croit la Constitution, la surveillance électronique des citoyens est interdite, bien qu'il n'y ait aucun recours prévu pour des personnes qui seraient victimes de ces pratiques:
article II-67, 1:
"Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de ses communications."
Mais les explications en annexe annulent totalement ce droit dans la pratique. Il suffit pour cela que l'intrusion dans la vie privée soient encadrées par la loi, et qu'elles soit nécessaires "à la sécurité nationale" (Bush a montré que ce concept peut être utilisé pour justifier n'importe quoi), "à la sûreté publique", "à la défense de l'ordre" (deux notions très subjectives), "à la prévention des infractions pénales" (de mieux en mieux! cette disposition rend possible des arrestations préventives, comme dans "Minority Report", selon le même principe que les "guerres préventives" de Bush), ou tout simplement lorsque l'espionnage de la vie privée est nécessaire "au bien-être économique du pays" ou encore "à la protection de la morale":
paragraphe 2 de l'article 7 de l'annexe 12
"Il ne peut y avoir ingérence d'une autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien être économique du pays, à la défense de l'ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui."

L'article suivant est assorti d'explications absolument incompréhensibles du fait de la multitude de renvois et références à d'autres documents ou traités.
article II-68:
1. Toute personne a droit à la protection des données à caractère personnel la concernant.
2. Ces données doivent être traitées loyalement, à des fins déterminées et sur la base du consentement de la personne concernée ou en vertu d'un autre fondement légitime prévu par la loi.
Toute personne a le droit d'accéder aux données collectées la concernant et d'en obtenir la rectification.
explication à propos de l'article II-68, article 7 de l'annexe 12
"Cet article a été fondé sur l'article 286 du traité instituant la Communauté européenne et sur la directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (JO L 281 du 23.11.1995), ainsi que sur l'article 8 de la CEDH et sur la Convention du Conseil de l'Europe pour la protection des personnes à l'égard du traitement automatisé des données à caractère personnel du 28 janvier 1981, ratifiée par tous les États membres. L'article 286 du traité CE est désormais remplacé par l'article I-51 de la Constitution. Il convient de noter également le règlement (CE) n° 45/2001 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2000 relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel par les institutions et organes communautaires et à la libre circulation de ces données (JO L 8 du 12.1.2001). La directive et le règlement précités contiennent des conditions et limitations applicables à l'exercice du droit à la protection des données à caractère personnel." [comprenne qui pourra...!]

Liberté d'expression et d'information

L'article II-71 garantit la liberté d'expression et d'information, mais ce droit est limité de la même façon que les précédents articles par les "explications" en annexe. Les restrictions à la liberté d'expression sont autorisées lorsqu'elles sont "prévues par la loi" et qu'elles constituent des mesures nécessaires "à la sécurité nationale, la sûreté publique, la défense de l'ordre et la prévention du crime", à la "protection de la santé ou de la morale".
article II-71:
1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières.
explication à propos de l'article II-71, article 11 de l'annexe 12
"L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire."

Clonage humain

On retrouve le même procédé avec le clônage humain qui semble être interdit par l'article II-63:
article II-3
1. Toute personne a droit à son intégrité physique et mentale.
2. Dans le cadre de la médecine et de la biologie, doivent notamment être respectés (...) l'interdiction du clonage reproductif des êtres humains.
paragraphe 2 de l'article 3 de l'annexe 12
"Les principes contenus dans l'article 3 de la Charte figurent déjà dans la convention sur les droits de l'homme et la biomédecine, adoptée dans le cadre du Conseil de l'Europe (STE 164 et protocole additionnel STE 168) [encore des renvois à des documents extérieurs pour brouiller les pistes!] . La présente Charte ne vise pas à déroger à ces dispositions et ne prohibe en conséquence que le seul clonage reproductif. Elle n'autorise ni ne prohibe les autres formes de clonage [toutes les autres utilisations possibles du clonage humain sont donc possibles]. Elle n'empêche donc aucunement le législateur d'interdire les autres formes de clonage." [elle n'empêche donc pas non plus le législateur de les autoriser ! ].

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Benedictus
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Message non lu par Benedictus » lun. 22 août 2005, 13:45

j'avais voté oui mais actuellement je soutiens cette victoire massive du NON : on va dire que le 29 mai a servi a quelque chose !!!
france je chéris ton NON !!! :)

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Message non lu par FMD » ven. 26 août 2005, 10:49

Benedictus a écrit :j'avais voté oui mais actuellement je soutiens cette victoire massive du NON : on va dire que le 29 mai a servi a quelque chose !!!
france je chéris ton NON !!! :)
Bonjour et bienvenue Benedictus! :)

Peut-on savoir quels sont les faits ou les arguments qui vous permettent de vous réjouir de la victoire du non alors que vous aviez votez oui?

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Message non lu par Benedictus » dim. 04 sept. 2005, 19:29

je me réjouis car en fait le non a permis de mettre un gros coup sur le pouvoir en france et en europe ... surtout en france !!!
les hommes politiques tels chirac ne sont plus bons pour la france: dehors !!!

et puis la présidence de la GB de l'UE permet d'envisager de bonnes choses pour le futur: plus de libéralisme, réforme du budget, réforme de la PAC,etc :roll:

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