Bonjour,
Pneumatis a écrit :Pour l'amour du bien commun, c'est le communisme plutôt, non ? (je plaisante, hein).
C'est la simplification idiote qu'essayent de faire passer les petits salariés de BNP, Bouygues ou Accenture, ayant servilement intégré le formatage libéral selon lequel leur CDI serait menacé dès qu'une autre perspective que le profit social (de l'entreprise) et la performance individuelle serait évoquée dans la discussion. Et vous ne plaisantez pas, vous n'avez pas d'autre argument à servir que le communisme comme épouvantail à un fils de dissident ayant fuit ce même système communiste... Eh oui, mon pauvre Pneumatis, je connais mieux le communisme que vous, le portant dans mon histoire familiale comme une souffrance et un arrachement (vous n'imaginez pas ce que c'est que d'avoir eu la moitié de sa famille de l'autre côté du rideau de fer).
Pneumatis a écrit :Vous voyez, je suis tout à fait d'accord avec ça. Mais confondre ça avec le nationalisme, c'est justement comme confondre l'amour du bien commun et le communisme (comme dans ma petite blague du début), ou confondre le fait de vouloir faire société avec le socialisme, ou encore confondre l'amour de la liberté et le libéralisme. Je vous le donne en mille, l'Eglise a condamné successivement chacune de ces idéologies, dites donc ! C'est comme si elle nous demandait d'être un poil plus subtil que tous ces "ismes".
Vous divaguez, Pneumatis, c'est la soif du CDI qui parle en vous et vous fait écrire ces aberrations, ce n'importe quoi.
Donc à propos de subtilité, soit vous m'avez mal lu, soit ça ne vous arrange juste pas : on ne parle pas de "certains aspects", on parle de la dignité. Je ne vous cache pas que je penche plutôt pour l'option "ce que je dis ne vous arrange pas" : je commence à avoir l'habitude, quand vous manquez d'argument, vous redevenez grossier.
Il n'y a aucun mal a occuper un emploi de salarié, c'est tout à fait digne, le problème commence avec le régime démocratique qui demande à chaque membre de la société d'être un citoyen, assumant le devenir politique de la communauté, la réalisation du bien commun. Cela signifie qu'on peut être salarié pour assurer son pain quotidien mais que cela devient une faute d'avoir
une mentalité d'employé, en matière politique. La démocratie exige que chaque citoyen soit capable d'une mentalité seigneuriale, souveraine, visant le service du bien commun et oubliant les intérêts limités à la sphère individuelle ; elle fait de chaque citoyen un seigneur, un gouvernant, un prince. Votre problème, à lire vos interventions, est précisément celui-ci. Vous pensez en employé craignant pour son CDI, pas en citoyen... en un mot, vous n'êtes pas digne du régime démocratique, qui est peut-être le plus élitiste. En conséquence, vous me parlez de "grossièreté" - une attaque personnelle, vous dites que je manque d'argument, mais vous n'avez rien à répondre, on se croirait sur TF1 ou sur M6... Bon, vous venez de vous découvrir et de montrer votre vrai visage... c'est très bien qu'on vous connaisse tel que vous êtes, je n'y vois aucun inconvénient. Mon très cher Pneumatis... rien que pour vous, je cite La Fontaine :
"Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.
" Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "
Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
" Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor. "
Cordialement
C.
PS : votre numéro sur l'épouvantail du communisme est sublime, je vous remercie du divertissement. Et croyez sincèrement que je prie pour le salut de votre âme, spécialement pour votre liberté de penser. In Christo.