Attentat contre la démocratie (en date du 22 novembre)

« Par moi les rois règnent, et les souverains décrètent la justice ! » (Pr 8.15)
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Barbarus
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Attentat contre la démocratie (en date du 22 novembre)

Message non lu par Invité » sam. 11 déc. 2010, 11:12



Michèle Alliot-Marie a, il y a quelques mois, par une simple circulaire, commis un attentat juridique d’une rare violence contre l’un des moyens les plus anciens et les plus efficaces de la contestation des Etats par les sociétés civiles, à savoir le boycott.
Le 12 février, la Chancellerie a eu cette idée extraordinaire selon laquelle tout appel au boycott des produits d’un pays n’était qu’une «provocation publique à la discrimination envers une nation», punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le ministère demande aux procureurs de la République d’assurer une répression «ferme et cohérente» de ces agissements.


Alors c’est tout simplement ahurissant, souvenez-vous que lorsque les Juifs allemands commencèrent à être persécutés sous l’Allemagne nazie, les Juifs américains lancèrent un appel pour boycotter les produits allemands.

Mais aujourd’hui si un chrétien lance un appel pour boycotter les produits chinois ou arabes parce que des chrétiens sont persécutés dans ces pays, il encourt 45000 euros d’amende et 1 an d’emprisonnement !

Les masques sont enfin tombés, et nous savons désormais que cette démocratie n’est qu’un leurre, que le but enfin avoué est de construire un vaste marché mondial avec des consommateurs abrutis, sans plus aucune force de résistance, sans plus aucune force d’opposition, sans plus aucun esprit critique, des débiteurs à vie du marché et des banques.

Nous avions pressenti que la ratification des traités supranationaux par voie parlementaire lorsque les peuples avaient « mal » répondu aux référendum était un signe avant coureur, tout comme la chasse aux sorcières par la HALDE, tout comme le renflouage des banques par des contribuables eux-mêmes déjà endettés jusqu’au cou, mais là depuis le 22 novembre il n’y a plus aucun doute : il s’agit bien d’un attentat perpétré par la camarilla mondialiste contre la démocratie, et même plus que cela contre la mémoire, puisque c’est volontairement oublié la signification historique qu’a pu avoir le boycott lorsqu’il s’est agi de dénoncé les crimes nazis.

Bienvenu dans le meilleur des mondes.

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loki
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Re: Attentat contre la démocratie (en date du 22 novembre)

Message non lu par loki » sam. 11 déc. 2010, 19:02

Prenez donc un peu de Soma, et vous irez mieux ! "Un demi-gramme pour un répit d'une demi-journée, un gramme pour un week-end, deux grammes pour une excursion dans l'Orient somptueux, trois pour une sombre éternité sur la lune".

Plus sérieusement, vous avez gobé le sophisme de "la volonté générale" ? Nous avons dans cette affaire, je pense, une illustration très classique de l'exercice de la démocratie sensée être "représentative", en vertu de la fameuse liberté des modernes.

Enfin, si cela peut vous rassurer, nous ne sommes pas encore tout à fait dans le Meilleur des mondes. Vous trouvez que tout est pacifié et radieux, dans notre société ? Moi je pencherais plutôt pour 1984...
"La foi est une croyance par amour, et l'amour n'argumente pas"
Joseph de Maistre

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Amfortas
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Re: Attentat contre la démocratie (en date du 22 novembre)

Message non lu par Amfortas » dim. 12 déc. 2010, 21:15

locki a écrit :
Plus sérieusement, vous avez gobé le sophisme de "la volonté générale" ?
Effectivement on retrouve « la volonté générale » chez Jean-Jacques Rousseau et l’on peut vraiment parler de pure construction intellectuelle ou fiction.

En fait tous ces théoriciens précurseurs de la révolution ont tout de suite vu le côté injustifiable de la démocratie qui peut se résumer ainsi : les volontés individuelles ne s’additionnent pas, en droit il n’est donc pas possible d’additionner des voix et encore moins d’en dégager une préférence ou tendance majoritaire, c’est d’ailleurs ce qu’a démontré le mathématicien Condorcet dans une preuve fameuse connue sous le nom de « paradoxe de Condorcet » : ce que montre Condorcet c’est qu’un processus de décision démocratique parfaitement en règle peut déboucher sur des résultats contraires aux préférences de la majorité, d’où le terme de paradoxe.

Et je prends le pari qu’en France il n’y a pas un seul homme politique qui soit capable de répondre au paradoxe de Condorcet (à supposer qu’il le connaisse) et qui soit donc capable de justifier rationnellement sa position démocratique et de justifier ses tournures de langage telles que « Ce qu’ont exprimé les Français c’est... », en l’absence de justification rationnelle tout ceci n’est que du baratin démagogique, une façon commode de faire passer ses désirs pour ceux des Français, et s’ils s’essayaient à la rationalité ils deviendraient antidémocrates.

Il y avait aussi le philosophe Hegel qui disait que de toute façon une fois que l’électeur a compris que sa voix était noyée parmi des millions d’autres, il s’abstenait de voter.

Tout ceci au XVIIIème était donc connu et était plutôt gênant pour nos apprentis révolutionnaires, parce que si vous voulez renverser un régime mais que vous n’êtes pas capable de justifier rationnellement le nouveau régime que vous voulez instaurer, eh bien vous passez pour un fou.

Alors la parade qu’a trouvé Rousseau, parade quelque peu mathématicienne, c’est de dire : si nous additionnons les voix ce n’est pas pour les compter, c’est pour calculer la résultante d’une somme vectorielle, et cette résultante n’est la volonté de personne c’est la volonté générale d’une substance que l’on appelle le peuple. Par exemple : nous sommes deux, je tire la corde dans un sens avec la même force que vous vous la tirez dans le sens opposé, et donc la résultante des forces est nulle et la corde ne bouge pas, on pourrait dire 50% de volontés tirent à droite et 50% tirent à gauche, eh bien Rousseau dirait dans ce cas « la volonté du peuple c’est de ne pas bouger, de rester au centre »

Evidemment qu’il s’agit d’une fiction, car plutôt que d’interpréter cette situation comme une situation désordonnée où ni vous ni moi n’arrivons à nous entendre et paralysons la société formée de nos 2 personnes, Rousseau fait émerger une 3ème personne, le peuple, qui n’est ni vous, ni moi et auquel il attribue la volonté de ne rien faire, volonté qui n’est ni ma volonté, ni la vôtre...

C’est de l’idolâtrie : plutôt que de nous entendre en bonne intelligence pour essayer d’avancer ensemble, c’est à dire de régler nos deux volontés suivant la raison qui nous est commune, on nous demande de croire en la volonté d’une idole dont nos deux volontés ne seraient que les composantes vectorielles, et qui en l’occurrence aurait décidé de ne rien faire.

Alors que le peuple suivant la conception platonicienne, et suivant la doctrine catholique est tout autre que l’idole démocratique : le peuple est un ensemble ordonné où les puissances inférieures sont assujetties aux puissances supérieures, non pas dans un but d’exploitation, mais au contraire pour le bien commun, car le bien commun c’est d’avoir la tête à la place de la tête et les pieds à la place des pieds, et non les pieds à la place de la tête et la tête à la place des pieds, et souvenons nous que le mal c’est le désordre, comme par exemple lorsque les puissances inférieures de l’âme comme les passions commandent aux puissances supérieures de l’âme comme la raison, alors que normalement, sainement, c’est l’inverse.

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