États-Unis : Les symboles chargés de Charlottesville

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Cinci
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États-Unis : Les symboles chargés de Charlottesville

Message non lu par Cinci » mer. 06 sept. 2017, 19:43

En marge de Charlottesville et des récent événements d'actualité


Vu cette annonce sympa :
À Charlottesville, peu de temps avant l'affrontement entre les «antifa» et «les suprémacistes», une agence basée à Los Angeles, appelée de manière significative «Crowds on Demand» (Foules à la demande ...) cherchait des «acteurs», «militants» «photographes» pour des «événements et manifestations» dans la région, offrant 25 $ l'heure - un très bon salaire pour un emploi temporaire. Spécialement par les temps qui courent.

http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/ ... tique.html

Et, plus largement, pourrait-on se demander, mais est-ce le retour d'une forme d'iconoclasme? Cette soudaine démangeaison de tout déboulonner pour venger l'injustice du passé ? corriger l'imperfection des hommes? Statue de saints, héros de l'histoire nationale, personnages d'une autre époque ...
Dernière modification par Cinci le jeu. 07 sept. 2017, 16:48, modifié 5 fois.

Pathos
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Re: En marge de Charlottesville

Message non lu par Pathos » mer. 06 sept. 2017, 22:24

Ras le bol de la dictature de la bienpensance.
Réduire la guerre de sécession à la question de l'esclavage est ridicule et montre bien le degré zéro de culture de ces écervelés.
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev

Cinci
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Re: En marge de Charlottesville

Message non lu par Cinci » jeu. 07 sept. 2017, 1:43

Ras le bol en effet.

:exclamation:





Une tentative de "déboulonnement" qui est assez comique au Canada

En 1867, Macdonald devint le premier premier ministre de la Confédération. Il est considéré en outre comme l’un des pères fondateurs de ce Canada qui célèbre cette année en grande pompe son 150e anniversaire. Le nationalisme d’Ottawa s’est d’ailleurs développé en partie par l’inscription de l’image de ce père fondateur dans l’espace public. À Ottawa, Héritage Canada a même lancé en 2014 une commission pour voir à bien célébrer son deux centième anniversaire de naissance.

Malsain

Pour le président de l’ETFO, l’utilisation du nom de Macdonald transforme les écoles en « un environnement malsain pour les enfants » puisque au XIXe siècle ce premier ministre était un défenseur de l’acculturation des autochtones par l’envoi massif de leurs enfants dans des pensionnats. « Je peux m’imaginer ce que ça pourrait représenter pour un autochtone de se retrouver à discuter le plus ouvertement possible d’un passé colonial qui a conduit à un génocide culturel tout en étant dans un édifice qui porte le nom de John A. Macdonald. Nous croyons qu’il faut avoir une discussion ouverte sur la place de Macdonald. Et notre recommandation est que les écoles qui portent son nom soient toutes rebaptisées après des consultations.

http://www.ledevoir.com/societe/actuali ... nciliation
et
En 2013, dans son livre intitulé la Destruction des Indiens des plaines, James Daschuk de l’université de Regina a bien documenté l’action de Macdonald à l’encontre des autochtones. L’administration de Macdonald a volontairement affamé des populations pour les rendre tout à fait dépendantes des rations offertes dans des réserves. Dans l’éventualité d’un soulèvement ou de protestations trop vives, les autorités pouvaient supprimer les maigres rations. Et ils ne se gênaient d’ailleurs pas pour le faire. Le travail de Daschuk a été couronné par le grand prix de la Société historique du Canada, un prix baptisé de longue date le Sir John-A.-Macdonald !
Ce John A Macdonald était un orangiste, un anti-papiste confirmé, raciste et un francophobe assumé ... un homme bien de son temps quoi!

En fin d'article :

La figure de Macdonald continue d’être tenue en haute estime dans l’appareil politique canadien. En 2016, la ministre du Patrimoine Mélanie Joly avait publié un communiqué pour encourager les Canadiens à célébrer ce personnage à l’occasion de la « Journée Sir John A. Macdonald ». La ministre déclarait alors ceci : « Je vous invite à en apprendre davantage sur sa vie et sa vision d’un pays qui valorisait la diversité, la démocratie et la liberté. »



Je n'aurais aucune raison de trouver sympathique le personnage. Il serait plutôt un ennemi de "ma race". C'est bien égal, je n'aurais aucune envie particulière d'effacer la représentation du personnage dans l'espace public. L'Histoire est ce qu'elle est. Et si nos anglos vénèrent ce bonhomme bourrin et disciple de Bacchus : cela fait aussi partie de l'Histoire. La présence visible de son effigie sur la place publique aide à comprendre un peu mieux le Canada, même si ce ne serait pas tout à fait dans le mesure où la ministre Joly (jolie?) aimerait nous le faire entendre.

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Re: En marge de Charlottesville

Message non lu par Cinci » jeu. 07 sept. 2017, 1:57

https://www.youtube.com/watch?v=ohP70I8u6Hw

Une émission de TV Lliberté abordait la question des suprémacistes, de la bien pensance, la réécriture du passé et déboulonnage des symboles.

"... en quoi déboulonner la statue du général Lee va améliorer quoi que ce soit?" (Pierre-Yves Rougeyron. vers la 54e minute)
Dernière modification par Cinci le jeu. 07 sept. 2017, 15:58, modifié 2 fois.

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Re: En marge de Charlottesville

Message non lu par Cinci » jeu. 07 sept. 2017, 2:18

Et en parlant de Charlottesville, pour situer la chose ...

Si l’on a fait grand bruit du prétexte de cette manifestation — l’opposition au retrait de la statue du général confédéré Robert E. Lee d’un parc situé au coeur de Charlottesville rebaptisé Emancipation Park en juin dernier —, on a très peu parlé de la symbolique d’événements survenus la veille de l’attentat meurtrier dans cette petite ville universitaire d’à peine plus de 45 000 habitants.

[...]

Thomas Jefferson, natif de la région, est une figure vénérée à Charlottesville. Son domaine Monticello est l’attraction touristique la plus populaire de cette petite ville. Jeunes et moins jeunes parlent quotidiennement de T. J. sur les grounds de l’Université de Virginie, qui célébrera son 200e anniversaire en octobre prochain.

[...]

En effet, bien que Jefferson soit une idole à Charlottesville, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une figure mythique complexe. Cet homme blanc posséda près de 600 esclaves d’origine africaine durant sa vie, et pourtant, on lui doit ces célèbres mots écrits en 1776 : « tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur ». Trump a d’ailleurs maladroitement rappelé cette page d’histoire lors de sa turbulente conférence de presse du 15 août, durant laquelle il attribua une part du blâme de la tragédie à ce qu’il désigna comme la gauche alternative.

De surcroît, le chef-d’oeuvre architectural et intellectuel de Jefferson, l’Université de Virginie, fut construit par une main-d’oeuvre servile — l’université travaille actuellement à la mise sur pied d’un monument commémoratif en l’honneur de ces bâtisseurs. Ainsi, l’un des pères fondateurs de la république américaine, qui prêcha l’égalité entre tous les hommes, dépendait de l’esclavage pour assurer son train de vie.


http://www.ledevoir.com/international/e ... -jefferson

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Re: En marge de Charlottesville

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 07 sept. 2017, 10:16

Le general Lee sudiste pas esclavagiste :

La récente volonté d’abattre systématiquement partout aux Etats-Unis les statues du Général Robert Lee, alors que nul, curieusement, ne conteste celle du Général Albert Pike, au cœur même de Washington, est un nouvel exemple d’une instrumentalisation sélective, révisionniste et négationniste de l’histoire à des fins de dialectisation – subversion.

Elle appelle les brefs commentaires suivants :

- C’est au mépris de ce que fut réellement, selon les historiens non idéologues, la carrière et l’œuvre du Général Robert Lee que déferle planétairement la cataracte des commentaires de la médiacratie de l’idéologie antiraciste qui n’est qu’un racisme en sens contraire.

Brillant officier américain issu comme eux de West-Point, le Général Lee fut estimé et souvent admiré par tous ses grands adversaires. Après la paix suivant enfin la guerre de Sécession, il œuvra à la réconciliation au sein des Etats-Unis, respecté par ses gouvernants.

Ce n’est pas pour défendre l’esclavage qu’il accepta finalement, la mort dans l’âme, de diriger l’armée des confédérés en Virginie mais pour la défense des libertés des Etats menacées par l’impérialisme jacobin du capitalisme yankee qui d’ailleurs fut souvent très raciste dans la réalité.

Le Général Lee fut bien moins défenseur de l’esclavage que Georges Washington dont il fut familialement l’héritier. Il émancipa les esclaves de la plantation de ce dernier et affirmait qu’il faudrait dès la fin de la guerre abolir le funeste système esclavagiste.

Des dizaines de milliers d’esclaves s’engagèrent alors dans les forces sudistes.

La paix signée, il s’opposa à tout esprit revanchard et œuvra notamment en faisant du Washington College une université prestigieuse.

Grand héro du Sud, sa popularité ne cessait de croître dans le Nord.

Alors que, en juin 1975, avec le président Gerald Ford, tous les sénateurs et la quasi unanimité des représentants ont solennellement honoré sa mémoire et à leur suite le président Carter, voilà qu’aujourd’hui les révisionnistes et négationnistes, spécialistes du passé recomposé s’emploient avec l’internationale néo marxiste-léniniste des « antifas » à faire du Général Lee une sorte d’adepte du Ku-Klux-Klan.

Ils rencontrent d’ailleurs pour cela la complicité objective des membres de cette horrible organisation raciste, anti-noirs et anti-juifs, et plus que tout anti-catholique, faisant flamber les crucifix dans ses cérémonies d’épouvante.

Cependant, nul ne s’en prend à la mémoire du Général Albert Pike, un des sept fondateurs du Ku-Klux-Klan et dont la statue importante s’élève de surcroit au cœur de Washington, Judiciary Square, de surcroit domaine non municipal mais de l’Etat fédéral ! Cela, ni aux Etats-Unis, ni dans la médiacratie mondiale !

Pourquoi cette fantastique différence de traitement mémoriel des statues de Lee et de celle de Pike ?

Ne serait-ce pas en raison de ce que le sudiste Pike, nonobstant son rôle dans la création du Ku-Klux-Klan, est toujours honoré dans toutes les obédiences maçonniques comme un des plus grands maîtres, un des plus éminents ritualistes de la franc-maçonnerie universelle, ayant été au sommet de la hiérarchie des hauts grades du Rite Ecossais. Pike ne fut-il pas le plus sublime des grands maîtres toujours modèle dans l’ésotérisme et le symbolisme luciférien ?

On attend avec impatience de savoir qui lancera le déboulonnement de la statue d’Albert Pike.

http://www.lagrif.fr/s-informer/nos-act ... i-pourquoi
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Re: Les symboles chargés de Charlottesville

Message non lu par Anne » mar. 26 sept. 2017, 4:53

"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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