Et le Titanic qui était censé être insubmersible (d'après les études), ça vous dit quelque chose ?PaxetBonum a écrit :"Une étude menée sur ces bâtiments a montrée qu'ils peuvent résister à l'impact d'un gros avion de ligne (Boeing 707 ou DC8) qui volerait à 965 Km/h. L'étude indique qu'un tel impact n'entrainerait que des dégâts localisés, et ne provoquerait pas d'effondrement"
Et la centrale de Fukushima qui été censée résister aux tremblements de terre ? Mais pas aux tsunamis, c'est ballot ... mais c'est pas comme si on savait que l'un va souvent avec l'autre.
Les études ne sont que ce qu'elles sont : des études, qui tant qu'elles n'ont pas été soumises à l'expérimentation restent de la théorie.
On peut avoir plusieurs explications quant à cette différence entre la théorie et la pratique, dans le cas qui nous intéresse :
1. Une erreur dans le raisonnement ou les calculs. C'est con, mais c'est humain. C'est pour ça que, quand on le peut, on complète les études par des tests en "grandeur nature". Si les études étaient si fiables que ça, on se s'embêterait pas à faire des tests de soufflerie ou de résistance aux déformations aux avions, par exemple.
Le problème avec des projets de l'envergure du World Trade Center, c'est que c'est trop gros pour qu'on puisse tester dessus tout ce à quoi c'est censé résister. Donc on se contente de la théorie.
2. Une défaillance dans l'entretien. Peut-être que les technologies qui permettaient d'encaisser le choc d'un avion demandait une surveillance ou un entretien particuliers, qui n'aura plus été assuré pour une raison quelconque : restriction budgétaire, changement de prestataire avec des gens moins qualifiés, procédures qui se perdent dans les méandres administratifs, ...
Privées de leur niveau d'efficacité maximum, les structures de sécurités n'auront pas pu jouer leur rôle de façon suffisante pour empêcher l'effondrement.
3. Des informations biaisées dès le départ. Peut-être que les capacités techniques des tours ont été gonflées, de façon plus ou moins consciente, par des gens qui étaient fiers de leur travail ou avaient envie de gloire ou de reconnaissance. Il ne serait pas étonnant que des architectes, ingénieurs ou autres soient suffisamment confiants en leurs capacités pour s'aveugler eux-mêmes sur leur création.
J'en ai eu des exemples avec le témoignage d'un ami qui a travaillé à l'époque dans la gestion des eaux usées du grand Paris. Quand, lors de la mise en service d'un énorme collecteur, et malgré les recommandations de prudence des techniciens, les ingénieurs ordonnent d'ouvrir les vannes plein pot sous prétexte que "ça a été prévu pour résister", et que moins de 2 minutes plus tard l'évacuation d'urgence de la totalité du personnel sur place est prononcée, ça donne une bonne idée de ce qui peut se passer à plus grande échelle.
4. Un truc (ou une série de trucs) inconnu(s).
Une malfaçon qui n'a pas été détectée dans une partie de la structure qui a eu un rôle primordial à jouer, des évènements exceptionnels (ouragan, léger tremblement de terre) qui ont eu suffisamment peu d'impact sur les tours pour ne pas les mettre directement en danger mais qui ont causé des faiblesses passées inaperçues aux structures. Faiblesses qui n'en étaient pas tant que les tours étaient en bon état, mais qui ont pu aggraver le problème en situation de crise ...
Et d'autres choses encore auxquelles on ne pense pas, ou pour lesquelles nous n'avons pas les connaissances suffisantes ...
Ce ne sont pas les explications qui manquent pour expliquer l'effondrement des tours. Et pour choisir la cause conspirationniste là-dedans à l'exclusion de toute autre, faut quand même être sacrément parano.