Critiquer le progrès : une maladie de riche

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Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Bénédictions » mer. 27 mai 2015, 18:30

Au 20e siècle et peut-être avant, des poètes ont dit leur crainte du progrès technique. Mais la seule chance que de plus en plus de gens puissent exprimer leur sensibilité artistique, au moins en amateurs, c'est le progrès technique.
Pardon d'être brusque mais des gens comme Fabrice HADJAJ (homme brillant au demeurant) qui promettent le déluge à cause de la technologie, feraient bien d'essayer des métiers comme paysan ou forgeron avant d'exprimer leur nostalgie.

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Lys_Sul » sam. 30 mai 2015, 0:55

Le jour où la robotisation prendra les emplois des personnes peu qualifiées, que les fonctionnaires y seront remplacés et dans d'autres secteurs, il ne restera plus que des personnes hyper diplômées pour concevoir et faire la maintenance des robots.

La question se posera sur le devenir de la majorité des personnes n'ayant pas des capacités requises dans ce nouveau monde, une somme d'argent débitée pour leur permettre l'oisiveté? Politique de l'enfant unique ou deux? Les rapports seront bouleversés par la création d'enfant dans des laboratoires, de même les utérus artificiels ce qui permettait à la femme de ne plus se soucier pour sa vie professionnelle.

Les valeurs chrétiennes disparaîtront, elles seront pratiquées par des irréductibles qui seront ostracisés dans cette nouvelle société, ils seront jugés comme des personnes aimant voir des vies se dégrader par dolorisme et sadisme ainsi que des moeurs archaïques, bref des barbares du Moyen Âge.
L’esprit est à soi-même sa propre demeure ; il peut faire en soi un Ciel de l’Enfer, un Enfer du Ciel.

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par PaxetBonum » sam. 30 mai 2015, 8:35

Elle n'est pas née la machine du "progrès" qui remplacera le forgeron ou le maréchal ferrant.
Le "progrès" est le mot que l'on nous sort quand il faut faire avaler une nouvelle couleuvre voire une vipère de la destruction de l'ordre naturel des choses.
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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Olivier C » sam. 30 mai 2015, 10:06

Comme toujours : ce n'est pas la technologie qui est mauvaise en soit, c'est l'utilisation que l'on en fait.

Le terme "progrès", lui, est effectivement connoté dans un sens fortement idéologique.
Je suis un simple serviteur, je ne fais que mon devoir.

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Bénédictions » sam. 30 mai 2015, 10:26

Je pense que les mineurs sont ravis que leur enfants soient guichetiers ou secrétaires.

Il y aura toujours besoin de gens moins qualifiés que la moyenne.
Avec le progrès technique on a besoin de toujours moins de connaissances, de puissance physique.
Les instruments de calculs permettent de se passer de personnel très qualifié.

En tant que disciple du Christ on doit s'efforcer d'aimer le monde tel qu'il est.
Les métiers modernes sont de moins en moins utiles socialement. Mais le disciple du Christ travaille pour Dieu pas pour la société.
Quoi qu'on fasse il faut le faire en aimant, en priant, en pardonnant, en ne jugeant pas son prochain.

Si j'étais Nord-Coréen je n'aurais pas beaucoup de scrupules à devenir militaire ou policier.
Lc 3:14- Des soldats aussi l'interrogeaient, en disant : " Et nous, que nous faut-il faire ? " Il leur dit : " Ne molestez personne, n'extorquez rien, et contentez-vous de votre solde. "

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Toto » sam. 30 mai 2015, 13:51

Bénédictions a écrit : Les instruments de calculs permettent de se passer de personnel très qualifié.
Au contraire! Moi qui travaille dans le domaine des mathématiques, je constate que plus la force de calcul des instruments est grand et plus les techniques statistiques sont développées, plus il faut des gens compétents pour bien comprendre les chiffres sortis et prendre les bonnes décisions.

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Bénédictions » sam. 30 mai 2015, 19:33

Vous êtes certainement mieux placé que moi. Je ne faisais que citer un expert.

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Toto » sam. 30 mai 2015, 19:47

Qui citiez-vous?

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Bénédictions » sam. 30 mai 2015, 21:16

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par PaxetBonum » lun. 01 juin 2015, 8:08

Bénédictions a écrit : Si j'étais Nord-Coréen je n'aurais pas beaucoup de scrupules à devenir militaire ou policier.
Pensez-vous qu'un français devrait avoir des scrupules à devenir militaire ou policier ?
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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Bénédictions » lun. 01 juin 2015, 17:53

PaxetBonum a écrit :
Bénédictions a écrit : Si j'étais Nord-Coréen je n'aurais pas beaucoup de scrupules à devenir militaire ou policier.
Pensez-vous qu'un français devrait avoir des scrupules à devenir militaire ou policier ?


Un français devrait avoir des scrupules à ne pas avoir 8 enfants, à ne pas lire la bible longuement tous les jours. Un français ne devrait pas lire les journaux mais plutôt prier.
Un français devrait avoir des scrupules vis à vis de quasiment tous les emplois modernes. Mais être rentier ou vivre des aides sociales volontairement est encore plus immoral.

Personnellement je vis très bien d'être imparfait. Je serais prêt à accepter un emploi très immoral (buraliste par exemple) en le faisant en priant, en pardonnant, en méditant, en contemplant, en ne jugeant pas mes clients désagréables, en ne me plaignant pas du travail.

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par PaxetBonum » mar. 02 juin 2015, 8:11

Bénédictions a écrit :Je serais prêt à accepter un emploi très immoral en le faisant en priant, en pardonnant, en méditant, en contemplant, en ne jugeant pas mes clients désagréables, en ne me plaignant pas du travail.
Je ne suis pas d'accord avec vous.
Prier, méditer, contempler, ne pas juger et ne pas se plaindre ne contrebalance pas un travail immoral.
Jésus ne dit pas aux collecteurs d'impôts de prier, contempler… tout en continuant d'escroquer les gens, il leur demande de la moralité dans leur travail en premier lieu.
On ne peut devenir saint en vendant de la drogue ou des films pornographiques.
Il nous sera réclamé des comptes pour ceux dont nous avons provoqué la perdition malgré toutes nos prières, contemplations.
La prière ne saurait justifier l'immoralité de nos œuvres.
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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par Jean Abdul » sam. 08 août 2015, 3:03

Bénédictions a écrit : En tant que disciple du Christ on doit s'efforcer d'aimer le monde tel qu'il est.
Plusieurs de vos propos me révoltent, celui ci en est peut être l'essence... Aimez vous aussi le Prince de ce monde?

Premier Épître de St Jean, 2:15 :
"N'aimez ni le monde, ni rien de ce qui est dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui. Car tout ce qui est dans le monde (...) vient non pas du Père, mais du monde."

De multiples autres versets vont dans ce sens, ainsi que quantité de textes ; notamment de splendides sermons du curé d'Ars :
"Jésus-Christ nous dit, M.F., que nous ne pouvons pas servir deux maîtres, c'est-à-dire, Dieu et le monde. Vous ne pouvez plaire à Dieu et au monde, nous dit-il. Malgré tout ce que vous ferez, vous ne pourrez convenir à tous les deux en même temps. En voici la raison, M.F., c'est qu'ils sont extrêmement opposés dans leurs pensées, leurs désirs et leurs actions : l'un promet une chose tout à fait contraire à ce que promet l'autre ; l'un défend ce que l'autre permet et commande ; l'un vous fait travailler pour le temps présent, et l'autre pour le temps à venir, qui est le ciel ; l'un vous offre les plaisirs, les honneurs et les richesses, l'autre ne vous présente que les larmes, la pénitence et le renoncement à vous-mêmes ; l'un vous appelle dans un chemin de fleurs, du moins en apparence, et l'autre dans celui des épines. Chacun, M.F., demande notre cœur, c'est à nous de choisir lequel de ces deux maîtres nous voulons suivre. L'un, qui est le monde, nous promet de nous faire goûter tout ce que nous pouvons désirer pendant notre vie, quoiqu'il promette toujours plus qu'il ne donne ; mais, en même temps, il nous cache les maux qui nous sont réservés pendant l'éternité. L'autre, qui est Jésus-Christ, ne nous promet point toutes ces choses ; mais il nous dit, pour nous consoler, qu'il nous aidera et que même il adoucira grandement nos peines : « Venez à moi, je vous consolerai ; et à ma suite vous trouverez la paix de l'âme et la joie du cœur. » Voilà, M.F., ces deux maîtres qui nous demandent notre cœur ; auquel voulez-vous appartenir ? Tout ce que le monde vous présente n'est que pour le temps présent. Les biens, plaisirs et honneurs finiront avec la vie, et en finissant la vie, nous allons commencer une éternité de tourments. Mais, si nous voulons suivre Jésus-Christ, qui nous appelle, chargé de sa croix, nous verrons bientôt que les peines de son service ne sont pas aussi grandes que nous le croyons bien : il marchera devant nous, il nous aidera, il nous consolera, et il nous promet, après quelques petits instants de peines, un bonheur qui durera autant que lui-même. Mais, pour mieux vous le faire comprendre, M.F., je vais vous montrer qu'il est impossible de plaire à Dieu et au monde. Ou tout à Dieu, ou tout au monde : point de partage."
Sermon complet...
" Grâce à la foi, nous comprenons que les mondes ont été organisés par la parole de Dieu, si bien que l'univers visible provient de ce qui n'apparaît pas au regard."

Lettre aux Hébreux 11,3

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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par PaxetBonum » sam. 08 août 2015, 13:00

Jean Abdul a écrit :
Bénédictions a écrit : En tant que disciple du Christ on doit s'efforcer d'aimer le monde tel qu'il est.
Jean Abdul a raison

On devrait plutôt chercher à le rendre tel qu'il devrait être.
les lectures du jour, pour la St Jean Marie Vianney qui n'aimait pas le monde tel qu'il était mais a travailler sans relâche pour le rendre conforme au Christ, en Ezechiel sont très claires :

"Quand je dirai au méchant: Tu mourras! si tu ne l'avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le méchant, et qu'il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, et toi, tu sauveras ton âme. "

Nous ne devons accepter le monde tel qu'il est mais agir pour qu'il change.
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Re: Critiquer le progrès : une maladie de riche

Message non lu par PaxetBonum » sam. 08 août 2015, 13:02

Merci Jean Abdul pour le lien vers le sermon.
Je dois être idiot, je ne comprends pas ce que signifient les initiales MF…
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