Re: Quelle différence entre homme et animal ?
Publié : mer. 17 oct. 2018, 19:11
Bonsoir Bassmeg,
J’ai l’impression de n’avoir pas réussi à me faire comprendre car il me semble que chacun de vos désaccords passent à côté de ce que j’ai développé dans mon texte de ce matin.
Certes, ma réflexion « évoquait le rapport des humains au temps comme caractère distinctif » mais vous avez raison de considérer que « bien des humains vivent au jour le jour » et qu'un humain « peut complètement perdre la notion du temps » puis, aussi, que « beaucoup d'animaux savent la notion du temps » et « font des réserves de nourriture pour l'hiver ».
Je suis bien sûr d’accord avec ces considérations, mais le rapport des humains au temps que j’ai évoqué ne les contredit pas car ce que j’ai voulu mettre en évidence comme spécifique à l’humain, c’est « sa capacité d’abstraction du présent dans sa relation à un autre que lui-même ». De même qu’un oiseau fait son nid, bien des animaux ont des actes qui anticipent un besoin futur. Mais, aucun animal ne me paraît pouvoir sortir du présent pour communiquer avec un absent.
Vous écrivez que « le langage n'est pas un critère distinctif » et vous avez raison de considérer que « bien des humains sont muets, ou mutiques, ou autistes. Mais ils sont quand même humains ».
Vous observez d’ailleurs de manière justifiée que « plein d'animaux ont un langage ». C’est exactement ce que j’ai dit en d’autres mots lorsque j’ai relevé que « Ils ont une certaine capacité de langage en ce sens qu’ils sont capables d’émettre des sons pour s’exprimer et de comprendre, par un apprentissage, quel comportement leur est demandé par certains sons particuliers ».
Par contre, je ne vous suis pas lorsque vous alléguez, sans le moindre indice probant, que « Peut-être qu'ils se donnent des nouvelles du petit dernier qui fait ses dents et de papy Rhombutro qui a passé la trompe à gauche et c'est bien triste... Ou peut-être qu'ils comparent leurs idées ». Là, il me semble que vous êtes dans de l’imaginaire sans lien avec le réel.
Ce n’est pas parce que « on n’a pas la moindre idée de ce qu’ils racontent » et qu’on ne sait pas la signification de beaucoup de sons ou signaux émis par des animaux, que cela autorise une hypothèse sans la confronter aux faits.
Au contraire, il me semble que si des animaux avaient l’accès à une communication entre absents, on trouverait chez eux une forme d’écriture, des messages matérialisés communiquant des informations à un absent. Je n''en connais aucun exemple.
Ce n’est pas le langage que j’ai proposé comme critère distinctif de l’humain, mais l’écriture (le langage écrit) en ce qu’il manifeste une « capacité d’abstraction du présent dans sa relation à un autre que lui-même ». Comme vous l’observez pour le langage oral, il ne s’agit pas ici de la capacité d’écrire elle-même qui, comme pour le langage oral dépend aussi de beaucoup d’autres conditions, ni même de la capacité de communiquer, voire même de penser, qui peut être immature ou totalement dégradée.
Mais n’y a-t-il pas dans l’humain une sensibilité ou une perception qui permet de « sentir » un autre absent concrètement ou, pour le dire autrement, un autre qui ne se rend accessible par aucun des sens physiques dans le présent ?
J’ai l’impression de n’avoir pas réussi à me faire comprendre car il me semble que chacun de vos désaccords passent à côté de ce que j’ai développé dans mon texte de ce matin.
Certes, ma réflexion « évoquait le rapport des humains au temps comme caractère distinctif » mais vous avez raison de considérer que « bien des humains vivent au jour le jour » et qu'un humain « peut complètement perdre la notion du temps » puis, aussi, que « beaucoup d'animaux savent la notion du temps » et « font des réserves de nourriture pour l'hiver ».
Je suis bien sûr d’accord avec ces considérations, mais le rapport des humains au temps que j’ai évoqué ne les contredit pas car ce que j’ai voulu mettre en évidence comme spécifique à l’humain, c’est « sa capacité d’abstraction du présent dans sa relation à un autre que lui-même ». De même qu’un oiseau fait son nid, bien des animaux ont des actes qui anticipent un besoin futur. Mais, aucun animal ne me paraît pouvoir sortir du présent pour communiquer avec un absent.
Vous écrivez que « le langage n'est pas un critère distinctif » et vous avez raison de considérer que « bien des humains sont muets, ou mutiques, ou autistes. Mais ils sont quand même humains ».
Vous observez d’ailleurs de manière justifiée que « plein d'animaux ont un langage ». C’est exactement ce que j’ai dit en d’autres mots lorsque j’ai relevé que « Ils ont une certaine capacité de langage en ce sens qu’ils sont capables d’émettre des sons pour s’exprimer et de comprendre, par un apprentissage, quel comportement leur est demandé par certains sons particuliers ».
Par contre, je ne vous suis pas lorsque vous alléguez, sans le moindre indice probant, que « Peut-être qu'ils se donnent des nouvelles du petit dernier qui fait ses dents et de papy Rhombutro qui a passé la trompe à gauche et c'est bien triste... Ou peut-être qu'ils comparent leurs idées ». Là, il me semble que vous êtes dans de l’imaginaire sans lien avec le réel.
Ce n’est pas parce que « on n’a pas la moindre idée de ce qu’ils racontent » et qu’on ne sait pas la signification de beaucoup de sons ou signaux émis par des animaux, que cela autorise une hypothèse sans la confronter aux faits.
Au contraire, il me semble que si des animaux avaient l’accès à une communication entre absents, on trouverait chez eux une forme d’écriture, des messages matérialisés communiquant des informations à un absent. Je n''en connais aucun exemple.
Ce n’est pas le langage que j’ai proposé comme critère distinctif de l’humain, mais l’écriture (le langage écrit) en ce qu’il manifeste une « capacité d’abstraction du présent dans sa relation à un autre que lui-même ». Comme vous l’observez pour le langage oral, il ne s’agit pas ici de la capacité d’écrire elle-même qui, comme pour le langage oral dépend aussi de beaucoup d’autres conditions, ni même de la capacité de communiquer, voire même de penser, qui peut être immature ou totalement dégradée.
Mais n’y a-t-il pas dans l’humain une sensibilité ou une perception qui permet de « sentir » un autre absent concrètement ou, pour le dire autrement, un autre qui ne se rend accessible par aucun des sens physiques dans le présent ?