La souffrance au travail

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Jean-Mic
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La souffrance au travail

Message non lu par Jean-Mic » lun. 05 mars 2012, 21:49

En partant de mon cas personnel, je souhaitais attirer votre attention sur le phénomène de la souffrance au travail.

Je viens de connaître un syndrome de burn-out. C'est à dire qu'après des années de travail, une après-midi, j'ai vidé les tiroirs de mon bureau et le disque dur de mon ordinateur de toutes données personnelles ou non strictement professionnelles, j'ai mis mes dossiers en ordre et je suis rentré chez moi après avoir pris rendez-vous par téléphone 1/ avec mon médecin, 2/ avec le médecin du travail, 3/ avec l'inspection du travail. Je n'ai pas remis les pieds à mon bureau depuis plus de trois mois, et je suis aujourd'hui considéré par la médecine du travail comme "inapte temporaire". Voilà, j'étais devenu le deuxième cas de burn-out en six mois dans la boîte. Ce n'est pas une simple (?) dépression nerveuse (où, un matin, vous ne vous levez pas pour ne pas aller au boulot -je simplifie), et c'est moins grave que le syndrome de Karochi qui, lui, se solde carrément par le décès de la personne (suicide ou collapsus, au choix). Vous avez compris, j'espère, que cela n'a rien à voir avec un coup de tête ou un coup de blues à cause des collègues ou du patron. C'est véritablement une incapacité totale et soudaine qui se révèle sur le lieu de travail.

Aujourd'hui, je suis en arrêt de travail (et, avec les indemnités journalières, les revenus de la famille ont chuté de 30%). Je reste indécrottablement optimiste et, à la différence du dépressif, je n'ai jamais eu d'idées noires depuis cet accident. D'après mon médecin, je supporte étonnamment bien l'épreuve grâce à un contexte familial favorable (je confirme) et aux activités et engagements extra-professionnelles que j'ai toujours eu. Mes capacités intellectuelles sont (Dieu merci) parfaitement intactes et, du coup, je les mets justement à profit dans ces activités et engagements (et comme cela ne vous a pas échappé, j'ai aussi du temps pour surfer sur ce forum). Mais là où ça coince, et pas qu'un peu, c'est que je ne sais plus rien de ce qui faisait mon métier, je ne me souviens même plus des dossiers sur lesquels je travaillais, c'est tout juste si je me rappelle comment était mon bureau et comment s'appelaient les logiciels dédiés avec lesquels je travaillais. Une collègue a cherché à me demander un tuyau sur une affaire, je ne me souvenais même pas que j'avais travaillé dessus. Rien ! Le trou noir ! C'est çà le burn-out ! On est comme carbonisé, brûlé jusqu'à la corde. D'après mon médecin, "ça peut être long" avant que je sois en état de reprendre mon boulot ou d'en chercher un autre.



Comment en arrive-t-on là ? La pression, le stress accumulé, les journées de travail interminables, des délais de plus en plus courts, des objectifs de plus en plus élevés, etc. Durant un temps, vous jouez le jeu, parce que vous aimez votre métier, parce qu'un cadre sait bien qu'il n'est pas à pointer ses horaires, parce que c'est un défi motivant (je n'ai jamais pu me faire au mot challenge), etc. Et puis, les avantages qui vont avec, ce n'est pas inintéressant : voiture, téléphone, ordi, frais de déplacement, indemnité de logement, prime d'intéressement, prime d'objectif, etc.

Ah, les objectifs, quelle belle invention ! En-dessous de 99% de votre objectif mensuel de facturation aux clients, vous êtes en sursis (pour deux mois, trois peut-être) ; de 99 à 110%, c'est pas mal, peut mieux faire ! et si vous tenez 120% sur plusieurs mois d'affilée, votre nom sera peut-être même cité devant le conseil d'administration ... (NB : ne cherchez pas la logique des x%, ne retenez que la pression permanente qu'elle induit et les dérives qu'elle engendre). Et puis, un jour, la machine se grippe, vous n'arrivez plus à récupérer ; même quand vous êtes chez vous, votre tête est au boulot ; vous vous rendez compte que vous ne pouvez plus rendre service à votre collègue, mais vous pouvez toujours lui vendre un peu de votre temps (en échange d'une rétrocession d'une part de ses honoraires, bien sûr) et vous découvrez même qu'une petite peau de banane bien placée pourrait améliorer vos résultats, ... Un coup de bourre ? pas de problème, on soufflera plus tard. Et finalement, on ne peut pas souffler : les nouvelles affaires rentrent, les échéances se rapprochent, toutes en même temps de préférence...

Un jour pourtant, le corps et la tête disent non ! Dans mon cas personnel, la rédaction des offres de service et la réponse aux appels d'offres était de mon ressort (les appels d'offres, il faut en gagner si on veut que l'entreprise dure). Alors, j'ai joué le jeu : afficher le plus grand nombres d'heures et de prestations possibles en minimisant les coûts salariaux (ça s'appelle du dumping). Evidemment qu'en procédant de la sorte, je reproduisais indéfiniment le schéma de la pression et de l'accumulation qui m'oppressait de plus en plus, mais c'était mon métier et je l'aime. Et puis ...,
... et puis un jour, j'ai réalisé que j'enfermais mes jeunes collègues dans ce système toxique ; et c'est là que j'ai dit : non !.



Pourquoi ai-je abordé ce sujet ici ? et pourquoi dans le sous-forum l'Actualité décryptée ?

Pour vous apitoyer sur mon cas ? non ! :
  • - toute proportion gardée, je m'en sors "étonnamment bien", comme dit mon toubib.
Pour attirer votre attention de chrétien :
  • - la souffrance au travail est une réalité grave et en pleine expansion,
    - il ne s'agit pas seulement d'une statistique touchant les grandes entreprises et anciennes administrations nationalisées-dénationalisées,
    - ce n'est pas qu'un sujet qui revient de temps en temps au JT de 13 heures à l'occasion d'un fait divers dramatique,
    - elle est toxique, et peut devenir mortelle,
    - elle concerne peut-être des personnes de votre entourage : écoutez-les ! (ça, d'accord, j'aurais pu le mettre dans les intentions de prière).
Pour attirer votre attention de citoyen :
  • - ce que je viens de décrire n'est pas l'apanage des grosses boîtes du CAC40,
    - c'est un mode de management largement partagé dans des entreprises de toutes tailles,
    - ce type de management toxique n'est que la conséquence d'une vision trop exclusivement économique et financière de notre société


Pardonnez-moi si j'ai été un peu long.
Jean-Mic
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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marie du hellfest
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Re: la souffrance au travail

Message non lu par marie du hellfest » lun. 05 mars 2012, 23:57

Tiens, un sujet qui me parle ...

Je crois que la souffrance au travail est une des souffrances les plus largement sous-estimées dans nos sociétés. Avec les discours habituels sur les français grévistes, les jours fériés trop nombreux, ces branleurs de chômeurs (en opposition à la France qui se lève tôt), les blagues habituelles sur les syndicalistes, etc ... l'image des travailleurs est volontairement dévalorisée pour pouvoir leur en demander toujours plus (le fait que le rendement français est un des meilleurs d'Europe n'est pas ébruité, par contre).

Personnellement je suis beaucoup trop stressée à la base pour supporter un travail avec des responsabilités et la brouette d'objectifs qui va avec. Après avoir fait des études puis d'autres formations je me suis finalement rendue compte que je m'épanouissais plus dans les petits boulots pas intéressants. Je fais suffisamment d'efforts pour mériter mon salaire, et les objectifs de la boîte je m'en tamponne. Quand je rentre chez moi je peux réellement me reposer (et je me prends pas la tête avec les problèmes du travail).
Par contre, il y a aussi le revers de la médaille pour les travaux physiques : c'est de considérer qu'il est parfaitement normal de se blesser pour son travail. C'est limite chez certains si ceux qui font attention à ne pas se blesser (par exemple en allant plus doucement quand on porte des charges lourdes) sont des branleurs imperméables à la moindre culture d'entreprise.

Je bosse actuellement comme préparatrice de commande chez un grossiste en pièces automobiles. En gros, je passe chaque jour 4 heures non-stop à mettre des pièces dans des cartons (du filtre tout léger aux disques de freins de plus de 20 kg) à un rythme soutenu. C'est usant physiquement, je passe chaque mois chez un étiopathe qui me remet pas mal d'articulations en place (bassin, dos, cervicales, poignets, chevilles, doigts des mains et des pieds) mais je ne me suis pas encore blessée sérieusement, contrairement à la majorité de mes collègues.
Le chef de l'entrepôt a été prévenu par plusieurs personnes différentes que c'est un travail usant qu'on ne peut assurer sur la longueur (plusieurs années), plus de 50% des préparatrices ont eu des accidents de travail directement en rapport avec la préparation de commande (déchirure musculaire, disque de frein qui tombe sur un pouce -avec risque d'en perdre l'usage-, etc ...), il y a un turn-over important tant avec les employés qu'avec les intérimaires, et tout ce qu'on nous propose c'est d'augmenter la proportion de préparation dans la journée de travail, au détriment du rangement par ex qui nous permettait de souffler. En même temps le chef a bien compris qu'il n'a pas intérêt à faire trop de vagues, son prédécesseur qui se souciait un peu de ses employés s'est fait gentiment remercier par la direction.
Truc drôle : en début d'année une lettre est affichée au tableau du personnel, venant du chef directement au dessus du chef de notre entrepôt, nous souhaitant une bonne année, et nous attendant "plein d'énergie et prêts à relever une année pleine de nouveau challenges" (sic). Ben oui, c'est sûr que quand on est payés moins de 1000€ par mois pour risquer sa santé, on a tous envie de relever plein de défis ... :clown:

Bon, je me plains un peu (j'aime bien), mais je me sens quand même bien où je suis, j'ai même signé un CDI en août dernier (après 1 an d'intérim chez eux). J'ai connu des boîtes bien pires, mais j'ai l'impression que cette situation est assez typique de ce qui est admis comme parfaitement normal dans la société.
Dernière modification par marie du hellfest le mar. 06 mars 2012, 1:25, modifié 1 fois.

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Re: la souffrance au travail

Message non lu par le fureteur » mar. 06 mars 2012, 0:42

Bonsoir Jean-Mic,

J'ai lu avec grand intérêt votre histoire. Bien que retraitée officiellement depuis près de 8 ans, je n'ai pas oublié le temps de mon activité professionnelle surtout les dernières années lorsqu'on m'a pratiquement obligée à accepter d'aller aux ASSEDIC. J'ai mal vécu cette période que je n'avais pas souhaitée. Ce fut une période de souffrance morale. Je n'avais rien demandé et je désirais seulement travailler. Même si à présent j'ai une bonne retraite j'ai difficile à pardonner à ceux qui m'ont fait ça. Certes je suis partie en touchant les indemnités prévues mais après 30 années de travail c'est dur...
Vous avez eu le courage de partir mais en laissant tout en ordre, afin que celui ou celle qui vous succède ne soit pas ennuyé(e). Vous sentiez donc depuis un certain temps que ça n'allait pas fort et qu'il fallait vous arrêter ? Je pense que vous avez bien fait. Vous avez eu la présence d'esprit d'alerter votre médecin généraliste ainsi que le médecin du travail. Bravo, peu y auraient pensé.
Reposez-vous bien Jean-Mic et suivez les conseils de vos médecins. Lorsque vous serez en forme peut-être souhaiterez-vous changer totalement d'activité professionnelle ? Sans doute une formation sera nécessaire. Pensez-y sans trop stresser.
Union de prières avec vous et votre famille.
"Ce qui te préoccupe, Dieu s'en occupe" Fr. Roger de Taizé

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Re: La souffrance au travail

Message non lu par J R » mar. 06 mars 2012, 19:31

Bonjour,

Comme vous, j'ai un travail avec une certaine pression.
Je suis arrivé à gérer cette pression gràce aux exercices de Saint Ignace.
Essayez les, pour faire une mise à jour de sa vie ces exercices sont excellents.
Bon courage.
J R

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spk
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Re: La souffrance au travail

Message non lu par spk » mer. 07 mars 2012, 14:57

Votre témoignage est émouvant. Chaque fois que je vous lis, et je suis convaincu de ne pas être le seul, j'ai l'impression d'un homme d'une grande santé psychologique, et par ailleurs très sympathique, et je n'aurais jamais soupçonné vos difficultés.
Peut-être ne vous a-t-il pas échappé que j'essaie, quand j'écris sur ce forum, d'établir des ponts entre croyants et incroyants. Le sujet que vous nous proposez est exemplaire de ces passerelles possibles.
Vous accusez la société de profit. Il est malheureusement par trop évident que vous avez raison. La souffrance au travail n'est plus un phénomène accidentel, qui ne toucherait que quelques individus fragiles. Elle est devenue un mode de fonctionnement préférentiel. Il y a là un terrible symptôme des contradictions de notre société, qui est à lui seul une raison suffisante de la contester.
Il est terrible de voir comme d'une part l'on commence par instrumentaliser les êtres humains, afin qu'ils participent d'eux-mêmes au processus qui les broie, puis d'autre part comme l'on tend à culpabiliser les victimes, qui seraient des "losers" qui n'auraient pas su s'adapter.
Votre récit courageux peut aider à faire évoluer les esprits dans le bon sens, et je vous en remercie.

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Re: La souffrance au travail

Message non lu par etienne lorant » ven. 09 mars 2012, 18:43

Jean-Mic a écrit :
  • - la souffrance au travail est une réalité grave et en pleine expansion,
    - il ne s'agit pas seulement d'une statistique touchant les grandes entreprises et anciennes administrations nationalisées-dénationalisées,
    - ce n'est pas qu'un sujet qui revient de temps en temps au JT de 13 heures à l'occasion d'un fait divers dramatique,
    - elle est toxique, et peut devenir mortelle,
    - elle concerne peut-être des personnes de votre entourage : écoutez-les ! (ça, d'accord, j'aurais pu le mettre dans les intentions de prière).
Cette souffrance au travail, je l'ai connue et je connais au moins deux personnes qui en sont atteintes. Dans un de ces deux cas, il y a eu des stages d'entreprise visant à mettre les individus "en situation", afin de révéler leurs points faibles et leurs points forts. Mais une fois la différence établie, les points faibles doivent être comblés et les points forts doivent être exploités à fonds... Résultats: des êtres humains devenus des machines de travail et cela dure... jusqu'au 'breakdown' total. Un de mes amis, qui travaillait dans l'isolation thermique, s'est un jour retrouvé dans un parc au milieu de l'hiver à essayer de marcher sur l'eau - il était certain d'y parvenir ! Résultat: interné en centre psychiatrique pendant trois mois, et il s'est remis peu à peu en grande partie du fait de la bonne entente familiale... mais il a dû changer complètement d'orientation et cela a pris plus de cinq ans !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La souffrance au travail

Message non lu par angelus_hibou » dim. 14 juin 2015, 14:09

Bonjour,

Je travaille depuis 7 ans dans une multinationale Française.

En novembre 2014 j'ai fais un burn-out et depuis je suis toujours en arrêt de travail (cela fait 8 mois). Mon médecin préconise une reprise à temps partiel d'ici à septembre prochain.

Je me pose la question de devenir prêtre ? Rien ne marche pour moi dans la vie. Je n'ai jamais eu de chance selon moi : je subis de vivre dans la solitude depuis plus de 15 ans alors que mon rêve "aurait été" de fonder une famille, d'avoir des enfants. Je n'ai pas d'amis non plus, étant célibataire et sans amis, c'est assez compliqué de se lever pour aller au travail tous les jours sans objectif familial et de s'y épanouir (puisque personne ne m'attend nul part quand je rentre chez moi).

Je ne vois que des relations d'argent malicieuse autour de moi, sauf quand j'oublie mes soucis.

Dois-je persister à travailler, à vouloir fonder une famille, sans jamais avoir eu de chance dans cette société ? A courir après qui, après quoi ? Et ce burn-out qui n'arrête pas de me dire d'arrêter...

Et Dieu qui m'appelle, qui me veut prêtre ou religieux alors que j'ai 40 ans, la vie de mes rêves n'a jamais été là, et le voilà maintenant qu'il me coure après pour que j'arrête de travailler sans m'avoir offert un seul cadeau, je n'ai jamais reçu d'amour de personne, et Dieu qui me donne seulement Jésus, je suis très triste ; (

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Re: Souffrance (au travail ?)

Message non lu par AMaria » dim. 14 juin 2015, 18:57

Je ne pense pas personnellement que votre vocation soit la prêtrise...à vous lire...

Votre message est empli de désespoir mais vous ne pouvez vous lancer dans une voie si vous n'en avez le plein élan, le vrai désir...il semble que vous voyiez ici la prêtrise comme votre dernière issue...or c'est une vie à part entière comme la vocation au mariage...
Etes vous suivi avec un bon psychologue (pas un psychiatre), en avez vous déjà parlé autour de vous? peut être un bilan de compétences au niveau professionnel pourrait également vous faire entrevoir une solution, je suis passée aussi par une dépression due au travail et c'est le Seigneur qui est venu vers moi... Il m'a montrée que tout ce que je croyais être le bonheur n'était pas MON Bonheur et Jésus me comble de Joie et de Paix à présent, et Il est ma Vie
Je prie pour vous trouviez aussi votre voie, reposez vous sur Lui, priez, demandez, Il vous exaucera

en udp
" En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux. " Mt 18:3

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Re: Souffrance (au travail ?)

Message non lu par angelus_hibou » lun. 15 juin 2015, 5:53

Bonjour,

En fait, j'ai reçu en lumière qu'en devenant religieux je n'aurais plus les problèmes que j'ai depuis un certain moment : il suffit que je pense "Jésus et Religieux" pour que le chemin de ma vie s'éclaire devant moi tout à coup, comme si ma vie n'était plus une agression.

Tout s'est calmé autour de moi d'un seul coup et j'ai ressenti un grand soulagement de mon fardeau à cette idée de devenir prêtre.
Et cela recommence en écrivant ce message, un apaisement, du réconfort, mon esprit devient limpide en même temps.

C'est nouveau, cela vient de m'arriver. Cela ne veut pas dire que ce soit ma vocation, c'est certain.

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angelus_hibou
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Re: Souffrance (au travail ?)

Message non lu par angelus_hibou » lun. 15 juin 2015, 19:37

angelus_hibou a écrit :Cela ne veut pas dire que ce soit ma vocation, c'est certain.
Qu'en pensez vous, vous qui lisez mes messages ?

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Fée Violine
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Re: Souffrance (au travail ?)

Message non lu par Fée Violine » lun. 15 juin 2015, 21:04

Bonjour angelus_hibou,

religieux et prêtre, ce sont deux choses différentes.
Pour savoir si vous avez une vocation religieuse, vous pouvez faire un séjour dans un couvent ou un monastère, et on vous aidera à y voir clair.
Mais pour devenir prêtre, il faut faire une longue formation. Et surtout, il faut une vocation solide. Ce n'est pas nous sur ce forum qui pouvons vous dire si vous avez ou non la vocation. Être las de son travail n'est pas un indice de vocation.

En tout cas, vocation ou pas, un séjour dans un couvent vous fera certainement du bien. Vous pourrez au moins vous reposer, réfléchir et prendre de bonnes décisions avec l'aide du Seigneur et de personnes éclairées.

Bon courage !

poche
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Re: Souffrance (au travail ?)

Message non lu par poche » mar. 16 juin 2015, 7:25

Vous avez dit:

Je me pose la question de devenir prêtre ? Rien ne marche pour moi dans la vie. Je n'ai jamais eu de chance selon moi : je subis de vivre dans la solitude depuis plus de 15 ans alors que mon rêve "aurait été" de fonder une famille, d'avoir des enfants. Je n'ai pas d'amis non plus, étant célibataire et sans amis, c'est assez compliqué de se lever pour aller au travail tous les jours sans objectif familial et de s'y épanouir (puisque personne ne m'attend nul part quand je rentre chez moi).

Si votre idée du sacerdoce est d'être seul et sans amis, alors je pense que vous avez une idée erronée de la prêtrise. Cependant, je peux me tromper sur ce que Dieu veut de vous. Ce dont vous avez besoin, c'est d'un bon directeur spirituel.

Je prierai pour vous.
:ange: :ange: :ange:

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Re: Souffrance (au travail ?)

Message non lu par lule34 » mer. 17 juin 2015, 10:26

Bonjour,

Je suis une femme donc je ne peux pas vous dire si votre désir est fondé ou non.

Mais j'ai moi-même sombré en dépression à cause du travail, je suis arrêtée depuis 6 mois et je vais être prolongée pendant 2 mois encore car je ne suis pas capable de reprendre, je ne sais même pas si en septembre je serai en état de reprendre où si je devrais demander un congé longue maladie (car actuellement je suis en demi-traitement et c'est difficile). Je suis très mal, je suis tombée sur un mauvais psychiatre par malchance qui m'a complètement ruiné ma santé mentale par des traitements évasifs et une thérapie complètement aberrante. Je dois donc changer de psychiatre et tout recommencer à zéro.

Je suis au fond du trou, en dépression profonde et pour l'instant sans traitement car je n'ai pas encore vu ma nouvelle psychiatre et mon ancien psychiatre incompétent m'a lachée comme ça dans la nature dans mon état. J'ai trouvé du réconfort dans les paroles de la bible, en allant à la messe, en mettant tout mon cœur dans les réunions de partage auxquelles je participe depuis mon mariage en 2008. Ça m'a fait beaucoup de bien mais je sais que ça ne peut pas remplacer des soins psychiatriques.

Moi j'ai la chance d'avoir un époux très compréhensif et patient et surtout 3 magnifiques enfants qui sont toute ma vie, je crois que si je ne les avais pas j'aurais pu faire une bêtise.

Moi ce que je vous conseille c'est de prendre un congé longue maladie pour bien vous soigner et bien vous remettre de ce burn out, c'est long et ça demande beaucoup de force morale. Ensuite prenez du temps pour vous, pour faire des rencontres et pourquoi pas trouver l'âme sœur et fonder cette famille dont vous rêvez tant. A 40 ans rien n'est terminé, tout peut arriver, gardez confiance!

Vous serez dans mes prières!

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Es76gq120
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Souffrance : au travail et dans la vie

Message non lu par Es76gq120 » mer. 17 juin 2015, 11:15

Bonjour
Je suis victime d'un burnout avec une TA au mois d’août 2014, je suis depuis en arrêt de travail.
Je suis suivi par un PSY, mais je ne m'en sors pas. Je suis hyper anxieux et stressé depuis toujours. Je sais que si je reprends mon poste actuel, je vais retomber dans les mêmes difficultés.
J'angoisse de l'avenir, j'ai peur de me retrouver au chômage et de me retrouvé à la rue. Je travaille depuis 27 ans, mais je souffre dans mon milieu professionnel. J'ai des mauvaises idées qui me passent par la tête. Et je ne sais pas vers qui me diriger. J'ai 4 8ans, marié, mon épouse ne travaille pas, elle est en invalidité.
Poussé et motivé par une assistante sociale j'ai fait un bilan de compétence qui n'a rien donné que je sache déjà. Il est quasiment impossible d'avoir les financements par le Fongécif et par Pôle emploi quand je serai au chômage.
Je voudrai ne plus être anxieux, avoir un nouveau travail et être heureux avec ma femme (nous n'avons pas d'enfant), une vie simple.
Est-ce possible ???? Je ne sais pas.
J'ai peur de tout perdre, mon appartement, mes affaires...
Je suis dans un tunnel, et plus j'avance plus je m'enfonce.
Je n'arrive pas à prendre de décision.
J'ai l'impression de pas être compris, tout le monde me croit fort, mais je suis d'une extrême sensibilité, une véritable éponge.
Plus les jours passent, plus j'ai peur. Et je repense au suicide à cause de cette angoisse de l'avenir !!!!! J'ai l'impression d'avoir raté ma vie, je n'ai plus le gout à rien, je me sent paumé, et incapable.Il y a un mal qui me ronge de l'intérieur. Je pense de plus en plus au suicide tellement j'ai peur.
Je parle beaucoup avec ma femme, elle, elle trouve la force en Marie. Moi je suis catholique non-pratiquant.
Je ne sais plus vers qui me tourner.

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angelus_hibou
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Re: Souffrance (au travail ?)

Message non lu par angelus_hibou » mer. 17 juin 2015, 13:25

lule34 a écrit :
Moi ce que je vous conseille c'est de prendre un congé longue maladie pour bien vous soigner et bien vous remettre de ce burn out, c'est long et ça demande beaucoup de force morale. Ensuite prenez du temps pour vous, pour faire des rencontres et pourquoi pas trouver l'âme sœur et fonder cette famille dont vous rêvez tant. A 40 ans rien n'est terminé, tout peut arriver, gardez confiance!

Vous serez dans mes prières!
Bonjour lule34,

Merci pour ton témoignage.
Je sais que je devrais rester en arrêt plus longtemps. Je n'ai pas le problème des revenus car je suis pris en charge en affection longue durée. Mais j'ai la pression de mon psychiatre qui relaye en fait mes inquiétudes à rester loin du travail trop longtemps, il me parle aussi de la pression de la CPAM qui pourrait me chercher des ennuis auxquels je ne crois pas vraiment. J'ai confiance en mon médecin, il est prévoyant, mais je crains qu'il exagère un peu sur les risques à rester trop longtemps en arrêt.

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