"Tout concourt au bien pour celui qui croit"

« Je louerai le Seigneur de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles. » (Ps 9.1)
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etienne lorant (Boisvert)
Barbarus
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"Tout concourt au bien pour celui qui croit"

Message non lu par etienne lorant (Boisvert) » ven. 11 juil. 2008, 16:19

"Aussi longtemps que vous dîtes : nous voyons, votre péché demeure !"

Cette Parole de Jésus est adressée aux Scribes et aux Pharisiens qui viennent de se déclarer eux-mêmes des "justes". En début d'après-midi, en retournant cette phrase, en me rappelant qu'au tout début de sa mission, Jésus avait dit: "Je suis venu appeler non les justes mais les pécheurs"... j'ai compris soudainement comment de nombreux événements de ma vie m'avaient permis d'avancer.

C'est ainsi qu'une faute, reconnue objectivement, avant même ma conversion, m'a prémuni d'un penchant excessivement revendicatif. Ce fut un vaccin radical contre la tentation de l'orgueil (mais aussi contre l'auto-apitoiement, et aussi le désespoir - qui sont des formes d'orgueil).

C'est ainsi, également, que des épreuves que j'avais trouvées complètement injustes sur le moment, m'ont épargné des tentations auxquelles j'aurais eu difficile de résister: lorsque je fus accusé à tort de recel, puis acquitté, seul le goût du travail m'est resté, tandis que j'ai été délivré de l'appât du gain.

De même, ma relation passionnée avec la rousse Marcelline, dans laquelle je m'étais engagé complètement, et qui m'avait "brûlé la peau du coeur comme un feu de paille", m'a permis de franchir un pas supplémentaire dans l'abandon à Dieu. "Désormais, mon Dieu, je n'ai plus qu'une moitié de coeur pour aimer, mais je te la donne sans réserve".

Et encore, c'est une année de chômage forcé (mon environnement de travail ayant fait l'objet d'un grand chantier de 15 mois) qui m'a fait découvrir la vie de prière, de silence et de services connus de Dieu seul.

Enfin, c'est à la suite d'une crise dépression de quatre mois, durant laquelle j'ai eu vraiment "le souffle de vie suspendu" (incapacité totale de travailler)... qu'en m'adressant au crucifix de ma conversion, j'ai décidé un après-midi de me relever, de "mourir debout, comme un homme". Une semaine plus tard, j'étais complètement guéri, mais je n'ai plus cessé de participer à une Eucharistie quotidienne... qui m'a conduit à découvrir la théologie de la Miséricorde et un "ABC de la vie intérieure... lesquels m'ont mené rapidement à la délivrance de la tabagie, puis à la Lectio Divina, et ensuite à ces partages d'Evangile, vers lesquels je me sens littéralement entraîné chaque jour.

Ainsi, non seulement je crois que "tout concourt au bien pour celui croit", mais aussi que, parfois, Dieu permet nos chutes pour nos relèvements et que les temps de souffrance et de vide préparent de nouveaux jaillissements d'eau vive. Béni soit Dieu !

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