Olivier JC a écrit :Un exemple : l'encensement des oblats. Avant la réforme, il y avait un dessin dans le Missel qui expliquait comment faire, avec une prière d'accompagnement. Le missel rénové se contente de prescrire l'encensement des oblats, sans donner plus de détails. Donc, vu qu'il convient de tenir compte de la pratique léguée du rite romain, il y a lieu de continuer à encenser les oblats comme autrefois.
J'ai vu plusieurs façon d'encenser à l'offertoire. Certains prêtres le font sans se préoccuper du geste ni de paroles. D'autres, au contraire, encensent selon la manière d'encenser un autel où l'on peut en faire le tour selon les prescriptions du missel de 1962. D'autres encensent selon les prescriptions traditionnelles comme si l'autel avait un retable avec les paroles qui s'y rattachent. Je crois qu'il serait mieux, à mon avis, d'encenser selon les prescriptions et le dessin du missel de 1962 pour un autel où l'on peut faire le tour, (avec de préférence les paroles traditionnelles «Incensum istud etc...) c'est de cette manière que j'encense à la messe. Il faudrait éviter de faire n'importe quoi, certains ont des gestes qui manquent parfois de grâce et donc ne donnent pas beaucoup de sens au geste qu'ils posent.
AdoramusTe a écrit :N'y-a-t'il pas un risque de confusion de forme ? (même si elles doivent s'enrichir).
Ne faudrait-il pas stipuler les rêgles de l'enrichissement ?
Je ne crois pas que le moment est venu de définir quoi que ce soit. Le temps est toujours à l'application de SP, dans certains milieux c'est un excellent succès et tout se passe sans aucun problème. Mais c'est malheureusement pas le cas partout présentement, et certains évêques s'y opposent farouchement, les raisons données sont plutôt de l'ordre de l'émotivité ou pseudo-pastoral.
Puisque je célèbre avec ces deux formes, je dois vous dire que l'enrichissement est réel. Non seulement pour le rite de l'un et de l'autre des formes, mais pour la vie spirituel même du prêtre, on découvre les richesse liturgiques et théologiques des deux formes. Je peux dire que la forme extraordinaire vient le plus souvent influencer la forme ordinaire, compte tenu que le rite et le rituel de cette forme est beaucoup plus fort et profond. On perçoit plutôt mal le rite ou la notion de rite dans la forme ordinaire ce qui, à mon point de vue, laisse une porte plus grande ouverte à des abus en matière liturgique comme nous les connaissons aujourd'hui malheureusement.
In Xto