Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par Fleury » lun. 12 déc. 2011, 11:25

Guy a écrit : La patience est une vertu qui est toujours bien récompensée. ;)
Exact ! Dans mon coin où la pleine application de Summorum pontificum est demandée en vain, la FSSPX a maintenant un nouveau lieu de messe.
lol

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par AdoramusTe » lun. 12 déc. 2011, 12:35

Fleury a écrit :
Guy a écrit : La patience est une vertu qui est toujours bien récompensée. ;)
Exact ! Dans mon coin où la pleine application de Summorum pontificum est demandée en vain, la FSSPX a maintenant un nouveau lieu de messe.
Donc vous priez pour qu'il y ait un accord doctrinal et canonique entre Rome et la FSSPX pour que les catholiques dans l'Eglise puissent outre passer ce blocage et venir communier à la FSSPX ?
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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par Sapin » lun. 12 déc. 2011, 17:14

Fleury a écrit :
Guy a écrit : La patience est une vertu qui est toujours bien récompensée. ;)
Exact ! Dans mon coin où la pleine application de Summorum pontificum est demandée en vain, la FSSPX a maintenant un nouveau lieu de messe.
lol
Il n'est pas très honnête de détourner mes propos pour s'en servir à d'autres fins, en l'occurrence ceux de la FSSPX. Je répète que la FSSPX n'est pas en pleine communion avec Rome et il est interdit aux fidèles de fréquenter ce groupe religieux et de recevoir les sacrements de ses ministres religieux, cela comprend également la messe.
Père Guy

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » sam. 27 oct. 2012, 16:42

Cela fait bien du temps que l'on n'a pas parlé de l'application de Motu Proprio Summorum Pontificum.
Il semble que la situation soit gelée en France.
Par suite du refus des évêques d'accepter les messes Saint Pie V.
A ma connaissance les dernières demandes ont été toutes, ou pratiquement toutes, refusées par les évêques.
La désobéissance aux voeux du Saint Père est toujours aussi forte.
Mais c'est du côté d'autres pays que la situation bouge quelque peu et, d'abord, aux Etats Unis.
Là bas les évêques, surtout les nouveaux évêques, ne sont des coincés.
Faut-il y voir une certaine concomitance entre la bonne santé de l'application du Motu Proprio et le regain de l'Eglise des Etats Unis ?
Sans doute un tout petit, petit, petit peu.

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par Toto » sam. 27 oct. 2012, 21:12

Guy a écrit : Il n'est pas très honnête de détourner mes propos pour s'en servir à d'autres fins, en l'occurrence ceux de la FSSPX. Je répète que la FSSPX n'est pas en pleine communion avec Rome et il est interdit aux fidèles de fréquenter ce groupe religieux et de recevoir les sacrements de ses ministres religieux, cela comprend également la messe.
Je suis d'accord sauf sur un point : en quoi serait-il interdit d'aller à une messe FSSPX tant que l'on ne communie pas?

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par Sapin » lun. 29 oct. 2012, 17:05

Certes, assister à la messe sans y communier n'est pas nécessairement un mal, mais je ne crois tout simplement pas que les sermons et les enseignements de ce groupe religieux sont compatibles avec la foi catholique, dans le sens vrai des termes ''foi'' et ''catholique''.

Voilà j'ai répondu à votre question, maintenant je ne tiens pas à voir ici un débat sur la FSSPX commencer à nouveau, avis aux intéressés car sinon les messages seront retirés et le fil verrouillé!
Père Guy

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » mar. 30 oct. 2012, 9:11

Un pélerinage "Una cum Papa nostro" va commencer à Rome en l'honneur de la promulgation du Motu Proprio "Summorum Pontificum".
Il sera très important et le Vatican s'y associe totalement.

Bien beau programme. J'aimerais tellement y être. Je ne sais s'il y aura beaucoup de monde vu le refus en pratique de la majorité des évêques de France de mette en place ce Motu Proprio selon les voeux du Saint Père.

Il est amusant, et, sans doute significatif, que la FSSPX soit citée dans cet article.

De nombreux articles en parlent.

Par exemple :

http://tradinews.blogspot.fr/2012/10/pa ... se-de.html

Partiel et annexe non inclue.

Lettre 359 de Paix Liturgique :
LA MESSE " DE PARTOUT "

C’est un joli titre, que nous faisons volontiers nôtre – en l’entendant bien sûr : partout où est célébré le rite romain, car nous n’avons aucunement l’intention d’éliminer les vénérables rites orientaux –, que le quotidien Présent a donné dans son édition du 25 octobre à la présentation du programme du pèlerinage Una cum Papa nostro s’ouvrant ce mercredi 31 octobre par les premières Vêpres de Toussaint en l’église de la Trinité des Pèlerins de Rome (19h15). Messe « de partout » ? On pourrait aussi parler de messe « POUR TOUS » en pensant aux 40 % des catholiques pratiquants français qui désireraient vivre leur foi catholique en Église dans LEUR PAROISSE au rythme de la forme extraordinaire.

Comme le précise d’ailleurs dans Présent l’abbé Claude Barthe, aumônier du pèlerinage, « la spécificité de cet acte religieux, particulièrement avec la messe pontificale qui sera célébrée par le Préfet de la Congrégation pour le Culte divin dans la Basilique St-Pierre, est de réunir à Rome des représentants du monde entier des demandeurs de la messe en forme extraordinaire dans les paroisses et des représentants des prêtres qui peuvent désormais célébrer cette messe ». Nous revenons donc avec ferveur sur ce pèlerinage en vous donnant les dernières informations le concernant et en vous livrant les bonnes feuilles d’un entretien accordé par don Nicola Bux, ardent promoteur de " la réforme de la réforme " initiée par Benoît XVI, à l’édition italienne de notre lettre.

I - LE PROGRAMME OFFICIEL DU PÈLERINAGE


Mercredi 31 octobre

19h15 > Premières vêpres solennelles de la Toussaint, Église de la Trinité-des-Pèlerins

Jeudi 1er novembre : Toussaint

10h30 > Messe pontificale célébrée par le cardinal Brandmüller, Église de la Trinité-des-Pèlerins
15h30 > Rosaire et Salut du Saint-Sacrement en la basilique des Saints-Apôtres
17h30 > Secondes vêpres de la Toussaint suivies des vêpres des défunts, Trinité-des-Pèlerins

Vendredi 2 novembre : Commémoration de tous les fidèles défunts

18h30 > Messe pontificale de Requiem célébrée par Mgr Sciacca, Secrétaire du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, Église de la Trinité-des-Pèlerins

Samedi 3 novembre : 1er samedi du mois

10h30 > Adoration eucharistique et accueil des pèlerins, Église San Salvatore in Lauro
12h > Angelus chanté par don Pietro Cantoni, fondateur de l’Opus Mariæ
13h15 > Procession vers Saint-Pierre de Rome
15h > Messe pontificale dans la Basilique Saint-Pierre, par le Cardinal Antonio Cañizares, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin
17h30 > Conférence en l’honneur du cardinal Alfons Stickler et de M. Michael Davies, au Centre Russia Ecumenica (Centro Lepanto et FIUV)

II – À SAINT-PIERRE, UNE IMAGE VIVANTE DU MOTU PROPRIO

Unique rite romain : la célébration de la messe pontificale en forme extraordinaire dans Saint-Pierre de Rome, qu’a très paternellement accepté d’assurer le Préfet de la Congrégation pour le Culte divin, c'est-à-dire le « ministre de la liturgie du Pape », manifeste éminemment la banalisation – au bon sens du terme – de la célébration de la forme extraordinaire.

En sa forme extraordinaire : à quoi s’ajoutera, voulue avec beaucoup d’amabilité et de simplicité comme toute naturelle, la présence des représentants de l’organisme officiel chargée de cette forme extraordinaire : le Cœtus Internationalis Summorum Pontificum, organisateur de l’événement vient d’annoncer la présence, lors de la messe du 3 novembre, du nouveau " patron " de la Commission Ecclesia Dei, l’archevêque Augustine Di Noia (le cérémoniaire de la messe du cardinal Cañizares étant d’ailleurs l’abbé Almiro de Andrade, officiel de la même Commission). C’est un signe plein d’encourageante sympathie de la part de l’homme que le pape a choisi pour poursuivre les relations avec la Fraternité Saint-Pie X après l'impasse dans lequel se sont retrouvées les discussions menées jusqu’en juin dernier.

Mgr Di Noia n’oublie pas qu’il a été le premier collaborateur du cardinal Cañizares jusqu’à cet été, et il montre aussi que le dossier Saint-Pie X s’intègre dans sa pensée, comme dans celle du Pape, à la préoccupation plus large de la pacification de l’Église avec elle-même en ce qui concerne sa tradition liturgique. Ce qui passe par le souci pastoral charitable des fidèles désireux de vivre, dans leur paroisse, leur foi au rythme de la forme extraordinaire du rite romain, eux aussi au centre de son attention.

Et ce qui manifeste très simplement et très concrètement que la Commission n’a pas seulement pour compétence les communautés ecclésiastiques et religieuses (qu’elles soient « internes » : les communautés Ecclesia Dei, ou qu’elles soient « externes » : la Fraternité Saint-Pie X et ses communautés amies), mais qu’elle considère comme relevant de sa sollicitude naturelle un pèlerinage dont l’initiative revient en quelque sorte aux coetus, aux groupes de demandeurs paroissiaux de la forme extraordinaire, qui se retrouvent pour cette occasion particulière – et surtout pas, précisent les organisateurs, à la manière d’une confédération – dans un coetus internationalis.

Nous voulons y voir, pour notre part, un encouragement bienveillant de Rome à ces groupes stables de fidèles assez souvent maltraités dans les diocèses. Et peut-être l’annonce d’une aide concrète pour les aider à trouver des solutions sur le terrain.

Pour suivre les derniers préparatifs du pèlerinage :
http ://unacumpapanostro.wordpress.com/category/francais/

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » lun. 05 nov. 2012, 19:03

[Cardinal Tarcisio Bertone] Télégramme au nom du pape pour le pélerinage "Una cum Papa nostro"
SOURCE - Cardinal Tarcisio Bertone - Rome - 4 novembre 2012

À l’occasion du pèlerinage international organisé à Rome pour le 5ème anniversaire du Motu Proprio Summorum Pontificum, Sa Sainteté le Pape Benoit XVI adresse son cordial salut à tous les partecipants, les assurant de sa prère fervente.

Par ce Motu Proprio, le Saint-Père a souhaité rèpondre à l’attente des fidèles attachés aux formes liturgiques précédentes. En effet, comme il l’a écrit dans sa Lettre aux évêques pour présenter le Motu Proprio, il est bon de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Église et de leur donner leur juste place, tout en reconnaisant pleinement la valeur et la sainteté de la forme ordinaire du rite romain.

En cette Année de la Foi, promulguée alors que l’Église célèbre le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le Saint-Père invite tous les fidèles à manifester de manière particulière leur unité dans la foi ; ainsi seront-ils des artisans efficaces de la nouvelle évangélisation.

Confiant tous les participants au pèlerinage de Rome à l’intercession maternelle de la Vierge Marie, le Saint-Père leur adresse du grand coeur la Bénédiction Apostolique.

+Cardinal Tarcisio Bertone

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » sam. 26 janv. 2013, 13:59

Je ne sais pas si vous suivez la progression des messes Saint Pie V dans le monde mais, petit à petit, leur nombre augmente. Même dans des pays très opposés au Motu Proprio.
Je pense, surtout, aux Etats Unis ... Là bas les évêques n'ont pas de boutons quand ils célèbrent des messes selon "l'usus anterior"

Lu dans le Forum Catholique :
Le site Rorate Caeli nous fait part de l'accroissement constant des messes dites en rit extraordinaire en Allemagne; pays qui a fait beaucoup de bruit depuis quelques années avec la révolte du clergé moderniste. Ainsi, entre février 2008 et janvier 2013 : on est passé de 90 messes dites en latin à 152. Il s'agit là des messes dites en rit extraordinaires et qui ne comprennent pas celles qui sont célébrées par la FSSPX.

Comme quoi, le proverbe se vérifie : le Bien ne fait pas de bruit et le Seigneur continue d'étendre son Royaume...

A cet égard, si quelqu'un connait la progression en France ?

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par Toto » sam. 26 janv. 2013, 21:24

En France, d'après cet article, le nombre de messes dominicales en latin est de 200.
J'avais toutefois lu, sur je ne sais plus quel site tradi, que ce chiffre (ils faisaient référence à cet article) était largement sous-évalué.

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » sam. 26 janv. 2013, 21:59

En mai 2011 j'avais écrit :
On peut essayer de réfléchir sur les quelques statistiques globales données par le Salon Beige :
Chaque dimanche : 200 messes Saint Pie V contre 15.000 Paul VI.
On voit que l'on parlait que des messes dominicales.

Dans mon diocèse une messe Saint Pie V le dimanche à Périgueux( FSSP ).

Il faudrait ajouter les messes données durant la semaine ou à des occasions particulières.

D'ailleurs dans les différents pays où l'on assiste à une nouvelle floraison de messes Saint Pie V on voit qu'il s'agit souvent de messes particulières ... célébrées souvent par un évêque ou en présence de l'évêque.

Pour ce qui est de la France on sait bien que les évêques, la pluspart des évêques, font tout ce qu'ils peuvent pour empêcher les messes Summorum Pontificum. Tellement que les fidèles qui les ont demandées se sont lassés. C'est une vrai bataille à long terme. Triste mais c'est comme cela. Attendons la nomination de nouveaux évêques plus "catholiques"

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » mer. 30 janv. 2013, 21:20

Au Canada, aussi, la messe de Saint Pie V se répand.

Il faut remarquer que le Motu Proprio a été bien reçu au Canada anglais et très mal dans le Canada francophone. Voir ce qui s'est passé dans le diocèse de Chicoutimi. Peut être que la situation a évolué favorablement et que les évêques veuillent, enfin, obéir au Saint Père.

http://tradinews.blogspot.fr/2013/01/pa ... ahoo!+Mail
La forme extraordinaire dans l’archidiocèse de Toronto : de la résistance des « années de plomb » à l’essor des années Benoît XVI

Les Oratoriens offrent la messe traditionnelle tous les
dimanches en leurs deux paroisses de Toronto.

Ici, l'église Saint-Vincent-de-Paul, sur Roncesvalle Avenue.
SOURCE - Paix Liturgique, lettre n°372 - 29 janvier 2013
Il y a tout juste un an, le pape nommait cardinal l'archevêque de Toronto, Mgr Collins. Cette semaine, grâce au blog Rorate Cæli, nous vous proposons justement un gros plan sur la situation de la forme extraordinaire du rite romain dans l'archidiocèse confié à Mgr Collins, le plus peuplé des diocèses du Canada (1,8 million de catholiques pour plus de 5,5 millions d'habitants). Une application en tous points exemplaire.

Le texte original de ce reportage, adapté et complété par nos soins, a été rédigé par la Toronto Traditional Mass Society (TTMS), affiliée à Una Voce Vancouver, et publié par Rorate Cæli à la veille de Noël.

I – DE LA QUASI DISPARITION DE LA MESSE TRADITIONNELLE À TORONTO À LA RENAISSANCE
Pendant des années, en l'absence de toute messe traditionnelle, les catholiques torontois désireux d'une liturgie digne et priante n'avaient guère d'autre ressource que la cathédrale Saint-Michel. La qualité de sa Maîtrise, affiliée à l'Institut Pontifical de Musique Sacrée, a en effet permis d'y préserver le sens du sacré. Certes, un petit groupe de fidèles avait réussi, dès les années 70, à se fédérer autour de l'abbé Normandin – sorte d'abbé Coache canadien – au point d'obtenir, avec l'appui de prêtres de passage, la célébration hebdomadaire de la liturgie préconciliaire. Au milieu des années 80, cette petite communauté qui se retrouvait dans une salle louée à l'Université, fit appel à la Fraternité Saint-Pie X pour subvenir à ses besoins liturgiques jusqu'à pouvoir acheter une église baptiste qui devint, en 1991, l'église de la Transfiguration, toujours siège aujourd'hui de l'apostolat de la Fraternité Saint-Pie X dans l'agglomération de Toronto.

Vint à la fin des années 80 l’érection de l'Oratoire Saint-Philippe. Dans un premier temps, les Oratoriens commencèrent par célébrer le Novus Ordo selon la Présentation générale du missel romain, introduisant ainsi un standard inconnu dans l'archidiocèse. Puis ils commencèrent à offrir le missel de 1962 dans le cadre de l'indult de 1984. Un seul prêtre du diocèse, l'abbé Liam Gavigan, avait alors osé profiter de cet indult pour revenir à la messe de son ordination. Trente ans plus tard, à plus de 80 ans, l'abbé Gavigan célèbre encore chaque dimanche deux messes traditionnelles. Quant aux Oratoriens, ils offrent la forme extraordinaire tous les jours et à 11 heures le dimanche dans leur paroisse principale, et le dimanche à 9h30 en la paroisse Saint-Vincent-de-Paul.

Dès sa fondation en 2004, la Toronto Traditional Mass Society a eu pour souci de soutenir la célébration de la liturgie traditionnelle dans le diocèse. À cet effet, à plusieurs reprises mais sans succès, elle a rencontré l'archevêque de l'époque, le cardinal Ambrozic, lui demandant notamment de permettre à la Fraternité Saint Pierre de s'installer dans le diocèse. Ce n'est qu'avec l'arrivée de Mgr Collins sur le siège épiscopal et le Motu Proprio Summorum Pontificum, que les choses ont commencé à s'améliorer. À l'été 2008, la Fraternité Saint-Pierre put en effet y commencer un apostolat avec la perspective d'une paroisse personnelle. Malheureusement, moins de deux ans plus tard, début 2010, cet apostolat prit fin, la Fraternité Saint-Pierre estimant inadéquates les conditions dans lesquelles il se déroulait.

Pas découragés pour autant, les membres de la Toronto Traditional Mass Society entreprirent alors de donner un nouvel élan à la diffusion de la forme extraordinaire dans le diocèse en multipliant les messes, les jours de fête solennelle.
II – SITUATION PRÉSENTE ET PERSPECTIVES
Partout où « nous apportons la forme extraordinaire aux gens, ils répondent favorablement » témoigne la TTMS qui s'efforce de couvrir tout le (vaste) territoire de l'agglomération torontoise. Cinq prêtres et un diacre permanent prêtent leur concours à cette véritable campagne de promotion du Motu Proprio qui s'appuie bien entendu aussi sur la bienveillance des curés qui accueillent ces messes dans leur paroisse.

Ce fut le cas notamment à Mississauga, ville de 700 000 habitants à l'ouest de Toronto, où plus de 450 fidèles se pressèrent le 8 décembre dernier en l'église Saint-Joseph pour une messe solennelle en l'honneur de l'Immaculée Conception. Dans cette église récente, à l'architecture tristement profane mais où l'arrangement de l'autel est tout ce qu'il y a de plus " Benoît XVI ", la beauté de la liturgie saisit les fidèles au point que les enfants de chœur témoignèrent avoir vu plusieurs dizaines de personnes aux bords des larmes au moment de s'agenouiller pour la communion. Un encouragement fort, explique la TTMS, pour continuer cette " tournée ".

Du côté du diocèse, le départ de la Fraternité Saint-Pierre n'a pas été vécu comme un soulagement ou une victoire mais a au contraire incité le cardinal Collins à trouver une solution pour la communauté qui avait vu le jour à cette occasion. Depuis 2011, cette communauté est établie en la paroisse Saint-Laurent, dans le quartier de Scarborough. En plus de l'abbé Gavigan qui y réside, les fidèles bénéficient d'un chapelain à part entière en la personne de l'abbé Szakaczki, formé chez les Oratoriens. La messe y est offerte tous les jours et le dimanche à 13 heures.

En dehors de Toronto, la TTMS apporte aussi son soutien à la diffusion de la liturgie traditionnelle dans les diocèses suffragants. Trois sur quatre (London, Saint Catharines et Hamilton) comptent actuellement au moins une messe dominicale hebdomadaire selon la forme extraordinaire du rite romain. Enfin, l'association offre aussi, dans la mesure de ses moyens, une aide financière aux séminaristes diocésains attachés à cette expression liturgique.

En effet, à mesure que se propage et se propagera toujours plus la liturgie traditionnelle, la Toronto Traditonal Mass Society envisage déjà une évolution de son rôle, abandonnant peu à peu l'organisation pratique des messes pour le soutien des prêtres et des séminaristes et la formation des servants de messe.
III – LES RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE
1) Nous aurons certainement l’occasion de revenir sur la figure de l'abbé Normandin, un de ces " prêtres rejetés " comme les appelait l'abbé Houghton (voir notre lettre 291). Des éléments que nous avons recueillis jusqu'ici, il est dans la lignée de l'abbé Coache et de Mgr Ducaud-Bourget : prêtre diocésain réfractaire au caractère " obligatoire et unique " de la nouvelle messe, et privé de ce fait de toute charge paroissiale, il refusa d’accepter les injonctions qu’il estimait injustes de son épiscopat et se mit à parcourir tout le Canada pour subvenir aux besoins des fidèles. Il publia un livre, aujourd'hui épuisé, qui eut un fort écho au Canada et même en France : Un curé dans la rue. Encore en vie aujourd'hui, il célèbre toujours la messe traditionnelle dans la communauté religieuse qui l'héberge.

Le pape Benoît XVI a écrit de manière libératrice que la messe tridentine n'avait jamais été interdite. Cependant, dans les faits, bien des hommes de Dieu, comme les abbés Normandin, Coache, Houghton et tant d'autres, ont témoigné devant les hommes et témoigneront devant le Souverain Juge qu'il en fut autrement. Mais si eux ont « tenu », combien d’autres ont été écrasés humainement et sacerdotalement. Nous l’avons déjà dit : voilà une bonne et vraie matière à salutaire « repentance ». Car si l’on demande aujourd’hui à des prêtres héritiers des abbés Coache et Normandin d’être humbles et de ne pas cultiver la polémique, il convient que la purification de la conscience se fasse également du côté de ceux qui ont provoqué par bien des injustices cette polémique. À noter d'ailleurs que ces injustices ne visent pas seulement les prêtres mais aussi les fidèles. Inutile pour cela d'aller battre sa coulpe pour les fautes supposées de ceux qui nous ont précédés. Combien de communautés de fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain supportent encore aujourd'hui en 2013 vexations et humiliations à cause de leur attachement à cette liturgie " jamais interdite " : horaires non-familiaux, lieux de culte excentrés, difficiles d'accès ou inadaptés, prêtres malveillants... ou encore le plus souvent le refus, le mépris, l'exclusion, les mensonges et même les calomnies !

2) Bien sûr qu'il ne saurait y avoir de messe sans prêtres et on voit bien qu'à Toronto, après l'abbé Normandin, l'abbé Gavigan et les Oratoriens ont joué un rôle essentiel pour la survie de la messe traditionnelle. Mais cet exemple canadien nous invite aussi à réfléchir sur l'importance de la persévérance et du dévouement des laïcs. Jusqu'à l'installation de la Fraternité Saint-Pie X, ce sont eux qui ont assuré la logistique de la messe, allant jusqu'à louer des locaux universitaires. De même, le travail accompli par la Toronto Traditional Mass Society est exemplaire, car animé du souci de divulguer le Motu Proprio de Benoît XVI de paroisse en paroisse, écartant la création de ghetto et favorisant la diffusion de la forme extraordinaire au sein des paroisses pour le plus grand bien de tous les fidèles. On ne saurait trop insister sur ce point : c’est une des formes non négligeable du sens de la foi.

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par Communion_fidélité » sam. 03 août 2013, 15:29

Sa Sainteté le Pape Benoît XVI disait:
Pape Benoît XVI a écrit :Une communauté qui déclare sou­dain strictement interdit ce qui était jusqu’alors pour elle tout ce qu’il y a de plus sacré et de plus haut, et à qui l’on présente comme inconvenant le regret qu’elle en a, se met elle-même en question. Comment la croirait-on encore ? Ne va-t-elle pas interdire demain ce qu’elle prescrit aujour­d’hui ?
Pape Benoît XVI a écrit :Malheureusement, la tolérance envers des fantaisies aven­tureuses est chez nous presque illimitée, mais elle est pra­tiquement inexistante envers l’ancienne liturgie. On est sûrement ainsi sur le mauvais chemin.
Pape Benoît XVI a écrit :Pour la formation de la conscience dans le domaine de la liturgie, il est important aussi de cesser de bannir la forme de la liturgie en vigueur jusqu'en 1970. Celui qui, à l'heure actuelle, intervient pour la validité de cette liturgie, ou qui la pratique, est traité comme un lépreux : c'est la fin de toute tolérance. Elle est telle qu'on n'en a pas connue durant toute l'histoire de l'Église. On méprise par là tout le passé de l'Église. Comment pourrait-on avoir confiance en elle au présent, s'il en est ainsi.
http://esperancenouvelle.hautetfort.com ... -il-f.html

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » mar. 13 août 2013, 13:26

Un article de Paix Liturgique fait le point sur un certain nombre de premières messes de prêtres nouvellement ordonnés.

Remarques personnelles :

On voit une lente progression de la mise en oeuvre du Motu Proprio Summorum Pontificum.

Mais ce qui m'a surtout intéressé ce sont les statistiques sur l'Eglise de Croatie.
Elle a de la chance avec un taux de pratique religieuse presque QUATRE fois supérieur au notre.

http://www.fr.paix-liturgique.org/aff_l ... _N_ID=2073
QUAND FLEURISSENT D’EXTRAORDINAIRES PREMIÈRES MESSES EN FRANCE, EN ITALIE, EN CROATIE…

La fête des saints Pierre et Paul – dont la date dans l’Ordo de Paul VI est demeurée inchangée par rapport à l’Ordo tridentin (29 juin) – marque la fin de l’année d’études dans les grands séminaires : elle est devenue depuis un demi-siècle la date habituelle des ordinations, plutôt que les messes des Samedis des Quatre-Temps liturgiquement destinées à cet usage. Du coup, le mois de juillet est tout naturellement le mois des premières messes pour les prêtres qui viennent d’être ordonnés.

Ces premières messes permettent souvent aux nouveaux prêtres des Instituts Ecclesia Dei de célébrer dans des églises d’ordinaire fermées à la forme extraordinaire, en France bien sûr mais aussi en Allemagne ou en Italie, comme ce fut le cas cette année en la cathédrale de Velletri, au sud de Rome, où a célébré l’abbé Massimo Botta, tout juste ordonné pour la Fraternité Saint-Pierre.

En outre, comme nous l’avions évoqué en octobre 2010 à propos d’une première messe dans le diocèse de Ciudad del Este au Paraguay, cela permet à de plus en plus de nouveaux prêtres de choisir la forme extraordinaire pour leur première messe.

Un choix que vient de faire par exemple l'abbé Manuel González – l'un des six nouveaux prêtres de l'archidiocèse de Tolède (Espagne) – et qui démontre que la génération Summorum Pontificum est une réalité qui s’étoffe d’année en année.

UNE "PREMIÈRE" EN CROATIE

Parmi les premières messes à signaler cette année, nous voudrions souligner l’événement que représente celle qui a été célébrée le dimanche 30 juin à Zagreb par le tout nouvel abbé Marko Tilosanec.

Né en 1986, l’abbé Tilosanec a fait ses études au séminaire de Zagreb avant d’être ordonné pour le diocèse de Varazdin, diocèse suffragant de l’archidiocèse de Zagreb.

Érigé en 1997, le diocèse de Varazdin compte plus de 160 prêtres pour une centaine de paroisses : contrairement aux différents pays de l’Union européenne qu’elle vient de rejoindre, la Croatie abrite en effet un catholicisme encore solide, même si le taux de pratique des 90 % de catholiques du pays n’est que légèrement supérieur à 15 % (rappelons que celui-ci ne dépasse pas les 4 % en France).

La forme extraordinaire est quasi méconnue en Croatie. La Fraternité Saint-Pie X n’y a pas de célébration régulière et il n’existe qu’une seule application dominicale et hebdomadaire du Motu Proprio Summorum Pontificum dans tout le pays, celle de Zagreb, qui a précisément accueilli l’abbé Tilosanec pour sa première messe.

En raison d’une hiérarchie ecclésiastique très « conservatrice » et peu favorable à la forme extraordinaire du rite romain, l’abbé Tilosanec n’a pu célébrer qu’une messe chantée dans une chapelle relativement exiguë.

Les fidèles, en majorité de l’âge du célébrant (25-30 ans), avaient préparé un livret de messe précédé d’un mot expliquant l’originalité de la messe traditionnelle : la position ad orientem du célébrant, son ton de voix, les prières au bas de l’autel et celles d’offertoire, l’attitude des fidèles, la communion distribuée sur les lèvres, etc.

De l’avis unanime, tout se déroula pour le mieux. Ajoutons ce détail touchant : c’était la première fois que cette communauté – bénéficiant, depuis février 2011 mais dans des conditions difficiles, de l’application dominicale et hebdomadaire de Summorum Pontificum – assistait à une messe avec encensement.

Comme nous l’a confié l’un des participants à cette première messe de l’abbé Tilosanec : « Tandis que les politiciens croates célébraient l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne, nous célébrions en l’église Saint-Martin quelque chose nous reliant bien plus profondément à l’Europe et à tout le monde catholique. »

PREMIÈRES MESSES EN FRANCE

En France, on peut signaler cette année la première messe en forme extraordinaire d’un jeune prêtre diocésain dans les Pyrénées.

Et une autre à Versailles, où l’abbé Guillaume Dupont, tout nouveau prêtre, a célébré le 1er juillet sa première messe à Notre-Dame-des-Armées. Cela fait donc un prêtre idoine de plus dans le diocèse de Versailles. Prions pour qu’il puisse être laissé libre de satisfaire l’une des nombreuses demandes d’application du Motu Proprio en attente de réponse dans le diocèse.

Discrètement, le Motu Proprio a pour ainsi dire mûri dans les séminaires : il y a quelques années, les nouveaux prêtres « restaurateurs » arboraient une soutane lors de leur première messe ; aujourd’hui, ils célèbrent une messe dans la forme extraordinaire. Il est d’ailleurs probable que le phénomène s’accentuera l’an prochain car les futurs prêtres, “cuvée” 2014, seront des jeunes gens entrés au séminaire en 2007, alors que Benoît XVI venait tout juste en juillet de publier le Motu Proprio. La génération Motu Proprio s’avance.

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Re: Mise en oeuvre de Summorum Pontificum

Message non lu par jean_droit » ven. 16 août 2013, 12:57

Du Salon Beige :

Remarque personnelle :

Le Saint Père est le Pape de tous et de tous les courants de l'Eglise.
Ce n'est pas facile, je m'en doute, que de faire coexister des sensibilités différentes.
Etre Pape fait qu'il voit les choses d'une façon différente de ce qui se passait à Buenos Aires.
Mgr Bux : "Le Pape ne touchera pas à l'ancienne messe"

La messe selon la forme extraordinaire continuera d'être célébrée librement sans aucune limitation par le pape François. C'est l'opinion du célèbre théologien et liturgiste, Don Nicola Bux, consultant auprès de la Congrégation pour le Culte Divin, exprimé dans un entretien dans le quotidien napolitain Roma.

«Le mouvement en faveur de la liturgie traditionnelle continuera certainement parce que la succession des papes ne rompt pas la continuité de la tradition et celui qui succède à un prédécesseur n'a pas inventé de nouveau l'Eglise".

"Parfois, on croit que le pape, dans son bureau, doit faire prévaloir ses vues personnelles, mais ce serait très inquiétant. Il est clair que chaque Pontife a son propre tempérament et son histoire, et ce ne sont pas eux qui vont l'emporter, mais toujours le bien de l'Église. Le Pape est un ministre, mais il n'est pas le maître, comme l'a également réitéré par le Pontife actuel".

Quant à l'attitude du pape François envers le Motu Proprio Summorum Pontificum quand il était évêque de Buenos Aires, selon Don Bux, le cardinal Bergoglio n'a "pas fait obstacle à l'application du Motu Proprio".

L'intérêt pour la liturgie traditionnelle, selon don Bux, est liée à la nouvelle évangélisation.

"En ce moment de grave crise de la foi, une liturgie mystique célébrée avec dignité peut être d'une grande aide pour les personnes à la recherche pour trouver Dieu. Historiquement, les grands convertis ont été frappés par la grâce alors qu'ils assistaient aux rites solennels et à l'écoute de chants extraordinaires".

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