C'est donc une opinion...Mgr Bux : "Le Pape ne touchera pas à l'ancienne messe"
La messe selon la forme extraordinaire continuera d'être célébrée librement sans aucune limitation par le pape François. C'est l'opinion
Opinion qui plus est déjà contredite par les faits, en l'occurrence, la limitation, justement, imposée aux Franciscains de l'Immaculée.
J'aimerais bien pouvoir afficher son optimisme. Tel quel, il me paraît très peu fondé.
Certes. Il n'empêche - là encore ce sont les faits - qu'un pape a déjà sérieusement tenté de rompre cette continuité en prétendant remplacer entièrement la messe traditionnelle par une nouvelle messe. Et que la poignée de prêtres qui a voulu continuer à célébrer la messe pour laquelle ils ont été ordonnés, celle des Pères, celle qui est substantiellement identique à celle de St Grégoire le Grand (ça a été dit par beaucoup, y compris des "conciliaires" aussi éminents que le RP Congar), se sont vus persécutés, interdits de célébration...«Le mouvement en faveur de la liturgie traditionnelle continuera certainement parce que la succession des papes ne rompt pas la continuité de la tradition et celui qui succède à un prédécesseur n'a pas inventé de nouveau l'Eglise".
N'oublions pas ces confesseurs de la foi.
Il y a pas mal de sources sur Internet qui disent le contraire. Qu'il l'aurait enrayé non pas de front, mais de manière subtile (comme beaucoup) en autorisant des célébrations selon la FERM tout en imposant des conditions décourageantes pour les fidèles. Alors, qui croire?Quant à l'attitude du pape François envers le Motu Proprio Summorum Pontificum quand il était évêque de Buenos Aires, selon Don Bux, le cardinal Bergoglio n'a "pas fait obstacle à l'application du Motu Proprio".
L'apparence de la FERM est évidemment très importante - et certes on peut arriver (avec quelques efforts) à célébrer une FORM qui ait une apparence similaire. Mais il y a aussi la substance. Et là, entre une tradition qui respecte la "norme des Pères" et "une fabrication produit banal de l’instant" (Card. Ratzinger) qui prétend en faire autant mais commence par la renier ouvertement (notamment en se débarassant du "canon", terme qui veut bien dire ce qu'il veut dire, pour lui substituer de nouvelles prières eucharistiques sans attache dans aucune tradition), le choix devrait être vite fait.L'intérêt pour la liturgie traditionnelle, selon don Bux, est liée à la nouvelle évangélisation.
"En ce moment de grave crise de la foi, une liturgie mystique célébrée avec dignité peut être d'une grande aide pour les personnes à la recherche pour trouver Dieu. Historiquement, les grands convertis ont été frappés par la grâce alors qu'ils assistaient aux rites solennels et à l'écoute de chants extraordinaires".
Reste qu'on a déjà vu quel mal pouvait faire l'autorité en la matière, et le risque de l'obéissance aveugle à l'autorité. Aujourd'hui, heureusement, il y a Internet, les catholiques attachés à leur tradition peuvent mieux se défendre, éventuellement s'unir, "voter avec leurs pieds". On a été échaudés. Je pense qu'on ne nous y reprendra pas 2 fois.
Finalement, la question est simple: est-ce-qu'on croit ce que l'Eglise, par ses conciles et ses papes, ont toujours enseigné, c'est-à-dire que la formulation de la foi transmise depuis les Apôtres, mais aussi la discipline et la liturgie, telles qu'elles ont été formulées à l'époque des Pères, sont normatives.
Ou est-ce-qu'on obéit aveuglément au pape du moment, même s'il contredit ouvertement ces prédécesseurs sur ce point, ce qui réduit à rien le sien propre qui n'a, après tout, de valeur que dans la mesure où il peut se réclamer de la continuité de l'Eglise depuis le temps des Apôtres?
Il faut savoir en quoi on croit.
In Xto,
archi.