Pourtant j'en suis un chaud partisan devant la faiblesse de bien des célébrations.
Mais il faut remarquer que tout est dans les mains de l'évêque et du prêtre afin de célébrer dignement.
Entre la communauté que je fréquente et ma paroisse il y a comme un abime.
Et, pourtant, dans un cas comme dans l'autre on utilise la même forme ordinaire du rite romain.
Simplement que dans la communauté, hier par exemple, on a utilisé la si belle prière eucharistique IV.
A ma connaissance les seules modificatrion apportées par Benoit XVI ont été la formule finale de la messe .... qui, à ma connaissance, n'a pas vraiment été mise en place et la citation de Saint Joseph dans la prière eucharistique.
La tentative de déplacer le geste de paix a échoué ce qui fait que ce geste me semble de moins en moins utilisé.
Voici un texte assez intéressant de réflexions entrant dans le cadre de la "réforme de la réforme"
De Notions Romaines :
http://notionsromaines.com/2014/11/15/e ... cuin-reid/
ÉLÉMENTS POUR UN RETOUR À UNE VIE LITURGIQUE SAINE AU SEIN DE L’ÉGLISE SELON DOM ALCUIN REID
Dom Alcuin Reid, un des plus éminents liturgistes du XXIe siècle, a donné deux allocutions en juin à l’église Ste-Marie (Norwalk, Connecticut) et à l’église Saints-Innocents à New York. Cette allocution intitulé «Éléments du nouveau mouvement liturgique» propose cinq pistes pour continuer le mouvement de réforme de la réforme.
Ce mouvement de la réforme de la réforme eut une popularité plus grande lors du pontificat de Benoît XVI et profita de la rédaction et réimpression d’œuvres phares du mouvement tels L’Esprit de la liturgie du cardinal Ratzinger et Le développement organique de la liturgie de dom Reid.
Toutefois, ce mouvement connait d’énormes difficultés alors que les questions liturgiques et d’herméneutique de la liturgie se sont effacées devant les différentes priorités du nouveau pontificat et par la remise en question du mouvement chez plusieurs intellectuels traditionalistes plus tôt cette année.
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Dom Reid tient toujours à insuffler de son érudition au mouvement de réforme de la réforme et dans sa première piste il explore ce à quoi ressemblerait une interprétation authentique du mandat de réforme liturgique de Vatican II.
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Voici la traduction de la première piste de réflexion de dom Reid:
.1. Une interprétation authentique du mandat de réforme liturgique du Concile de Vatican II.
Peut-être que la meilleure manière d’explorer ce point est par une série de recommandations concises qui reflètent exactement le contenu de Sacrosanctum Concilium et qui ensuite reflètent ce que nous avons devant nous aujourd’hui. Je vous laisse le soin de la réflexion [...].
i. Participation active signifie une participation véritable et non pas une participation activiste.
ii. Une immersion et une formation généralisées au sein de la vie liturgique et de la tradition de l’Église sont un prérequis essentiel à une véritable participation et sont une priorité bien plus importante que la réforme du rituel.
iii. Que l’on entende vraiment introduire «des innovations que si l’utilité de l’Église les exige vraiment et certainement, et après s’être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique.»
iv. Accorder une place appropriée au vernaculaire ne veut pas dire que la liturgie doit être totalement dépourvue de latin.
v. Que la préservation de l’usage de la langue latine dans les rites latins suggère que le latin devrait être quelque chose avec laquelle nos congrégations soient familières par le biais d’un usage régulier.
vi. Permettre un usage étendu de la concélébration n’est pas une question de former des générations de prêtres qui ne savent plus comment ou même pourquoi ils devraient célébrer la messe en privée et qui savent encore moins comment se comporter comme concélébrant.
vii. Juger que la Sainte Communion puisse être administrée sous les deux espèces lors de certaines occasions ne mandate pas la création de légions de ministres extraordinaires de la Communion, des vases sacrés indignes du Précieux Sang ou des pratiques discutables voire tout simplement sacrilèges en ce qui concerne leur purification.
viii. Accorder aux fidèles une plus grande part à la table de la parole de Dieu ne veut pas dire détruire un ancien ordre des lectures, pas plus que la mise à l’écart du lectionnaire des portions dérangeantes des Saintes Écritures.
ix. Chanter la liturgie, et non pas chanter lors de la liturgie, est ce qui est requis.
x. Une simplicité noble n’autorise pas à forcer une simplicité ignoble à la liturgie.
xi. Revisiter les livres liturgiques n’autorise pas à une refonte complète de leurs calendriers, une purge idéologique de leurs propres ou l’insertion de textes liturgiques reconstruits selon des méthodes académiques insuffisamment éprouvées