La communion dans la main
Re: La communion dans la main
Sans que je nie une certaine justesse dans votre interrogation, il faut également comprendre ce que je voulais dire.
Je ne dit certainement pas qu'une messe '"versaillaise" ferra tomber en pamoison tout homme qui se rend à son contact. D'autant que dans le baroque il y a toujours le risque de provoquer un effet "gateau de sucre avec trois couche de crème", si vous voyez ce que je veux dire.
Ce que je veux dire, c'est que la communion à genoux par un prêtre drapé d'un beau vêtement sur une patène d'or nous donne un minimum du crédibilité lorsque nous disons "ce bout de pain, c'est le Saint des Saints du Temple, c'est le Ciel sur la Terre, c'est le Créateur de l'Univers". Au moins, ce rite donne au moins l'impression qu'on y croit vraiment. Et c'est là la seule "impression" que je pense que nous devons donner.
J'ai toujours dans la tête ce témoignage d'un musulman récollté je ne sais plus ou "si je croyais ce que vous croyiez à propos de l'eucharistie, je ferrai tout le chemin jusqu'au tabernacle allongé par terre". J'ai aussi évoqué plus haut le témoignage de ma mère.
Et encore une fois, je ne suis ni traditionnaliste, ni amateur de liturgie tridentine, ni amoureux de la dentelle.
Héraclius -
Je ne dit certainement pas qu'une messe '"versaillaise" ferra tomber en pamoison tout homme qui se rend à son contact. D'autant que dans le baroque il y a toujours le risque de provoquer un effet "gateau de sucre avec trois couche de crème", si vous voyez ce que je veux dire.
Ce que je veux dire, c'est que la communion à genoux par un prêtre drapé d'un beau vêtement sur une patène d'or nous donne un minimum du crédibilité lorsque nous disons "ce bout de pain, c'est le Saint des Saints du Temple, c'est le Ciel sur la Terre, c'est le Créateur de l'Univers". Au moins, ce rite donne au moins l'impression qu'on y croit vraiment. Et c'est là la seule "impression" que je pense que nous devons donner.
J'ai toujours dans la tête ce témoignage d'un musulman récollté je ne sais plus ou "si je croyais ce que vous croyiez à propos de l'eucharistie, je ferrai tout le chemin jusqu'au tabernacle allongé par terre". J'ai aussi évoqué plus haut le témoignage de ma mère.
Et encore une fois, je ne suis ni traditionnaliste, ni amateur de liturgie tridentine, ni amoureux de la dentelle.
Héraclius -
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)
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Re: La communion dans la main
Ce qui est encore plus important, c'est la façon dont le prêtre se comporte à ce moment-là. J'aime bien les belles chasubles, mais j'apprécie bien davantage la façon dont le prêtre donne la communion, avec respect et délicatesse, et d'une manière générale la façon dont il célèbre la messe.Ce que je veux dire, c'est que la communion à genoux par un prêtre drapé d'un beau vêtement sur une patène d'or nous donne un minimum du crédibilité lorsque nous disons "ce bout de pain, c'est le Saint des Saints du Temple, c'est le Ciel sur la Terre, c'est le Créateur de l'Univers". Au moins, ce rite donne au moins l'impression qu'on y croit vraiment. Et c'est là la seule "impression" que je pense que nous devons donner.
Re: La communion dans la main
Vous avez tout à fait raison. C'est peut-être l'attitude, la tension des gestes, qui reste le plus important.Fée Violine a écrit :Ce qui est encore plus important, c'est la façon dont le prêtre se comporte à ce moment-là. J'aime bien les belles chasubles, mais j'apprécie bien davantage la façon dont le prêtre donne la communion, avec respect et délicatesse, et d'une manière générale la façon dont il célèbre la messe.Ce que je veux dire, c'est que la communion à genoux par un prêtre drapé d'un beau vêtement sur une patène d'or nous donne un minimum du crédibilité lorsque nous disons "ce bout de pain, c'est le Saint des Saints du Temple, c'est le Ciel sur la Terre, c'est le Créateur de l'Univers". Au moins, ce rite donne au moins l'impression qu'on y croit vraiment. Et c'est là la seule "impression" que je pense que nous devons donner.
''Christus Iesus, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æquálem Deo, sed semetípsum exinanívit formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus ; et hábitu invéntus ut homo, humiliávit semetípsum factus oboediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus illum exaltávit et donávit illi nomen, quod est super omne nomen, ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium et terréstrium et infernórum.'' (Epître de Saint Paul aux Philippiens, 2, 7-10)
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Re: La communion dans la main
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Bonjour,
Comment faisaient les premiers chrétiens ?
______________
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Re: La communion dans la main
Ce n'est pas encore ce que j'essaie de dire. L'attitude et les gestes ne sont que la conséquence de l'attitude du coeur, sinon un bon acteur pourrait jouer le rôle du prêtre.Héraclius a écrit : Vous avez tout à fait raison. C'est peut-être l'attitude, la tension des gestes, qui reste le plus important.
Nous avons besoin de la liturgie parce que nous sommes incarnés, mais tout ça, ce ne sont que des signes, des outils. C'est pourquoi les querelles sur la liturgie me semblent si vaines.
Re: La communion dans la main
Mais je crois bien que c'est une erreur de croire qu'il doit y avoir quoi que ce soit de l'ordre de "l'attitude du coeur" qui rejaillit sur les gestes. La liturgie est un rituel, dans lequel le célébrant se soumet totalement aux gestes définis par l'Eglise. Il n'y a aunune spontanéité, aucune dévotion apparente. Le prêtre ne doit surtout pas faire paraître une piété personnelle : c'est la piété de l'Eglise et du Christ qu'il fait voir.Fée Violine a écrit :Ce n'est pas encore ce que j'essaie de dire. L'attitude et les gestes ne sont que la conséquence de l'attitude du coeur, sinon un bon acteur pourrait jouer le rôle du prêtre.Héraclius a écrit : Vous avez tout à fait raison. C'est peut-être l'attitude, la tension des gestes, qui reste le plus important.
Les apparences ne sont pas là pour témoigner des états de l'âme : elles sont là pour informer l'état de l'âme. Dans la liturgie, le geste vient en premier, et enseigne l'âme sur l'attitude à suivre. Ce n'est pas l'inverse : pour le coup, ce serait d'une certaine futilité de témoigner des états, à fortiori positifs, de son âme à l'extérieur. Il n'y a rien de pire que les prêtres qui se sentent obligés d'avoir le visage tendu et les bras élévés avec une sorte d'intensité charismatique.
Si l'on considère les choses ainsi, vous voyez que la question liturgique se pose d'une façon plus pressante : puisque le geste porte un enseignement plutôt que l'inverse, modifier le geste modifie aussi l'enseignement sous-jacent. Lex orandi, lex crecendi.
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Re: La communion dans la main
Bien au contraire, c'est connu : le bon ouvrier a de bons outils…Fée Violine a écrit : Nous avons besoin de la liturgie parce que nous sommes incarnés, mais tout ça, ce ne sont que des signes, des outils. C'est pourquoi les querelles sur la liturgie me semblent si vaines.
Si on a désertifié les paroisses c'est parce que les mauvais outils n'ont rien créé de bon.
Si les signifiant est mauvais, le signifié n'est pas compris, connu et tout devient inutile.
La veille de sa Passion, le Christ ne fait qu'une chose : instaurer la liturgie, c'est vous dire si ce n'est pas vain.
Pax et Bonum !
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"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"
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Re: La communion dans la main
Cher PaxetBonum, je n'ai pas dit, bien évidemment, que la liturgie était vaine. J'ai dit "les querelles", c'est pas pareil !
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Re: La communion dans la main
Mais ne pas défendre un bon outil en en acceptant un mauvais, se serait penser que l'outil est sans importance.Fée Violine a écrit :Cher PaxetBonum, je n'ai pas dit, bien évidemment, que la liturgie était vaine. J'ai dit "les querelles", c'est pas pareil !
Dés lors ne pas débattre sur l'abandon du sacré dans la liturgie n'est pas vain mais est absolument nécessaire et utile.
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Re: La communion dans la main
Je ne parlais pas de charismatiques, ni de bras élevés, ni d'états d'âme. Je dis juste que le devoir du prêtre est de mener ses ouailles vers la sainteté, et que pour ça il faut qu'il soit saint lui-même. Et un prêtre qui est saint, ça se voit forcément.Héraclius a écrit : Mais je crois bien que c'est une erreur de croire qu'il doit y avoir quoi que ce soit de l'ordre de "l'attitude du coeur" qui rejaillit sur les gestes. La liturgie est un rituel, dans lequel le célébrant se soumet totalement aux gestes définis par l'Eglise. Il n'y a aunune spontanéité, aucune dévotion apparente. Le prêtre ne doit surtout pas faire paraître une piété personnelle : c'est la piété de l'Eglise et du Christ qu'il fait voir.
Les apparences ne sont pas là pour témoigner des états de l'âme : elles sont là pour informer l'état de l'âme. Dans la liturgie, le geste vient en premier, et enseigne l'âme sur l'attitude à suivre. Ce n'est pas l'inverse : pour le coup, ce serait d'une certaine futilité de témoigner des états, à fortiori positifs, de son âme à l'extérieur. Il n'y a rien de pire que les prêtres qui se sentent obligés d'avoir le visage tendu et les bras élevés avec une sorte d'intensité charismatique.
Si l'on considère les choses ainsi, vous voyez que la question liturgique se pose d'une façon plus pressante : puisque le geste porte un enseignement plutôt que l'inverse, modifier le geste modifie aussi l'enseignement sous-jacent. Lex orandi, lex credendi.
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