Certes, mon propos tombe comme un cheveu sur la soupe dans ce fil. Mais, il me semble que Archi dit des choses parfois juste mais pas systématiquement.
AdoramusTe a écrit :Maintenant, si vous le voulez bien, cessez votre attitude méprisante et condescendante. Et pas seulement envers moi.
Merci.
Ne prenez pas la mouche, je suis d'accord avec ce que vous avez dit plus haut, je ne faisait que renforcer votre discours mais sans opposer FORM et FERM (cf. Benoit XVI).
AdoramusTe a écrit :C'est un fait, le missel de Paul VI a rajouté des acclamations et réponses. Verbum domini etc.
En fait ,très peu ! La FORM a surtout supprimer tous les "Dominus vobiscum" que l'on trouvait partout dans la FERM. Le Verbum domini a retrouvé sa juste expression (car il était déjà présent), non pas comme parole qui tombe du ciel après une lecture, mais comme répons entre le lecteur et l'assemblée. Le véritable répons de la lecture étant le Graduel dans un cas et l'alléluia / trait dans l'autre pour la Messe. Ensuite, ou pourrait parler des versets de la préparation pénitentielle dans la FERM qui ont disparu ou bien le fait de dire "d'une seule voix" le Confiteor dans la FORM, qui réduit encore les répons.
Il me semble que le seul ajout est l'acclamation d'anamnèse, avec les prières universelles qui sont facultatives.
Donc le fait, c'est que le Missel de Paul VI a retiré des acclamations et réponses.
Pour la suite, je vous recommande la lecture du livre
Cérémonial de la Sainte Messe à l'usage des paroisses dont je vais développer l'analyse qu'il donne concernant leur méthodologie et la valeur de celle-ci au regard du Concile.
AdoramusTe a écrit :Ce qui a sauvé la liturgie dans la tempête c'est la richesse des rubriques. Il ne faut pas compter sur la formation liturgique pour faire ce qui n'est pas écrit, on voit bien à quoi cela mène. Les usages qui ne sont plus consignés par écrit finissent par se perdre. C'est encore hélas la tendance (cf le nouvel antiphonaire monastique).
Je pense que vous comprenez de travers.
SC 14 a écrit :Mais il n’y a aucun espoir d’obtenir ce résultat, si d’abord les pasteurs eux-mêmes ne sont pas profondément imprégnés de l’esprit et de la vertu de la liturgie, et ne deviennent pas capables de l’enseigner ; il est donc absolument nécessaire qu’on pourvoie en premier lieu à la formation liturgique du clergé.
SC 29 a écrit :Aussi faut-il soigneusement leur inculquer l’esprit de la liturgie, selon la mesure de chacun, et les former à tenir leur rôle de façon exacte et ordonnée.
Même si Le Bon Seb dit que cela a changé, il est à noter que depuis les années 50 et peut-être avant, jusqu'aux années 2000 sans problème, ce point du Concile ne fut pas appliquer dans les séminaires Français.
Mais ne soyons pas dupe ! Il ne l'est pas pas plus dans la FSSPX ni la FSSP : Combien de prêtres de ces communautés ne comprennent le sens des rubriques qu'ils appliquent ? Néanmoins, ils ont le mérite de les appliquer même s'ils ne les comprennent quand d'autres les jettent aux orties.
Combien de prêtres proposent la célébration de la Liturgie des Heures en paroisse au lieu de la réciter dans leur coin ? Voilà un exemple d'imprégnation profonde de l'esprit de la Liturgie. Et les exemples ne manquent.
Sur ce point, je suis assez d'accord avec vous, la formation n'a pas aidé. Néanmoins, un renouveau arrive et certains se sont préoccupés du problème en éditant le
Cérémonial de la Sainte Messe à l'usage des paroisses, qui reprend tout ce qui n'est pas marqué dans le nouveau missel.
De même, nous penserons au synode des Evêques sur l'Eucharistie et aux 50 propositions ayant débouché sur l'Exhortation Apostolique Sacramentum Caritatis où les évêques du monde entier repris par le Pape demande le retour de l'
Ars Celebrandi.
SC 23 a écrit :Afin que soit maintenue la saine tradition, et que pourtant la voie soit ouverte à un progrès légitime, pour chacune des parties de la liturgie qui sont à réviser, il faudra toujours commencer par une soigneuse étude théologique, historique, pastorale. En outre, on prendra en considération aussi bien les lois générales de la structure et de l’esprit de la liturgie que l’expérience qui découle de la récente restauration liturgique et des indults accordés en divers endroits. Enfin, on ne fera des innovations que si l’utilité de l’Église les exige vraiment et certainement, et après s’être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique.
Autrement dit, ce qui n'est pas réformé, donc ce qui n'est pas dans les nouveaux livres .... n'est pas réformé ! Il faut donc aller le chercher dans les anciens livres !
Une meilleure preuve ? Le Cérémonial des Evêques de 1984, VF de 1995, fait nommément référence au Missale Romanum de ... 1962 !
Donc, ceux qui lisant les nouvelles rubriques se posent des questions concernant des éléments qui ne s'y trouvent doivent, à l'enseignement du Concile et à l'exemple du Cérémonial des Evêques, aller lire les anciens livres.
Il en va ainsi pour :
- prières de vétition
- manière de revêtir les ornements
- manière de tenir les mains et les doigts
...
Ces éléments ne sont pas dans les livres nouveaux mais rien ne les abroge, donc ils ont toujours court et pour savoir comment les mettre en oeuvre, il faut aller dans les anciens livres.
Par contre, pour la bénédictin de l'encens, par exemple, le nouveau Missel dit clairement que le prêtre bénit l'encens en silence alors qu'avant le Concile le Missel donnait une formule de bénédiction.
Nous avons là un exemple d'usage abrogé et donc stipulé par le nouveau Missel.
SC 50, sur la Messe a écrit :Aussi, en gardant fidèlement la substance des rites, on les simplifiera, on omettra ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité ; on rétablira, selon l’ancienne norme des saints Pères, certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire.
Nous pouvons observer que l'esprit du document n'est pas faire table rase mais à l'opposer de rester dans la Tradition. Encore, une fois, pour célébrer la FORM il faut avoir un minimum de connaissance de la FERM car ce qui n'est pas dans les livres de la FORM doit être puisé dans les lirves de la FERM.
SC 93 a écrit :Les hymnes, autant qu’il semblera utile, seront rendues à leur forme primitive, en supprimant ou en changeant tout ce qui sent la mythologie ou s’harmonise mal avec la piété chrétienne. On admettra, selon les besoins, d’autres hymnes prises dans le trésor hymnodique.
Nous retrouvons encore le même esprit de Tradition avec la Liturgie des Heures.
C'est pourquoi il apparait de plus en plus clairement, certainement grâce à l'élection divine de Benoit XVI, que le problème de la Liturgie actuellement est un problème de refus de la Tradition, non pas en la reprenant telle quelle au mot près, mais bien en puisant en elle là où les nouveaux livres font défauts.
Et cela, c'est le Concile qui le dit dans son texte même.
Je vous recite :
AdoramusTe a écrit :Ce qui a sauvé la liturgie dans la tempête c'est la richesse des rubriques.
Personnellement, je ne le pense pas.
Ce qui à mon sens a sauvé la liturgie, c'est Mgr Lefèbvre d'une part, permettant la continuité de la vénérable Tradition et donc de l'
Ars Celebrandis en permettant à certaines communautés d'oser utilisier les anciens livres (FSSP, IBP, ICRSP, ...).
En parallèle, il y a eu aussi des prêtres et Evêques tels le P. Bouyer, le Cal. Ratzinger, Mgr Guérin (communauté Saint Martin), la Congrégation de Solesmes, Dom Gérard (Baroux), ... qui ont donné de la voix et indiqué clairement le chemin à suivre avec les nouveaux livres. (nous penserons aussi à certains laïcs comme le Dr Crouan, M. Maurice Tillie, et tant de personnes qui se sont "révoltés" dans les paroisses sans les quitter).
La richesse des rubriques n'y est pour rien. Regardons les églises en France : combien de prêtres et d'EAP s'imaginent que la richesse signifie créativité et invention de toutes sortes ?
La véritable richesse, celle qui nourrit l'âme, est toujours là bien entendu. A condition de respecter les rubriques dans l'herméneutique de la continuité. Il suffit de voir les paroisses qui meurent et celles qui se développent.