Suliko a écrit : ↑jeu. 19 oct. 2017, 10:54
À noter que l'épître est en français , l'évangile aussi .
Une petite précision : relire l'épître et l'évangile en français en dehors du cadre liturgique n'a rien d'une obligation. Dans l'histoire de l'Eglise, c'est même une pratique plutôt récente et rare. J'ai assisté par exemple à des messes où seul l'évangile était répété en français, et même, si mes souvenirs ne me jouent pas des tours, une messe dans laquelle ni l'épître, ni l'évangile ne furent lus en langue vernaculaire. Ce n'est d'ailleurs pas du tout un problème, étant donné que grâce à un missel ou même à internet, on peut facilement trouver les lectures du jour et les lire avant la messe.
Tout ce qui est légal n'est pas forcément juste.
Les lectures lors de la liturgie (messe dite des "catéchumènes" dans le rite latin traditionnel) sont quand même faites pour être
entendues par les fidèles! Elles peuvent également être considérées comme une prière rendue à Dieu, il y a une tradition (d'origine médiévale) d'utiliser l'Ecriture Sainte en ce sens, mais ce n'est pas leur but intrinsèque lors de la liturgie (ni au moment de leur rédaction d'ailleurs).
Et sur ce point, il devrait être évident que quand on les lit dans un missel ou sur Internet (si on y pense, si on se prépare, si on n'a pas oublié le bouquin, si on a un bouquin, si on sait sur quel site chercher etc... il y a beaucoup de "si"), ce n'est pas de la lecture liturgique, et ce n'est pas la même chose qu'
entendre réellement la lecture.
Soit dit en passant, la Tradition n'est pas de lire les lectures mais de les
chanter. Alors, le chant en latin suivi (ou non) de la relecture en français, c'est peut-être très beau quand le texte est court, ça peut être fastidieux à suivre quand le texte est un peu long... mais ce n'est pas du texte
lu ET entendu sous forme chantée (dans une langue compréhensible par ceux qui écoutent) comme ça l'était au départ. Et il paraît probable qu'on retienne effectivement mieux le texte quand on l'entend non seulement régulièrement, mais aussi sous forme chantée (à rapprocher d'ailleurs des travaux sur la mémorisation de l'Ecriture dont certains ont fait part ici?).
Il ne devrait pas être difficile de chanter les lectures directement en vernaculaire et ça me semble en fin de compte la seule formule cohérente. C'est malheureusement très rare (je l'ai entendu exactement 2 fois, pour l'Evangile uniquement, une fois par un vieux prêtre allemand dans la forme extraordinaire et une fois dans une messe en forme ordinaire à Paris, par le curé du lieu.
In Xto,
archi.