Gilbert Chevalier, compositeur aveugle, vous invite à écoute

[Gilbert Chevalier]

SOUVENEZ-VOUS

Souvenez-vous, Vierge Marie,
Qu'on n'a jamais entendu dire
Que qui que soit qui vous prie
Doive en vain repartir !
Car vous n'avez jamais su
Et vous ne saurez jamais
Mettre quelqu'un au rebut
S'il vous demande la paix
Avec un cœur contrit et doux
Sans nulle résistance,
Mais vous l’accueillez chez vous
Avec condescendance.
Mais quiconque veut abuser
De votre bienveillance
Avec un cœur inversé
D'une fausse repentance
Se verra repoussé,
Car Marie aperçoit
Qui est sincère et droit
Et qui est controuvé.
C'est pourquoi, allons à elle
Sans nulle contorsion,
Et nous verrons bien qu'elle
A toujours le Cœur bon.
Cette bonté ne sera
Jamais, jamais prise en défaut :
Plutôt la terre s'écroulera
Qu'on ne puisse dire au
Ciel que Marie ait failli
Dans sa grande bonté.
Si on ne croit ce que je dis,
Priez-la, essayez, vous verrez.
Jamais Marie ne rebutera,
Même un seul Ave Maria.

Gilbert Chevalier
l'Aveugle-Vendéen

[Anne]

Bien entendu, chère Anne, je ne voue personne au feu de l'enfer : ce n'est pas mon boulot. [...][

C'est l'impression que m'a laissée le poème...

Au fait, ma chère Anne, j'ai constaté hier soir qu'une de mes pages de ce fil, et spécialement le poème intitulé "Lettre à ma mie" avait disparu. Pour te dire vrai, je ne suis pas attaché à ce que je mets ici, et si les ciseaux passent, cela m'est égal. Mais enfin, une petite explication serait la bienvenue, si du moins tu le juges utile.

Vous avez eu cette explication par MP, je crois.

Dans l'attente de te lire, je te souhaite toutes sortes de prospérités !

A plus !

Vous de même.

[Gilbert Chevalier]

LE PSAUME LAUDATE PUERI
ou
le Cantique de l'âme prédestinée qui veut aller au Ciel
(St Louis-Marie Grignion de Montfort)



1- Mon âme, chantons souvent
Un cantique agréable,
Louons le Dieu tout-puissant
Et son Nom ineffable :
Qu’un chacun loue éternellement
Ce Nom suradorable !

2- Son Nom est digne d’honneur
Sur la terre et sur l’onde,
Car il surpasse en grandeur
Toute nation du monde :
Il s’étend sur les cieux en hauteur,
Sa gloire est sans seconde.

3- Que peut trouver de pareil
Ce grand Dieu, notre Père ?
Il règne avec appareil
Au ciel, dans la lumière ;
Cependant il voit d’un très bon œil,
Ici-bas, la poussière.

4- Oh ! qu’il est bon en tout temps
Envers sa créature !
Il tire les indigents
Du milieu de l’ordure,
Les rendant des princes tout-puissants :
Ô bonté sans mesure !

5- Ce grand Dieu de majesté
Entretient le pupille,
Donne la fécondité
À la femme stérile,
Il soutient dans son infirmité
Le faible et le débile.

6- Oui, tous d’un accord mutuel,
Aimons ce Dieu suprême :
Soit gloire au Père éternel,
Gloire au Fils tout de même,
Tout honneur à l’Esprit immortel,
Qu’on l’adore et qu’on l’aime !


Nous vous offrons, doux Sauveur,
Notre cœur en hommage,
Mais conservez bien ce cœur,
Car il est bien volage,
Pour qu'il n'aime rien que votre Cœur,
Lui seul et sans partage.

Qu'il soit tout à vous, Jésus,
Par votre sainte Mère !
Nous ne le reprendrons plus
En aucune manière,
Pour chanter : Vive à jamais Jésus !
Vive sa sainte Mère !