Je ne souhaite pas prier l'Office. Nous avons une façon particulière de prier qui provient de mon éducation protestante. Converti au catholicisme, je n'ai pas tout répudié de ce qu'il y a de bon dans le protestantisme et je n'ai pas pleinement épousé ce qui me convient moins dans le catholicisme. Ce que j'aime de l'Office, c'est le chant des psaumes. C'est ce que je souhaite intégrer dans ma prière personnelle. Je me passerais de certaines autres parties de l'Office. Heureusement, l'Église nous laisse libre.Dans ce cas, je pense que le meilleur choix possible reste les Heures Grégoriennes.
Quant au latin, éducation protestante oblige, je suis de ceux qui pensent que pour prier, il faut comprendre ce que l'on dit. Mon latin est très fort, donc je préfère prier en latin. Mais les enfants, s'ils apprennent par coeur un série de sons, comprennent-ils vraiment ce qu'ils disent? Une illustration: j'avais pris l'habitude de leur chanter le Pater au coucher; ils aiment bien écouter et commencent à reproduire les mots latins, sans rien y comprendre, mais un jour ils ont commencé spontanément à demander: "maintenant, en français, papa", alors je leur chante le Notre Père sur l'aire du Pater (pas facile). Je n'ai pas d'objection à ce qu'ils apprennent certaines prières en latin, mais assurons-nous qu'ils comprennent. Grâce à mon initiative, à la messe ils savent que c'est le Notre Père que le prêtre chante. Quand ils arriveront à faire le lien entre le latin et le français, ils pourront répondre "sed libera nos a malo" avec nous.
Mieux que leur apprendre par coeur des prières en latin, je vais leur enseigner à comprendre le latin. Pas comme on enseigne le latin à l'école (d'ailleurs le latin n'est plus du tout enseigné ici au Québec), mais de façon appliquée.