La liturgie des heures

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Laurent L.
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Laurent L. » ven. 19 mars 2010, 13:49

AdoramusTe a écrit : Un cinquième ? Vous y allez un peu fort :)
En effet ! :zut: C'est 5% du psautier, donc un vingtième !

Vous avez peut-être raison, sans doute faut-il prendre ces versets avec recul, comme ce devait être le cas autrefois.
Pour dire "que nul n'ait compassion de ses orphelins", il faut quand même avoir beaucoup de recul, surtout si quelqu'un nous a fait du mal et qu'on se met subitement à penser à lui en récitant ces versets. :mal:

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Anne
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Anne » sam. 20 mars 2010, 3:40

muirgheal a écrit : J'avais encore une question : le livre "Prière du temps présent" reprend toute la liturgie des heures (matine - laude - ... - vêpres - complies) ? Ou seulement une partie ? En quoi est-ce que ça consiste ?
Pour vous donner une idée: PTP est publiée en un seul volume et la LDH en quatre!

Donc, oui, PTP ne comprend qu'une partie des heures.
Il y manque, si ma mémoire est bonne, l'office des lectures; les "petites" heures (sexte, none et tierce) sont condensées en un seul office dit "milieu du jour".

Je trouve que PTP est une bonne "introduction" à la prière des heures. Si on aime vraiment, on peut "graduer" ensuite vers la LDH.
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Laurent L. » sam. 20 mars 2010, 3:47

AnneT a écrit :les "petites" heures (sexte, none et tierce) sont condensées en un seul office dit "milieu du jour".
Bonjour Anne ! :)
Savez-vous si les psaumes utilisés pour l'office du milieu du jour sont les trois de sexte ou un de chaque petite heure ou autre ?

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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Anne » sam. 20 mars 2010, 3:58

Cher Laurent,

je dois avouer que je n'en ai pas le moindre souvenir! :oops:
Je crois qu'il s'agissait de none, mais je n'en mettrais pas ma main au feu... Et comme je n'ai plus mon exemplaire de PTP...

J'espère que quelqu'un pourra vous répondre...
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Laurent L. » sam. 20 mars 2010, 4:20

Pour l'office des lectures (ex-matines), on peut avoir le texte en latin de l'office (avec hymnes et preces) sur http://www.almudi.org/Portals/0/docs/Br ... iario.html, quitte à se reporter sur Aelf pour avoir les textes en français.

Aujourd'hui, samedi après le 4e dimanche de carême, l'Eglise médite le passage du serpent d'airain (livre des Nombres, chapitres 20, 21) et un extrait de Gaudium et Spes :
[+] Texte masqué
Gaudium et spes a écrit : La Sainte Écriture, en accord avec l'expérience des siècles, enseigne à la famille humaine que le progrès, tout en étant un grand bien pour l'homme, entraîne aussi avec lui une sérieuse tentation. En effet, lorsque la hiérarchie des valeurs est troublée, que le mal se mêle au bien, les individus et les groupes ne regardent plus que leurs intérêts propres et non ceux des autres. Ainsi le monde ne se présente pas encore comme le domaine d'une véritable fraternité, tandis que le pouvoir accru de l'homme menace de détruire le genre humain lui-même.

Lorsque l'on demande comment une telle misère peut être surmontée, les chrétiens reconnaissent que toutes les activités humaines, quotidiennement menacées de ruine par l'orgueil, par l'amour désordonné de soi, doivent être purifiées et amenées à leur perfection par la croix et la résurrection du Christ. Racheté par le Christ et devenu une nouvelle créature dans l'Esprit Saint, l'homme peut et doit, en effet, aimer ces réalités que Dieu lui-même a créées. Car c'est de Dieu qu'il les reçoit: il rend grâce à son Bienfaiteur, il use et il jouit de la création dans un esprit de pauvreté et de liberté ; il est alors introduit dans la possession véritable du monde, comme quelqu'un qui n'a rien et qui possède tout. Car tout est à vous, mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu.

Le Verbe de Dieu, par qui tout a été fait, s'est fait chair et est venu habiter la terre des hommes. Homme parfait, il est entré dans l'histoire du monde, l'assumant et la récapitulant en lui. Lui-même nous révèle que Dieu est amour et nous enseigne en même temps que la loi fondamentale de la perfection humaine, et donc de la transformation du monde, est le commandement nouveau de la charité. A ceux qui croient en l'amour divin, il apporte la certitude que la route de la charité est ouverte à tous les hommes, que l'effort pour instaurer une fraternité universelle n'est pas vain. Il nous avertit aussi que cet amour ne doit pas seulement être recherché par des actions d'éclat, mais avant tout dans le quotidien de la vie. En acceptant de mourir pour nous tous, pécheurs, il nous apprend, par son exemple, que nous devons aussi porter cette croix que la chair et le monde mettent sur les épaules de ceux qui recherchent la justice et la paix. Constitué Seigneur par sa résurrection, le Christ, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, agit désormais dans le coeur des hommes par la puissance de son Esprit; il n'y suscite pas seulement le désir du monde futur; par le fait même, il anime aussi, il purifie et fortifie ces aspirations généreuses qui poussent la famille humaine à améliorer ses conditions de vie et à soumettre la terre entière à cette finalité. Sans doute, les dons de l'Esprit sont divers; il appelle les uns à témoigner ouvertement du désir de la demeure céleste et à garder vivant ce témoignage dans la famille humaine ; et il appelle les autres à se vouer au service terrestre des hommes, en préparant par leur ministère la matière du royaume des cieux. Mais de tous il fait des hommes libres pour que, renonçant à l'amour égoïste et rassemblant toutes les énergies terrestres au service de la vie humaine, ils s'élancent vers cet avenir où l'humanité elle-même deviendra une offrande agréable à Dieu.
Pour avoir les lectures de l'office des Matines selon la Forme Extraordinaire du Rite Romain, vous pouvez consulter l'excellent site http://www.introibo.fr.
Aujourd'hui, c'est une homélie de Saint Augustin :
[+] Texte masqué
Samedi
Lectio i 1ère leçon
Léctio sancti Evangélii secúndum Ioánnem. Lecture du Saint Évangile selon saint Jean.
Cap. 9, 1-38
In illo témpore : Locútus est Iesus turbis Iudæórum, dicens : Ego sum lux mundi : qui séquitur me, non ámbulat in ténebris, sed habébit lumen vitæ. Et réliqua.
En ce temps-là, Jésus parla à la foule des Juifs disant : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais Il aura la lumière de la vie. Et le reste. [55]
Homilía sancti Augustíni Epíscopi Homélie de saint Augustin, Evêque.

Tract. 34 in Ioánnem, post initium
Quod ait Dóminus : Ego sum lux mundi : clarum puto esse eis, qui habent óculos, unde huius lucis partícipes fiant : qui autem non habent óculos, nisi in sola carne, mirántur quod dictum est a Dómino Iesu Christo : Ego sum lux mundi. Et forte non desit qui dicat apud semetípsum : Numquid forte Dóminus Christus est sol iste, qui ortu et occásu péragit diem ? Non enim defuérunt hærétici, qui ista sensérunt. Manichǽi solem istum óculis cárneis visíbilem, expósitum et públicum non tantum homínibus, sed étiam pecóribus ad vidéndum, Christum Dóminum esse putavérunt.

Ces paroles du Seigneur : « Je suis la lumière du monde », me semblent claires pour ceux qui ont les yeux à l’aide desquels on devient participant de cette lumière ; mais ceux qui n’ont d’autres yeux que ceux du corps s’étonnent que notre Seigneur Jésus-Christ ait dit : « Je suis la lumière du monde. » Peut-être même en est-il qui se disent intérieurement : Le Seigneur Jésus serait-il peut-être ce soleil qui fixe la durée du jour par l’alternative de son lever et de son coucher ? Il n’a pas manqué d’hérétiques pour soulever cette opinion. Les Manichéens ont cru que ce soleil visible aux yeux corporels, exposé à nos regards, et dont la lumière non seulement brille indifféremment pour tous les hommes, mais éclaire même les animaux, était le Christ, le Seigneur.

R/. Spléndida facta est fácies Móysi, dum respíceret in eum Dóminus : * Vidéntes senióres claritátem vultus eius, admirántes timuérunt valde. R/. La face de Moïse était devenue rayonnante de lumière, depuis que le Seigneur l’avait regardé : * Les anciens d’Israël voyant la face de Moïse rayonnante, l’admirèrent et furent saisis de crainte.
V/. Cumque descendísset de monte Sínai, portábat duas tábulas testimonii, ignorans quod cornúta esset fácies eius ex consórtio sermónis Dei. V/. Et lorsque [56] Moïse descendit de la montagne de Sinaï, il tenait les deux tables du témoignage, et il ignorait que sa face était rayonnante de lumière depuis l’entretien du Seigneur avec lui.
R/. Vidéntes senióres claritátem vultus eius, admirántes timuérunt valde. R/. Les anciens d’Israël voyant la face de Moïse rayonnante, l’admirèrent et furent saisis de crainte.

Lectio ii 2e leçon

Sed cathólicæ Ecclésiæ recta fides ímprobat tale comméntum, et diabólicam doctrínam esse cognóscit : nec solum agnóscit credéndo, sed in quibus potest convíncit étiam disputándo. Improbémus ítaque huiúsmodi errórem, quem sancta ab inítio anathematizávit Ecclésia. Non arbitrémur Dóminum Iesum Christum hunc esse solem, quem vidémus oríri ab Oriénte, occídere in Occidénte : cuius cúrsui nox succédit, cuius rádii nube obumbrántur : qui certa de loco in locum motióne cómmigrat. Non est hoc Dóminus Christus. Non est Dóminus Christus sol factus, sed per quem sol factus est. Omnia enim per ipsum facta sunt, et sine ipso factum est nihil.

Mais la foi droite de l’Église catholique condamne une telle fiction, et la reconnaît pour une doctrine diabolique : non seulement elle proclame avec assurance que c’est une erreur, mais elle cherche à en convaincre ceux qu’elle peut, par ses raisonnements. Condamnons donc nous-mêmes cette erreur que la Sainte Église a frappée, dès le commencement, de ses anathèmes. Gardons-nous de penser que le Seigneur Jésus-Christ soit ce soleil que nous voyons se lever à l’orient et se couchera l’occident, à la course duquel succède la nuit, dont les rayons sont obscurcis par les nuages, et qui, par sa révolution déterminée, passe d’un lieu dans un autre. Non, ce n’est pas là le Christ, le Seigneur. Le Christ n’est point ce soleil qui a été fait, mais il est celui par qui le soleil a été fait ; car « par lui toutes choses ont été faites, et rien n’a été fait sans lui. » [57]

R/. Ecce mitto Angelum meum, qui præcédat te, et custódiat semper : * Observa et audi vocem meam, et inimícus ero inimícis tuis, et affligéntes te afflígam : et præcédet te Angelus meus. R/. Voici [58] que j’enverrai mon Ange, afin qu’il te précède et te garde toujours : * Observe et écoute ma voix, et je serai un ennemi pour ton ennemi, et j’affligerai ceux qui t’affligeront, et mon Ange te précédera.
V/. Israël, si me audíeris, non erit in te deus recens, neque adorábis deum aliénum : ego enim Dóminus. V/. Israël [59], si tu m’écoutes, il n’y aura pas au milieu de toi de dieu nouveau, et tu n’adoreras pas de dieu étranger, car c’est moi qui suis le Seigneur.
R/. Observa et audi vocem meam, et inimícus ero inimícis tuis, et affligéntes te afflígam : et præcédet te Angelus meus. R/. Observe et écoute ma voix, et je serai un ennemi pour ton ennemi, et j’affligerai ceux qui t’affligeront, et mon Ange te précédera.

Lectio iii 3e leçon

Est ergo lux, quæ fecit hanc lucem. Hanc amémus, hanc intellégere cupiámus, ipsam sitiámus, ut ad ipsam duce ipsa aliquándo veniámus : et in illa ita vivámus, ut numquam omníno moriámur. Ista enim lux est, de qua prophetía olim præmíssa ita in Psalmo cécinit : Quóniam apud te est fons vitæ, et in lúmine tuo vidébimus lumen. Advértite quid de tali luce antíquus sanctórum hóminum Dei sermo præmíserit. Hómines, inquit, et iuménta salvos fácies, Dómine : sicut multiplicáta est misericórdia tua, Deus.

Il est donc la lumière qui a fait la lumière que nous voyons. Aimons cette divine lumière, désirons-en l’intelligence, ayons soif de cette lumière, afin que nous puissions sous sa conduite arriver un jour jusqu’à elle, et que nous vivions en elle de manière à ne jamais mourir complètement. C’est en parlant de cette lumière, qu’autrefois et longtemps avant qu’elle paraisse, le Prophète a chanté dans un Psaume : « En vous est une source de vie. et dans votre lumière, nous verrons la lumière. » [60] Remarquez ce que proclame à l’avance au sujet de cette lumière l’antique parole d’un des plus saints serviteurs de Dieu : « Vous sauverez, Seigneur, les hommes et les animaux, puisque vous avez, ô Dieu, multiplié votre miséricorde [61]. » [62]

R/. Atténdite, pópule meus, legem meam : * Inclináte aurem vestram in verba oris mei. R/. Appliquez-vous [63] à la loi, ô mon peuple,. * Inclinez votre oreille aux paroles de ma bouche
V/. Apériam in parábolis os meum : loquar propositiónes ab inítio sǽculi. V/. J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je dirai des choses cachées dès le commencement.
* Inclináte aurem vestram in verba oris mei. Glória Patri. * Inclináte aurem vestram in verba oris mei. * Inclinez votre oreille aux paroles de ma bouche Gloire au Père. * Inclinez votre oreille aux paroles de ma bouche
Dernière modification par Laurent L. le sam. 20 mars 2010, 4:22, modifié 1 fois.

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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Laurent L. » sam. 20 mars 2010, 4:21

Merci quand même, Anne ! :fleur:

jeanbaptiste
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par jeanbaptiste » sam. 20 mars 2010, 9:28

Petite précision :

Il y a bien l'office des lectures dans le PTP, il manque juste les textes que l'on peut se procurer avec le Livre des Jours.

Il y a également les petites heures, pour les célébrer il faut se rendre à la page 1142 de la version petit format (après complies). Des psaumes "graduels" sont proposé, il faut les utiliser avec l'office du milieu du jour.

En gros PTP + Livre des jours : Liturgie des Heures complète.

Pierre-Antoine
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Pierre-Antoine » sam. 20 mars 2010, 10:10

En passant : l'angelus est un substitut lorsque le temps est compté. En effet le rythme de l'angelus est basé sur les heures de la journée : matin, midi et soir (après la journée de travail). En somme c'était l'office du peuple (par opposition aux grandes heures qui seraient l'office des clercs). Par ailleurs il n'y pas si longtemps dans nos pays peu de gens avaient accès à la liturgie des heures à cause de l'illétrisme ou du cout et de la rareté des livres. D'où la substitution par l'angelus.

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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Laurent L. » sam. 20 mars 2010, 10:32

Pierre-Antoine a écrit :En passant : l'angelus est un substitut lorsque le temps est compté. En effet le rythme de l'angelus est basé sur les heures de la journée : matin, midi et soir (après la journée de travail). En somme c'était l'office du peuple (par opposition aux grandes heures qui seraient l'office des clercs). Par ailleurs il n'y pas si longtemps dans nos pays peu de gens avaient accès à la liturgie des heures à cause de l'illétrisme ou du cout et de la rareté des livres. D'où la substitution par l'angelus.
Le pape prie l'Angélus tous les dimanches place Saint Pierre avec les fidèles, comme vous le savez certainement. Je ne crois donc pas que ce soit un "substitut lorsque le temps est compté" réservé aux illettrés...

Quelles sont vos sources :?:

Voici ce que dit au contraire Paul VI dans l'exhortation apostolique Marialis Cultus (1974) :
L'Angélus



41. Nos propos sur l'Angélus veulent être seulement une simple mais vive exhortation à conserver l'habitude de le réciter, lorsque et là où c'est possible. Cette prière n'a pas besoin d'être rénovée : sa structure simple, son caractère biblique, son origine historique qui la relie à la demande de sauvegarde dans la paix, son rythme quasi liturgique qui sanctifie divers moments de la journée, son ouverture au mystère pascal qui nous amène, tout en commémorant l'Incarnation du Fils de Dieu, à demander d'être conduits « par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection » (109), font que, à des siècles de distance, elle conserve inaltérée sa valeur et intacte sa fraîcheur. Il est vrai que certains usages traditionnellement liés à la récitation de l'Angélus ont disparu ou peuvent difficilement subsister dans la vie moderne; mais il s'agit d'éléments marginaux : la valeur de la contemplation du mystère de l'Incarnation du Verbe, de la salutation à la Vierge et du recours à sa miséricordieuse intercession reste inchangée ; et, malgré les conditions nouvelles des temps, ces moments caractéristiques de la journée — matin, midi et soir — qui délimitent les périodes d'activité et constituent une invite à s'arrêter pour prier, demeurent inchangés pour la majeure partie des hommes.


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Re: La liturgie des heures

Message non lu par steph » dim. 21 mars 2010, 0:16

AnneT a écrit :Il y manque, si ma mémoire est bonne, l'office des lectures; les "petites" heures (sexte, none et tierce) sont condensées en un seul office dit "milieu du jour".
L'office de lecture ne manque que dans les éditions de Prière du Temps Présent(PTP) précédant celle de 1984. De même, les éditions du Livre des Jours (LJ) précédant cette même année comportent les textes de l'office de Lecture au complet: (sans doute l'invitatoire) hymne, psalmodie, VV/., Lectures, R/. et oraison (sans doute le Te Deum aussi)... Mais, ces éditions sont périmées et ne correspondent pas aux textes chantés aujourd'hui puisque les traductions sont différentes.

Concernant les petites Heures : Liturgia Horarum les a condensées en une seule (le défaut ne vient donc pas de PTP): Milieu du jour. Le clerc est tenu à la récitation de cette Heure médiane qu'il dit quand il veut entre Laudes et Vêpres (pas aux deux autres Heures(?)). La psalmodie est propre pour l'une des trois petites Heures, pour les deux autres, si on les dit, on prend la psalmodie complémentaire comme le dit J-Baptise.
Les hymnes sont à prendre dans l'ordinaire, selon l'Heure et selon la semaine (I-III/II-IV).
Aussi ce ne sont pas les psaumes qui sont empruntés à l'une des Heures, mais le capitule, son V/. et l'oraison. Et ils le sont de manière arbitraire (parfois à Tierce, parfois à Sexte, parfois à None). Cependant, PTP donne les références des deux autres capitules. J'espère pouvoir espérer qu'un jour les trois capitules, V/. et oraisons figureront dans PTP, puisque ça ne le grossirait pas de 50.000 pages...

Le PTP d'avant 1984 est effectivement une "bonne introduction"; celui d'après 1984 et surtout la dernière édition (avec Laudis Canticum et la PGLH) est la "Liturgie des Heures" officielle pour les pays de langue française (puisque rares sont ceux qui peuvent dire les petites Heures à l'heure juste).
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par steph » dim. 21 mars 2010, 0:23

Pour l'Angelus, il me semble qu'il est effectivement un substitu de la prière des Heures...
Même s'il n'est pas d'abord cela, il est aussi cela: ceux qui ne peuvent dire les Heures pour quelque raison que ce soit s'y unissent au son des cloches et ceux qui les ont dites rendent cet hommage à la Vierge.

Notez que la structure de l'Angelus se rapproche de celle des petites Heures: trois Ave Maria avec "antienne" (le V/.), un V/. suivi de l'oraison. Manquent l'hymne et le capitule...
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Anne » dim. 21 mars 2010, 4:43

:D
Je savais que vous sauriez mieux expliquer et préciser les choses, Steph! Merci!

En effet, mon PTP, acheté d'occaze, datait d'avant 1984! Je suis heureuse d'apprendre que les éditions récentes sont plus complètes!
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Laurent L. » dim. 21 mars 2010, 20:21

Ça tombe bien :D , KTO diffuse ce soir une émission sur la Liturgie des Heures, en voici la bande-annonce :


Les invités sont un prêtre de la Communauté saint-Martin et une laïque du Tiers Ordre Franciscain.

On pourra ensuite consulter l'émission en ligne sur http://www.ktotv.com/videos-chretiennes ... s/00049011

Pierre-Antoine
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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Pierre-Antoine » lun. 22 mars 2010, 9:16

Laurent L. a écrit :
Quelles sont vos sources :?:
Un Père Dominicain, soit aucune source écrite à vous donner, malheureusement.
Cependant en raisonnant un peu on arrive assez rapidement à cette conclusion.

La liturgie des heures a pour but premier de sanctifier le temps de la journée (avec les adaptation du temps liturgique) : 7 offices dans la journée. Au début et à la fin de la journée de travail, au milieu ou au cours de celle-ci (tout dépend comment on pratique les petites heures), avant la nuit, au cours de la nuit (pour les vigiles).

L'angelus sanctifie également le temps de la journée, par une prière qui se dit au début, au milieu et à la fin de la journée de travail.

La liturgie des heures sanctifie le temps par la proclamation de la parole en général et des psaumes en particulier.
L'angelus est une proclamation de la parole (il s'agit de passages de l'Evangile de Saint Jean). Il sanctifie le temps en nous rappelant l'incarnation et le salut par le Christ (cf. oraison de l'angelus).

La liturgie des heures ne peut être apprise par coeur (sauf peut-être après une vie entière passée au choeur). Les petits offices (tierce, sexte, none, complies) peuvent être réciter par coeur. Ce qui permet au moines de les dire sur leur lieu de travail au cours de la journée et dans la pénombre pour les complies. Elle ne nécessite pour être pratiquée, d'abord un livre, ensuite une pratique et une habitude (pas toujours facile de comprendre comment il faut tourner les pages).
La liturgie des heures, en étant d'abord une prière au choeur, est une prière pour des gens lettrés et qui peuvent prendre le temps de la dire. Au moyen age, c'était essentiellement les clercs qui pouvaient y participer.

L'Angelus est court et très facilement mémorisable. Il est donc tout terrain. C'est pourquoi sa pratique s'est très fortement répandu parmi les laïcs (plus que la liturgie des heures).

Par ailleurs souvent les communautés religieuses disent l'angelus à la fin des offices de laudes et de vêpres (ou complies). Ils l'intègre donc à la liturgie des heures.

Ainsi il me semble que dire régulièrement les offices de la liturgie des heures quand on le peut est une bonne chose (comme laïcs, on n'a pas d'obligation à dire l'ensemble des offices de la journée, mais il est bon d'en choisir un et de s'attacher à sa prière quotidienne). Si les contraintes exceptionnelles ne permette pas de réciter l'office qu'on à l'habitude de dire, le remplacer par l'angelus permet de ne pas perdre le rythme de prière que l'on cherche à avoir et de rester dans l'esprit de la sanctification du temps de la liturgie des heures.

Ce que j'écris n'est pas contraire à ce que dit Paul IV sur l'angelus.

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Re: La liturgie des heures

Message non lu par Théophane » mar. 23 mars 2010, 23:07

L'Angélus est avant tout un rendez-vous avec Sainte Marie. ;)

Tous les jours à midi c'est une courte mais intense rencontre avec notre Mère. Nous avons tellement à apprendre d'Elle lorsqu'Elle a dit oui le jour de l'Annonciation !
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)

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