Chemin de Croix
- Théophane
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Le Chemin de Croix n'a rien de triste
Le Chemin de Croix n’a rien de triste
« Le chemin de Croix n’est pas un acte de piété triste. Mgr Escriva a montré à maintes reprises que la joie chrétienne a des racines en forme de croix. Si la Passion du Christ est un chemin de douleur, elle est aussi la voie de l’espérance, celle de la victoire assurée. (Mgr Alvaro del Portillo, Prologue au Chemin de Croix de saint Josémaria) »
Dans ce Chemin de Croix, il s’agit de penser aux 14 étapes du chemin de Jésus vers le Calvaire le premier Vendredi Saint, afin de méditer les souffrances du Christ et s’unir intérieurement à Lui. Saint Josémaria avait une grande dévotion envers cette pieuse pratique, comme nous le rappelle mgr Xavier Echevarria dans le passage ci-après :
***
Il était dévot du Chemin de Croix. De ce fait, nous avons trouvé logique qu’à l’occasion de l’Épiphanie, en cadeau de Noël, il nous en ait demandé un, à portée de main, pour pouvoir contempler les scènes de la Passion auxquelles il était si profondément attaché.
J’ai très souvent suivi ce Chemin près de lui et avec mgr Alvaro del Portillo, et j’ai pu constater la piété avec laquelle il s’agenouillait à l’énoncé de chaque étape. Il avait l’habitude de considérer les scènes de ce chemin de Jésus vers le Calvaire tous les vendredis et tout spécialement les vendredis de Carême.
Il nous encourageait à avoir en tête, comme dans un film, les moments où s’accomplit le salut de l’humanité : de sorte qu’en toute circonstance nous puissions nous y plonger comme un personnage de plus, pour nous repentir de nos fautes, pour accompagner Jésus, pour sentir l’obligation d’être des corédempteurs.
Le 14 septembre 1969, alors qu’avec un immense respect, il nous montrait un reliquaire de la Sainte Croix, il nous parla longuement de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur. Voici quelques paragraphes de cette conversation :
«Nous aimons, nous devons aimer, sincèrement la Croix puisque le Christ est là où est la Croix, avec son Amour, avec sa présence qui remplit tout… De ce fait, mes enfants, avec l’esprit de l’Œuvre, nous ne pourrons jamais fuir la Croix, cette Sainte Croix où nous trouvons la paix, la joie, la sérénité, la force… Voici un reliquaire où nous avons un petit éclat du bois du Lignum Crucis conservé à Saint Toribe de Liébana. C’est l’évêque de Léon qui me l’offrit il y a très longtemps. Je n’aime pas qu’on parle de la Croix comme d’un symbole de contradiction ou de mortification. La Croix est quelque chose de positif à partir du moment où Dieu voulut nous livrer la Vraie Vie en se servant de la Croix… Tout à l’heure, après le Salut au Saint Sacrement, nous allons baiser la Croix en disant sincèrement que nous l’aimons parce que nous n’y voyons plus ce qui nous coûte ou ce qui pourrait nous coûter, mais la joie de pouvoir nous livrer, en nous dépouillant de tout pour ne trouver en tout que l’amour de Dieu…
Sous ce reliquaire, j’ai fait graver iudæis quidem scandalum, gentibus autem stultitiam ! [« scandale pour les Juifs, folie pour les Gentils » 1 Corinthiens l, 23]. En effet, pour les incapables, la Croix est scandaleuse et incompréhensible.
En 1970, il nous encourageait : ce n’est qu’en étant continuellement unis à la Passion de Jésus-Christ, que nous saurons être des instruments utiles sur terre, tout en étant pleins de misères». On ne saurait épuiser les considérations très nombreuses qu’il fit à ce sujet, mais je pense que ce que j’ai entendu lors de cette Semaine Sainte-là exprime bien son union au Sacrifice de la Croix : «La Passion du Seigneur, c’est de là que nous vient toute notre force. Lorsque je pense à la Passion de Jésus-Christ, j’ai tout de suite en tête ce que j’ai fait pendant mes quarante-deux ans de vie dans l’Opus Dei, et pendant le temps où Il me préparait avant de commencer. Et je vois que je ne suis rien et moins que rien : je n’ai jamais été rien d’autre qu’un obstacle. Aussi, ai-je tous les jours le besoin de devenir tout petit, très petit dans les mains de Dieu. C’est ainsi que ce que j’ai tant de fois écrit me console : que fait un tout petit ? Il offre à son père un soldat décapité, une vieille bobine de fil, une petite bille en verre. Moi, de même : le peu que j’ai, je veux l’offrir totalement et pour de vrai. Aussi, ma petitesse, fondue dans la Passion du Christ, aura-t-elle toute son efficacité rédemptrice et salvatrice : rien ne se perd ! »
Du livre : Memoria del Beato Josemaria Escriva, Xavier Echevarria Rodriguez et Salvador Bernal Fernández, Madrid 2000
« Le chemin de Croix n’est pas un acte de piété triste. Mgr Escriva a montré à maintes reprises que la joie chrétienne a des racines en forme de croix. Si la Passion du Christ est un chemin de douleur, elle est aussi la voie de l’espérance, celle de la victoire assurée. (Mgr Alvaro del Portillo, Prologue au Chemin de Croix de saint Josémaria) »
Dans ce Chemin de Croix, il s’agit de penser aux 14 étapes du chemin de Jésus vers le Calvaire le premier Vendredi Saint, afin de méditer les souffrances du Christ et s’unir intérieurement à Lui. Saint Josémaria avait une grande dévotion envers cette pieuse pratique, comme nous le rappelle mgr Xavier Echevarria dans le passage ci-après :
***
Il était dévot du Chemin de Croix. De ce fait, nous avons trouvé logique qu’à l’occasion de l’Épiphanie, en cadeau de Noël, il nous en ait demandé un, à portée de main, pour pouvoir contempler les scènes de la Passion auxquelles il était si profondément attaché.
J’ai très souvent suivi ce Chemin près de lui et avec mgr Alvaro del Portillo, et j’ai pu constater la piété avec laquelle il s’agenouillait à l’énoncé de chaque étape. Il avait l’habitude de considérer les scènes de ce chemin de Jésus vers le Calvaire tous les vendredis et tout spécialement les vendredis de Carême.
Il nous encourageait à avoir en tête, comme dans un film, les moments où s’accomplit le salut de l’humanité : de sorte qu’en toute circonstance nous puissions nous y plonger comme un personnage de plus, pour nous repentir de nos fautes, pour accompagner Jésus, pour sentir l’obligation d’être des corédempteurs.
Le 14 septembre 1969, alors qu’avec un immense respect, il nous montrait un reliquaire de la Sainte Croix, il nous parla longuement de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur. Voici quelques paragraphes de cette conversation :
«Nous aimons, nous devons aimer, sincèrement la Croix puisque le Christ est là où est la Croix, avec son Amour, avec sa présence qui remplit tout… De ce fait, mes enfants, avec l’esprit de l’Œuvre, nous ne pourrons jamais fuir la Croix, cette Sainte Croix où nous trouvons la paix, la joie, la sérénité, la force… Voici un reliquaire où nous avons un petit éclat du bois du Lignum Crucis conservé à Saint Toribe de Liébana. C’est l’évêque de Léon qui me l’offrit il y a très longtemps. Je n’aime pas qu’on parle de la Croix comme d’un symbole de contradiction ou de mortification. La Croix est quelque chose de positif à partir du moment où Dieu voulut nous livrer la Vraie Vie en se servant de la Croix… Tout à l’heure, après le Salut au Saint Sacrement, nous allons baiser la Croix en disant sincèrement que nous l’aimons parce que nous n’y voyons plus ce qui nous coûte ou ce qui pourrait nous coûter, mais la joie de pouvoir nous livrer, en nous dépouillant de tout pour ne trouver en tout que l’amour de Dieu…
Sous ce reliquaire, j’ai fait graver iudæis quidem scandalum, gentibus autem stultitiam ! [« scandale pour les Juifs, folie pour les Gentils » 1 Corinthiens l, 23]. En effet, pour les incapables, la Croix est scandaleuse et incompréhensible.
En 1970, il nous encourageait : ce n’est qu’en étant continuellement unis à la Passion de Jésus-Christ, que nous saurons être des instruments utiles sur terre, tout en étant pleins de misères». On ne saurait épuiser les considérations très nombreuses qu’il fit à ce sujet, mais je pense que ce que j’ai entendu lors de cette Semaine Sainte-là exprime bien son union au Sacrifice de la Croix : «La Passion du Seigneur, c’est de là que nous vient toute notre force. Lorsque je pense à la Passion de Jésus-Christ, j’ai tout de suite en tête ce que j’ai fait pendant mes quarante-deux ans de vie dans l’Opus Dei, et pendant le temps où Il me préparait avant de commencer. Et je vois que je ne suis rien et moins que rien : je n’ai jamais été rien d’autre qu’un obstacle. Aussi, ai-je tous les jours le besoin de devenir tout petit, très petit dans les mains de Dieu. C’est ainsi que ce que j’ai tant de fois écrit me console : que fait un tout petit ? Il offre à son père un soldat décapité, une vieille bobine de fil, une petite bille en verre. Moi, de même : le peu que j’ai, je veux l’offrir totalement et pour de vrai. Aussi, ma petitesse, fondue dans la Passion du Christ, aura-t-elle toute son efficacité rédemptrice et salvatrice : rien ne se perd ! »
Du livre : Memoria del Beato Josemaria Escriva, Xavier Echevarria Rodriguez et Salvador Bernal Fernández, Madrid 2000
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
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Chemin de Croix
Voici un Chemin de Croix que j'ai composé l'an dernier à l'occasion du Carême.
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Chemin de Croix
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Chemin de Croix
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
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Chemin de croix 2006 à Rome
Le texte intégral est en ligne ici. Les méditations et les prières (particulièrement belles) contiennent des jugements très vigoureux envers l'état de la société, comme par exemple :
Seigneur,
nous avons perdu le sens du péché!
Aujourd'hui est en train de se répandre, par une propagande sournoise,
une folle apologie du mal,
un absurde culte de Satan, une folle volonté de transgression,
une fausse et inconsistante liberté
qui exaltent le caprice, le vice et l'égoïsme,
les présentant comme des conquêtes de la civilisation.
(Prière de la troisième station)
Seigneur Jésus,
l'amour est en train de s'éteindre
et le monde devient froid,
inhospitalier, invivable.
Brise les chaînes qui nous empêchent
d'aller à la rencontre des autres
Aide-nous à nous retrouver nous-mêmes dans l'amour.
Seigneur Jésus,
le bien-être est en train de nous déshumaniser,
les loisirs sont devenus une aliénation, une drogue:
et le lancinant message publicitaire de cette société,
c'est une invitation à mourir dans l'égoïsme.
Seigneur Jésus,
rallume en nous l'étincelle de l'humanité
que Dieu a mis dans notre cœur au début de la création.
Libère-nous de la décadence de l'égoïsme
et nous retrouverons aussitôt la joie de vivre
et l'envie de chanter.
(Prière de la cinquième station)
Assurément, elle fait partie de la douloureuse passion de Dieu
l'agression contre la famille.
Il semble qu'aujourd'hui se manifeste
une sorte d'anti-Genèse,
un anti-projet, un orgueil diabolique
qui pense éliminer la famille.
L'homme voudrait réinventer l'humanité
en bouleversant même la grammaire de la vie
telle que Dieu l'a pensée et voulue.
Se substituer à Dieu sans être Dieu
est la plus folle arrogance,
c'est la plus dangereuse aventure.
(Méditation de la septième station)
Toutefois, aujourd'hui, le corps est souvent vendu et acheté
sur les trottoirs des villes,
sur les trottoirs de la télévision,
dans les maisons devenues trottoirs.
Quand comprendrons-nous que nous tuons l'amour?
Quand comprendrons-nous que, sans pureté,
le corps ne vit pas et qu'il ne peut engendrer la vie?
(Méditation de la dixième station)
En Christ,
- VR -
Seigneur,
nous avons perdu le sens du péché!
Aujourd'hui est en train de se répandre, par une propagande sournoise,
une folle apologie du mal,
un absurde culte de Satan, une folle volonté de transgression,
une fausse et inconsistante liberté
qui exaltent le caprice, le vice et l'égoïsme,
les présentant comme des conquêtes de la civilisation.
(Prière de la troisième station)
Seigneur Jésus,
l'amour est en train de s'éteindre
et le monde devient froid,
inhospitalier, invivable.
Brise les chaînes qui nous empêchent
d'aller à la rencontre des autres
Aide-nous à nous retrouver nous-mêmes dans l'amour.
Seigneur Jésus,
le bien-être est en train de nous déshumaniser,
les loisirs sont devenus une aliénation, une drogue:
et le lancinant message publicitaire de cette société,
c'est une invitation à mourir dans l'égoïsme.
Seigneur Jésus,
rallume en nous l'étincelle de l'humanité
que Dieu a mis dans notre cœur au début de la création.
Libère-nous de la décadence de l'égoïsme
et nous retrouverons aussitôt la joie de vivre
et l'envie de chanter.
(Prière de la cinquième station)
Assurément, elle fait partie de la douloureuse passion de Dieu
l'agression contre la famille.
Il semble qu'aujourd'hui se manifeste
une sorte d'anti-Genèse,
un anti-projet, un orgueil diabolique
qui pense éliminer la famille.
L'homme voudrait réinventer l'humanité
en bouleversant même la grammaire de la vie
telle que Dieu l'a pensée et voulue.
Se substituer à Dieu sans être Dieu
est la plus folle arrogance,
c'est la plus dangereuse aventure.
(Méditation de la septième station)
Toutefois, aujourd'hui, le corps est souvent vendu et acheté
sur les trottoirs des villes,
sur les trottoirs de la télévision,
dans les maisons devenues trottoirs.
Quand comprendrons-nous que nous tuons l'amour?
Quand comprendrons-nous que, sans pureté,
le corps ne vit pas et qu'il ne peut engendrer la vie?
(Méditation de la dixième station)
En Christ,
- VR -
Dernière modification par VexillumRegis le ven. 14 avr. 2006, 15:31, modifié 1 fois.
-
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Salut,
Je les trouve également magnifiques, libres et tellement vraies. L'Eglise en ce moment est le tout dernier phare allumé de notre civilisation lasse et décadente, mais c'est un phare qui brille de mille feux et qui annonce, un jour, une fantastique renaissance.
Une pensée particulière à tous les catéchumènes qui recevront en ce dimanche pascal le double Sacrement du Baptême et de la Confirmation.
Lourde est l'athmopshère en ce Vendredi Saint. Nous pourrons chanter notre joie dimanche.
Gloire à Dieu, mes soeurs, mes frères,
Exupère
Je les trouve également magnifiques, libres et tellement vraies. L'Eglise en ce moment est le tout dernier phare allumé de notre civilisation lasse et décadente, mais c'est un phare qui brille de mille feux et qui annonce, un jour, une fantastique renaissance.
Une pensée particulière à tous les catéchumènes qui recevront en ce dimanche pascal le double Sacrement du Baptême et de la Confirmation.
Lourde est l'athmopshère en ce Vendredi Saint. Nous pourrons chanter notre joie dimanche.
Gloire à Dieu, mes soeurs, mes frères,
Exupère
- Quiconque donc écoute les paroles que je viens de prononcer et les met en pratique ressemblera à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc -
Mt 7, 24
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Chemin de croix 2007 à Rome
Au Colisée, comme chaque année.
Les médiations, écrites par Mgr Gianfranco Ravasi, sont en ligne sur le site du Vatican, ICI.
In Christo,
- VR -
Les médiations, écrites par Mgr Gianfranco Ravasi, sont en ligne sur le site du Vatican, ICI.
In Christo,
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Merci beaucoup pour ce lien. Je l'ai parcouru, et ces méditations me paraissent très profondément enracinées dans la contemplation de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Cela tombe bien : demain soir je serai au Colisée pour cette Via Crucis
Cela tombe bien : demain soir je serai au Colisée pour cette Via Crucis
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
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Chemin de croix du vendredi
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 3, 7-15)
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Le Christ devait être élevé de terre afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Elevé ? Rien qu'au mot, on croirait déjà une forme d'ascension, mais en réalité quelle pénible et cruelle élévation que celle de la Croix ! Nous sommes vendredi et aujourd'hui, je ferai mon chemin de croix ainsi que Jésus l'a demandé à sainte Faustine. Ce devrait être chaque vendredi, mais je n'arrive pas souvent à aller au bout, car cet exercice a quelque chose de pénible - il n'y est pas question de la Résurrection: la dernière station conduit simplement à la tombe. C'est une forme de prière qui me semble conçue de telle façon que le priant, s'il est sincère, est conduit pas à pas face à considérer sa propre fin. Mais l'Amour est néanmoins présent et cette élévation est celle de l'humilité, et l'inscription qu'a fait fixer Pilate dit la vérité: "Jésus de Nazareth, Roi des Juifs" !
Je prie spécialement pour les malades et les agonisants qui sont sans famille aucune ou rejetés par tous.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Le Christ devait être élevé de terre afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Elevé ? Rien qu'au mot, on croirait déjà une forme d'ascension, mais en réalité quelle pénible et cruelle élévation que celle de la Croix ! Nous sommes vendredi et aujourd'hui, je ferai mon chemin de croix ainsi que Jésus l'a demandé à sainte Faustine. Ce devrait être chaque vendredi, mais je n'arrive pas souvent à aller au bout, car cet exercice a quelque chose de pénible - il n'y est pas question de la Résurrection: la dernière station conduit simplement à la tombe. C'est une forme de prière qui me semble conçue de telle façon que le priant, s'il est sincère, est conduit pas à pas face à considérer sa propre fin. Mais l'Amour est néanmoins présent et cette élévation est celle de l'humilité, et l'inscription qu'a fait fixer Pilate dit la vérité: "Jésus de Nazareth, Roi des Juifs" !
Je prie spécialement pour les malades et les agonisants qui sont sans famille aucune ou rejetés par tous.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Re: Chemin de croix du vendredi
Quelques pistes de méditations du chemin de croix sur le site du Vatican:
http://www.vatican.va/news_services/lit ... is_fr.html
http://www.vatican.va/news_services/lit ... is_fr.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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- Barbarus
Re: Chemin de croix du vendredi
Je trouve déjà bien courageux et méritoire de faire cet exercice en période de dépression...etienne lorant a écrit : je n'arrive pas souvent à aller au bout, car cet exercice a quelque chose de pénible - il n'y est pas question de la Résurrection: la dernière station conduit simplement à la tombe. C'est une forme de prière qui me semble conçue de telle façon que le priant, s'il est sincère, est conduit pas à pas face à considérer sa propre fin.
Je suis sûre que le Seigneur appréciera à sa juste valeur.
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- Contact :
Re: Chemin de croix du vendredi
http://www.mission.catholique.fr/enfant ... naire.html
a cette adresse un chemin de croix qui fini par la résurection et s'appuie sur les enfants et Jésus sur son chemin de croix qui les comrend et suie a commender
paul de limoges
a cette adresse un chemin de croix qui fini par la résurection et s'appuie sur les enfants et Jésus sur son chemin de croix qui les comrend et suie a commender
paul de limoges
Jésus est infiniment misericordieux.
http://www.mandonnaud.net/
http://www.mandonnaud.net/
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Chemin de croix du vendredi
La règle que je suis supposé suivre me fait le devoir de méditer un chemin de croix le vendredi. Mais manquant terriblement d'inspiration sur chaque station, je m'en remets chaque fois à un autre. Le cardinal J.-H. Newman (1801-1890) est l'auteur de deux méditations du Chemin de Croix. C'est la plus courte que j'ai choisie. C'est la méditation le pape Jean-Paul II avait choisie pour la méditation du chemin de Croix traditionnel du Vendredi Saint, célébrée au Colisée le 13 avril 2001.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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Méditations du chemin de croix
4 décembre 2009
Jésus est condamné à mort
« Es-tu roi ? » lui a demandé Pilate. Jésus répond seulement : « C’est toi qui le dis ». S’il avait répondu « Je le suis », Pilate avait une raison valable de le condamner à mort, puisque le seul roi des Juifs que reconnaissait l’Empereur, c’était Hérode. Il y aurait eu matière à trahison. Or, Jésus ne sera pas condamné pour un quelconque mal, mais parce qu’il dit : « Quiconque cherche la Vérité entend ma voix.
Jésus est chargé de sa croix
Dans une vision mystique, j’ai lu que le Christ avait embrassé trois fois sa croix afin qu’elle devienne pour toutes les générations l’autel digne du seul sacrifice agrée par Dieu. J’ai vu que même en Belgique, on procède à des sacrifices d’animaux. Dans le monde, combien d’animaux sont toujours sacrifiés pour plaire à Dieu – alors que le Seigneur dit : « Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; Je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. » (Esaïe 1 :11) Et Samuel dit: L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. (1 Samüel 15 :22)
Jésus tombe pour la première fois.
Dans les conditions où se déroule cette scène, comme il est amusant de voir tomber l’homme qui va au supplice ! Jésus supporte cela, car il a tout accepté, et il va tout supporter. Non pas dans le souci de s’attirer la pitié, mais j’en suis convaincu : afin que désormais, tous les suppliciés – et parmi eux les martyrs, puissent se reconnaître en Lui.
Jésus rencontre sa mère.
Je me souviens ici d’un commentaire très intéressant qu’un membre du forum avait laissé pour ce passage où le Christ s’était exclamé : « Qui est ma mère, qui sont mes frères : ceux qui accomplissent la volonté de mon Père » - c’était bien également que Marie, déjà à ce moment-là, n’était pas seulement la mère de Jésus, mais aussi la disciple du Christ. Et là voici : tous les autres ont fui, et elle est là. Peut-on imaginer cette scène ?
Jésus est assisté de Simon de Cyrène.
Il est assisté par un homme qui ne désirait guère ce labeur, en plus de sa journée de travail. Mais chacun de nous peut dire : «Cet homme, c’est moi ! » Or je remarque que l’homme de Cyrène n’a pas choisi d’assister le Christ à porter sa croix. Mais elle lui a été remise par les bourreaux. Et sur un plan symbolique, je dis que, lorsque je souffre (et ce n’est pas symbolique) c’est parce que le Seigneur m’a choisi pour ami et laisse un peu reporter son fardeau sur mon épaule….
Véronique essuie le visage de Jésus.
Geste de compassion que j’ai vu accomplir sur de grands souffrants, parce qu’ils transpiraient à grosses gouttes, leurs visages inondés de sueur et de larmes. Ils n’avaient plus figure humaine, et la figure dit aussi ce qu’il y a dans l’homme. Véronique va donc essuyer la face de Jésus. Il n’y a pas en cela que de la compassion, car il fallait aussi beaucoup d’audace, c’est-à-dire un très grand amour pour se précipiter sur les pas du condamné et lui accorder, en ces moments inhumains, ce geste de pure affection.
Jésus tombe pour la deuxième fois.
Je me souviens ici du psaume. « Et moi je suis un ver, pas un homme ! », mais aussi : « Tu m’envoies à la poussière de la mort ». Va-t-il seulement pouvoir se relever ? L’Eglise étant le corps mystique du Christ, quelle est cette seconde chute ? Correspond-elle aux premiers schismes ? Ou bien à la foi reniée pour la lumière de la raison ? Mais Jésus se relève, car ce n’est pas là qu’il dit achever son chemin. Que de peines, que d’horreur pour ceux et celle qui suivent ce sinistre convoi !!!
Jésus s’adresse aux femmes de Jérusalem.
Jésus Parole, Jésus Verbe, comment l’arrêter ? Plus on l’opprime, plus on le presse, plus sa Parole est limpide : « Si c’est cela que l’on fait au bois vert, qu’est-ce donc que l’on fera au bois sec ! » Oh, mais c’est simple, Jésus met en garde tout le monde. car ceci, cette mise à mort honteuse, brutale, sanguinaire, n’est rien à côté du traitement que l’on portera sur le bois sec, le bois qui n’a pas porté de fruit, le figuier qui épuise la terre, et qui a séché sur pied. Jésus a sué tout le sang de son Amour pour nous, et nous ?
Jésus tombe pour la troisième fois.
Voici une méditation que je n’ai pas écrit moi-même : elle plaira peut-être à ceux qui m’ont lu jusqu’ici : « Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. ! » Parce que tu te relèveras, moi, je reste dans la barque !
Jésus est dépouillé de ses vêtements.
Jésus rejoint tous les hommes dans leur humiliation et leur peine. Je peux me souvenir comme le corps de mon vieux père était amaigri, on lui voyait toutes les côtes, et tous ses eaux souffraient. Mais il souffrait plus encore lorsque l’infirmière venait le laver. Cela, il avait énormément de mal à le supporter et, la dernière fois que l’infirmière est venue à la maison, il a voulu fuir… il faut imaginer ce vieillard aux os devenus squelette, quitter son lit pour entreprendre de se réfugier dans les étages ! Il a voulu s’échapper, mais s’échappe-t-on de son propre corps ? Nous avons appelé une ambulance et nous avons tous compris qu’il partait pour la dernière fois à l’hôpital.
Jésus est cloué sur la croix.
Supplice le plus employé chez les Romains. Un, deux, trois, dix, cent… et puis sur tous les murs de la ville si l’on a plus assez de bois. Or, la mort sur la croix n’était pas seulement un supplice répandu, mais il était aussi simple que raffiné. L’homme en train d’étouffer ne peut se soulager qu’en tirant sur ses bras pour appuyer sur ses pieds… la mort ne venait pas tout de suite, surtout pour les personnes robustes, il fallait que le cœur flanche. Cependant, Jésus pardonne à tous, Jésus accepte tout, Jésus dit à l’un, qui l’a reconnu : « Je te le dis : aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis ! » Jésus cite aussi le psaume : « Mon Père, pourquoi as-tu abandonné » - et lorsque tout fut accompli, Jésus me dit en me regardant : « Père entre tes mains je remets mon esprit ! », ce qui signifiait : « Voici ce que tu dois faire »…
Le corps de Jésus est rendu à sa mère.
Douleur de Marie, qui répond en quelque sorte à toutes les femmes qui ont injustement perdu un enfant. La vie s’est échappée du corps, mais l’amour demeure. En réalité, si j’en crois certaines lectures, c’est Marie elle-même qui est à l’origine de la pratique du chemin de croix.
Jésus est mis au tombeau
Comme il avait tout partagé avec les hommes, il a partagé aussi le tombeau, afin que soyons de sa résurrection.
Jésus est condamné à mort
« Es-tu roi ? » lui a demandé Pilate. Jésus répond seulement : « C’est toi qui le dis ». S’il avait répondu « Je le suis », Pilate avait une raison valable de le condamner à mort, puisque le seul roi des Juifs que reconnaissait l’Empereur, c’était Hérode. Il y aurait eu matière à trahison. Or, Jésus ne sera pas condamné pour un quelconque mal, mais parce qu’il dit : « Quiconque cherche la Vérité entend ma voix.
Jésus est chargé de sa croix
Dans une vision mystique, j’ai lu que le Christ avait embrassé trois fois sa croix afin qu’elle devienne pour toutes les générations l’autel digne du seul sacrifice agrée par Dieu. J’ai vu que même en Belgique, on procède à des sacrifices d’animaux. Dans le monde, combien d’animaux sont toujours sacrifiés pour plaire à Dieu – alors que le Seigneur dit : « Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; Je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. » (Esaïe 1 :11) Et Samuel dit: L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. (1 Samüel 15 :22)
Jésus tombe pour la première fois.
Dans les conditions où se déroule cette scène, comme il est amusant de voir tomber l’homme qui va au supplice ! Jésus supporte cela, car il a tout accepté, et il va tout supporter. Non pas dans le souci de s’attirer la pitié, mais j’en suis convaincu : afin que désormais, tous les suppliciés – et parmi eux les martyrs, puissent se reconnaître en Lui.
Jésus rencontre sa mère.
Je me souviens ici d’un commentaire très intéressant qu’un membre du forum avait laissé pour ce passage où le Christ s’était exclamé : « Qui est ma mère, qui sont mes frères : ceux qui accomplissent la volonté de mon Père » - c’était bien également que Marie, déjà à ce moment-là, n’était pas seulement la mère de Jésus, mais aussi la disciple du Christ. Et là voici : tous les autres ont fui, et elle est là. Peut-on imaginer cette scène ?
Jésus est assisté de Simon de Cyrène.
Il est assisté par un homme qui ne désirait guère ce labeur, en plus de sa journée de travail. Mais chacun de nous peut dire : «Cet homme, c’est moi ! » Or je remarque que l’homme de Cyrène n’a pas choisi d’assister le Christ à porter sa croix. Mais elle lui a été remise par les bourreaux. Et sur un plan symbolique, je dis que, lorsque je souffre (et ce n’est pas symbolique) c’est parce que le Seigneur m’a choisi pour ami et laisse un peu reporter son fardeau sur mon épaule….
Véronique essuie le visage de Jésus.
Geste de compassion que j’ai vu accomplir sur de grands souffrants, parce qu’ils transpiraient à grosses gouttes, leurs visages inondés de sueur et de larmes. Ils n’avaient plus figure humaine, et la figure dit aussi ce qu’il y a dans l’homme. Véronique va donc essuyer la face de Jésus. Il n’y a pas en cela que de la compassion, car il fallait aussi beaucoup d’audace, c’est-à-dire un très grand amour pour se précipiter sur les pas du condamné et lui accorder, en ces moments inhumains, ce geste de pure affection.
Jésus tombe pour la deuxième fois.
Je me souviens ici du psaume. « Et moi je suis un ver, pas un homme ! », mais aussi : « Tu m’envoies à la poussière de la mort ». Va-t-il seulement pouvoir se relever ? L’Eglise étant le corps mystique du Christ, quelle est cette seconde chute ? Correspond-elle aux premiers schismes ? Ou bien à la foi reniée pour la lumière de la raison ? Mais Jésus se relève, car ce n’est pas là qu’il dit achever son chemin. Que de peines, que d’horreur pour ceux et celle qui suivent ce sinistre convoi !!!
Jésus s’adresse aux femmes de Jérusalem.
Jésus Parole, Jésus Verbe, comment l’arrêter ? Plus on l’opprime, plus on le presse, plus sa Parole est limpide : « Si c’est cela que l’on fait au bois vert, qu’est-ce donc que l’on fera au bois sec ! » Oh, mais c’est simple, Jésus met en garde tout le monde. car ceci, cette mise à mort honteuse, brutale, sanguinaire, n’est rien à côté du traitement que l’on portera sur le bois sec, le bois qui n’a pas porté de fruit, le figuier qui épuise la terre, et qui a séché sur pied. Jésus a sué tout le sang de son Amour pour nous, et nous ?
Jésus tombe pour la troisième fois.
Voici une méditation que je n’ai pas écrit moi-même : elle plaira peut-être à ceux qui m’ont lu jusqu’ici : « Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. ! » Parce que tu te relèveras, moi, je reste dans la barque !
Jésus est dépouillé de ses vêtements.
Jésus rejoint tous les hommes dans leur humiliation et leur peine. Je peux me souvenir comme le corps de mon vieux père était amaigri, on lui voyait toutes les côtes, et tous ses eaux souffraient. Mais il souffrait plus encore lorsque l’infirmière venait le laver. Cela, il avait énormément de mal à le supporter et, la dernière fois que l’infirmière est venue à la maison, il a voulu fuir… il faut imaginer ce vieillard aux os devenus squelette, quitter son lit pour entreprendre de se réfugier dans les étages ! Il a voulu s’échapper, mais s’échappe-t-on de son propre corps ? Nous avons appelé une ambulance et nous avons tous compris qu’il partait pour la dernière fois à l’hôpital.
Jésus est cloué sur la croix.
Supplice le plus employé chez les Romains. Un, deux, trois, dix, cent… et puis sur tous les murs de la ville si l’on a plus assez de bois. Or, la mort sur la croix n’était pas seulement un supplice répandu, mais il était aussi simple que raffiné. L’homme en train d’étouffer ne peut se soulager qu’en tirant sur ses bras pour appuyer sur ses pieds… la mort ne venait pas tout de suite, surtout pour les personnes robustes, il fallait que le cœur flanche. Cependant, Jésus pardonne à tous, Jésus accepte tout, Jésus dit à l’un, qui l’a reconnu : « Je te le dis : aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis ! » Jésus cite aussi le psaume : « Mon Père, pourquoi as-tu abandonné » - et lorsque tout fut accompli, Jésus me dit en me regardant : « Père entre tes mains je remets mon esprit ! », ce qui signifiait : « Voici ce que tu dois faire »…
Le corps de Jésus est rendu à sa mère.
Douleur de Marie, qui répond en quelque sorte à toutes les femmes qui ont injustement perdu un enfant. La vie s’est échappée du corps, mais l’amour demeure. En réalité, si j’en crois certaines lectures, c’est Marie elle-même qui est à l’origine de la pratique du chemin de croix.
Jésus est mis au tombeau
Comme il avait tout partagé avec les hommes, il a partagé aussi le tombeau, afin que soyons de sa résurrection.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
- stephlorant
- Tribunus plebis
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- Inscription : sam. 12 mars 2011, 21:09
Le chemin de croix à Rome cette année
Benoît XVI confie les méditations du Chemin de Croix à une religieuse italienne
Benoît XVI confie les méditations du Chemin de Croix à une religieuse italienne
Le 25 mars 2011, une femme a été chargée cette année de rédiger les méditations du Chemin de Croix présidé par le Pape, le Vendredi Saint au Colisée de Rome. Benoît XVI a choisi Mère Maria Rita Piccione, Présidente de la Fédération des Moniales Augustiniennes, qui réside au monastère des Quatre Saints Couronnés à Rome, tout proche du Colisée.
Il ne s’agit pas d’une première : en 93, les textes avaient été écrits par la supérieure d’une abbaye bénédictine italienne, Mère Anna Maria Canopi de l’abbaye Mater Ecclesiae de Novare ; en 95 par une religieuse protestante suisse, Sœur Minke de Vries, de la communauté de Grandchamp, tandis qu’en 2002, cinq femmes, dont une française, figuraient parmi les quatorze journalistes accrédités auprès de la salle de presse du Saint-Siège chargés de rédiger les méditations.
Le schéma du Chemin de Croix suivra les 14 stations traditionnelles. Une autre moniale augustinienne italienne a été chargée des illustrations du livret.
Benoît XVI confie les méditations du Chemin de Croix à une religieuse italienne
Le 25 mars 2011, une femme a été chargée cette année de rédiger les méditations du Chemin de Croix présidé par le Pape, le Vendredi Saint au Colisée de Rome. Benoît XVI a choisi Mère Maria Rita Piccione, Présidente de la Fédération des Moniales Augustiniennes, qui réside au monastère des Quatre Saints Couronnés à Rome, tout proche du Colisée.
Il ne s’agit pas d’une première : en 93, les textes avaient été écrits par la supérieure d’une abbaye bénédictine italienne, Mère Anna Maria Canopi de l’abbaye Mater Ecclesiae de Novare ; en 95 par une religieuse protestante suisse, Sœur Minke de Vries, de la communauté de Grandchamp, tandis qu’en 2002, cinq femmes, dont une française, figuraient parmi les quatorze journalistes accrédités auprès de la salle de presse du Saint-Siège chargés de rédiger les méditations.
Le schéma du Chemin de Croix suivra les 14 stations traditionnelles. Une autre moniale augustinienne italienne a été chargée des illustrations du livret.
In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)
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- Pater civitatis
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- Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53
Méditation du Chemin de Croix
Première station : Jésus condamné à mort
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )
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