DA95 a écrit :Nous ne sommes pas antrophophages.
Ahhhhhhhhhhhhh !
Au moins sommes-nous 2 à ne pas l'être !
Griffon
DA95 a écrit :Nous ne sommes pas antrophophages.
Moi si, la chair du Christ, vrai homme et vrai Dieu...
C'est trop évidemment faux car jamais je n'ai mangé de chair humaine.
Ce sont des éléments subjectifs, la définition du dictionnaire ne comprend pas ces détails, n'admet pas ces corrections post hoc. Nier que nous sommes anthropophages, c'est nier que nous mangeons le Corps du Christ, qui est humain.Or, il est facile de comprendre que ces termes désignent le fait de manger des hommes qui ne sont pas encore mort et glorieusement ressuscité.
Vous avez dit que l'Eucharistie était une réalité "toute spirituelle", qu'il s'agissait du "monde spirituel", or c'est faux (cf. canon dogmatique du concile de Trente cité précédemment). Je ne doute pas de votre foi, mais votre explication est plus qu'ambiguë.Vous dites avoir voulu réagir à mon propos, que vous dites ambigus.
Vous m'avez mal lu.
Si, bien sûr.Quant à la "réalité charnelle", elle ne s'applique pas non plus.
Relisez mon message précédent. Nous sommes anthropophages puisque nous mangeons de la chair humaine, cette réalité n'est pas que spirituelle (hérésie calviniste) mais aussi charnelle (nous mangeons le corps, le sang, l'âme et la divinité de Jésus-Christ).Et suite à votre genre de raisonnement, il s'est effectivement trouvé des "savants" pour chercher une modification physique.
L'Eucharistie est une présence réelle : spirituelle et charnelle. Mais cette réalité est inaccessible aux sens, puisque Jésus est caché par "un voile", comme dit St Thomas, c'est-à-dire par l'espèce du pain et du vin. Il nous faut donc les yeux de la foi, l'Eucharistie n'en est pas moins charnelle.La transubstantiation est une réalité qui dépasse notre monde.
Je n'aurais sans doute pas dû parler de monde spirituel puisque c'est ce mot qui vous a choqué.
Mais le Royaume de Dieu est une réalité, comme l'Homme nouveau que nous devons revêtir, ou la Jérusalem céleste,... tous des concepts qui nous parlent clairement de cet autre monde, le ciel, si vous préférez. Nous avons accès à ce monde grâce au Christ, la plupart d'entre nous, uniquement de façon spirituelle.
Dans ce monde, la transubstantiation est visible. On voit la personne du Christ dans l'hostie.
L'eucharistie nous fait participer à ce monde du "ciel".
Nous pouvons y accéder que par la foi (don de Dieu).
A la résurrection de la Chair, tous les hommes reprendront le corps qu'ils avaient lors de leur vie terrestre. Pour les rachetés, à la ressemblance de Jésus-Christ, comme c'est déjà le cas pour la Sainte Vierge, leur corps sera glorifié : s'ajouteront alors les quatre propriétés d'impassibilité, de clarté, d'agilité et de subtilité qui orneront les corps glorieux.Il n'est pas difficile de comprendre que le corps du Christ ressuscité n'est pas le même que le nôtre, ni même que celui de Lazare.
Oui. Le saint Sacrement contient le Corps, le Sang, l'Âme et la Divinité de Notre Seigneur. Comme je l'ai écrit ci-dessus :Griffon a écrit :Si nous mangeons bien le corps de Christ, il s'agit d'une réalité beaucoup supérieure à celle de notre corps d'homme.
Jésus-Christ est tout entier aussi bien dans l’hostie que dans le calice parce que, dans l’Eucharistie, il est vivant et immortel comme dans le ciel. Par conséquent, là où est son Corps, il y a aussi son Sang, son Âme et sa Divinité ; et là où est son Sang, il y a aussi son Corps, son Âme et sa Divinité, car en Jésus-Christ tout cela est inséparable.
Il faut surtout définir les termes de notre foi. "Charnel" signifie que le Christ est né de la Vierge Marie, nous mangeons la Chair humaine du Christ : quoiqu'elle ait été glorifiée, c'est toujours de la chair humaine, mais avec les propriétés du corps glorieux ; la substance n'est pas l'espèce, le terme "spirituel" reviendrait à dire que seule l'âme et la divinité du Christ seraient présents dans l'hostie.Ces 2 concepts me paraissent fondamentaux si on doit exposer notre foi à des gens qui n'ont pas eu la chance de découvrir le catéchisme.
Où exactement ? C'est le catéchisme du Concile de Trente que je citais, et le catéchisme de saint Pie X.Théophile a écrit : Avez-vous cité Saint Thomas d'Aquin, plus haut, ou est-ce de votre cru ? (Tiens, ce dernier mot est pas trop mal placé)
L'accident du pain subsiste en effet. Le catéchisme emploie le terme "espèce". La définition de l'accident que donne St Thomas dans la Somme Théologique est : "ce qui apparaît aux sens" :DA95 a écrit : Après l'a transubstantiation La substance est le corps du Christ mais l'accident reste le pain.
Saint Thomas ajoute que les espèces sacramentelles sont "des formes existant sans matière".Somme Théologique a écrit :ARTICLE 5: Les accidents du pain et du vin subsistent-ils dans ce sacrement?
Ce qui apparaît aux sens, une fois la consécration faite, c'est-à-dire tous les accidents du pain et du vin, tout cela subsiste. C'est raisonnablement que la divine providence agit ainsi.
1° Les hommes n'ont pas coutume de manger la chair et de boire le sang de l'homme, mais cela leur inspire de l'horreur; c'est pourquoi la chair et le sang du Christ nous sont offerts sous les espèces des substances dont nous usons le plus souvent, et qui sont le pain et le vin.
2° C'est pour que ce sacrement ne soit pas exposé aux moqueries des infidèles, ce qui arriverait si nous mangions notre Seigneur sous son aspect propre.
3° C'est pour que, consommant invisiblement le corps et le sang de notre Seigneur, nous augmentions le mérite de notre foi.
catéchisme de St Pie X a écrit :Après la consécration ne reste-t-il rien du pain et du vin ?
Après la consécration il reste seulement les espèces du pain et du vin.
Qu’appelle-t-on espèces du pain et du vin ?
On appelle espèces la quantité et les qualités sensibles du pain et du vin comme : la forme, la couleur, la saveur.
Comment les espèces du pain et du vin peuvent-elles rester sans leur substance ?
Les espèces du pain et du vin restent merveilleusement sans leur substance par la vertu du Dieu tout-puissant.
Entre la résurrection et l'ascension, Jésus-Christ est présent sur Terre et son corps est déjà glorifié.Gyrovague a écrit : - Deuxièmement, nous avons une présence réelle céleste et glorieuse dû à la résurrection qui a transformé ce corps physique en corps glorieux. Son corps physique n'est plus dans notre monde. Il n'obéit plus aux lois physiques de l'univers. Ce corps n'est plus perceptible par nos sens. Certes, c'est le même corps, mais selon une modalité tout à fait nouvelle.
Je ne suis pas sûr de bien comprendre cela. Le corps du Seigneur, chair de la Sainte Vierge, a été glorifié : la chair garde donc sa substance : c'est la même chair humaine que celle du Christ avant sa mort mais sa condition est changée : le corps glorieux est devenu immortel et possède les 4 propriétés d'impassibilité, de clarté, d'agilité et de subtilité. Dès lors, grâce à l'agilité et à la subtilité, le corps glorieux n'est plus soumis aux lois de la physique, mais c'est toujours le même corps, "orné" par les propriétés du corps glorieux. C'est ce même corps glorieux qui est présent caché sous les espèces du pain et du vin. Le Christ tout entier y est présent, mais de deux façons : le Pain de Vie est le Corps glorieux indivisible (car impassible) du Christ sous l'espèce du pain en vertu du sacrement ; le sang, l'âme et la divinité du Seigneur sont aussi présentes en vertu de la concomitance réelle (dixit Saint Thomas), car le corps du Christ ne peut en être séparé. C'est grâce à l'agilité que Jésus-Christ est présent à la fois dans les tabernacles et au ciel, n'est-ce pas ?Gyrovague a écrit :La présence réelle sacramentelle présente dans l'Hostie consacrée n'est pas la présence physique du Christ, mais elle se réfère directement à la présence glorieuse du Christ dans l'Hostie consacrée.
Nous mangeons donc bien le corps glorieux du Christ ("présence glorieuse du Christ dans l'Hostie consacrée"), lequel est le même corps mort sur la croix il y a presque deux millénaires, mais ressuscité et glorifié, "orné" des propriétés du corps glorieux (il n'est donc plus soumis aux lois de la physique) et sous l'espèce (sous l'apparence, sous les quantités et qualités sensibles : forme, couleur, saveur, propriétés physico-chimiques...) du pain. Nous sommes donc bien anthropophages, non ?catéchisme de Saint Pie X a écrit : Y a-t-il dans l’Eucharistie le même Jésus-Christ qui est dans le ciel et qui est né de la très Sainte Vierge sur cette terre ?
Oui, dans l’Eucharistie, il y a vraiment le même Jésus-Christ qui est dans le ciel et qui est né de la Très Sainte Vierge sur la terre.
Quand Jésus-Christ est dans l’hostie, cesse-t-il d’être au ciel ?
Quand Jésus-Christ est dans l’hostie, il ne cesse pas d’être au ciel, mais il se trouve en même temps au ciel et dans le Très Saint Sacrement.
Au contraire : ce sont les propriétés du Corps glorifié qui permettent d'expliquer que le Christ soit à la foi dans le Royaume et dans tous les tabernacles du monde : la propriété d'agilité permet au Christ d'être présent dans sa chair d'homme à tous ces endroits.Il n'est pas nécessaire de décrire les propriétés d'un corps glorifié. Là n'est pas la question.
Ne vous fâchez pas, je vais en parler . Nous autres chrétiens de l'Eglise militante ne sommes pas de ce monde mais sommes dans le monde. Le Christ, grâce aux propriétés d'agilité et de subtilité de son corps glorieux, est présent corps et âme à la fois aux Cieux (dans le Royaume où il siège à la droite du Père) et ici-bas, où Il se cache sous l'espèce du pain, dans tous les tabernacles du monde.Par 2 fois, j'ai parlé d'un autre monde. Non seulement vous n'avez pas répondu sur ce plan, mais, chaque fois, vous en avez détourné la signification.
Pourtant, vous le savez, il y a bien 2 "mondes".
De même que nous ne sommes pas de ce monde mais quand même dans le monde, ces réalités d'en haut sont réellement présentes ici-bas.Tous les sacrements appartiennent à cette réalité d'en haut :
C'est votre âme qui se nourrit de l'Eucharistie, votre corps n'est pas encore glorieux, je présume ; le corps du Christ est toutefois en vous jusqu'à ce que vous ayez digéré l'hostie.C'est mon corps d'homme nouveau que je nourris, j'entretiens la vie éternelle.
Vous mangez la Chair du Fils de l'homme, la chair HUMAINE du fils de l'homme, chair issue de la Vierge Marie et glorifiée par la puissance divine. Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine et homo factus est. Que signifie "une autre réalité" ? Jésus se rend présent sur les autels, il descend vraiment parmi nous.Mais voilà... quand je mange la chair du Fils de l'homme, je le fais en tant que homme-dieu, citoyen du royaume. Je vis déjà dans une autre réalité.
Au contraire ! Voici ce que dit le Catéchisme du Concile de Trente :Rien à voir avec le cannibalisme, qui est une grave déviance humaine, pratiquement bestiale !
Nous sommes donc bien cannibales. Sous ces apparences, vraiment Il prend corps ; sur la Croix, se cachait Sa divinité, mais dans le Saint Sacrement se cache aussi Son humanité. L'Eucharistie est un cannibalisme rituel, le Corps du Christ est une vraie nourriture et Son Précieux Sang est un vrai breuvage. C'est en partie pour éviter notre répugnance que le corps du Christ ne nous est pas donné sous sa propre forme, mais sous l'apparence du pain. L'autre raison principale est d'augmenter la foi dans nos âmes :Comme il répugne absolument à la nature de manger la chair et de boire le sang de l’homme, c’est une grande marque de Sagesse de la part de Notre-Seigneur de nous avoir donné sa Chair et son Sang adorables sous les apparences du pain et du vin, qui sont notre nourriture journalière, la plus ordinaire, et en même temps la plus agréable.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! Plagas sicut Thomas, non intueor ; Deum tamen meum,Te confiteor !ibid. a écrit :Nous trouvons encore en cela deux autres avantages ; le premier, c’est d’être à l’abri d’accusations calomnieuses, et qu’il nous eût été difficile d’éviter de la part des infidèles, s’ils nous avaient vus manger la Chair de Jésus-Christ dans sa propre forme. Le second, c’est qu’en prenant le Corps et le Sang de Notre-Seigneur, sans que nos sens puissent saisir la réalité de leur existence, c’est un puissant moyen d’augmenter la Foi dans nos âmes. « Car la Foi, dit Saint Grégoire [22] ne mérite plus, quand la raison démontre. »
... vous devriez lire plus souvent la Parole de Dieu.Laurent L. a écrit :C'est votre âme qui se nourrit de l'Eucharistie, votre corps n'est pas encore glorieux, je présume ; le corps du Christ est toutefois en vous jusqu'à ce que vous ayez digéré l'hostie.Griffon a écrit :C'est mon corps d'homme nouveau que je nourris, j'entretiens la vie éternelle.
Bonne fin de semaine,Ephésiens 4,23-24 a écrit :Il s’agit de vous renouveler spirituellement à partir de l’intérieur, 24 et de revêtir l’Homme Nouveau, l’homme selon Dieu, qui est créé dans la vraie droiture et sainteté.
Mais il fallait le dire tout de suite ! Mes plus plates excuses, Ô grand mystique et sondeur des âmes.Griffon a écrit : En fait, je parle de choses que vous ne connaissez pas.
En fait, si je peux me permettre , c'est le mot "corps" que je récusais, puisque c'est notre âme qui se nourrit de l'Eucharistie, pas notre corps, bien que nous ayons revêtu la nature nouvelle en nous convertissant, en décidant de marcher selon l'Esprit et non plus selon la Chair (cf. Épître aux Romains). C'est donc notre âme d'homme nouveau qui se nourrit de l'Eucharistie.vous devriez lire plus souvent la Parole de Dieu.
Vous vous méprenez sur mes intentions, je ne faisais que clarifier mon propos et vous répondre, je ne jouais pas au grand inquisiteur.Et vous me répondez en citations du magistère que je n'ai jamais niées
Je ne préfère pas ; je risquerais de me fatiguer pour chasser mon dîner.Gyrovague a écrit :Mais si vous voulez continuer à vous persuader que vous êtes un anthropophage, libre à vous mon cher Laurent, mais dans ce cas je vous conjure d'avoir l'honnêteté d'informer les membres de votre entourage afin qu'ils soient sur "leurs gardes" !!!!!
La résurrection de la chair est un dogme. Le corps glorieux gagne en propriétés, dont celle de se soustraire aux lois de la physique et d'être sous le contrôle de l'âme. Les Corps glorieux du Christ et de la Sainte Vierge ne sont plus soumis aux lois de la physique, mais ils sont toujours constitués de chair humaine. Jésus et Marie ne sont pas de purs esprits.Gyrovague a écrit : Vous reconnaissez vous-même que le corps glorieux de Jésus n'est plus soumis aux lois de la physique donc il n'y a plus de corps physique de Jésus (sinon il serait encore soumis aux lois physiques) donc il n'y a plus de chair humaine (qui est soumise aux lois physiques) de Jésus.
Oui, rassurez-vous, je ne vois pas Jésus non plus ; Il reviendra dans la Gloire toutefois. Jésus ne quitte pas son humanité entre temps, sa chair est humaine, mais imperceptible. Jésus est en même temps auprès du Père et dans les Tabernacles.Jésus-Christ à été effectivement présent physiquement par son corps glorieux entre sa résurrection et son ascension et Saint Thomas a effectivement pu toucher les plaies du corps glorieux de Jésus mais cela n'est pas contradictoire avec le fait que le corps physique de Jésus n'est plus dans notre monde et qu'il n'est donc plus perceptible par nos sens car vous semblez faire abstraction du fait qu'après que Saint Thomas toucha les plaies du Christ il y eu l'ascension de Jésus au Ciel avec son apparence physique et son corps glorieux et que depuis Il n'est pas revenu, nous ne pouvons donc pas, depuis l'ascension de Jésus au Ciel, voir son corps physique glorifié avec nos yeux de chair donc Jésus n'est, bel et bien, plus perceptible par nos sens humains puisqu'Il n'est plus présent physiquement dans son corps glorieux comme il le fut entre sa résurrection et son ascension aux yeux de ses apôtres.
Si, nous mangeons la Chair humaine du Christ sous les espèces (apparences) du pain. Elle n'est pas perceptible physiquement (sous sa forme propre) mais elle est bien là.S' il n'y a plus corps physique avec chair humaine de Jésus, nous ne sommes pas des anthropophages puisque nous ne mangeons pas la chair humaine du corps de Jésus.
Catéchisme du Concile de Trente - Je crois à la résurrection de la chair a écrit :
Une autre chose très importante à connaître, et que les Pasteurs devront expliquer avec tout le soin possible, c’est que chacun de nous ressuscitera avec son propre corps, c’est-à-dire avec le même corps que nous avons sur la terre, et qui aura été corrompu dans le tombeau et réduit en poussière. Ainsi l’enseigne l’Apôtre. [23] Il faut, dit-il, que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité. Car le mot, ce corps, désigne nettement le corps que nous avons maintenant. Job a prédit aussi le même miracle, et sans la moindre obscurité. [24] Je verrai Dieu dans ma chair, dit il, je le verrai moi-même, je Le contemplerai de mes propres yeux, moi et non un autre.
Conclusion : le Corps du Christ est la même chair humaine née de la Vierge Marie qui gisait sur la Croix, mais revêtue de l'incorruptibilité et glorifiée. Son corps ne cesse donc jamais d'être de la chair humaine ! Nous mangeons donc de la chair humaine nous sommes anthropophages.CEC a écrit :990 Le terme " chair " désigne l’homme dans sa condition de faiblesse et de mortalité (cf. Gn 6, 3 ; Ps 56, 5 ; Is 40, 6). La " résurrection de la chair " signifie qu’il n’y aura pas seulement, après la mort, la vie de l’âme immortelle, mais que même nos " corps mortels " (Rm 8, 11) reprendront vie.
Ce qui apparaît comme une manducation de pain est en fait un acte de cannibalisme rituel. :>comme il répugne absolument à la nature de manger la chair et de boire le sang de l’homme, c’est une grande marque de Sagesse de la part de Notre-Seigneur de nous avoir donné sa Chair et son Sang adorables sous les apparences du pain et du vin, qui sont notre nourriture journalière, la plus ordinaire, et en même temps la plus agréable.
Nous trouvons encore en cela deux autres avantages ; le premier, c’est d’être à l’abri d’accusations calomnieuses, et qu’il nous eût été difficile d’éviter de la part des infidèles, s’ils nous avaient vus manger la Chair de Jésus-Christ dans sa propre forme. Le second, c’est qu’en prenant le Corps et le Sang de Notre-Seigneur, sans que nos sens puissent saisir la réalité de leur existence, c’est un puissant moyen d’augmenter la Foi dans nos âmes. « Car la Foi, dit Saint Grégoire [22] ne mérite plus, quand la raison démontre. »
le cannibalisme a ceci de particulier que ceux qui le pratiquent prétendent s'attribuer les qualités de la personne qu'elles mangent. Quand nous communions au corps et au sang du Christ, ne devenons-nous pas ce que nous recevons ?
Jean - 6, 55-56 a écrit : Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui.
Et, comme vous le soulignez, c'est essentiellement notre âme qui est nourrie. Est-ce aussi le cas si nous nous adonnions à l'anthropophagie ?Ephésiens 4,23-24 a écrit :Il s’agit de vous renouveler spirituellement à partir de l’intérieur, et de revêtir l’Homme Nouveau, l’homme selon Dieu, qui est créé dans la vraie droiture et sainteté.
Laurent L. a écrit : En fait, si je peux me permettre , c'est le mot "corps" que je récusais, puisque c'est notre âme qui se nourrit de l'Eucharistie, pas notre corps, bien que nous ayons revêtu la nature nouvelle en nous convertissant, en décidant de marcher selon l'Esprit et non plus selon la Chair (cf. Épître aux Romains). C'est donc notre âme d'homme nouveau qui se nourrit de l'Eucharistie.
Mathieu 13,52 a écrit :Et Jésus leur dit : “Vous voyez, quand un maître en religion a été instruit du Royaume des Cieux, il est comme un maître de maison qui trouve toujours dans ses réserves de quoi distribuer, du neuf et du vieux.”
Mais je n'ai jamais dit ça ! Je n'ai fait que reprendre votre mot "spirituel", le trouvant ambigu. Et effectivement, ce n'est pas à moi de juger qui que ce soit.Par ailleurs, cher Laurent, je vous en conjure, cessez de vous persuader que nous ne croyons pas en la présence réelle. Quand on vous dit qu'on croit en la présence réelle, qu'est-ce qui vous autorise à ne pas nous croire ?
Pardon ? Oui, vous avez un corps. Qui dit le contraire ?Mais notre corps n'est pas absent !
Pardonnez-moi, mais je ne comprends pas un mot de cette phrase... Vous" apprenez" à votre Corps à briller, à se téléporter, à bouger par la seule force de votre âme ?! Vous êtes vraiment très fort, alors...Et lorsque nous communions, nous apprenons à notre corps aussi à faire ce que nous ferons lorsque nous serons pleinement la Lumière.
Le corps glorieux du Christ est effectivement le même que celui qui est mort sur la Croix, avec les propriétés de la glorification en plus. Nous ne sommes pas morts et ressuscités dans la chair, notre corps n'est donc pas glorieux. En quoi n'est-ce pas compréhensible ?En ce qui concerne le Christ, vous défendiez qu'il s'agissait du même corps, et voici qu'en ce qui nous concerne, vous voudriez faire une différence. Incompréhensible !
Il dit que nous mangeons la chair humaine du Christ, sous l'apparence du pain (extrait du catéchisme du Concile de Trente que j'ai mis en rouge et en grand).Le dogme concerne la présence réelle. Il ne dit pas que nous sommes anthropophage.
Et pourtant, vous allez manger la cuisse de Jésus-Christ, ses nerfs, ses os, son cerveau et tout le reste de Son Corps, sa chair vivante. (Je peux vous citer des références, si vous voulez...)1)
Si nous étions anthropophage, nous ne répugnerions pas à manger de la chair humaine quelque soit l'homme qui tomberait dans nos filets.
Mais nous ne le faisons pas, parce que nous ne sommes pas anthropophages, c'est évident, car à Pâques, je me vois mal manger une cuisse d'homme.
comme il répugne absolument à la nature de manger la chair et de boire le sang de l’homme, c’est une grande marque de Sagesse de la part de Notre-Seigneur de nous avoir donné sa Chair et son Sang adorables sous les apparences du pain et du vin
Quel est le critère objectif du dictionnaire pour déterminer l'anthropophagie ? La manducation de chair humaine ! Or, le Corps du Christ est de la Chair humaine, sinon, pourquoi le catéchisme dirait-il que Dieu a donné son Corps sous l'apparence du pain ? C'est impressionnant, vous faite de la non-anthropophagie un axiome !2)
Donc, si nous ne sommes pas anthropophages, il est important de chercher en quoi l'acte de manger le corps du Christ est si spécifique qu'on ne peut plus parler d'anthropophagie.
Primo, le magistère n'a jamais dit que c'était faux (j'attends toujours le canon magistériel m'anathématisant). Secundo, notre religion est un scandale pour les Juifs et une folie pour les païens, nous dit Saint Paul (vous voyez que je lis aussi la Bible ! ). Il est donc normal que les infidèles nous trouvent fous. En outre, comme le dit le Catéchisme du Concile de Trente :3)
Par ailleurs, ce mot vous plait peut-être, mais en plus d'être faux, dire cela, cela consiste à donner aux ennemis de la foi le bâton pour nous battre. Ce qui est à notre époque tout à fait inutile.
De plus, cela donne également aux incroyants une raison de plus pour ne pas se convertir, car qui voudrait se joindre à des cannibales ?
Voilà ! Dans son immense sagesse, Jésus-Christ ne se donne pas à nous sous sa forme propre, mais sous l'apparence du pain nous sommes anthropophages ; les impies ne voient qu'un vulgaire morceau de pain et nous laissent donc manger en paix la Chair du Fils de l'homme.
Nous trouvons encore en cela deux autres avantages ; le premier, c’est d’être à l’abri d’accusations calomnieuses, et qu’il nous eût été difficile d’éviter de la part des infidèles, s’ils nous avaient vus manger la Chair de Jésus-Christ dans sa propre forme.
N'ayez crainte, je ne suis pas vexé !Je ne cherche pas à vous vexer, mais je dois vous le dire...
C'est le Catéchisme du Concile de Trente ! Or, c'est de l'Eglise Catholique que nous devons recevoir la doctrine Chrétienne. C'est par Elle que Jésus nous instruit.Cela nous demande de quitter les certitudes de textes "qui ont fait leur preuve" pour avancer en eau profonde et nous laisser instruire par Jésus du Royaume des Cieux.
Compendium du Catéchisme de l'Eglise Catholique a écrit :Écriture, Tradition et Magistère sont si étroitement unis entre eux qu’aucun n’existe sans les autres.
Le Magistère est la doctrine du Christ, lumière du monde. On ne met pas la lampe sous le boisseau mais sur le lampadaire.Le monde à plus évolué depuis le concile de Trente qu'entre l'époque du Christ et le concile. On ne peut pas se contenter de citer ainsi des textes du magistère sans se préoccuper de leur réception.
C'est peut-être plus clair, dit comme ça.5. Mais pourquoi ajoutait-il : « C’est l’esprit qui vivifie : la chair ne sert de rien ? » Disons-lui donc {car il nous permet de lui parler, non dans l’intention de le contredire, mais dans le désir de nous instruire) : O Seigneur, ô bon maître ! Comment se fait-il que « la chair ne serve de rien », quand vous avez dit vous-même : « Quiconque ne mangera pas ma chair et ne boira pas mon sang, n’aura pas la vie en lui? » La vie ne servirait-elle non plus de rien ? Pourquoi sommes-nous ce que nous sommes, sinon pour avoir la vie éternelle, que vous promettez comme fruit de la manducation de votre chair ? Qu’est-ce donc à dire : « La chair ne sert de rien ? » Elle ne sert de rien, mais dans le sens que les Juifs y attachaient; car, dans leur idée, il s’agissait, non d’une chair animée, vivante, mais d’une chair morte, comme celle d’un cadavre, que l’on partage par morceaux, ou que l’on vend sur le marché.
[...]
Nous vous l’avons dit, mes frères, le Sauveur nous a appris que manger sa chair et nous abreuver de son sang, c’est demeurer en lui et lui servant de demeure. Nous demeurons en lui, lorsque nous sommes ses membres; il demeure en nous, lorsque nous sommes son temple. Pour que nous soyons ses membres, nous nous unissons intimement à lui, et ne faire plus qu’un avec lui, c’est l’effet de la charité seule. Et l’amour de Dieu, d’où nous vient-il ? Interroge l’Apôtre, il te l’apprendra: « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (1)». « C’est » donc « l’esprit qui « vivifie », car c’est l’esprit qui donne la vie aux membres; mais il ne peut les rendre vivants qu’à la condition de les trouver unis au corps dont il est la vie.
Évidemment que les accidents, ou espèces, ou apparences du pain subsistent. Je n'ai pas dit le contraire. Je n'avais pas cité la Somme, mais le catéchisme du Concile de Trente, qui ne reprend pas cette solution, je n'ai pas coupé de citation .Je complète donc la citation :
"Comme il est dit au livre Des Cause', l'effet dépend davantage de la cause première que la cause seconde. C'est pourquoi la vertu de Dieu, qui est la cause première de tout, peut faire que des êtres postérieurs subsistent après la disparition des êtres antérieurs.
Dans ce sacrement, il n'y a aucune tromperie: les accidents discernés par notre connaissance sensible existent là réellement. Et l'intellect qui a la substance pour objet propre, selon Aristote est préservé de toute tromperie par la foi. Cet argument répond aussi à la troisième objection. Car ta foi ne s'oppose pas au sens, mais elle concerne des réalités auxquelles le sens n'atteint pas.
Cette conversion n'a pas de sujet à proprement parler, nous l'avons dit. Mais les accidents qui subsistent ont une certaine apparence de sujet."
Nous voyons tous une apparence de pain, nous sentons comme un goût de pain, les propriétés physico-chimiques subsistent (les vertus de la substance demeurent). Néanmoins, par la vertu divine, l'accident (c'est à dire ce que les sens perçoivent) existe sans sujet. C'est ce que je me tue à dire depuis des pages : les apparences demeurent malgré la transformation du pain et du vin en Corps et Sang du Christ. Ces apparences ne cessent donc pas d'être singulières et sensibles, malgré la disparition du sujet ; c'est tout le mystère de la transsubstantiation. Mais personne ne conteste l'existence de ces apparences, DA95.OBJECTION 2. Dans le sacrement de vérité il ne peut y avoir de tromperie. Or c'est par les accidents que nous jugeons de la substance. Il semble que le jugement humain serait trompé si, tandis que les accidents subsisteraient, la substance du pain ne subsistait pas. Cela est donc incompatible avec ce sacrement.
SOLUTION 2. Dans ce sacrement, il n'y a aucune tromperie: les accidents discernés par notre connaissance sensible existent là réellement. Et l'intellect qui a la substance pour objet propre, selon Aristote, est préservé de toute tromperie par la foi.
OBJECTION 3. Bien que notre foi ne soit pas soumise à la raison, elle n'est cependant pas contre elle, mais au-dessus d'elle, comme on l'a dit au début de cet ouvrage. Or notre raison tire son origine de la connaissance sensible. Notre foi ne doit donc pas être contre les sens. C'est pourtant ce qui arrive lorsque nos sens jugent qu'il y a là du pain tandis que notre foi croit qu'il y a là la substance du corps du Christ. Il ne convient donc pas à ce sacrement que les accidents du pain, objets des sens, subsistent, et que la substance du pain ne subsiste pas.
SOLUTION 3. Cet argument répond aussi à la troisième objection. Car la foi ne s'oppose pas au sens, mais elle concerne des réalités auxquelles le sens n'atteint pas.
OBJECTION 4. Ce qui subsiste, une fois la conversion accomplie, semble être le sujet de ce changement. Donc, si les accidents du pain subsistent une fois la conversion accomplie, il semble que ces accidents mêmes soient le sujet de la conversion. Ce qui est impossible car " il n'y a pas d'accident de l'accident". Donc, dans ce sacrement, les accidents du pain et du vin ne doivent pas subsister.
SOLUTION 4. Cette conversion n'a pas de sujet à proprement parler, nous l'avons dit. Mais les accidents qui subsistent ont une certaine apparence de sujet.
Pardonnez-moi, mais je trouve votre argument plutôt léger : si nous mangeons de la chair humaine, mais que celle-ci à une apparence de pain, nous ne mangeons pas de chair humaine ?! (Car c'est cela, la définition de l'anthropophagie.)=> Nous ne sommes pas des anthropophages ni des cannibales à cause de l’accident du pain.
Ah ?L’église ne la jamais soutenu.
comme il répugne absolument à la nature de manger la chair et de boire le sang de l’homme, c’est une grande marque de Sagesse de la part de Notre-Seigneur de nous avoir donné sa Chair et son Sang adorables sous les apparences du pain et du vin
Si la chair humaine est morte et si on tue quelqu'un pour le manger, oui ; si on fait souffrir quelqu'un aussi. Or, le Christ ne souffre pas : son corps glorieux est impassible, Il est VIVANT, il est l'Agneau de Dieu sacrifié pour être notre Pâque. (Qu'allons nous chanter dimanche ? "L'Agneau Pascal est immolé, All...")Le cannibalisme et l’anthropophagie sont même considérés comme des actes relevant de la barbarie.
Heureusement, Dieu a tout prévu :> :La loi française n’a pas de loi spécifique condamnant l’anthropophagie et le cannibalisme, mais les magistrats français peuvent néanmoins s'appuyer sur l'article 222 du Code pénal qui punit les tortures et actes de barbarie de 15 à 30 ans de réclusion criminelle.
En outre, nous ne torturons pas Jésus, puisque son corps est impassible. (Propriété du corps glorieux)Nous trouvons encore en cela deux autres avantages ; le premier, c’est d’être à l’abri d’accusations calomnieuses, et qu’il nous eût été difficile d’éviter de la part des infidèles, s’ils nous avaient vus manger la Chair de Jésus-Christ dans sa propre forme.
Mais je tiens compte des accidents du pain : ils existent bien ; oui, par la transsubstantiation, l'apparence du pain demeure. En attendant, c'est bien la chair et même les os, les nerfs, le cerveau du Christ que je mange... :>Assimiler la Sainte eucharistie à un cannibalisme rituel est profondément choquant et malhonnête intellectuellement parlant. C’est ne pas tenir compte des accidents du pain.
Effectivement, l'apparence du pain subsiste, mais sans sujet.Oui c’est les espèces du pain, nos sens ne nous trompent pas.
L'accident, c'est "ce qui apparaît aux sens" ! C'est du pain en apparence, mais en apparence seulement. Je ne dis pas le contraire, rassurez-vous ! Aucun sens corporel ne peut percevoir le Christ tel qu'Il est dans le Sacrement.nos sens nous disent c’est du pain (cela est vrai dans l’accident)
Mais je dis exactement la même chose ! Effectivement, c'est le Corps du Christ sous l'apparence du pain : c'est le corps humain glorifié du Christ que nous mangeons nous mangeons de la chair humaine, c'est de l'anthropophagie.Mais la substance du pain est devenue celle du Christ : c’est le corps du Christ. Il y a là une intervention Divine, notre raison à du mal à le comprendre, nos sens nous disent c’est du pain (cela est vrai dans l’accident) mais notre foi nous permet de l’affirmer (c’est le résultat de la transsubstantiation) : C’est le corps du Christ.
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