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Un Concile Vatican III ?

Publié : sam. 10 juil. 2010, 21:03
par Pneumatis
Question un peu tarte à la crême, qui n'est pas la mienne mais que j'ai lu à plusieurs reprises. Autant dans les milieux dits "progressistes" (je pense notamment à Hans Küng) que dans les milieux traditionnalistes, certains évoquent la quasi nécessité de convoquer un nouveau concile. Qu'en pensez-vous ? Est-ce que cela se profile, selon vous ?

Re: Un Concile Vatican III ?

Publié : sam. 10 juil. 2010, 21:13
par Père Hubert Vallet
Allons-y pour la "tarte à la crême".
Réalisez-vous l'investissement spirituel, intellectuel et matériel qu'a représenté ce concile Vatican II dont nous découvrons peu à peu les richesses, dans le dynamisme de sa réception, nécessairement cahoteux et cahotant (je dis "nécessairement" au regard de l'histoire de la réception de tous les conciles)? Je ne vois vraiment pas poindre un concile, qu'il soit Vatican III, ou Bâle II, ou Lyon III, ou Rio I.

Re: Un Concile Vatican III ?

Publié : sam. 10 juil. 2010, 21:20
par Pneumatis
Si je comprends bien, ceux qui le réclament ne seraient donc finalement qu'un peu impatient de pouvoir mesurer de manière plus tangible où nous emmène Vatican II... :)

Savez-vous si d'autres conciles dans l'histoire de l'Eglise ont pu connaitre ce genre de "suite" (polémiques), dans les quelques décennies le suivant ? Vatican II fait-il exception au moins dans les réactions qu'il suscite dans l'Eglise ?

Re: Un Concile Vatican III ?

Publié : sam. 10 juil. 2010, 21:30
par Père Hubert Vallet
Va pour l'impatience, pourvu qu'elle soit sainte, c'est-à-dire mue par la certitude que l'Eglise ne vit pas entre parenthèses, en attendant d'autres confirmations (ou infirmations, selon les tempéraments). L'Eglise vit, et le concile Vatican II est sa boussole, comme disait Jean-Paul II, suivi en cela par Benoît XVI.
Quant à savoir si d'autres conciles ont connu quelques turbulences dans leur réception... Il sera plus rapide de constater que les très rares à n'avoir pas fait de vagues sont ceux qui ont finalement sombré dans un oubli poli. Je citais Nicée (325) tout à l'heure; on peut considérer que l'accalmie post-conciliaire ne s'est produite qu'à Chalcédoine (451), car Constatinople I (381) n'avait pas fini le travail, et encore l'accalmie en question a-t-elle été très chèrement payé, par des scissions lourdes au sein de l'Eglise orientale, scission dont certaines -Deo gratias- sont arrivées à cicatrice... au XXème siècle finissant.