J'ai longtemps conservé un point de vue neutre sur cette question. Le concept de "température moyenne" du globe m'a toujours paru suspect. D'un autre côté, je suis plutôt écolo (dans le sens d'attaché à la protection de la nature, pas dans le sens du parti politique "vert dehors rouge dedans" qui s'est attribué cet attribut), et il me paraît légitime de vouloir limiter les effets nocifs du "progrès" technique. Mais à la longue, je suis devenu totalement sceptique.
Précisons que le doute sensé est un élément essentiel de la méthode scientifique et qu'il est donc toujours légitime. Les scientifiques qui en viennent à censurer ceux qui ne pensent pas comme il faut ne sont pas de vrais scientifiques, parce qu'ils renient la démarche scientifique, quels que soient leurs titres universitaires et les publications qu'ils peuvent afficher sur leur CV.
Pour commencer, quand on parle de réchauffement climatique, cela implique couramment plusieurs affirmations:
1) que la planète, globalement, se réchauffe
2) que ce réchauffement est dû essentiellement à l'action de l'homme (pollution atmosphérique).
3) que nous pouvons changer cet état de choses par une action volontariste des pouvoirs publics.
Pour le point 2, je n'exclus pas à priori un effet néfaste de l'action de l'homme., il me paraît même logique. D'un autre côté, on ne peut pas négliger les possibilités d'auto-régulation du climat, jusqu'à un certain point. Que je sache, les mécanismes exacts et les seuils critiques éventuels restent très mal connus. De plus, il y a des variations naturelles, le principal étant apparemment lié aux variations du rayonnement solaire. Alors, quel est l'impact relatif de ces 2 points? Je me méfie des affirmations trop sûres d'elles-mêmes à ce sujet, de la part de ceux qui, de part et d'autre du débat, s'appuient sur des mécanismes qui ne décrivent au mieux qu'incomplètement la réalité.
Pour le point 3, je constate que tout ce battage autour du réchauffement climatique nourrit une obsession du taux de CO2 et de la baisse des émissions de CO2 de la part des pouvoirs publics, au détriment de tout le reste, avec entre autres la promotion outrancière de ce non-sens écologique que sont les voitures électriques (les pouvoirs publics et les organismes de promotion de ce qu'on peut appeler l'idéologie "réchauffiste", oublient systématiquement de se demander comment est produite l'électricité qui propulse ces véhicules "propres"... peut-on leur accorder le moindre crédit? Sans compter la pollution des batteries, etc...). Plus généralement, il y a toute une idéologie qui nous fait croire qu'il s'agit du problème essentiel qui préoccupe actuellement l'humanité. Les guerres innombrables à la surface du globe, les problèmes économiques, tout cela est négligé par les autorités. Est-ce une situation saine?
Mais, on va dire, s'il s'agit vraiment d'un problème essentiel...
Venons-en donc au point 1.
Quand vous dites:
Pouvez-vous donner des exemples précis? Jusqu'ici je n'ai entendu que des arguments qui, de plus près, s'avèrent fallacieux. Exemple, la fonte "visible" des glaciers (en réalité, à l'échelle du globe, là où certains glaciers reculent, d'autres grossissent...), etc.. Et surtout la hausse de la température moyenne du globe, qui nous vaut d'être bombardés tous les mois par des communiqués de presse annonçant de nouveaux records, à priori venant des chiffres du GIEC.Chaque année les conséquences se font de plus en plus visible.
Alors, qu'en est-il de cette fameuse "température moyenne"?
Pour commencer, j'ai du mal à voir comment le fait de calculer une température moyenne à partir de, par exemple
- la température moyenne du Spitzberg en été (inférieure à 10°C?)
- la température moyenne du Spitzberg en hiver (sans doute quelques dizaines de degrés de moins
- la température moyenne du Sahara le jour
- la température moyenne du Sahara la nuit
- etc...
bref entre des lieux qui pour certains voient plusieurs dizaines de degrés de différence entre le jour et la nuit, encore plus entre l'été et l'hiver, et des températures de surface qui s'étendent sur une plage de plusieurs dizaines de degrés (avec des records, d'après ce que j'ai trouvé, à -89°C et +58°C... à l'ombre, au soleil ça doit monter plus haut). Que peut bien signifier une moyenne, dont on s'inquiète de variations d'1 ou 2 degrés, avec de tels écarts? Ne mélange-t-on pas les torchons et les serviettes dans une même statistique dépourvue de sens? Beaucoup de scientifiques s'interrogent sur la valeur qu'on peut réellement attribuer à ce chiffre.
Ensuite, même en admettant que ça ait un sens, il faut voir comment est calculée cette moyenne. Tout d'abord, on doit avoir des stations météos, et il est évident qu'elles sont très inégalement réparties. De fait, d'immenses régions du globe se voient attribuer globalement la mesure d'une seule station - pondérée en fonction de la surface - voire une extrapolation de la mesure d'une région voisine.
Ensuite, même dans les régions peuplées, les stations évoluent, le matériel change au fil des années, l'environnement aussi - notamment avec l'urbanisation. Comment calculer une moyenne avec tout cela? Le GIEC a donc créé des ajustements standardisés pour tout ces facteurs - avec tout ce que ça a d'arbitraire.
C'est là que ça devient intéressant, certains sites "sceptiques" ont constaté que ces ajustements se font systématiquement à la hausse, ou du moins beaucoup trop souvent pour que ça soit honnête, de telle façon que, sur les courbes publiées, des régions entières apparaissent en hausse continue au cours du XXe Siècle là où les données brutes (non travaillées) montrent la tendance inverses. Les sites "réchauffistes" (désolé pour l'usage fréquent de ce néologisme, je n'ai pas mieux) trouvent toujours d'excellentes justifications pour ces changements.
Qu'en conclure? Y a-t-il réellement manipulation? Je n'ai pas le temps et les compétences pour rechercher par moi-même toutes les données publiées par le GIEC, analyser en détail toutes la démarche. Je dois me baser sur ce que je trouve sur les sites qui s'en chargent, en refusant de me limiter aux sites qui vont dans un seul sens.
Etant donné le poids manifeste du dogmatisme dans toute cette histoire, le lynchage médiatique et scientifique des "sceptiques" qu'on ne constate que trop, je ne saurais l'exclure. Admettons néanmoins que les sites réchauffistes aient raison, que toutes ces mesures, ces calculs de moyennes, ces corrections et ces ajustements, soient réellement fondés sur la démarche scientifique la plus stricte, aient été critiqués par des comités de lectures rigoureux.
Ce qui me gêne vraiment, c'est qu'à la fin, les données utilisées pour le calcul n'ont plus qu'un lointain rapport avec les données brutes mesurées. Entre temps, elles sont passées au crible de ce qu'on peut appeler un modèle (ou une série de modèles).
Utiliser des modèles est certes très fréquent dans le domaine scientifique. En météo en particulier. Ou dans un tout autre domaine, dans celui des sondages.
La météo, les sondages. Voilà 2 sciences que personne ne considérera comme exactes, et qui se signalent souvent par de monumentaux loupés. Mais il y a une différence fondamentale avec le calcul de la température moyenne du globe: il y a du feedback. Autrement dit, le météorologue ou le sondeur ont toujours sous les yeux la réalité qu'ils peuvent comparer après coup avec leurs prévisions, et réajuster le tir. C'est loin d'éviter tous les loupés, mais ça permet aux modèles de donner, en général, des résultats pas trop mauvais.
Ici, quelle réalité peut-on bien comparer à la température "annoncée" afin de valider expérimentalement les modèles? Je ne vois pas, la température moyenne du globe n'étant pas une réalité physique.
Une donnée purement statistique, des modèles comportant de nombreux calculs mais sans validation expérimentale... on est complètement dans le virtuel, là.
Bref, j'ai beau tourner ça dans tous les sens, à un moment, ça ne colle plus du tout, et cette notion de température moyenne en hausse me paraît à la longue comme une vaste fumisterie, ayant des apparences scientifiques, mais en réalité très opaque pour le commun des mortels, pas du tout à l'abri des critiques, très aléatoire, et dont la signification réelle reste à établir. Le tout est rendu d'autant plus insupportable par tout le matraquage médiatique auquel il donne lieu, les milliards qui sont engloutis dedans et qui seraient mieux utilisés ailleurs, l'oubli de priorités écologiques plus urgentes au profit du seul objectif de la baisse du CO2 qui en découle...
In Xto,
archi.