Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

« Mon âme aspire vers toi pendant la nuit, mon esprit te cherche dès le matin. » (Is 26.9)
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etienne lorant
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Une multitude de signes

Message non lu par etienne lorant » mar. 05 févr. 2019, 11:30

Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu. Méditez  l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché.

PSAUME 21
R/ Ils loueront le Seigneur,
ceux qui le cherchent.
Devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« À vous, toujours, la vie et la joie ! »
La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosternera devant lui.
Tous ceux qui festoyaient s’inclinent ;
promis à la mort, ils plient en sa présence.

Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ;
on annoncera le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître :
Voilà son œuvre !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment: «Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité.Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.» Jésus partit vec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration; au contraire, son état avait plutôt empiré – … cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet: « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait:« Qui a touché mes vêtements ?» Ses disciples lui répondirent:« Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes: “Qui m’a touché? » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors: « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui- ci: « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue: « Ne crains pas, crois seulement.» Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui; puis il pénètre là où reposait l’enfant. Il saisit la main de l’enfant et lui dit:« Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher– elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger
[/b]

Cy Aelf, Paris

Une fois encore, notre prêtre s'est plaint de cette "avalanche" de textes qui, selon lui, ne se prête guère à la méditation - dont le mérite consiste à découvrir chaque jour de nouveaux aspects de l'oeuvre du Verbe qui s'est fait chair - Celui qui est, qui était et qui vient. Cependant , cette manière de procéder manifeste d'une part, que le Seigneur est toujours à l'oeuvre parmi nous et et d'autre part que, nous aussi aussi, nous avons à demander la guérison de nos âmes de la même manière qu'un médecin panse et soigne les plaies afin que l'homme - l'homme si souvent mal à l'aise pour manifester : la foi, l'espérance et let la charité.

Quelle est la maladie la plus répandue parmi nous ? C'est de croire "en surface" mais de ne pas chercher à briller de la grâce de notre baptême. Posons-nous donc la question: "Quelle bonne action puis-je accomplir aujourd'hui afin de remercier le Seigneur du salut qu'il m'apporte ? Chacun d'entre nous devrait se souvenir de ces moments - si nombreux au cours d'une existence humaine - où nous avons échappé à un grand malheur ...


.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Carolus
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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

Message non lu par Carolus » mar. 05 févr. 2019, 14:46

etienne lorant a écrit :etienne lorant :
Chacun d'entre nous devrait se souvenir de ces moments - si nombreux au cours d'une existence humaine - où nous avons échappé à un grand malheur ...
Vous avez raison, cher Étienne. :)
Ps 138, 1 De tout mon coeur, Seigneur, je te rends grâce
Il faut toujours rendre grâce au Seigneur en se souvenant de ces moments. :oui:

etienne lorant
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Lecture de la lettre aux Hébreux Frères, quand vous êtes venus vers Dieu(...)

Message non lu par etienne lorant » jeu. 07 févr. 2019, 12:12

Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères, quand vous êtes venus vers Dieu, vous n’êtes pas venus vers une réalité palpable, embrasée par le feu, comme la montagne du Sinaï: pas d’obscurité, de ténèbres ni d’ouragan, pas de son de trompettes ni de paroles prononcées par cette voix que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre. Le spectacle était si effrayant que Moïse dit: Je suis effrayé et tremblant. Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste,vers des myriades d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous,et vers les esprits des justes amenés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une alliance nouvelle, et vers le sang de l’aspersion, son sang qui parle plus fort que celui d’Abel.

PSAUME
(47 (48), 2-3a, 3b- 4, 9, 10-11)
R/ Dieu, nous revivons ton amour
au milieu de ton temple.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
dans la ville de notre Dieu,
sa sainte montagne, altière et belle,
joie de toute la terre.

La montagne de Sion, c’est le pôle du monde,
la cité du grand roi ;
Dieu se révèle, en ses palais,
vraie citadelle.

Nous l’avions entendu, nous l’avons vu
dans la ville du Seigneur, Dieu de l’univers,
dans la ville de Dieu, notre Dieu,
qui l’affermira pour toujours.

Dieu, nous revivons ton amour
au milieu de ton temple.
Ta louange, comme ton nom,
couvre l’étendue de la terre.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, Jésus appela les Douze; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange» Il leur disait encore: quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez- y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds: ce sera pour eux un témoignage.»Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades,
et les guérissaient.


– Cy Aelf, Paris

Là où vient le message de l'amour de Dieu, ce n'est pas comme les hommes de la première Alliance le voulaient. Car ils ne se seraient pas mis à croire n'auraient pas cru sans une démonstration de puissance telle que le l'homme se met à craindre et jusqu'à trembler. C'est à ce point vrai que lorsque le diable vient tenter Jésus, il lui suggère de descendre du ciel jusqu'au cœur du temple. Certes, les maîtres du temple et les pèlerins se serait mis à genoux et glorifié Dieu... Mais cependant, que l'on se souvienne : ce n'est pas la traversée de la mer à pieds secs - prodige inouï - qui les ait empêché de "regimber" de nombreuses fois, au point qu'ils se mirent à tourner en rond durant quarante années...

Lorsque le diable vient tenter Jésus, sachant combien les hommes sont avides d'événements spectaculaires, il suggère au Seigneur de descendre majestueusement, en flottant dans les airs jusqu'au milieu du temple. Oh, certes, ils se seraient mis à adorer le Seigneur ! Mais que vaut une adoration issue de la crainte et de peur. Se mettre à croire, c'est tout autre chose. Ce que rapportent les convertis, c'est une joie inconcevable, mais qui leur fait dire : "Jésus, laisse-moi mourir de suite, afin que ma joie demeure !"Ces convertis devront au contraire demeurer plus longtemps au service du témoignage...

C'est ainsi que les convertis vivent ce paradoxe: ils se sente appelés à témoigner partout et, tout en mime, ils désirent la mort que nous craignons encore...


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Dernière modification par Cgs le jeu. 07 févr. 2019, 21:29, modifié 1 fois.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

gerardh
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Re: Lecture de la lettre aux Hébreux Frères, quand vous êtes venus vers Dieu, vous n’êtes pas venus vers une réalité pal

Message non lu par gerardh » jeu. 07 févr. 2019, 20:20

________

Bonjour Etienne,

Je n'ai pas compris où vous vouliez en venir. Explicitez SVP.


________

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Le martyre est un témoignage

Message non lu par etienne lorant » ven. 08 févr. 2019, 12:12

Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères, que demeure l’amour fraternel! N’oubliez pas l’hospitalité car elle a permis à certains, sans le savoir,de recevoir chez eux des anges. Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps. Que le mariage soit honoré de tous, que l’union conjugale ne soit pas profanée,car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu. Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent: contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit :Jamais je ne te lâcherai,jamais je ne t’abandonnerai. C’est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance : Le Seigneur est mon secours,  je n’ai rien à craindre ! Que pourrait me faire un homme ? Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés :ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi. Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité.

PSAUME
(26 (27),
R/ Le Seigneur est ma lumière et mon salut. )
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

Qu’une armée se déploie devant moi,
mon cœur est sans crainte ;
que la bataille s’engage contre moi,
je garde confiance.

Oui, il me réserve un lieu sûr
au jour du malheur ;
il me cache au plus secret de sa tente,
il m’élève sur le roc.

C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N’écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.


Évangi]le de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux,et je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille,et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.


– Cy Aelf, Paris

Cet épisode sombre de la mort de Jean nous font l'étalage de ce qui anime les hommes d'argent, de pouvoir et de désirs exacerbés. De quoi Hérode est-il vraiment roi ?  Voici qu'il va mettre à mort un homme dont il sait qu'il ne ment pas lorsqu'il lui fait des reproches... Le cachot d'où  Jean interpelle le roi pour l'inciter à chercher la dignité de son règne est pour nous comme une image du labeur de notre conscience.  Cette voix en nous ne cesse de réguler aussi bien nos pensées que notre manière de servir nos proches aussi bien que d'accomplir nos tâches qu'elles soit professionnelles ou familiales.

Il n'est même pas nécessaire d'un cours de morale pour pouvoir distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais - nous distinguons très bien le bien comme le mal.  L'image la plus immédiate" de cette forme de "régulation" de nos actes est bien sensible, par exemple dans dans la consommation de nourritures et d'alcool: notre conscience est constamment à l'oeuvre !  Ce labeur de la conscience pourrait très bien être "visualisé" par Jean le baptiste retenu dans son cachot et qui ne cesse de rappeler à Hérode qu'il doit changer de manière de vivre: orgies, alcools,vantardises, brutalités gratuites, adultères, autant de péchés qui conduisent à la mort. Et depuis le purgatoire de nombreuses âmes doivent "expurger" en étant privés soudainement et longuement en vue de leurs "addictions" ...


Post Scriptum  :  J'ai cessé de fumer le 13 mai 2004 - j'étais à ce point "accros"à la nicotine ... qu'il me semblait impossible d'écrire sans une cigarette - mais j'ai été délivré totalement au du troisième jour - Loué soit Dieu !



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Ces multitudes ont besoin de bergers

Message non lu par etienne lorant » sam. 09 févr. 2019, 11:09

Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères, en toute circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’est-à-dire les paroles de nos lèvres qui proclament son nom. N’oubliez pas d’être généreux et de partager. C’est par de tels sacrifices que l’on plaît à Dieu. Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis ;
en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, ce dont ils auront à rendre compte. Ainsi, ils accompliront leur tâche avec joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait d’aucun profit. Que le Dieu de la paix, lui qui a fait remonter d’entre les morts,grâce au sang de l’Alliance éternelle, le berger des brebis, le Pasteur par excellence, notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous forme en tout ce qui est bon pour accomplir sa volonté, qu’il réalise en nous ce qui est agréable à ses yeux, par Jésus Christ, à qui appartient la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

PSAUME
(22 (23)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer.
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie; j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps- là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit: «Venez à l’écart dans un endroit désert, reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

– Cy Aelf, Paris

Les foules qui suivaient Jésus  afin d'entendre sa parole, elles sont nombreuses encore de notre temps. Pour en témoigner, il suffirait de compter le nombre de pèlerins vers les divers lieux d'apparitions qui sont nombreux, partout sur la planète et qui se renouvellent sans cesse, partout dans le monde. Les lieux de cultes sont innombrables et que dire des lieux d'apparitions ? Ces foules se pressent et se suivent sans qu'il y ait jamais eu de plaintes, sans que les autorités laïques aient dû intervenir.  Et nombreux sont les athées qui ont visité ces lieux et qui s'en sont retournés convertis.

C'est d'ailleurs ainsi que notre prêtre - qui fut d'abord étudiant en médecine voulut se rendre à Lourdes. De son propre aveu, il s'y était rendu dans le but de rejeter une fois pour toute cette "curiosité d'illuminés et de charlatans". Mais dès son arrivée, il fut surpris du nombre de béquilles laissées sur place, certaines quasiment à l'état neuf - quel gaspillage ! Cependant, il prolongea son séjour, étonné de cette foule qui nombreuse laissée sans surveillance et comme plongée dans un calme étrange ...qu'il dût bien reconnaître comme étant "un recueillement en foule"...

Et finalement, l'avant dernier jour, il vint au service des "constatations" et fut engagé par ses futurs "collègues" - mais à son retour, il n'était plus question de médecine, mais de prêtrise que sa famille refusa de financer - il devint donc instituteur tout en faisant sa théologie. Il nous a dit un jour, comme pour conclure:  "Moi qui prétendait guérir, j'ai d'abord été guéri de mon scepticisme !"
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Jusque dans les étoiles

Message non lu par etienne lorant » lun. 11 févr. 2019, 11:15

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au- dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au- dessus des eaux. Dieu dit: « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour.  Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux.» Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.  Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: troisième jour.  Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon.Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.[/i]

PSAUME
(103 (104),
R/ Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Tu as donné son assise à la terre :
qu’elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers :
les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l’eau chemine aux creux des montagnes ;
les oiseaux séjournent près d’elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l’a fait ;
la terre s’emplit de tes biens.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, après la traversée, abordant à Génésareth
Jésus et ses disciples accostèrent. Ils sortirent de la barque,
et aussitôt les gens reconnurent Jésus: ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait. Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent
étaient sauvés.

[/b]
– Cy Aelf,  Paris

Voici l'oeuvre que fit par amour . Il fit le ciel et la terre, et il fit tout ce qui est sur sur la terre et dans le ciel.  Et l'homme n'a guère fini de s'extasier devant l'oeuvre que Dieu fit.  Et en ceci nous sommes rassurés: cette oeuvre se poursuit, en ce sens que l'homme découvre encore et toujours cette oeuvre qu'on avait cru complète mais qui se renouvelle et se perpétue à l'infini.

Notre prêtre s'est réjoui en évoquent la cette dernière découverte: on a trouvé de l'eau sur la planète mars !  Et là où il y a de l'eau, il y a toujours eu de la vie.  Oui, bien sûr, il y a, ici et maintenant un occasion de nous réjouir quant à l'avenir de l'humanité. Or, nous avons réellement besoin de ce nouvel élan de découverte. Car la terre ne pourra plus supporter sans conflits  et violences une planète qui souffre déjà beaucoup des crimes, des guerres et des violences capables - depuis l'invention de la bombe atomique - de tout ruiner sur la planète...

Mais au lieu de sombrer dans le dans la désespérance, nous avons de nouveau à contempler les étoiles :
"C'est lorsque l'homme désespère que la que la grâce abonde pour magnifier l'Espérance !" !



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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Générosité divine contre sécheresse des cœurs

Message non lu par etienne lorant » mar. 12 févr. 2019, 11:56

Lecture du livre de la Genèse
Quand il créa le ciel et la terre, Dieu dit encore: « Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. »Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles  « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour. Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. »  Et ce fut ainsi.Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce,et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel,des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages,et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa,il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte.» Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ;et voici : cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.  Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour,Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour: il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite.Telle fut l’origine du ciel et de la terre lorsqu’ils furent créés.

(Psaume 8, 4-)
R/ Ô Seigneur notre Dieu,
qu’il est grand, ton nom par toute la terre ! )
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,
le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,
le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.

Les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger,par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques: lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus: « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus leur répondit :
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.C’est en vain qu’ils me rendent un culte; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. » Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre tradition. En effet, Moïse a dit: Honore ton père et ta mère. Et encore  Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort. Mais vous, vous dites: Supposons qu’un homme déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont korbane, c’est-à-dire don réservé à Dieu”, alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ; vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez.
Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »


Cy Aelf,  Paris

Les juifs de l'Ancienne Alliance avaient subi une tentation qui se retrouve encore de nos jours. En quelque sorte, il s'agissait de pratiquer parfaitement de nombreux rites et de manière impeccable:il fallait que les lectures soient lues parfaitement, que les prêtres n’omettent pas un seul mot, qu'il règne un grand silence entre chaque lecture et que l'on reste debout quelque  son âge. Le cérémonial devait être parfait de bout en bout et quel que soit la durée de la cérémonie. La pratique impeccable des rite devait suffire afin d'obtenir de Dieu ... tout ce que l'on désirait.

Notre prêtre nous a mis en garde contre cette tentation qui consiste à enfermer Dieu dans les rites.  Sauf que Dieu n'est aucunement dupe et qu'il connaît toutes les intentions des uns et des autres. Et dans l’Évangile du jour, Jésus rétablit ce que doit être une véritable adhésion au dessein de Dieu - la seule démarche qui permette de vivre en tout temps et en tout lieu le véritable enseignement lié aux dix commencements...

Cette tentation - qui consiste à croire qu'une parfaite pratique en église suffit à l'état de grâce ...  existe toujours.  En souriant, notre prêtre a évoqué le montant obtenu lors de la quête du dernier dimanche: près d'une cinquantaine de fidèles pour une trentaine d'euros et beaucoup de pièces cuivrées... "Don Bosco n'hésitait pas : il faisait recommencer la quête jusqu'au moment d'avoir assez pour nourrir les enfants pauvres dont il avait la charge.


.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

Message non lu par Carolus » mar. 12 févr. 2019, 15:41

Etienne Lorant :
Mc 7, 3 Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens

Mc 7, 9 [Jésus] leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre tradition
Cette tentation - qui consiste à croire qu'une parfaite pratique en église suffit à l'état de grâce ... existe toujours.
Oui, vous avez raison, cher Étienne. :(
CEC 2054 Jésus a repris les dix commandements, mais il a manifesté la force de l’Esprit à l’œuvre dans leur lettre. Il a prêché la " justice qui surpasse celle des scribes et des pharisiens " (Mt 5, 20)
Sans la force de l’Esprit à l’œuvre dans notre vie, notre justice ne peut jamais surpasser celle des scribes et pharisiens.

CEC 736 : C’est par cette puissance de l’Esprit que les enfants de Dieu peuvent porter du fruit.

etienne lorant
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Bonnes et mauvaises conduites

Message non lu par etienne lorant » mer. 13 févr. 2019, 11:29

Lecture du livre de la Genèse
Lorsque le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel, aucun buisson n’était encore sur la terre, aucune herbe n’avait poussé,parce que le Seigneur Dieu n’avait pas encore fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler le sol. Mais une source montait de la terre et irriguait toute la surface du sol. Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol;il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelé. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toutes sortes d’arbres à l’aspect désirable et aux fruits savoureux; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde. Le Seigneur Dieu donna à l’homme cet ordre:« Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin; mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas; car, le jour où tu en mangeras, tu mourras. »

PSAUME
(103 104)
R/ Bénis le Seigneur, ô mon âme ! (103, 1a)
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, ils ramassent ;
tu ouvres la main : ils sont comblés.

Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.


Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.Alors il leur dit:« Êtes-vous sans intelligence, vous aussi? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. Il leur dit encore: «Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur.Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses :vols meurtres, adultères,cupidités, méchancetés,inconduites, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »


Cy  - Aelf, Paris

Comme Jésus prêchait, on vient un jour lui présenter de jeunes enfants, on voulut les écarter, mais le Seigneur s'écria: "Laissez venir à moi les petits enfants, car le Royaume est pour ceux qui leurs ressemblent. En effet, les petits enfants n'ont pas encore connu la véritable morsure de l'envie, des plaisirs pensés et organisés, organisés; ils ne font pas encore de projets pour leur avenir;  si l'on se moque d'eux, ils se mettent à pleurer plutôt que de chercher une réplique de même nature mais ils se confient à leur mère qui les consolera... Il est tout à fait cohérent que l'on baptise les enfants très tôt afin qu'ils soient armer de cette grâce renouvelée qu'apporte sacrement de réconciliation.

Notre prêtre s'est déclaré heureux que l'on ait remplacé "confession" par "réconciliation" car le but du sacrement n'est pas  de juger mais de rétablir l'état de grâce qui permet et incite à de nouvelles et belles actions...  Certes, aussi efficace que soit ce sacrement, il faut aussi songer à produire de beaux gestes envers autrui afin de retrouver dans le cœur la joie intérieure qui rend possible de nombreux signes de la grâce.  En effet, il y a de grandes grâce liées à la simple reconnaissance de notre fragilité.


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«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Bonnes et mauvaises conduites

Message non lu par Toto2 » mer. 13 févr. 2019, 12:40

etienne lorant a écrit :
mer. 13 févr. 2019, 11:29

Notre prêtre s'est déclaré heureux que l'on ait remplacé "confession" par "réconciliation" car le but du sacrement n'est pas  de juger mais de rétablir l'état de grâce qui permet et incite à de nouvelles et belles actions...
Denzinger 1685 (décret du Concile de Trente, sous Jules III)
Bien que l'absolution du prêtre soit la dispensation d'un bienfait qui ne lui appartient pas, elle n'est pourtant pas le seul et simple ministère ou d'annoncer l'Evangile ou de déclarer que les péchés sont remis, mais elle est à l'image d'un acte judiciaire par où une sentence est prononcée par le prêtre comme par un juge.

Denzinger 1709
9. Si quelqu'un dit que l'absolution sacramentelle. du prêtre n'est pas un acte judiciaire, mais un simple ministère qui prononce et déclare que les péchés sont remis à celui qui les confesse, pourvu seulement qu'il croie qu'il est absous, ou si le prêtre ne l'absout pas sérieusement, mais par plaisanterie ; ou s'il dit que la confession du pénitent n'est pas requise pour que le prêtre puisse l'absoudre : qu'il soit anathème

On peut donc conclure que remplacer le terme de confession par réconciliation est - une fois de plus - un affadissement de la doctrine catholique qui vise, sous des prétextes spécieux, à changer l'idée que l'on se fait de cet admirable sacrement, et à entraîner le fidèle vers une conception réformée de la confession.
Si quelqu'un vient à vous sans cette doctrine, ne le saluez pas

que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; [...] il est malséant à une femme de parler dans l'Église.

Nous réclamons la constance de votre zèle contre les ennemis du célibat ecclésiastique ....défendre de toutes vos forces une loi de si haute importance et de repousser les traits dirigés contre elle par des hommes que tourmentent les plus infâmes passions.

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

Message non lu par prodigal » mer. 13 févr. 2019, 13:16

Cher Toto2,
je ne comprends pas ce qui motive votre conclusion.
On peut juste conclure de ce que vous rappelez que la réconciliation n'est pas automatique (serait-ce une réconciliation dans le cas contraire?) et qu'elle requiert l'absolution. Ce qui n'invalide en rien les propos que vous citez de ce prêtre évoqué par Etienne Lorant.
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

Message non lu par Toto2 » mer. 13 févr. 2019, 13:30

Cher prodigal,

Etienne Lorant cite un prêtre se réjouissant du passage de l'appellation de confession à celui de réconciliation au motif que "le but du sacrement n'est pas de juger". Je rappelle les propos du Concile de Trente qui déclare que la confession est un jugement et jette l'anathème sur celui qui dirait que "l'absolution sacramentelle du prêtre n'est pas un acte judiciaire". En conséquence, nonobstant tout le respect que j'ai pour ce prêtre, ce qu'il dit va à l'encontre du Concile de Trente. Et par ailleurs, tout changement de terminologie qui affaiblirait l'idée de jugement est donc à proscrire.
Si quelqu'un vient à vous sans cette doctrine, ne le saluez pas

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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

Message non lu par prodigal » mer. 13 févr. 2019, 14:51

Mais quand ce prêtre dit que le but n'est pas de juger, il dit la vérité. Cela n'exclut absolument pas qu'il y ait un jugement, mais seulement que ce jugement soit le but de la confession. La pénitence vise à la réconciliation, je ne vois pas que l'Eglise ait jamais dit le contraire. Le jugement est une condition, et non le but, de cette réconciliation.
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Re: Liturgie du jour avec Etienne Lorant (2018-2019)

Message non lu par Toto2 » mer. 13 févr. 2019, 16:47

Pas convaincu. En disant que le but du sacrement n'est pas de juger mais la réconciliation, on risque de faire accroire qu'il n'y a aucune notion de jugement. Ou alors pour être complet il faudrait alors préciser qu'il y a jugement mais que le but est la réconciliation.
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que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; [...] il est malséant à une femme de parler dans l'Église.

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