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Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : lun. 12 mars 2018, 23:20
par antoine75
En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée.
– Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.
Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête.
Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant.
Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! »
Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »
Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit.
Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant.
Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. »
Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.
Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.
La septième heure correspond-elle à la septième heure du jour depuis l'aube ? Quel était le système horaire à cette époque ? On comptait les heures du jour depuis l'aube jusqu'au coucher du soleil, puis de nouveau du coucher à l'aube on repartait de zéro ? Merci d'avance du retour.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mar. 13 mars 2018, 0:09
par antoine75
Pour ceux que ça intéresse, j'ai trouvé la réponse à ma question sur le système horaire de l'époque ici : http://www.lueur.org/textes/temps-dans-bible.html
Le jour
Un jour complet commence au coucher du soleil et se termine au coucher du soleil suivant (voir dans la Genèse: "Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut le xème jour"); il donc est constitué d'abord de la période où il fait nuit, puis de la période où il fait jour.
La nuit ou nuitée
La nuit, ou nuitée (au sens "période où il fait nuit") est divisée en veilles.
Dans l'Ancien Testament la nuit est partagée en 3 veilles:
1ère veille, environ 18 à 22h;
2ème veille ou veille du milieu, environ 22h à 2h du matin;
3ème veille, environ 2h à 6h.

Dans le Nouveau Testament, la nuit est divisée en 4 veilles, selon l'habitude romaine:
1ère veille, environ 18 à 21h, moment souvent appelé "le soir";
2ème veille, environ 21h à minuit;
3ème veille, environ minuit à 3h du matin, moment considéré comme celui du "chant du coq";
4ème veille, environ de 3h à 6h.

Quand, par exemple, dans Juges 7:19, il est question du "commencement de la veille du milieu", nous sommes entre 22 et 23h.
La journée
La journée (au sens "période où il fait jour") est divisée en 12 heures, du lever du soleil (1ère heure) à son coucher (12ème heure). La durée de la journée varie selon la saison, été ou hiver, (moins cependant en Israël que chez nous); la durée d'une heure varie donc aussi selon la saison. Une heure d'été est plus longue qu'une heure d'hiver: elle vaut 11 mn de plus (de nos minutes actuelles). Pour transposer approximativement les choses dans notre système actuel, nous pouvons dire que, en moyenne, la "1ère heure" correspond à environ 6h du matin et la "12ème heure" à environ 18h. Lorsqu'il est question par exemple de la 3ème heure (Matthieu 20:3), nous sommes à peu près à 9h du matin.
Dans la Bible, seul Jean fait exception à la règle mentionnée ci-dessus et compte vraisemblablement les heures comme les romains, c'est à dire à peu près comme nous; la 1ère heure correspond dans ses écrits à environ minuit ou 1h du matin.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mar. 13 mars 2018, 0:30
par Libremax
antoine75 a écrit :
lun. 12 mars 2018, 23:20
La septième heure correspond-elle à la septième heure du jour depuis l'aube ? Quel était le système horaire à cette époque ? On comptait les heures du jour depuis l'aube jusqu'au coucher du soleil, puis de nouveau du coucher à l'aube on repartait de zéro ? Merci d'avance du retour.
Bonsoir,
c'est cela : quand l'évangile dit ici la 7ème heure, il faut comprendre la septième du jour qui en compte douze, la nuit en comptant douze aussi.

La nuit était découpée en douze "heures", à partir du coucher du soleil,
le jour en douze "heures", à partir du lever.
il est évident que chaque heure avait des durées plus ou moins longues selon les saisons.
On pouvait les mesurer dans la journée avec un cadran solaire. La sixième heure du jour, c'est midi.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mar. 13 mars 2018, 1:45
par antoine75
Libremax a écrit :
mar. 13 mars 2018, 0:30
antoine75 a écrit :
lun. 12 mars 2018, 23:20
La septième heure correspond-elle à la septième heure du jour depuis l'aube ? Quel était le système horaire à cette époque ? On comptait les heures du jour depuis l'aube jusqu'au coucher du soleil, puis de nouveau du coucher à l'aube on repartait de zéro ? Merci d'avance du retour.
Bonsoir,
c'est cela : quand l'évangile dit ici la 7ème heure, il faut comprendre la septième du jour qui en compte douze, la nuit en comptant douze aussi.

La nuit était découpée en douze "heures", à partir du coucher du soleil,
le jour en douze "heures", à partir du lever.
il est évident que chaque heure avait des durées plus ou moins longues selon les saisons.
On pouvait les mesurer dans la journée avec un cadran solaire. La sixième heure du jour, c'est midi.
Dans l'évangile de Luc :
Jésus lui répondit: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.» C'était déjà presque midi, et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu'à trois heures de l'après-midi.
Le soleil s'obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu.
Jésus s'écria d'une voix forte: «Père, je remets mon esprit entre tes mains.» Après avoir dit ces paroles, il expira.
Ici, Luc emploie surement le système horaire romain comme nous, non ? Le Christ est donc mort sur la croix peu de temps avant midi avec l'usage de l'imparfait.

Mais dans l'évangile de Matthieu :
De midi jusqu'à trois heures de l'après-midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays.
Vers trois heures de l'après-midi, Jésus s'écria d'une voix forte: «Eli, Eli, lama sabachthani?» - c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?
Quelques-uns de ceux qui étaient là, après l'avoir entendu, disaient: «Il appelle Elie.» 48 Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il imbiba de vinaigre; il la fixa à un roseau et lui donna à boire.
Mais les autres disaient: «Laisse donc, voyons si Elie viendra le sauver.»
Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l'esprit.
La, il n'y a pas de doute, le Christ est mort à 15h. :D A moins que l'imparfait nous réserve des surprises ! Si cette heure est la bonne, le soleil se leva à sa mort et les ténèbres se dissipèrent.

Et dans l'évangile de Marc :
A midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu'à trois heures de l'après-midi.
Et à trois heures de l'après-midi, Jésus s'écria d'une voix forte: «Eloï, Eloï, lama sabachthani?» - ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?
Quelques-uns de ceux qui étaient là, après l'avoir entendu, disaient: «Voici qu'il appelle Elie.»
Et l'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre; il la fixa à un roseau et lui donna à boire en disant: «Laissez donc, voyons si Elie viendra le descendre de là.» Cependant, Jésus poussa un grand cri et expira. Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas.
Encore ici, Jésus mourru à 3 heures de l'après midi.

Quand à l'évangile de Jean, il n'est pas mentionné d'heure pour sa crucifixion.

Bref, désolé pour cette petit digression ..; Par contre, dans les évangiles, les auteurs utilisent parfois le système horaire des juifs, et parfois celui des romains. Et ce qui est sûr, c'est que Jésus mourru à 15 heures sur la croix et a été crucifié à 9 heures.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mar. 13 mars 2018, 9:46
par antoine75
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents.
[...]
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” »
Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
Quelle prescription juive interdisait-elle donc un malade guéri de porter son brancard ? De plus, il n'était pas permis de faire des miracles le jour de sabbat ? Pouvez-vous me trouver les 2 prescriptions en question ?

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mar. 13 mars 2018, 13:24
par Libremax
antoine75 a écrit :
mar. 13 mars 2018, 1:45

Dans l'évangile de Luc :
Jésus lui répondit: «Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.» C'était déjà presque midi, et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu'à trois heures de l'après-midi.
Le soleil s'obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu.
Jésus s'écria d'une voix forte: «Père, je remets mon esprit entre tes mains.» Après avoir dit ces paroles, il expira.
Ici, Luc emploie surement le système horaire romain comme nous, non ? Le Christ est donc mort sur la croix peu de temps avant midi avec l'usage de l'imparfait.
Non.
Vous vous faites avoir par la traduction française qui, pour mieux se faire comprendre, utilise des mesures temporelles d'aujourd'hui.
Le texte originel, grec, araméen, ne parle pas de "midi", ni de "trois heures de l'après-midi", mais bien de la sixième heure et de la neuvième heure. Ce qui revient, au fond, au même : Midi, à l'origine, c'est le milieu du jour. Et on situe la mort de Jésus trois "heures" après.

C'est pareil en Matthieu et en Marc.
Bref, désolé pour cette petit digression ..; Par contre, dans les évangiles, les auteurs utilisent parfois le système horaire des juifs, et parfois celui des romains. Et ce qui est sûr, c'est que Jésus mourru à 15 heures sur la croix et a été crucifié à 9 heures.
En fait non, ce sont plutôt certaines traductions françaises qui alternent les deux repères temporels.
Jésus est crucifié sans doute après "midi", le milieu du jour, et meurt trois "heures" après.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mar. 13 mars 2018, 14:57
par Libremax
antoine75 a écrit :
mar. 13 mars 2018, 9:46
Quelle prescription juive interdisait-elle donc un malade guéri de porter son brancard ? De plus, il n'était pas permis de faire des miracles le jour de sabbat ? Pouvez-vous me trouver les 2 prescriptions en question ?
A l'origine, l'interdiction vient des 10 commandements, dont le dernier impose d'honorer le Sabbat, jour de repos consacré à Dieu, durant lequel il ne faut pas travailler.
A moins que je ne me trompe, il n'existe aucun texte biblique interdisant explicitement de guérir le jour du sabbat.

Les prescriptions juives que vous évoquez sont d'ordre rabbinique, c'est à dire qu'elles sont développées dans les traditions du judaïsme pharisien. On va les retrouver plutôt dans des textes comme le Talmud.
De fait, il était bel et bien interdit, semble-t-il, de soigner des malades (sauf cas de mort imminente) le jour du sabbat.
C'est pareil pour l'interdiction de porter un objet. Tout objet porté le jour du sabbat ne peut l'être que pour des raisons de culte.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mar. 13 mars 2018, 19:41
par antoine75
Libremax a écrit :
mar. 13 mars 2018, 14:57
antoine75 a écrit :
mar. 13 mars 2018, 9:46
Quelle prescription juive interdisait-elle donc un malade guéri de porter son brancard ? De plus, il n'était pas permis de faire des miracles le jour de sabbat ? Pouvez-vous me trouver les 2 prescriptions en question ?
A l'origine, l'interdiction vient des 10 commandements, dont le dernier impose d'honorer le Sabbat, jour de repos consacré à Dieu, durant lequel il ne faut pas travailler.
A moins que je ne me trompe, il n'existe aucun texte biblique interdisant explicitement de guérir le jour du sabbat.

Les prescriptions juives que vous évoquez sont d'ordre rabbinique, c'est à dire qu'elles sont développées dans les traditions du judaïsme pharisien. On va les retrouver plutôt dans des textes comme le Talmud.
De fait, il était bel et bien interdit, semble-t-il, de soigner des malades (sauf cas de mort imminente) le jour du sabbat.
C'est pareil pour l'interdiction de porter un objet. Tout objet porté le jour du sabbat ne peut l'être que pour des raisons de culte.
Merci pour partager votre science des écritures, Libremax. Vous avez reçu des cours de théologie ?

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : mer. 14 mars 2018, 13:01
par Libremax
antoine75 a écrit :
mar. 13 mars 2018, 19:41

Merci pour partager votre science des écritures, Libremax. Vous avez reçu des cours de théologie ?
Vraiment, je n'ai pas grande science ; d'autres membres de ce forum répondent à des sujets bien plus ardus.
Je n'ai pas reçu de cours, mais j'ai un peu lu, et il y a des sujets qui retiennent mon intérêt et mon attention, et que j'aime partager.
Cela dit, les derniers sujets sur lesquels nous avons discuté ne sont pas d'ordre théologique, mais plutôt historique et scripturaire...

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : jeu. 15 mars 2018, 0:59
par antoine75
En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. »
C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.
Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement.
Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement.
Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.
Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé.
Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.
Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.
Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ;
et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme.
Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ;
alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés.
Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »
Se prendre pour Dieu était passible de mort pour la tradition juive si je ne me trompe pas et c'est pour ça qu'ils voulaient le tuer.

Comment le Père montre-t-il à Jésus ce qu'il fait ? A-t-il une sorte de sixième sens qui fait que le Père lui montre ce qu'il fait, par exemple dans la prière ? Ou bien le Père lui montre ce qu'il a produit par les prophètes, l'Ancien Testament et la religion juive de l'époque ? Cela voudrait dire que Jésus aussi a parlé aux prophètes par exemple. On peut se poser la question de la finalité des actions du Père. Le Père a créé l'Univers et tout les êtres qui le peuplent, en particulier l'homme fait à son image. Si l'homme est à son image, on peut dire qu'il est l'égal de Dieu et que tout le monde a été envoyé par Dieu avec le même esprit, le même corps. Donc on est tous Dieu. Mais est-on capable de créer l'Univers par exemple ? C'est un paradoxe donc le fait qu'on soit à l'image de Dieu n'est que par certains aspects, comme notre reflet dans le miroir n'est pas nous, juste une image sans consistance et sans âme ... On est juste une projection de Dieu, limité et on ne peut faire ce que le Père fait sauf Jésus qui lui a créé avec le Père l'univers également, puisqu'il fait tout de la même manière. Jésus est donc tout-puissant comme le Père puisqu'il a le même pouvoir d'action que le Père. Notamment ressusciter des morts, créer l'homme a son image et il a tout pouvoir sur sa création, capable de faire vivre ou de faire mourir par exemple. Est-ce que je m'égare en disant que Jésus est tout-puissant ?

De plus, Jésus dit que ceux qui ont fait le bien ressuscitent et vivent, et ceux qui ont fait le mal ressuscitent et sont jugés. Doit-on en déduire que ces derniers sont condamnés à une mort éternelle après leur résurrection, car seuls les justes vivront ?

Enfin, le terme employé plusieurs fois par Jésus est celui qui m'a envoyé en parlant du Père. Le Père a envoyé son fils dans le monde humain en l'incarnant en homme. Et si Jésus fait tout comme le Père, il aurait envoyé son fils également ? Il aurait envoyé un fils qui fait comme le Père, Jésus. Et ainsi de suite son fils fait comme son Père. Il y aurait donc une infinité de Jésus :D

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : jeu. 15 mars 2018, 13:04
par Libremax
antoine75 a écrit :
jeu. 15 mars 2018, 0:59
Est-ce que je m'égare en disant que Jésus est tout-puissant ?
Non ; il le dit lui même :
Mt28.18 Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles: «Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre.
De plus, Jésus dit que ceux qui ont fait le bien ressuscitent et vivent, et ceux qui ont fait le mal ressuscitent et sont jugés. Doit-on en déduire que ces derniers sont condamnés à une mort éternelle après leur résurrection, car seuls les justes vivront ?
Rien ne permet de supposer dans la Bible une sorte de "seconde mort" après la mort. LE jugement des pécheurs, dans l'Evangile, ce n'est pas la mort, c'est la géhenne, les pleurs et les grincements de dents, c'est la nuit, le châtiment éternel ... de nombreuses images qui signifient la peine, la souffrance, la solitude. Quand Jean dit que "seuls les justes vivront", il faut entendre "vivre" au sens fort, c'est à dire vivre pleinement, avec Dieu, sans le péché qui conduit à la "mort". La mort, finalement, c'est être coupé de Dieu, qui est la Vie.
Enfin, le terme employé plusieurs fois par Jésus est celui qui m'a envoyé en parlant du Père. Le Père a envoyé son fils dans le monde humain en l'incarnant en homme. Et si Jésus fait tout comme le Père, il aurait envoyé son fils également ? Il aurait envoyé un fils qui fait comme le Père, Jésus. Et ainsi de suite son fils fait comme son Père. Il y aurait donc une infinité de Jésus :D
A vrai dire, cette infinité, c'est l'Eglise. C'est à dire, les disciples de Jésus. Jésus nous envoie tous, comme Dieu l'a envoyé, car nous devenons, par lui, enfants du Père. Nous sommes tous enfants du Fils, d'un certain point de vue, mais la Trinité définit toujours le Père comme étant la source de tout.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : jeu. 15 mars 2018, 20:55
par antoine75
Libremax a écrit :
jeu. 15 mars 2018, 13:04

Libremax a écrit:

A vrai dire, cette infinité, c'est l'Eglise. C'est à dire, les disciples de Jésus. Jésus nous envoie tous, comme Dieu l'a envoyé, car nous devenons, par lui, enfants du Père. Nous sommes tous enfants du Fils, d'un certain point de vue, mais la Trinité définit toujours le Père comme étant la source de tout.
Jésus parle de ce qui vient du Dieu unique. Il est au commencement de tout. Le Père est, comme vous dites, la source de tout.

J'ai juste une question à poser sur l'évangile de ce jour, Jésus parle des écrits de Moise. Est-ce une référence à une partie de la Bible qu'il aurait écrit ? Si oui laquelle ?

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : jeu. 15 mars 2018, 21:05
par Anne
Traditionnellement, on attribue à Moïse l'écriture, sous l'inspiration de Dieu, du Pentateuque (la Torah) et du Décalogue.

Le Pentateuque: Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.

Le Décalogue: les 10 commandements.

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : jeu. 15 mars 2018, 23:02
par antoine75
Anne a écrit :
jeu. 15 mars 2018, 21:05
Traditionnellement, on attribue à Moïse l'écriture, sous l'inspiration de Dieu, du Pentateuque (la Torah) et du Décalogue.

Le Pentateuque: Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.

Le Décalogue: les 10 commandements.
Que signifie sous l'inspiration de Dieu ? Dieu lui aurait dicté ce qu'il a écrit ?

Re: Question sur l'évangile du jour

Publié : ven. 16 mars 2018, 4:19
par Anne
Tous les livres de la Bible sont considérés comme inspirés, écris sous l'inspiration de Dieu (contrairement, par exemple, au coran que les musulmans affirment comme étant incréé).

Voici un extrait de Dei Verbum qui pourra peut-être vous éclairer, cher Antoine:

Les réalités divinement révélées qui, dans la sainte Écriture, sont contenues et exposées par écrit, ont été consignées sous le souffle de l’Esprit Saint. En effet, les livres entiers, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, la sainte Mère Église, de par la foi apostolique, les tient pour sacrés et canoniques, du fait que, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint, ils ont Dieu comme auteur et ont été transmis à l’Église comme tels. Mais, pour composer les livres saints, Dieu a choisi des hommes qu’il a employés (eux-mêmes usant de leurs facultés et de leurs forces propres), de sorte que, agissant Lui même en eux et par eux, ils transmettent par écrit, en véritables auteurs, tout et cela seulement que Lui-même voulait. Donc, puisque tout ce que les auteurs inspirés, ou hagiographes affirment doit être tenu comme affirmé par l’Esprit Saint, il s’ensuit qu’il faut confesser que les Livres de l’Écriture enseignent fermement, fidèlement et sans erreur, la vérité que Dieu en vue de notre salut a voulu consigner dans les saintes Lettres. C’est pourquoi « toute Écriture est inspirée de Dieu » (2 Tm 3, 16).