Sur l'évangile du jour, questions et commentaires

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par antoine75 » lun. 19 mars 2018, 20:06

Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ.
Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.
Dans le Credo, nous disons Jésus fut engendré et non pas créé. Et ici, on parle de Joseph engendré par Jacob. Est-ce un problème de traduction ? (sinon Jésus serait simplement né comme tout autre être humain)

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Libremax » mar. 20 mars 2018, 0:33

antoine75 a écrit :
lun. 19 mars 2018, 20:06
Dans le Credo, nous disons Jésus fut engendré et non pas créé. Et ici, on parle de Joseph engendré par Jacob. Est-ce un problème de traduction ? (sinon Jésus serait simplement né comme tout autre être humain)
Bonsoir antoine75,

non, "engendrer" a un sens assez large, il ne désigne pas seulement la procréation naturelle, mais aussi la production, la cause, l'expression.
Dans le Credo, ce terme a été choisi sciemment, pour dire que le Fils n'est pas une créature de Dieu, et donc séparée de Lui, mais plutôt le don total que le Père fait de Lui-même.
Il "engendre" le Fils et lui donne la Vie ; nous "engendrons" des enfants et nous leur donnons la vie, mais Dieu, Lui, donne toute Sa vie au Fils, ce que nous, nous ne pouvons pas faire (même si on leur consacre beaucoup!).

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par antoine75 » mar. 20 mars 2018, 21:34

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. »
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire.
À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné.
Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.
Quand Jésus sera élevé sur la croix par les pharisiens incroyants en Lui, il se demande pourquoi le Père l'a abandonné. Pourtant, il dit que le Père ne l'a pas laissé seul parce qu'Il fait tout ce qui lui est agréable. Il est seul sur la croix à sa mort, et il fait Sa volonté. Peut-être que Jésus parle au passé quand il dit que le Père ne l'a pas laissé seul, c'est-à-dire pas seul jusqu'à cet instant. Il fait toujours ce qui lui est agréable, et même s'il fait sa volonté, peut-être que le Père l'a laissé seul malgré tout sur la croix pour que s'accomplisse les écritures. Tout ça à cause du pêché des hommes, la trinité est cassée sur la croix, il meurt comme un homme quelconque ...

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Libremax » mar. 20 mars 2018, 23:05

antoine75 a écrit :
mar. 20 mars 2018, 21:34
Quand Jésus sera élevé sur la croix par les pharisiens incroyants en Lui, il se demande pourquoi le Père l'a abandonné. Pourtant, il dit que le Père ne l'a pas laissé seul parce qu'Il fait tout ce qui lui est agréable. Il est seul sur la croix à sa mort, et il fait Sa volonté. Peut-être que Jésus parle au passé quand il dit que le Père ne l'a pas laissé seul, c'est-à-dire pas seul jusqu'à cet instant. Il fait toujours ce qui lui est agréable, et même s'il fait sa volonté, peut-être que le Père l'a laissé seul malgré tout sur la croix pour que s'accomplisse les écritures. Tout ça à cause du pêché des hommes, la trinité est cassée sur la croix, il meurt comme un homme quelconque ...
Alors, attention : quand Jésus sur la Croix dit "Mon dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné", il est évident qu'il cite le début d'un psaume, le psaume 22, qui commence par un cri de désespoir pour se terminer par un acte de foi dans la puissance de Dieu.
Alors que fait Jésus? Eh bien, même sur la Croix, il continue d'enseigner ! Même quand tout s'effondre autour de nous, on peut garder confiance en Dieu. "Heureux soyez-vous, si on vous persécute, si on vous fait du mal à cause de moi", offre une résonance parfaite avec ce psaume 22.

Cela dit, c'est vrai : sur la Croix, Jésus est seul (ou quasiment), ses apôtres l'ont (presque) tous laissé, et il meurt comme un homme quelconque, pour que s'accomplissent les Ecritures.

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Message non lu par antoine75 » mer. 21 mars 2018, 9:10

En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché.
L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres.
Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous.
Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.
Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait.
Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »
Jésus ne se fait-il accusateur en déclarant que les Juifs sont pécheurs ? Il dit que Jésus a dit la vérité qu'il a entendu de Dieu et que Abraham ne l'a pas fait, sous-entendrait-il qu'Abraham a menti sur ce qu'il a reçu de Dieu ? On pourrait presque penser qu'il se fait "l'accusateur de nos frères", caractéristique de Satan, N'est-ce pas contradictoire ?
Dernière modification par Nanimo le mer. 21 mars 2018, 13:23, modifié 1 fois.
Raison : Antoine, Si les Juifs sont pêcheurs, votre question n'a pas de sens. Attention à l'orthographe de ce mot.

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Libremax » mer. 21 mars 2018, 14:52

antoine75 a écrit :
mer. 21 mars 2018, 9:10
Jésus ne se fait-il accusateur en déclarant que les Juifs sont pécheurs ? Il dit que Jésus a dit la vérité qu'il a entendu de Dieu et que Abraham ne l'a pas fait, sous-entendrait-il qu'Abraham a menti sur ce qu'il a reçu de Dieu ? On pourrait presque penser qu'il se fait "l'accusateur de nos frères", caractéristique de Satan, N'est-ce pas contradictoire ?
Non, dans le texte, ce qu'Abraham n'a pas fait, c'est chercher à tuer Jésus, même si cette traduction est un peu ambiguë et cette formulation apparemment curieuse.

"Vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait."
C'est une manière de dire : "Cela, Abraham ne l'aurait jamais fait". Sous-entendu : puisque vous cherchez à me faire mourir, alors c'est que vous n'êtes pas vraiment fils d'Abraham.

Jésus accuse les juifs qui croient en lui (c'est-à-dire : les gens autour de lui qui ont cru en lui quand il a dit être envoyé du Père), oui, bien sûr. Et la suite des événements lui a donné raison. Ce sont bien ses compatriotes qui l'ont mis à mort.
Dans l'assistance, il y a en effet des gens qui cherchent à le faire mourir. C'est à eux que ces paroles s'adressent en premier lieu.

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Message non lu par antoine75 » lun. 26 mars 2018, 21:38

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts.
Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Le rituel de mettre du parfum sur un corps devait se faire sur les morts avant de les enterrer, d'où ce que dit Jésus. Il savait donc que son heure était proche. Sinon, dans ce passage, à moins que je ne me trompe, on voit que Judas a tout les vices ... En plus de le livrer, c'est un voleur. Il garde la bourse commune pour lui et se sert dedans. Il aurait donc, par "appât du gain", préféré que Marie vende son parfum afin de lui confier pour le donner aux pauvres, ce qu'il n'aurait peut-être pas fait et garder pour lui l'argent. Judas voulait donc toujours plus d'argent pour lui, ce qui lui aurait peut-être décidé à livrer Jésus en échange d'une somme d'argent non négligeable. Peut-on en déduire que la motivation de Judas pour livrer Jésus était d'ordre pécunier ? Etait-il tellement "amoureux" de l'argent que son désir était plus fort que celui de livrer le fils de Dieu lui-même ?
Enfin, Jésus répliqua que des pauvres, vous en aurez toujours. Le pensait-il vraiment ? Est-ce du à ce que l'homme est voleur ou plutôt faible ? Car si tout le monde avait une bourse commune et le donnait aux pauvres, il n'y en aurait mathématiquement plus.

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par antoine75 » mar. 27 mars 2018, 8:04

En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait.
Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »
Jésus appelle ses apôtres à le suivre dans un premier temps. Et la, Jésus leur dit qu'ils ne peuvent le suivre la ou il va.

Judas est la figure de la trahison, de la dénonciation. Mais Jésus savait pertinemment ce qu'il avait projeté de faire. Il aurait pu empêcher Judas de le livrer lors de la scène, le lier par exemple, mais il n'en fit rien. Il savait qu'il allait le donner à la mort. Certes, le fait de le dire aux autres apôtres aurait pu les faire réagir et saisir Judas. Mais il s'enfuit aussitôt, et d'ailleurs les apôtres ne seamblent pour le moins pas très réactifs. Ils auraient aussi bien pu courir après Judas pour l'empêcher de livrer Jésus ... D'où ma question : pourquoi les apôtres ne suivent-ils pas Judas lorsqu'ils surent ce qu'il allait faire ?

Peut-être est-ce encore une tromperie de Satan qui pousse Jésus à dire "Ce que tu fais, fais-le vite", ce qui a pour effet de détourner de l'information importante, à savoir que Judas le livrera, et ça met un doute ou un questionnement aux apôtres ...

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Libremax » mar. 27 mars 2018, 13:40

antoine75 a écrit :
lun. 26 mars 2018, 21:38
Peut-on en déduire que la motivation de Judas pour livrer Jésus était d'ordre pécunier ? Etait-il tellement "amoureux" de l'argent que son désir était plus fort que celui de livrer le fils de Dieu lui-même ?
Enfin, Jésus répliqua que des pauvres, vous en aurez toujours. Le pensait-il vraiment ? Est-ce du à ce que l'homme est voleur ou plutôt faible ? Car si tout le monde avait une bourse commune et le donnait aux pauvres, il n'y en aurait mathématiquement plus.
Je pense que l'aspect pécunier des choses est toujours un prétexte, une façade.
Les raisons de Judas sont mystérieuses, et ce n'est pas pour rien que Jean dit de lui que c'est sous l'emprise du démon qu'il a le projet de le livrer. Judas aurait très bien pu vouloir profiter du succès de Jésus et en tirer de l'argent, c'eût été beaucoup plus malin que de le vendre aux responsables juifs. L'appât du gain chez Judas montre plutôt chez lui un manque de probité, et un trouble quant à ce qu'il pensait de Jésus.

Par ailleurs, réduire le bien à faire pour son prochain au seul aspect pécunier est une erreur aussi, c'est pour ça, je pense, que Jésus dit qu'il y aura toujours des pauvres. Les richesses sont à partager, mais la vie de l'homme a d'autres finalités que la seule possession, répartie égalitairement ou non, d'argent.

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Libremax » mar. 27 mars 2018, 13:50

antoine75 a écrit :
mar. 27 mars 2018, 8:04
D'où ma question : pourquoi les apôtres ne suivent-ils pas Judas lorsqu'ils surent ce qu'il allait faire ?

Peut-être est-ce encore une tromperie de Satan qui pousse Jésus à dire "Ce que tu fais, fais-le vite", ce qui a pour effet de détourner de l'information importante, à savoir que Judas le livrera, et ça met un doute ou un questionnement aux apôtres ...
La réponse est dans le texte : "Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. "
Et même si Jean avait compris quelque chose, rien ne dit que Judas devait présenter un danger dans l'immédiat.
Surtout que, visiblement, l'ensemble des apôtres suivaient Jésus avec une sorte de confiance aveugle, complètement abandonnés à lui, sans remettre en question son succès à aucun moment. Quand Jésus annonce qu'il devra souffrir et être mis à mort, Pierre ne comprend pas, et veut lui faire comprendre que rien de tel ne lui arrivera.
Si bien que, lorsque le jour arrive, lorsque Jésus est bel et bien arrêté, hué, ridiculisé pour être finalement mis à mort, c'est l'incompréhension totale chez les disciples, et la panique.
Quand Judas sort, ils sont vraiment très loin d'imaginer qu'il pourrait révéler aux gardiens du Temple l'endroit où ils pourraient venir l'arrêter. Même Jean. Une fois sortis dehors, au lieu de veiller sur Jésus leur maître adoré, ils roupillent !

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par antoine75 » sam. 31 mars 2018, 14:02

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil.
Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? »
Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande.
En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur.
Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »
Il s'agit du dimanche matin (le premier jour de la semaine), donc près de 2 jours après sa mise au tombeau si je me trompe pas.

Le jeune homme vêtu de blanc n'est pas défini ici comme un ange. On pourrait alors penser que c'est lui qui a roulé la pierre et a "ressuscité" Jésus. Nous pouvons ainsi nous demander si ce n'est pas un médecin, ou un ange qui a guérit voire ressuscité Jésus dans ce passage, non ? Ou encore un stratagème des romains qui ont vu en lui le vrai roi des juifs et l'ont soigné (car ils savent qu'il est né à Bethléem), c'est ce que pensent les musulmans, non ? Pourtant, dans les évangiles, il est dit que Jésus expira sur la croix, à savoir qu'il y est mort. Ca ne laisse pas beaucoup de doute pour une éventuelle guérison a posteriori.

Il est intéressant de noter que Jésus va se montrer en Galilée d'où il est origine, même s'il est né à Bethléem. Il y va peut-être pour voir sa mère dans un premier temps ? Mais elle doit être peut-être déjà chez Jean ...

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Libremax » dim. 01 avr. 2018, 0:54

Bonsoir antoine75, et joyeuses Pâques.

les pierres fermant les tombeaux juifs étaient massives et très lourdes. Il était très compliqué de les fermer tout seul. Ce ne pouvait donc être un homme quelconque qui aurait roulé la pierre.
Il ne pouvait guère plus être un médecin qui aurait soigné Jésus pour qu'il survive à la crucifixion : les romains s'étaient chargés de se garantir la mort de Jésus en le transperçant d'un coup de lance, et on peut leur accorder une certaine confiance dans ce domaine. en outre, le texte précise bien qu'à un moment donné, Jésus meurt sur la Croix.
Les romains n'avaient aucun intérêt à soigner un éventuel vrai roi des Juifs. Ils avaient déjà Hérode, qui leur était bien soumis, et la légitimité de la personne occupant le trône d'Israël ne les intéressait pas.

Ce que croient les musulmans, c'est que ce n'était pas Jésus qui était sur la Croix, mais quelqu'un d'autre, ou bien que c'était une illusion. Pour eux, Jésus n'était donc pas dans le tombeau. Ils ne reconnaissent pas les Evangiles comme texte fiables. Pour eux, ce sont des textes "falsifiés" , c'est à dire détournés. Tout ce qui s'y trouve qui va contre l'enseignement du Coran est considéré comme rajout fait sous influence païenne.

Marie n'est probablement pas en Galilée le dimanche de Pâques. Elle est encore là le jour même de sa mort, avec Jean. Il est peu probable qu'elle soit partie et arrivée en Galilée le lendemain.Elle est décrite par ailleurs comme étant présente avec les disciples de Jésus depuis le début, et encore avec les apôtres jusqu'à la Pentecôte, à Jérusalem.
J'ai lu des ouvrages qui proposent une explication intéressante de ce rendez-vous donné en Galilée: C'est en Galilée que tout a commencé ; c'est le début du ministère de Jésus. En fait, ce à quoi invite le Ressuscité, c'est un parcours de remémoration. jusqu'à la Pentecôte, les apôtres vont avoir à traverser le pays et à se remettre en mémoire tout ce qu'ils ont vécu avec Jésus. La scène de la deuxième pêche miraculeuse décrite en Jean est un exemple frappant de revival de ce qui s'était passé lors de la première.

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par antoine75 » dim. 01 avr. 2018, 3:42

Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre
et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris
que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
Il est curieux que Marie n'ait pas accompagné Marie Madeleine et les autres femmes pour embaumer Jésus. De plus, s'il y avait une personne à prévenir de la sortie du tombeau de Jésus, c'était bien sa mère qui était censée être avec Jean. Mais elle ne se trouvait vraisemblablement pas avec Jean à ce moment là (ni avec les autres femmes). Peut-être qu'elle était partie avant les apôtres en Galilée pour préparer son départ chez Jean? Elle était sûrement en chemin et précédait donc les apôtres en Galilée. Par contre, vous me dites qu'à la Pentecôte elle était présente avec les apôtres: combien de temps sépare la Pâque de la Pentecôte à l'époque ? Et combien de jours sépare Jérusalem de Galilée à cheval ou à pied ?

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Anne » dim. 01 avr. 2018, 6:02

Voici ce que Saint Jean-Paul II (audience du 21 mai 1997) en pensait:
Comment la Vierge, présente dans la première communauté des disciples (cf. Ac 1, 14), aurait-elle pu être exclue du nombre de ceux qui ont rencontré son Fils divin, ressuscité d'entre les morts ? L'absence de Marie du groupe des femmes qui se rend au tombeau à l'aube (cf. Mc 16, 1 ; Mt 28, 1), ne pourrait-elle pas constituer un indice du fait qu'elle avait déjà rencontré Jésus ?

(…) Le caractère unique et spécial de la présence de la Vierge au Calvaire et son union parfaite à son Fils dans la souffrance de la Croix, semblent suggérer une participation très particulière au mystère de sa résurrection.

Un auteur du Ve siècle, Sedulius, soutient que le Christ s'est tout d'abord révélé à sa Mère dans la splendeur de la vie ressuscitée. En effet, celle qui lors de l'Annonciation, avait été la voie de son entrée dans le monde, était appelée à diffuser la merveilleuse nouvelle de la Résurrection, pour être l'annonciatrice de sa glorieuse venue. Ainsi inondée par la gloire du Ressuscité, elle anticipe le « resplendissement » de l'Église (cf. Sedulius, Carmen Pascale, 5, 357-364, CSEL 10, 140s).

Image et modèle de l'Église qui attend le Ressuscité et qui, dans le groupe des disciples, le rencontre au cours des apparitions pascales, il semble raisonnable de penser que Marie a eu un contact personnel avec son Fils ressuscité, pour jouir elle aussi de la plénitude de la joie pascale.

Présente au Calvaire le Vendredi Saint (cf. Jn 19, 25) et au Cénacle à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), la Vierge a sans doute été un témoin privilégié de la résurrection du Christ, complétant ainsi sa participation à tous les moments essentiels du Mystère pascal.
Source: Site Marie de Nazareth: Marie, la première à avoir vu le ressuscité

Il se passe 50 jours entre Pâques et Pentecôte.

La distance Jérusalem-Nazareth est d'au moins une centaine de kilomètres (65 milles). Pour faire le voyage, on peut douter que Marie ait eu la possibilité d'utiliser un cheval, moyen de transport des privilégiés à l'époque. J'estimerais qu'à pied (mode de déplacement de la majorité), on peut compter, disons, une à deux semaines, selon l'urgence, la météo et les capacités de chacun?

D'autres pourront compléter, infirmer ou confirmer ces informations au besoin!
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

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Re: Question sur l'évangile du jour

Message non lu par Libremax » dim. 01 avr. 2018, 11:19

antoine75 a écrit :
dim. 01 avr. 2018, 3:42
Peut-être qu'elle était partie avant les apôtres en Galilée pour préparer son départ chez Jean? Elle était sûrement en chemin et précédait donc les apôtres en Galilée. Par contre, vous me dites qu'à la Pentecôte elle était présente avec les apôtres: combien de temps sépare la Pâque de la Pentecôte à l'époque ? Et combien de jours sépare Jérusalem de Galilée à cheval ou à pied ?
Dans mon coeur, je penche pour la réponse que vous fait Anne, appuyée par ce qu'en dit Saint Jean-Paul II.
De fait, je ne sais pas quel crédit vous leur donnez, mais les mystiques qui disent avoir des visions de la mort et de la résurrection du Christ comme Maria Valtorta et Anne Catherine Emmerich sont unanimes : Jésus serait apparu en premier à Marie.

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